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| 54e régiment d’infanterie | |
![]() Insigne régimentaire du54e RI | |
| Création | 1657 |
|---|---|
| Dissolution | 1940 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Inscriptions sur l’emblème | Valmy 1792 Alkmaar 1799 Austerlitz 1805 Friedland 1807 Kabylie 1857 La Marne 1914 Éparges 1915 Verdun 1916 L'Escaut 1918 |
| Guerres | Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
| Batailles | Chemin des Dames |
| Fourragères | aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une étoile de vermeil une étoile d'argent |
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Le54e régiment d'infanterie (54e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment Royal-Roussillon, unrégiment français d'Ancien Régime.
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
Colonels tués et/ou blessés pendant qu'il commandait le54e régiment d'infanterie de ligne :
Officiers tués et/ou blessés pendant qu'ils servaient aux54e RI durant la période 1804-1815 :
En avril1834, ilparticipe à la répression des émeutes, qui s'étendent à Paris, qui mène aumassacre de larue Transnonain[2].
Lorsque laguerre éclate il est àCondé,Cambrai etMaubeuge. Le 54e est appelé a faire partie du 4e Corps, en formation àThionville, et n'assiste pas aux premières batailles. Le 4e Corps se retiresous Metz et prend part à labataille de Saint-Privat. Le 54e tient toute la journée en avant d'Amanvillers sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie. Dans cette seule journée du, le régiment perd 25 officiers tués ou blessés, dont le colonel et le lieutenant-colonel, et 557 sous-officiers et soldats. C'est alors l'investissement de Metz, puis la capitulation quilivre l'Armée Française à l'ennemi. Le54e est interné àMagdebourg. Il est rapatrié sitôtla paix signée. Le, les derniers prisonniers arrivent àLa Roche-sur-Yon, audépôt du régiment
.

Le 27 mars 1871, des éléments du régimentrentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le1er régiment d'infanterie provisoire[4].
En septembre 1871, le54e régiment d'infanterie de ligne fusionne avec le54e régiment de marche.
En, ledépôt du régiment est transporté deLa Roche-sur-Yon àCompiègne. L'État-Major et lesbataillons occupent diverses garnisons :Paris,Montmédy,Stenay,Verdun,Saint-Mihiel,Sedan[réf. nécessaire].
En 1886, un bataillon du54e est détaché àHam, et y demeure par roulement[5] jusqu'en, quand le régiment, cessant d'appartenir à la4e division (7e brigade), passe du2e au6e corps d'armée, faisant alors partie de la12e division (23e brigade). A ce moment le1er bataillon et une fraction du2e sont détachés àÉpernay et dans les forts deReims[réf. nécessaire].
Après, le régiment se trouve au complet àCompiègne[5].
En 1914, il est en garnison àCompiègne, il fait partie de la23e brigade d'infanterie de la12e division d’infanterie du6e corps d'armée, dans laquelle il fait toute la guerre.
Le1er août au matin, le régiment quitte la caserne de Royallieu, àCompiègne, pour se rendre à la gare où deux trains l'attendent et l'emmènent versSaint-Mihiel. Il apprend en cours de trajet que lamobilisation générale a été déclarée.
Le54e RI dépend de la3e armée (armée Ruffey).
Il se rend sur les emplacements de couverture qu'il doit occuper sur la pente est desHauts de Meuse et prend ses cantonnements àSaint-Maurice-sous-les-Côtes,Billy-sous-les-Côtes etWoël. Il réalise des travaux défensifs pendant deux semaines.
Le, ordre est donné aux3e et4e armées de lancer dans les Ardennes et le Luxembourg « uneoffensive violente et soudaine ». Le régiment combat devantLongwy du 22 au.
Les3e et4e armées battent en retraite : Longwy, Vaux-Marie, Sommaisne, Rembercourt-aux-Pots,Mouilly.
Du 5 au, le54e RI va participer à labataille de la Marne. Le 8 septembre au matin, l’état major du régiment stationné à Érize-la-Petite est ciblé par l’artillerie allemande durant la distribution des ordres. Le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Boissaud, le commandant Ricq, le capitaine Gomez et des agents de liaison sont tués.
Le régiment apprend le la réussite de la contre-offensive française facilitée par les renforts envoyés de Paris parGallieni.
À partir du, le54e RI se bat dans le secteur de la tranchée de Calonne (les Hauts de Meuse- Ouest des Eparges), où il va être engagé jusqu'au.Les Éparges est un secteur très disputé, partagé avec les régiments de la12e division d’infanterie.
Avec l'arrivée de l'hiver, les conditions deviennent particulièrement rigoureuses. Les combattants doivent lutter contre le froid, la boue, la neige et la fatigue.
Opérations de janvier à mai -Meuse etArgonne : les ÉpargesPremière bataille de Champagne
Le front est stabilisé et la guerre de tranchées a remplacé la guerre de mouvement. Le54e RI découvre un nouvel aspect de la guerre : les Allemands tentent de pénétrer dans ses lignes au moyen de travaux de sapes et de mines.
L'état-major français décide d'une attaque générale de l'éperon des Eparges fixée au. Les combats très violents se poursuivent jusqu'au, au prix de pertes élevées.
Le, le54e RI est rassemblé en tenue de campagne à proximité deRupt-en-Woëvre, il est passé en revue par le général commandant la12e division d’infanterie qui ensuite décore de laLégion d'honneur deux officiers du régiment. Le54e est cité à l’ordre de l’Armée pour les combats soutenus depuis le. À l’heure du déjeuner, le régiment est mis en état d’alerte et va s’établir à la lisière du bois de la Châtelaine en face deMouilly. Le dimanche le54e RI est en liaison avec le132e RI sur sa gauche. Le54e sous le bombardement allemand (105 et 150) reçoit l’ordre de rendre ses tranchées inviolables. Le87e RI doit déboucher et attaquer devant le54e. L’attaque échoue et le régiment consolide ses nouvelles positions avant d'être relevé le.
En mai et juin, le54e RI reçoit des renforts et se reconstitue.Il participe à une attaque sur la tranchée de Calonne le.
La relève de la12e Division d'Infanterie s'effectue en août. Le54e RI est relevé les1er et et séjourne pendant un mois à Seigneulles.
Son drapeau est décoré de laCroix de guerre le.
Le54e RI quitteSeigneulles le pour se rendre au sud deChâlons-sur-Marne où il va participer à labataille de Champagne.
Cette offensive générale fixée au devait rompre le front. Elle ne parviendra qu'à des avancées, au prix de lourdes pertes.
Le54e RI est engagé dans le secteur deSouain-Somme-Py. Il combat à côté du2e corps colonial.
La15e division coloniale doit attaquer la première, suivie par la12e division d’infanterie, en tête de laquelle se porte le54e RI.
Les attaques sont lancées après préparation d'artillerie du 25 au. Elles permettent de progresser mais pas de percer le front.
Le1er octobre, le54e RI est relevé par le170e RI. Il quitte son emplacement pour bivouaquer dans les bois au sud deBussy-le-Château.
Le 23 octobre il se rend, parCourtisols etL'Epine, dans la région sud-est deChalons-sur-Marne, puis àSaint-Germain-la-Ville,Saint-Étienne-au-Temple,Mourmelon-le-Grand ou il est mis au repos et à l'instruction jusqu'en décembre.
Le 12 décembre, le régiment quitte Mourmelon, et prend position en première ligne deSaint-Hilaire-le-Grand àSaint-Souplet-sur-Py face àAuberive-sur-Suippe.

