Deuxième plate-forme aéroportuaire deFrance après l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, elle a accueilli, en 2024, plus de 33 millions de passagers. L'aéroport était historiquement divisé en deux aérogares principales : le terminal Sud (2 halls d'embarquement) et le terminal Ouest (4 halls d'embarquement) et dispose de trois pistes. En mars 2019, l'appellation des terminaux est modifiée pour y intégrer le bâtiment de liaison, dont la mise en service a lieu le suivant.Orly Ouest est divisé enOrly 1 etOrly 2, le nouveau bâtiment de jonction prend le nom d'Orly 3 etOrly Sud devientOrly 4[2].
Il compte aussi une aérogare defret et une zone d'entretien. L’aéroport est géré par legroupe ADP et exploité commercialement sous la marqueParis Aéroport depuis le[3].
Ses1 528hectares — un septième de la superficie deParisintra muros, ou l'équivalent d'une ville commeNancy — se répartissent sur septcommunes appartenant à deuxdépartements :
Inauguré le àViry-Châtillon,Port-Aviation est le premier aérodrome organisé au monde[5]. C'est là que se tiennent la plupart des meetings aériens de l'époque. Le site de l'actuel aéroport de Paris-Orly, leplateau de Longboyau, situé à l'est de laroute nationale 7, est alors occupé par des champs. Ces champs vont servir de terrain de secours à Port-Aviation, comme lors desinondations de 1910 qui l'ont rendu inutilisable. Au début de laPremière Guerre mondiale, le site, facilement repérable et accessible, sert de terrain de secours aux avions alliés, et les agriculteurs du plateau les voient fréquemment s'y poser.
Le, le ministère de la Guerreréquisitionne onze hectares sur le plateau de Longboyau et y construit un hangar. C'est le début du camp d'aviation d'« Orly - Villeneuve ». De plus en plus d'avions sont envoyés sur le front à partir de ce terrain. Le, lesAméricains établissent leur base aérienne sur le plateau d'Orly[6]. Au début de 1919, le service des entrepôts généraux de l'aviation civile (SEGA) est installé à Orly. Il est pris en charge par l'armée américaine pour le stockage du matériel aérien de guerre[7]. Sur ce terrain militaire, lesFrançais, lesBelges et les Américains se côtoient jusqu'en1919.
Après la Première Guerre mondiale, le terrain a une vocation essentiellement militaire pour laMarine. Deux immenses hangars sont construits pour accueillir desdirigeables, versés à titre d'indemnités de guerre de la part de l'Allemagne envers la France. Mais les dirigeables sont perdus enMéditerranée, et les hangars seront occupés par des avions.
L'ingénieur Paul-Louis Richard, célèbre pour ses records d'évasion[8] y installe en 1921 une école d'entraînement des pilotes de réserve (futurs Cercles aériens). L'Armée de l'air y ouvre par la suite une école de pilotage[6]. Le piloteHenri Guillaumet se forme à l'école militaire d'Orly.
Déjà, un aéroport civil est installé au nord du site, accueillant des avions de passagers civils. Plusieurs écoles de pilotage sont installées à Orly, comme celle deCharles Nungesser[9], dans laquelle l'aviatriceHélène Boucher fera ses premiers vols. Le terrain accueille en outre la plupart des rencontres aéronautiques de l'époque.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, le terrain est d'abord attaqué par laLuftwaffe (armée de l'air allemande), puis devient ensuite une base militaire allemande. Il est systématiquement bombardé par l'aviation alliée ; le, lesUS Army Air Forces (forces aériennes de l'armée des États-Unis) s'installent à Orly. C'est à ce moment que l'anciennetour de contrôle est construite, encore visible aujourd'hui, ainsi que les pistes nord-sud (02/20) dont l'une est désormais abandonnée, mais toujours présente.
Ancienne tour de contrôle d'Orly. Le radar TA23 à gauche n'existe plus et a été démonté pour être remplacé par un radar STAR 2000.
En 1945, la sociétéAéroports de Paris[Note 1] est créée, chargée d'exploiter les aéroports autour de Paris. Le, les Américains rendent la gestion de l'aéroport à la France[Note 2]. Une aérogare provisoire est construite juste à côté de l'ancienne tour de contrôle, de même que la piste 3 longue de 2 100 mètres à laquelle un milliard defrancs français est consacré[10]. En 1948 est inaugurée l'aérogare nord, détruite aujourd'hui. L'aéroport du Bourget reste encore, pour peu de temps, l'aéroport principal de Paris. Le salon de l'aéronautique se tient à Orly.
En 1947, la marine revient à Orly. En 1950, a lieu le dernier meeting aérien sur le site. Mais dès cette époque, le besoin d'un nouvel aéroport civil proche de Paris va donner un essor, et la prédominance définitive à l'activité civile.Air France quitte l'aéroport du Bourget pour Orly le[11]. L'aéroport du Bourget récupère le meeting aérien, devenu depuis le fameuxSalon aéronautique du Bourget. Cette année-là, avec1,2 million de passagers, Orly accueille déjà deux fois plus de passagers que l'aéroport Paris-Le Bourget. L'ère de la marine prend définitivement fin le. Orly devient alors un aéroport entièrement civil.
L'armée française et l'armée américaine continuent cependant à utiliser parfois l'aéroport de Paris-Orly. Par exemple, c'est d'Orly que sont parties les dernières troupes françaises pour l'Indochine, le.
Dans les années 1920, la Marine nationale crée ce qui s’appelle alors « L’Aviation maritime, navale ou aéronavale », et qui est de nos jours laForce maritime de l'aéronautique navale. Les constructeurs en aéronautique étant quasiment tous installés en région parisienne, la Marine cherche donc un lieu lui permettant de réceptionner les avions en pièces détachées, les monter et les tester avant de les envoyer à leurs lieux d'affectation.
Ce sera tout d’abord àNanterre, puis sur l’aérodrome deSaint-Cyr-l'École dans lesYvelines que les marins s’installeront. Enfin et par besoin d’extension de ses locaux, la Marine arrive à Orly le. Elle récupère les infrastructures devenues libres du fait de l’arrêt d’exploitation des ballons dirigeables civils, dont les deux immenses hangars en béton construits par l’ingénieurEugène Freyssinet qui seront détruits en 1944 par l'aviation alliée.
Cette nouvelle base marine devient l’entrepôt général de l’aviation maritime puis plus tard l’entrepôt général de l’Aéronautique navale (EGAN).
