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Le501e régiment de chars de combat est une unité dechars, créée le pendant laPremière Guerre mondiale.
Premier des régiments de l'artillerie spéciale puis deschars de combat, il est dissous au début de laSeconde Guerre mondiale. Recréé en 1943 à partir des unités de chars de laFrance libre, il participe notamment à lalibération de la France au sein de la2e division blindée du généralLeclerc.
Amalgamé un temps au503e RCC avec lequel il forme le501e-503e régiment de chars de combat, le régiment, stationné àMourmelon, a repris son nom le.

Le, sous les ordres du chef d'escadron Bossut, 132 chars Schneider attaquent àBerry-au-Bac. À partir de ce premier groupement de chars, est créé le[1], le501e régiment d'artillerie d'assaut (501e RAS).
Il était composé initialement du groupement I constitué de chars Schneider et des1er et2e bataillons de chars légers (1er et2e BCL), créés respectivement les et au camp deChamplieu, et équipés de charsRenault FT. Le3e bataillon de chars légers, formé le à Champlieu, est initialement affecté au508e RAS puis est transféré au501e à compter du[2].
Chaque bataillon de chars légers comprenait trois compagnies numérotées à partir de 301[3]. La composition du régiment est donc la suivante fin[4] :
Fin 1918, le régiment, maintenant constitué d'une compagnie hors-rang, de trois bataillons de chars légers (type FT) et d'un groupement de chars lourdsMark V, est regroupé dans la région deVerberie etSenlis[4].

La compagnie AS 303, arrivée àSalonique en octobre 1918[4], est engagée au sein de l'armée de l'Orient enCrimée où elle contient larévolution bolchévique jusqu'en. Elle perd six de sa vingtaine de chars FT lors des combats en février-mars 1919[5]. Le reste du1er bataillon de chars légers rejoint l'armée du Danube en juin[4].
Les2e et3e bataillons de chars légers s'installent àTours en juillet 1919, tandis que le groupement de chars lourds va àChâteaudun. Le1er bataillon de chars légers, après avoir cédé son matériel à l'Armée roumaine arrive à Tours en novembre 1919. Seule la compagnie AS 303 reste à l'armée d'Orient dans la région deConstantinople et est rattachée à ladivision de marche d'Orient puis aucorps d'occupation de Constantinople[6]. Elle rejoint leLevant français en 1922[7] et devient la40e compagnie du61e bataillon de chars légers[4].

Par décision du, le régiment prend le nom de501e régiment de chars blindés car les chars cessent d'être rattachés à l'artillerie mais passent sous la direction de l'infanterie[8]. Fin 1920, la compagnie AS 304 est envoyée enSilésie à l'approche duplébiscite de Haute-Silésie (elle rentrera en juillet 1922)[4].
En avril 1922, le groupement lourd et ses Mark V passent au508e régiment de chars deChâlons-sur-Marne. En juillet, les bataillons perdent leur appellation propre puis les compagnies sont renumérotées de 1 à 9[4].
Le régiment prend son nom définitif,501e régiment de chars de combat, en 1923[8]. Le, les7e à9e compagnies (IIIe bataillon) rejoignent le516e RCC créé àLunéville[4].
Le régiment conserve ses chars FT jusqu'à leur remplacement par desRenault R35 en 1937[4].
Lorsque laSeconde Guerre mondiale éclate, le501e RCC est dissous et forme quatre bataillons de chars : les1er et2e BCC, respectivement issus des1er et2e bataillons du501e RCC et comprenant chacun 45 charsRenault R35, et les30e et31e BCC formés à partir deréservistes et équipés de 63 chars FT provenant de stocks de réserve. Tandis que les1er,2e et31e BCC rejoignent administrativement legroupe de bataillons de chars (GBC) 501 et sont affectés à la5e armée, le30e BCC rejoint le GBC 520 de la3e armée.