Le 5 janvier, il est relevé par le67e RI, et descend au repos àSuippes etBussy-le-Château.À partir de ce moment, le régiment alterne ses séjours en ligne avec le 67e régiment d'infanterie dans ce même secteur.
Le 19 mai à la faveur d'un violent vent du Nord, l'ennemi effectue une forte émission de gaz sur le front du régiment et sur celui des unités voisines, à gauche jusqu'à la route de Saint-Souplet, à droite sur le front de la127e division.
Le 29 mai le54e est relevé par les90e et114e régiments d'infanterie et prend ses cantonnements àSuippes,Saint-Hilaire-au-Temple etDampierre-au-Temple.
Le 10 juin, le54e est transporté en chemin de fer deCuperly àSommeilles-Nettancourt et cantonne le lendemain àCharmont. Le 13 juin, une étape de 15 kilomètres vers l'est l'amène aux cantonnements deLouppy-le-Château etVillotte-devant-Louppy. Le 15 juin, après une courte marche, il cantonne àMarats-la-Grande etCondé-en-Barrois. Le 17 juin, il s'embarque à 7 heures en camions-autos à Condé-en-Barrois et il est amené versNixéville et, de là, il gagneHaudainville où les 2e et 3e bataillons cantonnent dans les nombreuses péniches amarrées sur lecanal latéral à la Meuse, etBelrupt où cantonne le 1er bataillon.
Somme: Grivesnes, le Plessier, Saint-AignanOffensive de l'Aisne.
Revenu àCompiègne en juillet 1919[6], le régiment est dissous le par fusion dans le67e régiment d'infanterie[7].

Le54e régiment d'infanterie de forteresse est créé à lamobilisation de 1939 à partirIVe bataillon du43e régiment d'infanterie. Il est affecté ausecteur fortifié de l'Escaut[8].
Il combat fin mai[9] mais abandonne ses positions débordées par les Allemands[10]. Il se replie jusqu'àDunkerque, et une partie du régiment parvient àévacuer vers l'Angleterre[11].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12] :

Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée, une citation à l'ordre du corps d'armée, une citation à l'ordre de la division.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs au ruban de la croix de guerre 1914-1918.