En, à la suite de l’avancée des troupes nazies sur Paris, la Marine évacue l’EGAN versRochefort enCharente-Maritime puis le transfère àCuers dans leVar.
À laLibération de Paris, les Américains s’installent à Orly. L’amiral Henri Nomy, chef de l’Aéronautique navale, réclame auprès des Américains le retour de la Marine à Orly. Ce n’est pas sans difficulté qu’il obtiendra que l’escadrille 31S, alors basée auxMureaux dans lesYvelines, puisse créer à Orly une escale pour ses plus gros avions et entre autres les quadrimoteursBloch 161 Languedoc etSO 30P Bretagne. Cette escadrille est alors chargée de transporter le personnel de la Marine, principalement de la Métropole vers l’Afrique du Nord.Ce retour de la Marine à Orly sera toutefois de courte durée car en 1954, la 31S devra migrer vers Dugny-Le Bourget[12] afin de laisser la place aux engins de travaux publics qui vont entamer la construction de l’aéroport international Paris-Orly et l’aérogare d’Orly Sud.
Jusque dans lesannées 1980, un arrêt de bus de la RATP baptiséLa Marine rappelait encore cette présence à Orly. Quelques habitants des communes voisines ont aussi, aujourd’hui toujours en mémoire l’image des immenses hangars à dirigeables. Certains d’entre eux ont même travaillé sur le camp d’Orly pour la Marine nationale[13].
Plaque commémorative de l'inauguration de l'aérogare d'Orly Sud.Vue sur l'aérogare d'Orly Sud et l'actuelle tour de contrôle. Au premier plan, on peut voir leVOR/DME OL de l'aéroport. Au-dessus de la tour de contrôle, on peut voir leradôme abritant le radar de sol Astre 2000.
L'aéroport s'équipe progressivement des installations aéronautiques adéquates. En 1953, le premier radar est mis en place et, en 1957, unVOR est installé, permettant une approche plus précise sur l'aéroport.
L'aérogare Sud (1957-1960) consacre une évolution marquée. Elle a été officiellement inaugurée le par legénéral de Gaulle[14],[15]. Son architecture est innovante (voirinfra). Pour pouvoir agrandir l'aéroport, de nombreux terrains ont été réquisitionnés, et continuent à l'être dans les années suivantes. LaNationale 7 est déviée vers l'ouest pour la faire passer juste en dessous d'Orly-Sud. Ceci permet une desserte plus rapide de l'aéroport depuis Paris.
Dans les années suivantes, l'aérogare Sud est visitée par des touristes qui viennent passer leur « dimanche à Orly »[16]. De nombreux commerces dans l'aérogare, qui accueille de plus un cinéma avec deuxsalles, attirent touristes et locaux. Une célèbre chanson deGilbert Bécaud parle de ces dimanches à Orly. L'aérogare Sud est alors un symbole de luxe et de modernité, une vitrine de la France, qui ne cesse de faire rêver. On y croise parfois les plus grandes vedettes qui se font photographier. En 1963, plus de trois millions de visiteurs non passagers sont venus, faisant de cette aérogare le monument le plus visité de France, devant latour Eiffel. Le nombre des touristes atteint même4 millions en 1965.
Le, leBoeing 707 F-BHSM d'Air France affrété par un groupe culturel d'Atlanta et à destination deNew York s'écrase durant le décollage. Il y avait 132 personnes à bord, 130 furent tuées (les seules survivantes furent deuxhôtesses de l'air, qui étaient assises à l'arrière de l'appareil, elles furent seulement légèrement blessées). À cette époque, c'est l'accident d'un seul avion ayant causé le plus grand nombre de morts.
La croissance du trafic est telle que l'aérogare Sud accueille six millions de passagers en 1965 et neuf millions en 1969, soit moitié plus que sa capacité théorique. En 1966, une nouvelle tour de contrôle est inaugurée à Orly, toujours en service en 2025. Dans le même temps, une nouvelle piste, dite « piste 4 » est construite. De plus, le transfert àRungis dumarché international favorise la croissance de l'activité de fret.
Mais déjà, la forte urbanisation de la banlieue parisienne rend difficile la cohabitation entre les riverains et l'aéroport. Lecouvre-feu nocturne de23 h 30 à6 h du matin entre en vigueur en, par décision ministérielle.
Pour faire face à un trafic passagers toujours en hausse, la construction de l'aérogare Ouest, conçue elle aussi parHenri Vicariot, est lancée en 1967. Elle entre en service le, après40 mois de travaux. Elle est organisée selon un schéma nouveau pour l'époque : les départs au premier étage, et les arrivées au rez-de-chaussée. L'aérogare d'Orly Sud sera réorganisée plus tard selon un schéma similaire. L'aérogare Ouest connaît de nombreux agrandissements par la suite.
Le, leBoeing 707 duvol 820 Varig, effectuant la liaison Rio-Paris, fait un atterrissage forcé près d’Orly (àSaulx-les-Chartreux) après un incendie survenu à bord. Sur 134 passagers, on dénombre 123 morts.
Le, levol 981 de Turkish Airlines pour Londres s'écrase dans laforêt d'Ermenonville, peu après avoir décollé d'Orly. Cet accident, connu sous le nom de catastrophe d'Ermenonville, est dû à un problème de fermeture de porte de la soute duMcDonnell Douglas DC-10. Les 346 passagers sont morts.
Mais Orly manque alors d'espace pour s'agrandir, la zone étant déjà fortement urbanisée, et les terrains disponibles limités. Pour faire face à sa saturation annoncée, l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle entre en service le.
Le a lieu un attentat à Orly. Des terroristes soutenus par leFPLP, avecCarlos à leur tête, tirent avec unlance-roquettes sur un avion de la compagnieisraélienneEl Al, mais le ratent. Un avionyougoslave est touché, faisant 3 blessés. La terrasse d'Orly Sud sera fermée au public à la suite de cet événement. Progressivement, beaucoup decompagnies quittent Orly pour Roissy. Peu à peu, l'aérogare perd sa fréquentationtouristique, et le cinéma est définitivement fermé en1992[réf. nécessaire]. C'est la fin des « dimanches à Orly ».
Le, Carlos revient avec deux autres personnes. Ils attaquent l'aéroport et prennent deux personnes enotage. Ils demandent et obtiennent un avion pour partir àBagdad. Cette attaque a fait 21 blessés.
Le,Action directe commet un attentat contre la consigne de l'aéroport, blessant 8 personnes.
