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Le71e régiment (71e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment de Vivarais, unrégiment français d'Ancien Régime.
Le : tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec unnuméro d'ordre donné selon leur ancienneté. Lerégiment de Vivarais devient le71e régiment d'infanterie de ligneci-devant Vivarais.
En1791 et1792, le1er bataillon, qui se trouve à l'armée du Nord, sous les ordres dugénéral Dumouriez assiste auxcombats de Stenay, deCroix-aux-Bois, deBiesme,du Boussu ainsi qu'auxbatailles de Valmy etde Jemmapes.
Lors decette dernière bataille, le1er bataillon du71e est sous les ordres dugénéral Égalité, chargé de l'attaque du centre[6]. À midi, l'attaque générale a lieu sur toute la ligne et le centre rencontre la plus vive résistance. Le1er bataillon du71e repousse trois charges de chevau-légers de Cobourg qui voulaient déboucher du bois dans la plaine, et les refoule constamment en leur faisant subir de grandes pertes. Ce même bataillon se précipite ensuite sur lesredoutes défendues par des cavaliers hongrois et les enlève. L'ennemi battu sur tous les points bat en retraite en désordre.
Le1er bataillon passe, ensuite, successivement de l'armée des Ardennes à l'armée de Belgique, sous les ordres dugénéral Dumouriez. Il fait partie de ladivision Champmorin à la bataille de Neerwinden et aux deuxcombats de Pellenberg contre les Autrichiens.
En1793, le1er bataillon appartient à l'armée combinée du Nord etdes Ardennes et participe aucombat de Curgies engagé pourdébloquer Condé. Il assiste ensuite au combat de Belleporte où il perd deux pièces d'artillerie et à la suite duquel l'armée, accablée par des forces considérables, se retire jusque derrière laScarpe. Attaquée dans ses positions deMouvaux etBondues par des corps autrichiens, hollandais et anglais, l'armée repousse cette attaque et le bataillon du71e vacantonner àPont-à-Marcq.
Le, le1er bataillon estamalgamé dans la131e demi-brigade de première formation.
En1792 et1793, le2e bataillon, fait partie de l'armée de la Moselle. Le 6 novembre 1792, sous les ordres deGratien Dumoulin de La Fontenelle, il entre dans la composition d'un détachement commandé par lemaréchal de campFreytag, envoyé entreSarre etMoselle pour empêcher les Autrichiens d'occuper le pays. Ce détachement arriva le 11 novembre dans la petite ville deRemich située sur la rive gauche de la Moselle, à une vingtaine de kilomètres deLuxembourg. Le2e bataillon fait ensuite partie de l'expédition de Trèves.
Au printemps1793, sous le commandement dugénéral Houchard, 9 500 hommes sont envoyés surArlon, dans le but de seconder les opérations de l'armée des Ardennes.Arlon, défendue par 8 000 Autrichiens, est enlevée et ses immenses approvisionnements tombent aux mains des Français.
Le2e bataillon se rend ensuite à l'armée du Nord et se signale à laprise d'Ypres puis, revenu à l'avant-garde de l'armée de la Moselle, il marche surMayence et soutient la retraite, après lacapitulation de cette ville.
Au printemps1794, legénéral Jourdan, nommé au commandement de l'armée de la Moselle, fait porter 20 000 hommes en avant deLongwy pour s'emparer d'Arlon .
Le, le2e bataillon est amalgamé dans la132e demi-brigade de première formation.
Le15germinal de l'anII (), la71e demi-brigade de première formation est formée avec les :
Placée à l'armée de Sambre-et-Meuse, la71e demi-brigade de première formation, s'illustre le 25 juin 1794,bataille de Fleurus puis au passage de laRoer durant labataille d'Aldenhoven).