À partir de la342e compagnie autonome de chars de combat deretour de Narvik, dont une quinzaine de volontaires rejoignent laFrance libre, va être donné naissance à la1re compagnie autonome de chars de la France libre et participe à lacampagne du Gabon. En 1941, elle est engagée dans lescombats de Syrie avec ses charsH39 d'origine puis sert en 1942 dans les rangs de laVIII armée Britannique qui opérait à partir de l'Égypte. Équipée du char de combat BritanniqueCrusader, la compagnie appartient alors à la "colonne volante" avec les spahis du1er RMSM et participe à lagrande bataille d'El Alamein. En 1943, elle participe à labataille de Medenine.

Les2e et3e compagnies de chars des FFL, créées en 1941, fusionnent le avec la1re compagnie pour reconstituer le régiment àSabratha enTripolitaine (le régiment s'articule alors en quatre compagnies de combat)[9].

Après avoir rejoint l'Angleterre avec la2e DB, en[11], le501e débarque le, aux Bancs de Grand Vey, sur la côte nord-est deCarentan. Il entreprend alors une marche victorieuse jalonnée par lalibération de Paris les 24 et, puiscelle de Strasbourg.
Le régiment finit la campagne en pénétrant, le, dansBerchtesgaden où il s'empare duBerghof, demeure préférée deHitler[9]. En 10 mois de campagne, le régiment a infligé aux troupes de l'Axe les pertes suivantes : 78 chars, 90 canons, 150 véhicules et fait plus de 6 000 prisonniers, dont le généralvon Choltitz, qui commandait les troupes allemandes àParis.
Il reçoit du commandement américain la « Presidential Unit Citation ».
À la fin de la campagne, legénéral Leclerc dira « Jamais le501e ne m'a déçu »[12]. 25 hommes ayant appartenu aux compagnies de chars de la France libre et au501e RCC ont été nomméscompagnon de la Libération[9].
Une compagnie de marche, constituée le avec des volontaires du501e RCC mais aussi des12e cuirassiers et12e chasseurs d'Afrique, embarque pour l'Indochine avec leGroupement de marche de la2e division blindée. Formée de trois sections de sixchars légers M5A1, elle opère enCochinchine puis auTonkin. La compagnie est dissoute dès novembre 1946, en même temps que le reste du groupement[13],[14],[15].
Le régiment lui-même s'installe àAlençon en novembre 1945 puis àRambouillet en mai1946. Il est engagé en Centre Europe (Guerre Froide),Sénégal (1982),Liban (1984),République centrafricaine (depuis 1985), etYougoslavie (à partir de 1992?).
Le, un détachement du régiment est présent àColombey les Deux Églises pour prendre part aux obsèques dugénéral de Gaulle, honneur partagé avec deux autres unités de l'armée seulement : le1er régiment de fusiliers marins (Lorient) et lerégiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen (Reims)[16].
Le, le chef d'état-major de l'armée de terre décidait de créer à titre expérimental, à partir du4e régiment de dragons et du503e régiment de chars de combat, un régiment de chars de 80 charsLeclerc comprenant deux groupes d'escadrons (GE).
Le, le501e régiment de chars de combat est dissous àRambouillet. Simultanément, le groupe d'escadron4e RD prenait l'appellation de groupe d'escadrons 501. Cette évolution faisait apparaître dans l'ordre de bataille de l'Armée de terre le501e-503e régiment de chars de combat.
Le, le503e GE est dissous et forme un quatrième escadron de combat au sein du501e qui redevient le501e RCC. Le régiment appartient dès lors à la2e brigade blindée dont l'état-major est situé àStrasbourg depuis l'été 2010.