Le, Orly reçoit pour la première fois un appareil détourné. Il s'agit d'unBoeing 747 d'Iran Air dont le contrôle a été pris par sixmoujahiddins dotés d'armes et d'explosifs et opposés au régime politique iranien. Cet événement s'achève sans faire de victimes après qu'un responsable moujahiddin présent en France arrive, depuis la tour de contrôle, à convaincre les terroristes de se rendre.
Le, un homme a tenté de s'emparer d'une arme d'un militaire de l'opération Sentinelle. Il a été abattu par la patrouille en faction, dans le hall 1 de l'aérogare Sud de l'aéroport. Le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête[21].
Cesannées 1990 marquent un tournant dans l'aéroportuaire parisien. En effet, avant 1992, Orly est l'aéroport « leader » de l'agglomération alors que Roissy-Charles-de-Gaulle est considéré comme une plate-forme éloignée réservée à quelques volslong-courrier. La compagnie Air France, dirigée à l'époque par Christian Blanc, bâtit néanmoins à Roissy sonhub dès 1996. C'est une véritable plate-forme de correspondance visant à assurer une connexion permanente entre vols long-courrier et moyen-courrier pour récupérer de nombreux passagers aux compagnies étrangères. Cette stratégie se révèle redoutablement efficace et attire de nombreuses compagnies qui veulent se rapprocher de ce hub. Progressivement, l'activité d'Orly se réduit au profit de Roissy qui accueille rapidement plus de passagers. Roissy passe alors en tête des aéroports parisiens et la priorité de développement lui est donnée.
Orly change alors de vocation. Il devient un aéroport essentiellement consacré aux liaisons « point à point » vers les destinations métropolitaines, le Maghreb et les DOM-TOM après le départ pour Roissy de nombreux vols long-courriers et d'une grande partie de l'activité de fret. Cette vocation est confirmée avec la création des navettes d'Air France qui desservent les plus grandes villes françaises :Toulouse,Nice,Bordeaux etMarseille, puisMontpellier à partir de novembre 2016. Les navettes fréquentes et les compagnies aériennes à bas prix démocratisent peu à peu le transport aérien et le rendent plus facile.
Également, durant la décennie 1990, Orly a failli connaître à deux reprises une catastrophe aérienne :
le, un Airbus A320 d'Air Inter décolle avec précipitation pour échapper à des manifestants grévistes en zone réservée d'Orly. Dans la confusion, l'équipage oublie de rentrer le train d'atterrissage et ressent rapidement des vibrations sur l'avion. L'équipage croit à une défaillance des moteurs et les coupe successivement transformant l'Airbus en planeur. Réalisant son erreur, le pilote redémarre les moteurs à moins de 500 m du sol et rentre à Orly[22] ;
Durant lesannées 2000, de vastes travaux de rénovation des aérogares, des pistes et dutarmac sont lancés. Lehall 2 de l'aérogare Ouest (qui accueille les volsLa Navette d'Air France) est rénové en 2006[24]. En 2008, les circuits internationaux de l'aérogare Sud sont réorganisés : les flux de départ et d'arrivée sont séparés, une grande zone commerciale et un espace unique d’embarquement sont créés[25].
Du16 au 19 avril 2010, Orly a dû être fermé au trafic aérien en raison des éruptions du volcan islandaisEyjafjöll. Lenuage de cendres émis a transité sur la France et la traversée du pays par ce nuage a présenté un danger réel pour les avions en vol.
Le lendemain,, la sociétéAéroports de Paris annonce son plan stratégique Connect 2020 qui prévoit la création de deux nouvelles marques pour exploiter les activités du groupe ; les aéroports parisiens (Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly etParis-Le Bourget) sont regroupés sous la marqueParis Aéroport, et toutes les autres filiales de la société Aéroports de Paris sont réunies sous la marqueGroupe ADP[3].
À partir du, l'appellation des terminaux change pour y intégrer le bâtiment de liaison, dont la mise en service a lieu le suivant. Orly Ouest est divisé en Orly 1 et 2, le nouveau bâtiment prend le nom d'Orly 3 et Orly Sud devient Orly 4[2].
Le 2 décembre 2019, après plusieurs mois de travaux, la piste 08/26 a rouvert avec une nouvelle dénomination due à la déclinaison magnétique. Il s'agit désormais de la 07/25.
Comme tous les aéroports européens, l'aéroport d'Orly connait un effondrement du nombre de ses vols enmars 2020 avec le début de lapandémie de Covid-19 sur le continent. Le à23 h 30, leterminal 2 est fermé[30]. Le, le nombre d'avions quotidiens a chuté de 93 % et le nombre de passagers de 95 %. Décision est donc prise de fermer tous les vols commerciaux le à23 h 59 pour une durée indéterminée[31]. Les rares liaisons aériennes subsistantes sont transférées sur l'aéroport de Roissy. Le dernier décollage est un vol d'Air France de Paris versPointe-à Pitre à15 h 45[32]. Sur cette journée, l'aéroport ne connaitra que dix mouvements d'avions contre 600 en moyenne en fonctionnement normal[32]. C'est la seconde fermeture de l'aéroport d'Orly après celle intervenue du16 au 19 avril 2010 en raison des éruptions du volcan islandaisEyjafjöll.
Seuls les vols d'État, les vols sanitaires et les déroutements d'urgence sont autorisés à y atterrir.L'aéroport devient un hub pour les évacuations sanitaires en avion ou en hélicoptère[33]. En effet, pour soulager les services de réanimation des hôpitaux parisiens face à la pandémie, des patients en réanimation dans ces hôpitaux sont évacués vers des hôpitaux de province moins débordés, 150 malades devant être évacués via Orly entre le et le[33]. L'aéroport rouvre ses portes pour les vols commerciaux le, après presque trois mois de fermeture. Le premier vol décolle pourPorto à6 h 30. La réouverture est partielle, limitée au seulterminal 3 à partir duquel 70 vols sont prévus pour cette première journée contre 600 en moyenne en temps normal[34].
La pandémie conduit à une baisse très importante du trafic aérien en 2020-2021, 66 % à Orly[35].
Le, Air France annonce son projet de départ de la plateforme aéroportuaire à l'horizon 2026. En effet, la compagnie souhaite regrouper ses activités sur son hub de Roissy, et faire d'Orly la base exclusive de Transavia, sa filiale à bas coût[38]. Le projet suscite de nombreuses critiques dans le Sud de la France (Lyon ou Toulouse, par exemple) en raison d’une diminution prévisible des vols intérieurs en provenance d'Orly[39].