Lors de cette bataille, legénéral Kléber fait éclairer cette rivière par ladivision Bernadotte à laquelle appartenait la71e demi-brigade. Cette division est d'abord assaillie par un feu violent d'artillerie et de mousqueterie qui partait desredoutes établies sur la rive droite. La71e demi-brigade s'avance alors au pas de charge et s'élance dans laRoer, soutenue par le reste de la division et par le feu de toute l'artillerie. Plusieurs soldats sont entraînés par la rapidité du courant, mais ni cet obstacle ni la fusillade de l'ennemi ne peuvent ralentir leur ardeur, excités par l'exemple des généraux et des officiers. Ils parviennent à la rive opposée, la gravirent, se précipitent sur les redoutes ennemies et mettent les Autrichiens en fuite. Ceux-ci perdent 6 000 hommes, tués, blessés ou prisonniers. C'est en souvenir de ce fait d'armes que l'ancien drapeau du régiment portait aussi le nom de labataille d'Aldenhoven.
Lors dusecond amalgame, la71e demi-brigade est incorporée dans la92e demi-brigade dedeuxième formation.
Le1ernivôseanVII () : la71e demi-brigade de deuxième formation est créé avec des détachements de différents corps de l'Armée de l'Ouest.
De1800 à1802, elle est employée à la répression de lachouannerie et au recouvrement des impôts dans les départements de l'Ouest.
Le 24 décembre1801, le3e bataillon de la71e demi-brigade de deuxième formation est embarqué pourSaint-Domingue et fait partie de la division dugénéral Rochambeau. Elle se conduisit vaillamment pendant toute cette campagne et assista à de nombreux combats de laRévolution haïtienne. À la fin des hostilités, le3e bataillon rentra en France.
Le1ervendémiaireanXII (), lors de laréorganisation des corps d'infanterie:
Le71e régiment d'infanterie de ligne n'a pas été formé, lenuméro 71 est resté vacantjusqu'en 1840.
Le71e régiment d'infanterie de ligne est reformé par ordonnance du à Amiens et reçoit son drapeau àCompiègne.
Le régiment occupe plusieursgarnisons dans le département duNord de 1840 à 1844 puis autour de Paris de 1844 à 1845.
De1845 à1850, le régiment occupe différentesgarnisons dans l'Ouest et surtout enBretagne, puis dans leMidi, de 1850 à 1854.
Le, le régiment s'embarque àToulonpour l'Algérie, débarque àStora et se rend àConstantine. En1854, le1er bataillon et deux compagnies d'élite du3e bataillon font partie de la colonne expéditionnaire duDjurdjura[7], commandée par legénéral de Mac Mahon. Le, le71e prend part au combat de Faït-Houdja contre lesKabyles, puis, le, les troupes françaises attaquent le village de Taourirt, fortement occupé par les Kabyles et l'enlèvent.
Après plusieurs journées de marche dans la vallée duSébaou, on arrive dans la tribu des Beni-Hidjir et, le, le village de Bouzion, est pris malgré une vive résistance. Après avoir reçu les soumissions, les divisions d'Alger et de Constantine rentrent dans leurs casernements, le, après deux mois de colonne.
En1855, les bataillons du régiment tiennent successivement garnison àBiskra, àSétif et àBougie.
Le, le1er bataillon s'embarque à Bougie, arrive àDellys et va rejoindre la colonne expéditionnaire d'Alger opérant dans leSebaou sous les ordres dugénéral de brigade Deligny, et rentre à Sétif le1er mai. Le 30 du même mois, tout le régiment, avec le colonel de Margadel, fait partie d'une colonne expéditionnaire qui doit opérer dans les Babors sous le commandement dugénéral de division Maissiat. Le lendemain, le71e RI reçoit l'ordre de s'emparer des positions occupées par les Kabyles, qui sont enlevées malgré une vive résistance. Le, la colonne expéditionnaire est dissoute et le régiment rentre à Sétif. Du mois d'août au mois de novembre, le1er bataillon fait partie d'une colonne de l'Est et reste détaché àGuelma etDjidjelli.
Le, une colonne expéditionnaire est formée sous les ordres dugénéral de division Maissiat. La71e fait partie de la1re brigade commandée par son colonel. La colonne gravit les pentes abruptes duDjurdjura et reçoit l'ordre de traverser lecol de Chellata et de s'emparer des hauteurs dominantes occupées par l'ennemi. Le1er bataillon à pour mission de tourner le pic de Tizibert enlève les positions. Le surlendemain le bataillon passe à l'attaque du village de M'Zaïa, qui est pris, brûlé et dévasté après de furieux combats au corps à corps. Le, l'ordre est donné d'enlever le village d'Aït Laziz, véritable nid d'aigle entouré de remparts en pierres sèches, d'un large fossé et d'abatis de toute sorte. La colonne fait ensuite une marche dans lavallée du Sahel, et rentre àConstantine le.
