| 67e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du67e RI | |
| Création | 1672 |
|---|---|
| Dissolution | 1998 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Garnison | Soissons |
| Devise | Bec et ongles |
| Inscriptions sur l’emblème | Hondschoote 1793 Neuwied 1797 Wagram 1809 Lützen 1813 Verdun 1916 L'Aisne 1917 Villemontoire 1918 L'Escaut 1918 Stonne 1940 |
| Anniversaire | Saint-Maurice |
| Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie (Évènements d'Algérie) |
| Batailles | 1916 -Bataille de Verdun 1917 -Chemin des Dames |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de laMédaille militaire |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes |
| modifier | |
Le67e régiment d'infanterie (67e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment de Languedoc, unrégiment français d'Ancien Régime.
L'ordonnance du1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le termeci-devant, comme67e régiment d'infanterie ci-devant Languedoc.
Chaque régiment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant d'un côté cette inscription :Obéissance à la Loi et de l'autre le numéro du régiment et les noms des actions éclatantes où il s'était trouvé.
En 1793, lors dupremier amalgame la67e demi-brigade de première formation est formée avec les :
Lors dusecond amalgame, la67e demi-brigade de première formation est incorporée dans la58e demi-brigade dedeuxième formation.
La67e demi-brigade de deuxième formation est formée le16floréalanIV () par l'amalgame des :

Par décret du1ervendémiaireanXII (), lePremier Consul prescrit unenouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons enAllemagne, enEspagne et enPortugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le67e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la1er,2e et3e bataillons de la67e demi-brigade de deuxième formation.
Officiers blessés ou tués en servant au67eR.I. entre1804 et1815 :
Après la seconde abdication de l'Empereur,Louis XVIIIréorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire duPremier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le régiment n'est pas recréé, le numéro devient vacant.
Le67e régiment d'infanterie de ligne est formé àAlger par ordonnance du, des volontaires parisiens durégiment de la Charte[1].
Rattaché à l'armée d'Afrique, le67e de ligneparticipe aux campagnes de 1831 à 1835 de laconquête de l'Algérie par la France. En 1831, le régiment s'illustre durant l'expédition de Médéa, lecombat sur le plateau d'Ouara, le, lecombat de Bouffarick, le, l'affaire du défilé de Bouffarick, les 3 et, les combats sous les murs deBougie, les 5 et et l'expédition contre lesHadjoutes en janvier1835.
En mars1846 il intervient lors de la grève des mineurs àSaint-Étienne.
En 1848 et 1849, il est affecté à l'armée des Alpes.
1859 : un bataillon est engarnison à Reims[2]
Le, le67e régiment d'infanterie de ligne fusionne avec le67e régiment d'infanterie de marche, formé en décembre 1870.
En 1873, le "six-sept" prend pour la première fois garnison àSoissons.
Lors de laréorganisation des corps d'infanterie de1887, le1er bataillon forme le146e régiment d'infanterie.
En1914 le67e régiment d’infanterie part deSoissons dans le cadre de la23e brigade d’infanterie de la12e division d'infanterie.
Du 2 au, la130e brigade (65e DI) est à la disposition de la12e DI.
Du 17 au, violents combatsaux Éparges. Sur ordre dugénéral Dubail, l'attaque commence le. Quatre mines de 1 500 kg sautent ; l'attaque française est lancée par les sapes de l’Ouest que l'on a fait exploser. Après une importante préparation d'artillerie, les éléments de la12e division d’infanterie s’engagent. En riposte, l'état-major allemand décide de reprendre les positions concédées. Entre le 18 et le, attaques et contre-attaques se succèdent sous un bombardement permanent et d'une violence inouïe.
Le au matin, un bataillon du106e régiment d'infanterie (à droite), un bataillon du67e (au centre), et un bataillon du132e (à gauche), après une très rapide préparation d'artillerie, s'élançaient sur les tranchées allemandes et s'en emparaient. Au centre, le67e dépassait même la fameuse crête et dévalait sur les pentes qui descendent versCombres. Les Allemands qui, pendant la nuit, avaient massé dans cette région des forces importantes, se lancèrent aussitôt à la contre-attaque et rejetèrent nos troupes sur leurs positions de départ. Le67e, descendant vers Combres, est pris entre des barrages et, décimé, se replie ; seul le bataillon du132e put se maintenir, pendant quelques heures, dans un petit bois qu'il avait réussi à conquérir.