Chaque terminal étant affecté à un type de trafic, cette organisation a permis d’attribuer un terminal à chaque compagnie opérant sur la plateforme[40] :
L’aéroport de Paris-Orly accueille différents types d’avions. Le trafic de la plateforme est largement dominé par les avions moyens porteurs (<137 t) qui représentent environ 80 % des mouvements[41]. Les avions gros porteurs (>137 t) représentent eux les 20 % restants des mouvements enregistrés. À cela s’ajoute enfin une dizaine de mouvements d’avions légers (<5,7 t) chaque mois[41], soit une part infime du trafic (environ 0,15 %).
Un vaste projet nommé « Cœur d'Orly » a démarré en 2010. L'objectif d'Aéroports de Paris est de créer d'ici à 2020 un quartier d'affaires international sur15 hectares, qui comprendra notamment des bureaux, un centre de congrès international, un hôtel quatre étoiles et un pôle de commerces et de services autour de l'ex-route N7, à l'est de la N7 actuelle. Le quartier est accessible par les dessertes actuelles (RER, VAL, TramwayT7) et à l'horizon 2024 par la future gare multimodale (lignes 14 et 18 duGrand Paris Express, TGV). Sur le long terme, Aéroports de Paris dispose d'un terrain d'une superficie de plus de100 hectares pour développer la totalité de « Cœur d'Orly »[42].
Trois programmes ont été dévoilés en 2010 : Hegoa, Belaia et Askia[43].
Une proposition de loi déposée le[44], relative à la desserte aérienne duGrand Paris, évoque l'hypothèse d'une « délocalisation » de la plateforme aéroportuaire de Paris-Orly. Parallèlement, de nombreux projets redessinent sa desserte et son aménagement. Parmi ces derniers, le projet duGrand Paris affirme le rôle central de cet aéroport avec l’arrivée du Grand Paris Express et d’une gare TGV qui accueillera le projet d’interconnexion sud TGV et la future ligneLGV Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon. L’aéroport de Paris-Orly est une composante essentielle de ces projets. Il se situe sur un territoire couvert par une opération d’intérêt national dont l’aménagement a été confié à établissement public d’aménagement Orly-Rungis Seine Amont. Une Commission stratégique sur l’avenir de l’aéroport de Paris-Orly a été créée le parNathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement,Maurice Leroy, ministre de la Ville etThierry Mariani, ministre chargé des Transports. Cette commission, présidée par le préfetAndré Viau, vise à définir le rôle de l’aéroport de Paris-Orly dans un contexte de croissance attendue du trafic, à encourager les synergies avec le projet duGrand Paris et enfin à définir les conditions d’une insertion harmonieuse de l’aéroport dans son environnement (voirci-dessous la sectionImpact environnemental de l'aéroport). À l’issue des travaux de cette commission, un rapport sera remis à l’automne 2012 au nouveau gouvernement[45].
Plan des pistes de l'aéroport d'Orly en 2005 (la piste 07/25 était alors numérotée 08/26).
Troispistes sont disponibles dont les caractéristiques[46] sont indiquées dans le tableau ci-dessous. (il est préférable de se référer aux publications aéronautiques pour être informé des mises à jour)
Une quatrième piste parallèle à la piste 02/20 (située au sud de celle-ci) de longueur 1 850 m a été reconvertie en taxiway.
L'aéroport d'Orly exploite majoritairement lespistes 06/24 et 07/25. Lapiste 02/20 n'est utilisée qu'exceptionnellement lors de procédures d'urgence, travaux sur lapiste 06/24 ou de vent très fort venant du secteur nord/sud. De plus, elle croise lapiste 07/25 en son milieu rendant impossible l'utilisation simultanée des deux pistes. Lespistes 06/24 et 07/25 ne sont pas strictement parallèles (il existe un angle de 12° entre elles) ; les trajectoires qu'elles prolongent se croisent vers le sud-ouest. Les combinaisons possibles d'utilisation des pistes s'en trouvent limitées.
Les pistes, spécialisées afin de fluidifier et permettre une meilleure sécurité du trafic[47], sont utilisées comme suit.
Par vent de secteur ouest (55 % des mouvements[48]) : lapiste 25 est utilisée pour les atterrissages et lapiste 24 pour les décollages.
Par vent de secteur est (45 % des mouvements) : lapiste 06 est utilisée pour les atterrissages et la piste 07 pour les décollages. Les atterrissages sur lapiste 07 peuvent être acceptés après accord de latour de contrôle. Cela permet de diminuer le temps de roulage des avions au sol et réduire la consommation de carburant. Néanmoins, les atterrissages sur lapiste 07 restent rares.
La tour de contrôle. Au second plan, l'aérogare Ouest.
Latour de contrôle a été construite en 1966, juste à côté de l'aérogare Sud et dans le même style que cette dernière, constituant avec elle un ensemble harmonieux. Elle est haute de 54 mètres. Elle comporte une vigie, ainsi qu'une salleIFR[Note 3]. C'est là qu'est gérée la circulation aérienne sur le tarmac d'Orly et dans l'espace aérien d'approche. Le contrôle aérien d'Orly gère aussi l'approche des aérodromes deToussus-le-Noble et deVélizy-Villacoublay.
Cette section doit êtredéjargonisée (janvier 2021). Le texte doit être remanié en utilisant un vocabulaire plus directement compréhensible.Discutez des points à améliorer enpage de discussion.
Les équipements pour l'aviation comprennent :
5 approches ILS et LOC (pistes 02, 06, 07, 24 et 25) ;
2 radars de sol et 2 radars d'approche ;
1 balise NDB/DME (POY/334) ;
1 zone de fret (Nord-Est de l'aéroport) ;
1 zone de maintenance avion (Nord-Est de l'aéroport) ;
1 zone VIP (Nord de Orly 4) ;
3 hélisurfaces ;
156 postes de stationnement pour les avions (de capacités différentes suivant la taille des avions prévus) et 3 postes de stationnement pour les hélicoptères (très rarement utilisés) ;
La plupart des avions (87 % au départ) se garent au contact des aérogares. L'aéroport dispose de 45 postes de stationnement, équipés de 59 passerelles télescopiques.Les temps de roulage des avions sont ainsi les plus bas d'Europe, six minutes en moyenne[49].
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
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Rez-de-chaussée de l'aérogare d'Orly Sud.Premier étage de l'aérogare d'Orly Sud.