Auxpremiers bruits de guerre, le71e régiment d'infanterie est rappelé d'Afrique et envoyé enItalie. Le, tout le régiment débarque àGênes et est désigné pour faire partie du2e corps sous le commandement dugénéral de Mac-Mahon, de1re brigade (général Gault), de la2e division (général Espinasse). Alors que le1er corpscombat à Montebello le 20 mai, le2e corps cantonne àVoghera, en face dePavie, où les Autrichiens avaient rassemblé de grandes forces.Tous les corps exécutent alors un mouvement rétrograde, et passent lePô àCasale. Le 3 juin, le71e régiment d'infanterie passe leTessin àTurbigo et le matin du 4 juin, la2e division reçoit l'ordre de regagner àMagenta la route deMilan ou il estengagé dans la bataille.
Vers 11 heures, on entend le canon de la1re division versBuffalora. La2e division prend son ordre de combat, la1re brigade en avant, la2e brigade en arrière. Le71e régiment d'infanterie est à droite de la ligne, couvert par deux compagnies d'élite en tirailleurs.
Dès que les trois bataillons du71e, en colonne serrée se mettent en marche, leséclaireurs annoncent par des coups de feu la présence de l'ennemi. Un peloton de 40 à 50 fantassins autrichiens tombe surpris dans les rangs des tirailleurs de droite, et dépose les armes. Ce petit succès augmente la confiance.
Le71e régiment d'infanterie met sac à terre, unecourse semblable à celles qui avaient eu lieu en Algérie commence. Les Autrichiens, dispersés par groupes dans un terrain coupé de vignes et de marais, fuient devant le régiment, mais cette fuite même augmente le danger des assaillants, qui marchent directement sur Magenta, dont ils ignorent les défenses et l'occupation par les réserves autrichiennes. Aussi le71e est bientôt entouré d'ennemis, et dans ses efforts pour les refouler, perd son ordre de marche. Il voyait devant lui le clocher de Magenta, et au loin derrière lui celui de Mercato, d'où il était parti. Des cavaliers autrichiens se trouvaient en arrière, barrant la route qu'avait suivie le71e. Il fallut songer à la retraite. Elle commença lentement et avec ordre. De temps à autre, les attaques de l'ennemi devenaient plus vives, mais le cri : « A labaïonnette ! » et quelques pas en sens contraire les chassaient au loin. Enfin, la rencontre d'un chemin creux etperpendiculaire à la marche permit de s'embusquer en se déployant. L'ennemi y reçut une décharge à bout portant et cessa toute poursuite. Le71e régiment d'infanterie put alors regagner Mercato où il trouva les trois régiments de la division.
Le 24 juin, le2e corps reçoit l'ordre de marcher surCavriana en passant par Cassiano pour coopérer au mouvement de l'armée surSolférino ou ilprend part à la bataille.
Le71e régiment d'infanterie est au centre. La bataille s'engage d'abord sur les ailes, et le centre n'y prend part que vers 10 heures. Les2e et3e bataillons du71e, formés en carrés par échelons, repoussent quelques escadrons de cavalerie parvenus jusque dans l'intérieur des lignes. Le mouvement en avant se prononce et le village de Solférino est enlevé, mais l'armée autrichienne se rassemble àCavriana où elle résiste.
Le71e était depuis quelque temps dans l'inaction lorsque le succès de l'aile gauche lui permit d'avancer. Le1er bataillon s'élance au pas de charge sur une ferme fortement occupée par l'ennemi et s'en empare, il y fait 30prisonniers. À la fin de la journée, Cavriana était emporté. Le71e régiment d'infanterie perdit, à la bataille de Solférino, 2 officiers tués, 12 officiers furent blessés, 34 sous-officiers ou soldats furent tués et 134
furent blessés.Quelques jours après, lapaix de Villafranca est signée et le régiment rentre enFrance.