Au cours de ces rudes journées du 17 au, nos troupes n'avaient pu s'emparer de leurs objectifs. Les Bavarois ont perdu 2 000 hommes tués, blessés ou prisonniers, maisvon Strantz a décidé de tenir coûte que coûte; il fait creuser des abris-cavernes ainsi que des galeries boisées, à 8 mètres sous terre[4],[5].Extrait de l'ordre généralno 137 de la1re arméeno 5 106 du.17 au — cite à l’ordre de l’armée, unités ou fractions d'unités : Les mérites du106e Régiment d'Infanterie, du1er bataillon du67e R.I, de la compagnie 14/15 du4e régiment du génie et de la4e pièce de la9e batterie du25e régiment d'artillerie de campagne sont consacrés par les textes qui suivent :1er bataillon du67e régiment d'infanterie : Sous un feu d’une extrême violence, s’est élancé à l’assaut d’une crête transformée par l’ennemi en véritable forteresse et s’en est rendu maître.
– – Engagé sur place dans la1re bataille de laWoëvre :
Unités concernées :24e brigade (106e et132e R.I ). Aux ordres du Gal Cdt la12e D.I : les deux bataillons restants du67e R.I (tranchée de Calonnes) et le25e B.C.P (Rupt en Woëvre)
Appui : La24e brigade sera renforcée d’un bataillon du67e R.I, en réserve à Montgirmont, du groupe d’artillerie de campagne du46e R.A de la côte des Hures, et des Cies du Génie 6/4, 6/4 bis, 6/5 et 4/13.
Articulation: 106e R.I à droite, formation triangle pointe en avant, de B et Sape 11, ayant pour objectif du Mamelon C au Point D, crête militaire incluse.132e R.I à gauche, même formation, à partir de la ligne N, i et O’, ayant pour objectif les points E’, K et X (point X en deuxième objectif).Pivot des 106 et132e R.I : point D2.
En date du :4 h 0 : les11e et12e Cies du67e RI renforcées à gauche par la7eCie du132e RI s’appuyant sur le1er bataillon du 132 (Cdt Rayer), traversent les positions tenues et partent à l’assaut des Points X et I. Les6e et8e Cies (132e RI) attaquent sur I, E et D. L’attaque est clouée par des tirs de mitrailleuse allemandes venant des Points X et K.Les deux compagnies du67e RI qui attaquèrent le point X le à4 h 0 faisaient partie du3e Bataillon (Bn Arth).La compagnie de droite (Cie Thil =12eCie) marche vers les points S.F La compagnie de gauche (Cie Duval = ?Cie, certainement11e) progresse vers la tranchée alpha.
4 h 30 : Les unités françaises étant maintenues sur leurs lignes, violente contre-attaque allemande sur le Mamelon C et le Point D2 (jonction des106e et132e R.I). Le rapport de force étant trop inégal, les Allemands, au combat au corps à corps, reprennent le Mamelon C.15 h 0 : violents tirs de barrage de l’artillerie française sur les points C, D, E.16 h 0 : contre-attaque française. Le106e RI reprend le Mamelon C, le132e RI (renforcé du1er bataillon (Cdt Duffié) du67e R.I reprend la ligne D, E, puis la ligne I, S. L’ennemi recule, le132e R.I avance jusqu’à D2. Le bataillon Rayer et les6e et8e Cies du132e atteignent le versant Sud. Le1er bataillon du67e (Bn Duffie) marche à16 h 0 sur X.I. puis sur XK appuyé par les 2 Cies du Bn Arth.