La construction de l'aérogare d'Orly Sud a débuté en et s'est achevée en. L'aérogare a marqué l'évolution de l'aéroport et lui a donné une renommée internationale. Elle a été inaugurée par le général de Gaulle, ajoutant un mot resté célèbre dans l'histoire de l'aéroport :« Si jamais un ouvrage justifia la fierté de ceux qui l'ont édifié de leur cerveau et de leurs mains, c'est bien celui que voilà, à la rencontre du ciel et de la terre… ». Son architecture, conçue parHenri Vicariot, est entièrement métallique, fondée sur des méthodes importées d'Amérique du Nord (Lever House). Le large recours à l'acier, à l'aluminium et auxmurs-rideaux (les premiers en France) est alors une innovation technique majeure.
Lanationale 7 a été déviée lors de la construction de l'aérogare. C'est la première fois que cet axe est retracé depuis la périoderomaine. Elle passe désormais sous l'aérogare Sud et sous les taxiways ; l'automobiliste voit parfois un avion manœuvrer juste au-dessus de lui. De loin, il voit l'aérogare scintiller, et barrer de manière spectaculaire l'axe vers Paris.
L'aérogare se déploie face aux pistes en une barre de plus de 700 mètres de longueur, constituée d'un bâtiment principal de 200 mètres et de deux jetées latérales. Elle est profonde de 70 mètres. Cette disposition permet de limiter à 300 mètres le parcours à pied des voyageurs, soit sensiblement moins que la distance pour rejoindre la tête d'un train sur le quai d'une gare.
Le grand hall au premier étage est, à l'époque, d'une dimension inconnue dans un bâtiment public, et donne au visiteur une impression d'espace remarquable, grâce à son atmosphère lumineuse et aérée. Les murs-rideaux offrent une vue imprenable sur letarmac et permettent d'y observer l'activité autour des avions, qui paraissent à portée de main. Les boutiques de luxe, le cinéma, l'accès aux terrasses, les bars, les restaurants en feront un pôle d'attraction touristique majeur. Dans lesannées 1960 et 1970, cette aérogare constituera une véritable vitrine de la France. Le succès est tel que l'aérogare deviendra le monument le plus visité de France devant la tour Eiffel.
L'atmosphère sonore a elle aussi été soigneusement pensée, pour donner une sensation plus calme que celle régnant dans les gares de l'époque. Plus de 3 000 haut-parleurs de faible niveau sonore sont répartis dans l'aérogare. Une voix féminine suave égrène les destinations les plus exotiques. Les messages de service ne sont pas envoyés par haut-parleur, mais parradio à chaque agent, soulageant ainsi le visiteur d'informations qui ne lui sont pas utiles.
Après l'achèvement en 1962 des jetées latérales, l'aérogare s'est agrandie.
En août 2001 à l'occasion du quarantenaire de l'aérogare sud une fresque de l'auteur Thierry Baratoux recouvre pour la première fois la façade du terminal Sud[51]. La fresque montrait 5 enfants de différentes provenances représentant les 5 continents, symbolisant tous les voyageurs ayant pris l'avion sur la plateforme. Au dessus des 5 enfants, était inscrit "Orly Sud : depuis 40 ans, notre plus belle destination, c'est vous". Et était inscrit aux deux extrémités de la fresque l'année d'ouverture de l'aérogare : 1961, et l'année où la fresque était encore visible : 2001. La fresque sera retirée peu de temps après.
En, c'est une mosaïque de 7 000 portraits qui a recouvert toute la façade du terminal. Elle mesure 202 mètres de longueur sur 17 mètres de hauteur et regroupe des autoportraits d'anonymes et de quelques célébrités autour du mot « Bienvenue ». Les photographies ont été prises par des passagers, du personnel et des riverains de l'aéroport[52]. Et cela jusqu'en novembre 2015.
En, c'est une œuvre deJean-Charles de Castelbajac qui colore le terminal. L'artiste s'est inspiré des histoires des passagers, du personnel et des riverains pour créer la fresque qui orne les 3 200 m2 de la façade nord du terminal Sud[53]. Et cela jusqu'en octobre 2018.
En octobre 2018, en prévision de l'ouverture du bâtiment de jonction (Orly 3). C'est une œuvre de l'artiste minimaliste italienRay Oranges qui recouvre la façade du terminal Sud[54]. L'œuvre met en lumière le futur nouveau terminal et sa desserte caractérisée par un train visible à gauche de l'œuvre (représentant la future desserte de laLigne 14 du métro de Paris). Et est inscrit à l'extrême gauche de l'œuvre le terme "Paris-Orly change" faisant référence au regroupement des terminaux Sud et Ouest et du bâtiment de jonction en un terminal unique. Et cela jusqu'en juin 2022.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2019 les lettres ORLY SUD qui ornaient l'auvent du terminal depuis 1971 (inauguration du terminal Ouest), sont retirées en prévision de l'ouverture du bâtiment de jonction (Orly 3) en avril de la même année[56]. Le même sort pour les lettres du terminal Ouest. Et sont vendues aux enchères le 28 juin 2021[57]. Quatre lettres sont laissées àParis Aéroport. Et depuis le 11 avril de la même année les lettres PARIS ORLY ont remplacé ces lettres et ont cette fois été installées sur le toit de l'aérogare[58].
Premier étage d'Orly Ouest. Au centre, on peut voir le fameux globe d'Orly Ouest, nommé « l'Astrolabe ».
La construction d'Orly Ouest est lancée en 1967. L'aérogare est inaugurée le. Lehall 2 (rénové en 2006 pour accueillir les vols « La Navette » d'Air France) et lehall 3 sont inaugurés ce jour-là. Elle a été conçue par les architectes Vicariot, Coutant, Vigouroux et Laroche. En 1986, lehall 4 est mis en service. Lehall 1 est inauguré en 1993, conçu parPaul Andreu.
Son architecture est elle aussi métallique. Mais surtout, la conception est novatrice. L'aérogare est conçue pour faciliter l'embarquement rapide et efficace des passagers.
Tout d'abord, les niveaux sont séparés, le premier étage servant à l'embarquement, et le rez-de-chaussée aux arrivées. Ensuite, la répartition dans le hall permet au passager de trouver rapidement son comptoir d'embarquement. Le, le premier système en France de dépose bagage automatique, permettant aux passagers d’enregistrer eux-mêmes leurs bagages en trente secondes, y a été testé[59],[60]. Enfin, le déploiement des passerelles, les premières en France, permet un embarquement rapide des voyageurs, directement de l'aérogare dans l'avion.
Au premier étage, unglobe nommé « l'Astrolabe », installé depuis 1970, censé représenter lesystème solaire, est devenu un emblème d'Orly Ouest[61].