En octobre1860, alors qu'il était engarnison àLyon, il reçoit l'ordre d'aller tenir garnison dans lesÉtats pontificaux et fait partie du corps d'occupation de 1860 à la fin de 1866.
Le 9 décembre1866, le régiment quitteRome pour rentrer en France et débarqua àToulon. Il occupe différentes garnisons :Lyon,Valenciennes,camp de Châlons,Romainville,Aubervilliers,Paris.
Le 27 janvier1869, le régiment reçoit un nouveau drapeau, l'ancien, usé par les campagnes et par le temps, et dont la hampe même avait été brisée àSolférino par une balle, était réduità quelques loques effilées. Legénéral de division Lebrun présenta le nouveau drapeau qui, outre les inscriptions des quatre batailles portées sur l'ancien (Jemmapes,Arlon,Fleurus,Aldenhoven), portait les noms modernes deMagenta etde Solférino.
Lors de ladéclaration de guerre à la Prusse, le71e régiment d'infanterie quitteParis par les voies rapides, et arrive le sous les murs deMetz où il campe. Il faisait partie de la2e brigade commandée par legénéral Arnaudeau,3e division dugénéral Metman,3e corps sous les ordres dumaréchalBazaine de l'armée du Rhin.
Le 23 juillet, le3e corps commence son mouvement en avant.
Le 6 août, on entend la canonnade de labataille de Forbach, mais la2e brigade ne peut y prendre part.
Puis le mouvement de retraite commença.
Le 11 août, le71e RI campe en avant deBorny et, le 14, il reçoit l'ordre de se replier surMetz. Il allait commencer son mouvementlorsque l'ennemi attaqua les positions. Le3e bataillonest déployé en avant des1er et2e bataillons. Le feu est ouvert et la lutte se soutient jusqu'à épuisement complet des cartouches. L'artillerie ne peut mettre une pièce en batterie. Le bataillon reste ferme dans ses positionsjusqu'à ce qu'un bataillon du59e régiment d'infanterie vienne le relever vers 7 heures du soir. Labataille de Borny avait décimé le3e bataillon : 2 officiers furent tués, 8 furent blessés, 50 sous-officiers ou soldats furent tués, 198 blessés et 44 disparus.Le 15 août, à11 h du soir, la division se met en marche sur la route de Metz, elle ne parvient àGravelotte que le lendemain à 8 heures du soir, sans avoir puprendre part à la bataille.Le 17 août, la division est portée enavant du bois des Ognons pour protéger la retraite des troupes sur le plateau de Moscou. Le71e RI, à cheval sur la route d'Ars, est en première ligne et fait face au bois dont la lisière est garnie de tirailleurs ennemis qui engagent une fusillade nourrie contre nos lignes.
Dès le matin du 18 août, l'ennemi s'avance surGravelotte. Trois compagnies du2e bataillon occupent le pont et le bois de Génivaux, tandis que le reste du régiment se porte à « l'Arbre-Mort ». Les trois compagnies du2e bataillonsoutiennent une lutte très vive dans laquelle elles perdent 51 tués et 12 blessés, dont 3 officiers. Le plateau de Moscou est abandonné et la résistance se concentre au bois d'Amanvillers ou les1er et3e bataillons y prennent part[8]. Le lendemain, au point du jour, le régiment prend position à la ferme de la Folie pendant que l'armée achève de se replier sous lesforts de Metz. Le71e soutint la retraite jusque sous lefort du Saint-Quentin où il campa.Labataille du 18 août avait coûté au régiment 72 hommes tués, blessés ou disparus.
Le régiment était campé au village deVallières lorsque, le 31 août, toutes les troupes prennent les armes pour s'ouvrir un passage dans la direction deThionville, en enlevant lesvillages de Noisseville et de Servigny.