En date du :4 h 15 : Violente contre-attaque allemande. Les deux R.I ne peuvent plus bénéficier de l’appui de l’artillerie française (les lignes de front sont trop imbriquées).7 h 0 : Les Unités françaises sont contraintes au repli.9 h 10 : ordre est donné au25e BCP de monter en ligne.13 h 15 : tirs de barrage de l’artillerie allemande suivi, dans la foulée, d’une contre-attaque allemande face au106e et132e RI. Débordé, le106e RI perd à nouveau le Mamelon C. Mais la contre-attaque est enrayée.15 h 30 : les 106 et132e R.I reçoivent l’ordre de repartir à l’assaut appuyés par le25e BCP plus toutes les réserves des106e, 132e et67e RI.16 h 30 : le L-cl Barjonnet, commandant le106e RI est blessé au combat.16 h 45 : l’heure de l’assaut est reportée.17 h 15 : le Cdt Rayer est blessé au combat.17 h 30 : l’assaut est définitivement reporté au lendemain.19 h 0 : les Français, le, ont été presque ramenés sur leurs bases du.23 h 0 : le106e RI tente des contre-attaques, sans succès[6].Le5 avril, par un temps exécrable, la12e DI dugénéral Paulinier, sans relève envisagée, poursuit la mission de reprise des Éparges, entamée depuis le. La24e brigade ducolonel Gramat se lance à l’assaut de la crête. Le106e RI doit s’emparer du mamelon C à droite, et le132e RI du point X à gauche. Trois bataillons ont été placés en réserve surRupt-en-Woëvre et latranchée de Calonne. Malgré la boue, les Français s’emparent du point C mais n’empêchent pas les renforts ennemis d’arriver au point X. En soirée, les Français tiennent la crête, mais le au matin, les Allemands les submergent et reprennent le point C. Avec l’aide de l’artillerie, les Français sont de retour sur le point C en fin de journée avec d’importantes pertes de part et d’autre. Le mauvais temps ayant empêché les réglages d’artillerie, la plaine de la Woëvre transformée en marécage, force est de constater qu’au soir du, « la manœuvre en tenaille » a échoué. Les Éparges restent donc le seul point d’ancrage de l’effort destiné à briser le front ennemi.
La tâche, si ardue, se termine dans la période du 5 au, par l’encerclement du point X., clef de la position de cette crête des Éparges d’où chacun veut dominer et arrêter son adversaire. L’honneur de l’enlèvement de cette position revient à 4 compagnies du132e et à 2 compagnies du67e. C’est le qu’une fraction de la7e compagnie (compagnie de gauche) du132e a atteint, au prix d’efforts inouïs, le but de sa mission et s’est jetée sur les derrières de la défense ennemie du point X., prenant pied dans les boyaux de communication menant à Saulx à leur intersection avec le boyau de Combres. Ces braves étaient au nombre de 40[7].
Du au, la6e brigade (3e D.I.) est à la disposition de la12e D.I.
Du au, la48e brigade (24e D.I.) est à la disposition de la12e D.I.
Le, la2e brigade coloniale (15e D.I.C.) est à la disposition de la12e D.I. )
1er - – Retrait du front ; repos au nord de Châlons-sur-Marne.À partir du 10, transport par V.F. dans la région deLaheycourt.Repos vers Vaubécourt.
Engagé, à partir du, vers la ferme de Bois-l'Abbé, dans labataille de la Somme : Attaques françaises des, 7 et.
À partir du 16 avril, il est engagé dans la2e Bataille de l'Aisne : progression, en2e ligne, à l'ouest deCraonne.
– – transport par VF dans la région de Montdidier.Engagé, vers Braches, à partir du 26, dans la bataille de l'Avre (2e bataille de Picardie).À la fin d'août, Engagé dans la poussée vers la ligne Hindenburg :À partir du, Engagé dans la bataille de la Lys et de l'Escaut (2e bataille de BELGIQUE) : Combats et progression jusque dans la région d'Eyne.
Dans l'entre-deux-guerres, le régiment reste en garnison àSoissons, avec un bataillon (3e) àCompiègne (aucamp de Royallieu). Ce dernier participe à l'occupation de la Ruhr de 1923 à 1925[8].
Le67e régiment d'infanterie est l'un des trois régiments d'infanterie de la3e division d'infanterie motorisée, cette division est placée en réserve de la2e armée[9] qui doit en premier lieu protéger laligne Maginot d'une manœuvre de contournement.
Le67e se bat avec les soldats des51e et91e RI en notamment surStonne (le« Verdun de 1940 ») etle Mont-Dieu. Les dernières unités combattantes sont capturées le, après de violents combats et une retraite difficile.
Son chef de corps, le lieutenant-colonel Dupret, est lui aussi capturé.
Le régiment est dissous lors de l'armistice et ses éléments d'active sont versés au150e R.I.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] :
Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918
avec quatre citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de lamédaille militaire décernée le.
Bec et ongle