Les lettres ORLY OUEST qui ornaient son auvent depuis l'inauguration de l'aérogare sont retirées dans la nuit du 16 au 17 janvier 2019 en prévision de l'ouverture du bâtiment de jonction (Orly 3) en avril de la même année[62]. Le même sort pour les lettres du terminal Sud.
Le terminal est divisé en Orly 1 et 2 le 19 mars 2019.
La maison de l'Environnement de l'aéroport d'Orly est un lieu d'information et de documentation pour le grand public.Ce lieu permet de découvrir l'histoire de l'aéroport, les procédures de la circulation aérienne et les activités de l'escale sur l'aéroport.Des expositions sur l'environnement, sur la prévention et le contrôle des nuisances dues au trafic aérien y sont fréquemment organisées.Des anciens contrôleurs aériens d'Orly y font des vacations pour apporter toutes les explications nécessaires aux visiteurs.Les riverains peuvent y visualiser les trajectoires des avions, en cas de litige.Le premier rôle de cet établissement dépendant d'ADP est de permettre une meilleure communication de l'aéroport avec les riverains autour d'Orly.Chaque année, des rencontres y sont organisées exposant au public les formations aéronautiques.
Ce bâtiment contemporain, construit en 1995, est similaire à la maison de l'Environnement construite à Roissy par ADP, sur les plans de l'architecte Pierre-Michel Delpeuch assisté par l'architecte Graciela Torre. Très lumineux et donnant une vue panoramique sur l'aéroport d'Orly, il est entouré de plantations decharmes conçus par les paysagistes de l'agence Signes.
Le bâtiment est ouvert du lundi au vendredi de9 h à16 h 30. L'entrée et le parking sont gratuits.
Ancien pavillon d'honneur d'Orly, vu du côté de la zone publique.Le président desÉtats-Unis,Barack Obama à Orly le pour sa première visite officielle en France.
Un pavillon d'honneur existe à Orly. Jusqu'en 2017, il se situait juste à côté de l'aérogare Ouest. Il était entouré demâts sur lesquels étaient accrochés lesdrapeaux du pays accueilli. Son surnom était « l'isba » car son premier hôte futNikita Khrouchtchev, président du Conseil des ministres (Gouvernement) de l'ex-URSS. Il existait un ancien pavillon en bois transféré comme aérogare à l'aéroport de Toussus-le-Noble où il a brûlé accidentellement.
Celui-ci se trouve désormais près de la zone industrielle Nord de l'aéroport Paris-Orly et a été réalisé parADP Ingénierie. Le pavillon de réception accueille les chefs d'État et autres responsables politiques de tous pays lors de leurs déplacements aéroportés officiels. Les cérémonies qui s'y déroulent sont plus ou moins prestigieuses selon les demandes de la délégation du pays concerné. Elles sont placées sous la surveillance étroite des forces de l'ordre pour parer à tous risques d'attentat. Ce pavillon accueille les papes de l'Église catholique lors de leurs déplacements en France.Benoît XVI y a été reçu le.
L'ancien pavillon d'honneur situé près du terminal Ouest a été détruit pour permettre l'extension du terminal et pour éviter les embouteillages provoqués par l'arrivée d'un chef d'État aux abords de l'aéroport.
Près de l'aéroport de Paris-Orly, sur le territoire de la commune d'Athis-Mons, se trouve le Centre de contrôle en route (CCR), appelé aussi Centre en route de la navigation aérienne (CRNA). Ce centre sert aucontrôle aérien des avions lorsqu'ils sont en croisière, les prenant en charge pour les survols de la région parisienne ainsi que pour les régulations des départs et approches des aéroports du secteur, notamment Orly etRoissy-Charles-de-Gaulle.
La centrale est un bâtiment qui intrigue souvent les passagers et les visiteurs. C'est à partir de là qu'est distribuée toute l'eau de l'aéroport, que ce soit pour l'eau potable, ou bien pour lesclimatisations. C'est également là qu'est reçue, transformée et redistribuée toute l'électricité dans l'aéroport.
L'aéroport d'Orly compte aussi unezone d'attente où sont placées les personnes qui se voient refuser l'entrée en France ainsi que les demandeurs d'asile en attente du traitement de leur demande d'entrée sur le territoire au titre de l'asile (voir aussi l'articleDroit d'asile en France).
La situation de l'aéroport de Paris-Orly, proche de l'autoroute A6 et de l'autoroute A86, a fait naître des zones d'activités, notamment àRungis tout à côté, mais aussi dans les autres villes autour de l'aéroport. De multiples entrepôts et entreprises sont implantés, comme àMassy. Il en résulte un vaste bassin d'emplois ainsi que le développement des communes alentour et ce malgré les nuisances subies par les riverains (bruit, pollution, risque d'accident).[réf. nécessaire]
Les riverains peuvent porter plainte à la Maison de l'environnement d'Orly gérée par le gestionnaire de l'aéroport, et y visualiser les trajectoires d'avions. Ils peuvent également s'adresser à la Mission Environnement de la DSNA (DGAC), rue Farman.
Les plaintes concernent principalement l'Essonne (46 %) et le Val-de-Marne (40 %). Il y en a eu 1 757 en 2003, 1 788 en 2004 et 753 en 2005. Les principaux motifs sont[66] :
Motifs des plaintes, selon le rapport d'activité économique et de développement durable 2005 publié par ADP.
Cependant, au nom du respect environnemental de par la situation géographique de l'aéroport en zone urbanisée, certaines associations demandent qu'une étude alternative sur le bien-fondé du développement économique de l'aéroport de Paris-Orly soit effectuée.
Bien que l'aéroport soit implanté sur seulement sept communes, plus de 45 se plaignent des nuisances sonores et de la pollution de l'air qui s'étendent sur tout le sud francilien. Les riverains et communes ont créé plus de centassociations (le réseau DRAPO regroupant plus de 30 associations environnementales et plus de 40 mairies, OYE349, NARN91, ANA, CNADR, etc.) pour s'opposer à l'augmentation de ces nuisances, et réclament la création d'un autre aéroport dans le grand bassin parisien.
Des volumes de protection environnementale (VPE) définissent des couloirs obligatoires pour les décollages et les atterrissages. L'utilisation de la piste nord-sud (02/20) est très rare pour éviter le survol de zones fortement urbanisées. Dix stations mesurent le niveau sonore des passages d'avions autour d'Orly (réseau Vitrail). D'autres stations sont implantées par Bruitparif.
L'aéroport est concerné par unPlan d'exposition au bruit (PEB) depuis le qui est destiné à éviter l'accroissement de la population à proximité de l'aéroport. Le PEB a été dernièrement revu par arrêté préfectoral le.