À partir du1er septembre, l'armée reste immobile dans ses lignes. Dans la nuit du 9 au 10 septembre, les Prussiens tentent un coup de main sur la droite des positions de la division et il enlève, à 3 heures du matin, la « ferme de Bellecroix » et en chasse lagrand'garde du7e régiment de ligne. Le1er bataillon du71e, de grand'garde en avant deVantoux, avait une compagnie (la4e compagnie) qui la reliait au7e de ligne. Cette compagnie se porte alors sur les tranchées que l'ennemi vient de conquérir et, par ses feux, oblige les Prussiens à une retraite précipitée.
Le 22 septembre, le régiment prend les armes et se porte en avant deMey pour protéger un fourrage fait surNoisseville etNouilly. Leséclaireurs , partis une heure avant le régiment, repoussent lesavant-postes ennemis et enlevé très brillamment Nouilly et la « ferme de l'Amitié ». Cette opération a pris la dénomination de « reconnaissance offensive du 22 septembre ».
Le 7 octobre eut lieu lecombat de Ladonchamps, où le71e prend une part active et brillante. Il tient pendant 2 heures au plateau de Mey sous un feu écrasant d'artillerie, et enlève la ferme de la Maison-Blanche.
Lacapitulation est signée le 28 octobre, et le71e régiment d'infanterie de ligne va déposer ses armes aufort de Saint-Julien, mais sondrapeau est détruit afin qu'il ne serve pas detrophée à l'ennemi.
Le, le4ebataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le10e régiment de marche qui formera la1re brigade de la2e division du13e corps d'armée[9].
Le 10 octobre, la1re compagnie du dépôt, àLyon, reçoit l'ordre, de former quatre compagnies de 250 hommes qui sont immédiatement dirigées à l'armée de la Loire. La2e compagnie du dépôt, à Lyon, reçoit aussi l'ordre de former trois compagnies de 200 hommes, qui sont d'abord envoyées àAuxonne, puis àDijon, pourprendre part à l'organisation de la défense de la place. Le 30 octobre, à 5 heures du matin, les trois compagnies arrivent àDijon. À 9 heures, elles sont envoyées en reconnaissance sur la route deMirebeau. Après avoir dépassé le village deSaint-Apollinaire, elles recueillent unecompagnie dechasseurs à pied qui, ayant rencontré l'ennemi dans les environs, battait en retraite devant des forces très supérieures. La1re compagnie est alors déployée en tirailleurs et après avoir construit une tranchée-abri, elle arrête pendant deux heures la marche de l'ennemi. Le village de Saint-Apollinaire est alors occupé par les troupes françaises renforcées de quelques compagnies du90e régiment d'infanterie et degardes mobiles. Legénéral Fauconnet prend le commandement et, bien que blessé, reste au centre de la ligne, mais bientôt il tombe frappé mortellement[10]. Après une défense vigoureuse, le village de Saint-Apollinaire est pris par l'ennemi et les troupes françaises se replient sur les faubourgs et forcent l'ennemi à se retirer, mais laville est bombardée et l'ordre est donné d'évacuer la place. Le détachement gagnaBeaune, puisNuits et est dirigé surLyon par voies ferrées.
Le24 novembre 1870, les8e compagnies des2e et3e bataillons du71e régiment d'infanterie de ligne qui composaient le29e régiment de marche furent engagés dans lescombats de Chilleurs,Ladon,Boiscommun,Neuville-aux-Bois etMaizières dans leLoiret
Le 11 septembre1871, le71e régiment d'infanterie de ligne et de71e régiment de marche fusionnent. Le4e bataillon et le dépôt sont envoyés deToulon et d'Hyères àTroyes.
En1872 et1873, le71e régiment s'établit aucamp de Saint-Germain, puis au camp deMeudon.
En1874 et1875, il tient successivement garnison dans Paris et dans lesbastions environnants.En exécution du décret du 29 septembre 1875, le71e RI fait partie du10e corps d'armée (général Forgerot),19e division (général Lacretelle),37e brigade (général Noël).
Le3e bataillon et ledépôt vont àSaint-Malo, puis àSaint-Brieuc, caserne Charner érigée entre 1874 et 1876, où tout le régiment se trouve réuni depuis le 21 mai1876. Ce lieu de casernement du régiment le restera jusqu'en 1947. Il permet d'amener à la ville une population de cantinières, vivandières, musiciens, maréchaux-ferrants, ce qui a un impact économique important sur l'économie de la ville[11].