Le501e RCC est actuellement subordonné à la2e brigade blindée de la3e division.
[Quand ?]Le régiment compte actuellement 48 chars Leclerc, 500 blindés et véhicules divers et 820 hommes répartis dans 6 escadrons dont un escadron de réserve :

« En tuer ! » ainsi que « 501, France libre ! »
Haka régimentaire : instauré par le chef d'escadron Bossut pour les tout premiers équipages de l'artillerie d'assaut, ce cri est une reprise d'un haka importé duPacifique car Bossut pratiquait lerugby, àRoubaix, au début de l'année 1900.
Ordre collectif : Garde à vous !
Question : « Attention pour le Rick !
Réponse collective : Prêt !
Question : Rick !
Réponse collective : Rick !
Question : Rick !
Réponse collective : Rick !
Question : Rique de Rick !
Réponse collective : Rique de rick !
Question : Houp la, houp la, hé !
Réponse collective : Houp la, houp la, hé !
Question : Aki, aka !
Réponse collective : Aki, aka !
Question : Kahi, kaha !
Réponse collective : Kahi, kaha !
Chant collectif : ha ! Ha ! Ha !
Question : Et par Saint-Georges !
Réponse collective : Vive la cavalerie !
Question : Et par le général Estienne !
Réponse collective : Vive les chars de combat ! »

Le premier insigne, réalisé en 1935, reprend les armes de la ville deTours (trois tours), avec les symboles des chars de combat : heaume et canons croisés etsalamandre[8].
Le second insigne est dessiné fin 1943 àTémara et fabriqué par un artisan d'Alger début 1944[17]. L'insigne (homologué H.297 en 1947) est ensuite produit en France par les entreprisesArthus Bertrand,Drago, Courtois et Mardini. Dans unécu (symbole du blindage), un chevalier cuirassé tient une épée en forme decroix de Lorraine, référence à la France libre. La lame de l'épée porte la devise« En tuer », qui disparait sur certaines fabrications d'après-guerre[11].
Il porte, peintes en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[18] :
« Unité d'élite toujours prête à s'acquitter avec entrain des missions les plus difficiles, se reconstituant rapidement après le combat pour être prête à de nouveaux efforts. »
— NN, 1918 - AS 301, 302, 303.
« Glorieux régiment qui grâce à l'enthousiasme de ses engagés de France et à la valeur de ses vétérans des campagnes de 1940 de Norvège, du Moyen-Orient et de Tunisie, a réalisé de multiples faits d'armes. »
— Général de Gaulle, 1945.
Sa cravate est décorée :
Le régiment est en droit de porter laFourragère aux couleurs de laCroix de guerre 1914-1918 avec olive de laCroix de guerre 1939-1945 et de celle aux couleurs de laCroix de la Libération. Voir laliste des compagnons de la Libération.
Dans l'entre-deux-guerre, les unités suivantes portaient la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 :
Les compagnies 307, 308 et 309 du3e bataillon du501e RAS ont obtenu la fourragère à l'ordre de lamédaille militaire pour quatre citations à l'ordre de l'armée obtenues pour leur conduite devant l'ennemi[19].
Dans le vent, la pluie et l'orage
Chevaux de fer monstres d'aciers canons pointés
Meilleur des chars toujours avec courage
Marche au combat sous les rafales avec fierté
(Premier refrain bis)
Au 501 soyons toujours fidèles
De la DB les cœurs plus valeureux
Faisant flotter cette devise belle
Nous resterons toujours fiers et heureux
Prends garde aussi devant sa lunette
Un jour tu passe il restera trois secondes
Pour qu'a jamais ta propre vie s'arrête
Le béret noir t'envoie dans l'autre monde
(Deuxième refrain bis)
L'éternité te sera moins pénible
Tu te diras ce n'est pas le hasard
C'est sans retour si l'on devient la cible
Du 501 toujours premier des chars
Au baroud après la bagarre
Si tu reviens avant de partir au pays
Tête levée pense à ton étendard
Car son serment d'Afrique n'a plus jamais trahi
(Dernier refrain bis)
Pense à celui qui reste sur la piste
Dans la fournaise le cœur dans sa tourelle
S'en est allé la haut vers les tankistes
Pour que la vie soit ici moins cruelle
« Cinq cent un, le premier de tous les chars. »
Unité faitecompagnon de la Libération, le501e RCC a compté dans ses rangs 18 officiers, sous-officiers et hommes de troupe[20] faitsCompagnons de la Libération à titre individuel parmi lesquels 3 sontmorts pour la France