Le Pôle Orly a pour objectif la performance économique, sociale et environnementale dans un esprit de développement durable, pour préserver et améliorer la qualité de vie des habitants. Dans le cadre des premières assises en 2005, un état des lieux de l’impact sonore de l’activité aéroportuaire d’Orly[67] a été réalisé par le Centre d'information et de documentation sur le bruit (CIDB).
L'aéroport est fermé au trafic de23 h 30 à6 h du matin (décision ministérielle du), mais des dérogations peuvent parfois être accordées. Cettefermeture nocturne a tendance à favoriser le déport de l'activité de fret vers les aéroports de Roissy et de Vatry. C'est ce qu'a fait l'aéropostale, qui s'est installée à Roissy et ne maintient qu'une activité limitée à Orly.
Un arrêté d'exploitation du fixe également une limitation à 250 000 créneaux horaires attribuables pour obtenir environ 200 000 mouvements d'avions par an[69], mais depuis ce sont 228 000 en moyenne par an qui sont observés (voir statistiques plus haut). Ce nombre est de 237 804 mouvements totaux, commerciaux et non commerciaux, en 2016[70].
Les discussions pour concilier les nuisances et les intérêts économiques pour tous les acteurs et habitants de la région sont difficiles. Certaines communes redoutent la perte de retombées économiques, mais sont de toute façon paupérisées par les nuisances subies (bruit et pollution) qui limitent leur développement. Une étude commandée par l'ACNUSA sur l'évolution des prix de l'immobilier en région parisienne montre qu'entre 1996 et 2005 les communes étant soumises aux nuisances aéroportuaires ont connu une hausse de seulement 25,5 % du prix du logement contre 70 % dans l'ensemble de la région[71]. Le débat revient régulièrement sur le devant de la scène, comme lors de la mise en service de la réorganisation des couloirs aériens dans le sud parisien en 2003.
Une pétition[72] de l'« Association Vigilance Environnement de la Vallée de l'Yerres » (AVEVY)[73] demande à étendre cette mesure afin d'améliorer la qualité de sommeil de 320 000 riverains.
L'ampleur des travaux d'extension planifiés sur l'aéroport (voirci-dessus la sectionProjets de rénovation et d'extension) laissent craindre une dégradation importante et rapide du cadre de vie des riverains d’Orly, du fait de l’intensification des nuisances qui en découleront inévitablement, notamment par l'accroissement du nombre d’avions gros-porteurs et le risque sur le plafonnement annuel des mouvements qui n'est déjà pas respecté. Dans le cadre de l'enquête publique qui se déroule jusqu'au, le collectif « Alerte Nuisances Aériennes » (ANA) lance une pétition[74] pour le respect du cadre de vie des riverains.
Depuis 2014, l'aéroport est davantage tourné vers le développement durable grâce à un système de traitement bio-épuratoire sur les eaux de ruissellement. Plus de 4,5 millions de m3 d'eaux pluviales sont récupérées et traitées chaque année. Un marais filtrant composé de sable et de roseaux et réparti sur douze bassins de 500 m2 vient s'ajouter au système de traitement physico-chimique[75].
Dans les faits, l'aéroport de Paris-Orly souffre de l'absence de liaison ferroviaire directe, ce qui a nui à son développement.
Dans le cadre du projet de ligne diteLGV Interconnexion Sud, il est prévu qu'une gare TGV soit implantée près ou au cœur de l'aéroport, ainsi qu'une interconnexion d'OrlyVAL au RER C[76].
Le projet deGrand Paris Express prévoyait la construction d'unestation de métro duGrand Paris à l'aéroport. Cette station est implantée sous l'aérogare Orly 3 à une profondeur de 21 m. Elle accueille, côte à côte, les lignes14 et18 et offre un accès direct au bâtiment de jonction des aérogares, qui sera construit par ADP[77],[78]. Son ouverture a eu lieu le 24 juin 2024 pour la ligne 14 et est prévue en 2027 pour la ligne 18.
Laligne Express 191.100 relie Yerres et lemarché international de Rungis via Orly 4 et Orly 1, 2, 3. Le temps moyen de parcours est de45 minutes depuisYerres (RER D), de20 minutes depuisJuvisy (RER C) et de20 minutes depuis Rungis.
La navetteMagical Shuttle permet de faire la liaison directe entre Orly etDisneyland Paris. Le temps moyen de parcours depuis l'aéroport est de45 minutes.
Laligne N131 relie la gare de Lyon à lagare de Brétigny et dessert les aérogares Orly 4 et Orly 1, 2, 3. Le temps moyen de parcours depuis la gare de Lyon est de20 minutes, depuis Juvisy de15 minutes et depuis Brétigny de60 minutes.
L'aéroport compte quatre parkings proches du terminal, nommés en fonction de la zone qu'ils desservent[2] :
Le parking P2 pour Orly 1 et 2;
Le parking P3 pour Orly 3 (comprenant un parking premium)[81]; ce parking permet notamment de rejoindre la station de la ligne 14.
Les parkings P4a, P4b et P4c pour Orly 4.
Il existe également un parking éloigné à tarifs réduits, le Peco[2].
Le 6 avril 2023 ouvre le nouveau parking P3 à proximité immédiate des terminaux 1, 2 et 3, juste au dessus de la future station de métro. L’ancien parking P3 souterrain ferme pour 2 ans de travaux[82].
L'aéroport dans la littérature, le cinéma, la chanson, la philatélie
L'aéroport de Paris-Orly a été le lieu detournage de nombreuses scènes defilms et desériestélévisées. On peut citer, de manière non exhaustive, pour les plus célèbres :
1951 :Télégramme,chanson interprétée parÉdith Piaf, écrite et composée parMichel Emer. Le personnage de Marie Bélage reçoit untélégramme en provenance de son amour de jeunesse, qui l'invite à le retrouver à l'aéroport d'Orly après vingt ans de séparation.
1963 :Dimanche à Orly, chanson écrite, composée et interprétée parGilbert Bécaud.
1977 :Orly, chanson écrite, composée et interprétée parJacques Brel. Lerefrain fait référence à la chanson de Bécaud :« Nom de Dieu que c'est triste Orly le dimanche / Avec ou sans Bécaud ». Relatant la difficile séparation d'un homme et d'une femme, avant que l'un d'eux prenne l'avion, Brel y aurait intégré des éléments biographiques, une rupture qu'il aurait lui-même vécue dans les mêmes conditions.