Le 3 mai1881, le71e RI envoie au corps expéditionnaire deTunisie son2e bataillon. Embarqué sur l'Intrépide, le bataillon prend part aux opérations contreSfax qui est enlevé après un bombardement de la flotte.
De 1881 à 1883, le bataillon occupe ensuite successivement, l'île deDjerba,Mahdia etSousse.
Le 15 avril1883 il rentre en France et rejoint la caserne Charner à Saint-Brieuc.
À la mobilisation, le régiment est caserné àSaint-Brieuc et est rattaché à la37e brigade d'infanterie ;19e division d'infanterie ;10e corps d'armée.
Le régiment reste à la19e DI d' à.
Bataille de la Sambre : Une lanterne des morts est élevée au cimetière français d'Auvelais (Belgique) en mémoire des soldats du10e corps d'armée (deRennes) et de la37e division d'infanterie (d'Alger) tombés du 21 au pour la liberté de la Belgique et de la France. On y trouve, le commandant Georges Michon del Campo (Saint-Cyr, promotion de l'Annam - 1885/1887), chef de bataillon au71e d'infanteriemort pour la France au combat d'Arsimont le.
En mai et, des soldats du270e régiment d'infanterie dissout ont rejoint le71e régiment d'infanterie.
En, des soldats du341e régiment d'infanterie dissout, ont rejoint le71e régiment d'infanterie.
« Régiment d'élite qui a donné les preuves de sa vaillance. »Maréchal Pétain 1918.

Régiment d'active de type Nord-Est, il est mis sur pied au centre mobilisateur d'infanterie 44 deSaint-Brieuc.
Le71e régiment d'infanterie est placé sous les ordres du colonel Astolfi, puis le du lieutenant-colonel Béguier, le du commandant Martin, le du commandant Bacquerie jusqu'à l'armistice du. Le régiment est d'abord affecté en 1939 à la19e division d'infanterie, puis le à la27e division d'infanterie alpine et devient alors le71e régiment d'infanterie alpine.
Combats aux avant-postes (AP) de laSarre, d’Alsting àWelferding[12].
Combats meurtriers à l’est deSoissons (plateau d’Acy;Billy-sur-Aisne, où les1re et2e compagnies du1er bataillon mènent une contre-attaque victorieuse le matin et font une quarantaine de prisonniers allemands ;Serches) et sur la rive gauche de l’Ourcq (Trugny[Note 2],Armentières, Nanteuil-Notre-Dame, Bruyère-sur-Fère, Coincy, Brécy, Rocourt, Épieds)[13].
Les pertes sont lourdes : 8 officiers, 32 sous-officiers, 155 caporaux et soldats tués[14] ; le lieutenant-colonel commandant le régiment, une quinzaine d’officiers et environ 200 hommes faits prisonniers[15].
Repli, souvent à pied, des détachements encore au combat, séparés les uns des autres par l’avancée motorisée des forces allemandes, tout en menant des combats retardateurs contre l’ennemi : laMarne est traversée le[15], laSeine le 13[16], l’Yonne le 15[17], laLoire le 16[18], leCher le 18[19].
Depuis le, les rescapés du71e RIA et des autres unités de la27e division d’infanterie alpine sont regroupés pour former deux bataillons[5].
Les hommes du71e RIA préparent la défense de la ville d’Eymoutiers (Haute-Vienne), jusqu’à l’entrée en vigueur de l’armistice le, à 1 h 30[20].
Au, les effectifs du71e RI s’élevaient à 84 officiers, 333 sous-officiers et 2 601 caporaux et soldats[21]. Le, le71e RIA ne comptait plus que 20 officiers, 44 sous-officiers et 399 caporaux et soldats[22].
En 1947, le71e régiment d'infanterie est stationné àDinan.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[23] :

Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée.![]()
Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
L'insigne de 1935 du régiment porte la croix de guerre et la fourragère gagnées lors de laPremière Guerre mondiale[24].
« Chez vous ce n'est pas comme chez nous, à Saint-Brieuc il y a des choux. »[réf. nécessaire]
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