1985 :Paris Orly, écrit, composé et interprété par le groupe minimal-électro-pop français Deux :« Paris Orly, direction Austerlitz ; Paris Orly, taxi pour Stalingrad. »[85].
1986 :V.I.P. deFrançoise Hardy. Le refrain est« V.I.P. bienvenue à Paris-Orly ».
1991 : Dans leclip de la chansonLa fille de l'aéroport, dePatrick Bruel, on voit le chanteur à l'aéroport d'Orly.
2006 : Le clip de la chansonMontréalde l'artiste québécoiseAriane Moffatt est en partie tourné à Orly, notamment à l'aérogare Sud et l'Orlyval.
2018 :Sale mood de Bramsito etBooba. Le couplet de Booba est« on s’est croisé à Orly-Ouest personne n’a pris l’avion »[86].
Trois bureaux d'accueil inter-religieux ont été mis à la disposition de l'aumônerie inter-religieuse de l'aéroport pour accueillir les passagers et les membres du personnel de l'aéroport qui le désirent : auxniveaux 2 et -1 d'Orly 4 et au niveau Arrivées, porte H, d'Orly 2.
À Orly 4, unechapelle œcuménique[88], une synagogue, et une mosquée avec deux salles de prière (une pour les hommes et une pour les femmes), ouvertes de6 h 30 à23 h 30 sont mises à la disposition de tous ceux qui désirent se recueillir dans le calme[89].
À Orly 1, une salle de prière inter-religieuse récemment rénovée, située au niveau arrivées, entre le bureau des objets trouvés et le centre médical, permet aux croyants appartenant à différents cultes de pouvoir prier librement en un même lieu.
Concorde 102 visible au musée Delta à l'aéroport de Paris-Orly.
Des aumôniers des trois principales religions monothéistes sont sur la plateforme tous les jours pour accueillir passagers, accompagnants et salariés de l'aéroport[réf. nécessaire]. Outre le soutien moral et spirituel apporté aux voyageurs et au personnel de l'aéroport[90], les aumôniers peuvent notamment être chargés de missions extrêmement délicates face à des familles endeuillées lors de catastrophes aériennes ou de tragédies humaines personnelles[91]. Ils sont aussi très présents lors de rapatriements de citoyens français en urgence, et font partie des encadrants auxquels il est fait appel en cas de crise majeure.
L'aéroport accueille un musée de l'air, appelémusée Delta, dans l'enceinte de l'aéroport, mais sur le territoire de la commune d'Athis-Mons. Il est plus spécialement consacré à l'histoire de l'aile Delta, parce que c'est là que fut mis au point l'un des premiers avions à aile delta au monde. On peut encore y voir[92] leConcorde 102.LaCaravelle, leDassault Mercure 100, ainsi que les deux avions de combatMirage III ont été déplacés[Où ?].
Le samedi, le trafic de l'aéroport d'Orly fut complètement immobilisé pendant plus d’une demi-heure, en raison d'une panne informatique. Cette perturbation provenait d'un serveur de liaison de données météorologiques entreMéteo France etAéroport de Paris, fonctionnant avec un système d'exploitation alors beaucoup trop ancien car tournant sousWindows 3.1 sorti en 1992[93].
Le, un combat a eu lieu entre les rappeursKaaris etBooba dans le hall 1 de l'aéroport d'Orly. Au total quatorze individus ont pris part à la bataille et ont été mis en garde à vue. Les rappeurs qui mettaient en scène leur rivalité sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois n'en étaient encore jamais venus aux mains[94]. Ils ont tous deux écopé de douze mois de prison avec sursis et les dégâts totaux ont été estimés à 400 000 euros par l'aéroport d'Orly[95].
L'ancien radar TA10 de l'aéroport d'Orly, désormais à l'arrêt. Un avion de laPan Européenne Air Service est en train d'atterrir. Au fond, on peut voir le Concorde et le Mercure du musée Delta.
Vue sur les toits d'Orly Sud et sur les parkings avions. Au centre, on peut voir leB747 immatriculé F-GSUN, reconnaissable à un soleil peint sur le fuselage. (ancien logo de Corsair Fly).
Vue sur l'aérogare d'Orly Ouest.
Orlyval devant l'aérogare d'Orly Sud.
Vue sur le tarmac d'Orly.
Loc 08 d'Orly etB737 de Royal Air Maroc en train d'atterrir.
P. Damm, L. Bartoletti, P. Smith,Orly, aéroport des sixties, A sixties airport, livre bilingue de la régionÎle-de-France, 2020[100]
Orly, base marine, livre publié en 1998, par l'Amicale des Anciens Marins des Aéroports de l'Île-de-France
Années 1930. Architecture des aéroports (Berlin, Liverpool, Paris), l'histoire des premiers aéroports commerciaux, aux éditions du Patrimoine(ISBN2-85822-328-9)
Historic Airports, recueil de conférence sur l'architecture aéroportuaire par Bob Hawkins, Gabriele Lechner and Paul Smith London, English Heritage, 2005(ISBN1-873-592-833)
↑L'USAF continuera de fréquenter Orly jusqu'en 1955, et plus épisodiquement jusqu'en 1967, notamment pour le transport du personnel diplomatique et des officiels, successivement avec la 1408e unité d'USAF, puis avec le 1630e escadron.
↑Une salle IFR (Instrument flight rules) sert à gérer l'espace aérien au-dessus de l'aéroport de Paris-Orly.
↑« ORLY : l'aéroport célèbre ses quarante ans en déployant une fresque sur la façade extérieure de son aérogare »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)
↑Ricardo Moraes, « Aéroports de Paris inaugure Orly 3, bâtiment de jonction de Paris-Orly », surair-journal.fr,(consulté le) :« Groupe ADP (Aéroports de Paris) a inauguré hier, officiellement, le bâtiment de jonction de l’aéroport Paris-Orly, baptisé Orly 3, en présence du Premier ministre Édouard Philippe et de la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne. ».
↑« FAQ - Tram 9 », surtram9.iledefrance-mobilites.fr(consulté le) :« La ligne 183 sera réorganisée à la mise en service du Tram 9. [...] Le bus 183 continuera à desservir la plateforme aéroportuaire. ».
↑La chansonMinuit Orly a été enregistrée en 1963 par Jeanne Moreau, mais elle ne sera pas publiée à ce moment-là, pour ne pas perturber la diffusion de la chansonDimanche à Orly de Gilbert Bécaud.Minuit Orly sera finalement publiée dans les années 2000, avec deux autres titres inédits enregistrés par Jeanne Moreau.