| 48e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du48e RI | |
| Création | |
|---|---|
| Dissolution | |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Garnison | Guingamp |
| Ancienne dénomination | Régiment d'Artois |
| Devise | "Dur comme roc" |
| Inscriptions sur l’emblème | Hohenlinden 1800 Austerlitz 1805 Auerstaedt 1806 Isly 1844 Verdun 1916 l'Aisne 1918 la Marne 1918 |
| Anniversaire | Isly 1844 (fête du régiment, le14 août) |
| Guerres | Guerres napoléoniennes Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Bataille de France Guerre d'Algérie (Événements d'Algérie) |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
| Commandant historique | ColonelChanzy |
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Le48e régiment d'infanterie (48e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment d'Artois, unrégiment français d'Ancien Régime.
En, le2e bataillon embarque àBrest pourSaint-Domingue et participer à stopper laRévolution haïtienne. En débarquant, ce bataillon ainsi que les2e bataillons des9e et32e régiment d'infanterie se révoltèrent et allèrent rejoindre les soldats durégiment du Port-au-Prince qui s'étaient insurgés.
Les2e bataillons des32e et48e régiment d'infanterie furent supprimés[2],[3].
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période : à Krasnoé (Russie 1812), le colonel Pelet charge plusieurs fois les Russes à la tête de son régiment. Le bras fracassé d'un coup debiscaïen, il reste à cheval jusqu'au moment où, atteint aux deux jambes, il tombe et est emporté de force hors du champ de bataille par ses soldats.
Avec le2e régiment de tirailleurs algériens du colonel Suzzoni, le48e forme la2e Brigade aux ordres du général Lefebvre.Cette2e Brigade avec la1re brigade dugénéral L'Hériller, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la3e division d’infanterie commandée par legénéral de division Raoult.
Cette division d'infanterie évolue au sein du1er corps d'armée ayant pour commandant en chef le maréchal de Mac Mahon, duc de Magenta. (Bataille de Frœschwiller-Wœrth.)
Le, le4e bataillon du48e de ligne forme le25e régiment de marche[12].
En mai 1871, le régiment a sondépôt àDreux.
Le, le48e régiment de ligne fusionne avec le48e régiment de marche.
En septembre 1873, le48e régiment d'infanterie de ligne est rattaché à la48e brigade de la24e division d'infanterie (Angoulême)[13].

Le48e R.I est en cantonnement pour des manœuvres à Laires près de Fléchin dans le Nord. À la suite de l'offensive allemande du 10 mai 1940, le48e est envoyé enBelgique où il doit tenir la position défensive sur la rive de l'Escaut au nord-ouest d'Anvers. Repoussé vers la France par une puissante attaque de l'ennemi, les10e et11e compagnie se replient le 18 mai. Les hommes se retrouvent en gare de Berguette, les trains militaires sont prioritaires. Malgré cela 1 500 hommes sont bloqués du fait de puissants bombardements. Le 22 mai à 17h, un officier d'état-major donne aux deux bataillons bretons l'ordre de rejoindre Boulogne urgemment afin d'éviter d'être encerclé. Les soldats harassés et mal nourris depuis le 18 mai doivent parcourir 65 km pour rejoindre leur but. Pour cela ils doivent utiliser les voies secondaires car les chasseurs Stukas mitraillent les populations sur les routes principales, empêchant les véhicules de circuler. L'itinéraire prévu était le suivant: Berguette, Lambres sur Aire, Witternesse, Blessy, Desvres et Boulogne. De ce port, certains stratéges espèraient faire embarquer les troupes par bateaux.
Le3e bataillon composé d'environ700 hommes se mit en ordre de marche. Auparavant, il avait été réquisitionné sur place 18 chevaux pour transporter le matériel et les munitions. La10e compagnie (290 soldats) ouvrit la route, suivie par la11e et la9e Cie en arrière-garde. Vers 22h, le régiment entendit des explosions à Aire sur la Lys. En arrivant aux abords de Blessy vers 2h du matin ce 23 mai 1940, les soldats bretons apprennent par les habitants que la commune est occupée depuis quelques heures par un important détachement allemand. Il s'agit de la fameuse division S.S "Das Reich". Cette troupe cantonnait pour la nuit en attendant de reprendre le lendemain son funeste objectif. Le capitaine de la 10ème Cie après consultation de son commandement, bien conscient que son unité était en infériorité aussi bien en hommes et en matériel prend malgré tout la décision très risquée de l'attaque.Tout d'abord la garnison allemande fut surprise en plein sommeil par la vigueur de l'assaut, mais elle se ressaisit vite en faisant appel à des renforts. Bientôt les courageux bretons furent encerclés puis submergés par des forces puissamment armées. Vers 4h 15 à l'aube le48e R.I dut cesser le combat se trouvant à court de munitions. Ivres de rage, les S.S abattirent sans motif apparent deux prisonniers et un officier nazi acheva froidement les blessés pour que ces prisonniers ne retardent pas leur progression. Nous avions affaire à des fanatiques nazis, avec l'armée régulière, la Wehrmacht, ces faits n'auraient pas eu lieu. Le bilan des combats était lourd pour la10e compagnie, on releva78 morts.. Du côté des nazis, il y eut également des pertes importantes mais le bilan des morts ne fut pas connu. Le capitaine commandant les troupes françaises fut capturé et interrogé. Comme les survivants de la bataille, il prit le chemin vers une longue captivité.
Le soldat Joseph Marie Le Roux de Mellionnec(22) qui faisait partie de la10e Compagnie et 5 de ses camarades étaient natifs de la même zone du Kalon Kreiz Breizh. Cette partie des anciennes Côtes du Nord avait déjà payé un fort tribut en hommes durant le précédent conflit.
Le 24 mai, la population eut l'ordre de ne pas sortir des maisons. Le 25, tous les hommes furent réquisitionnés pour enterrer les malheureux soldats. Les victimes, se virent honorés à titre posthume de la Croix de Guerre aux couleurs de Vichy.
Pendant sept années, les habitants prirent particulièrement soin des tombes. Ces personnes dont Marie Hubert étaient en contact avec les proches des disparus. En 1948, les familles des victimes eurent l'autorisation de rapatrier les corps des soldats en Bretagne. Néanmoins les proches de cinq victimes des combats demandèrent à ce que les dépouilles de leur défunt demeurent au petit cimetière de Blessy. Juste pour ne pas oublier les sacrifices de ces valeureux soldats.
À la même date du 23 mai 1940 à Witternesse,13 soldats du48e R.I perdirent également la vie. Le soldat François Louis Hellegouarc'h natif de Meslan en Morbihan figurait parmi les victimes.
orange.fr/memoiresdepierre/alphabetnew/b/blessy.html pagesperso-orange.fr] (lien).Sources: Patrimoine de Guingamp et archives familiales famille Le Roux de Mellionnec.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15] :


Son insigne est constitué d'un écu d'argent à la champagne semée d'hermine avec le nombre 48. Au-dessus, sur une banderole d'émail blanc, est inscrite sa devise. La partie supérieure, undolmen d'argent soutenant un chêne feuille desinople (en abîme brodant le tronc du chêne).

Edme Étienne Borne Desfourneaux (1767-1849), général de la Révolution, colonel du48e régiment d'infanterie en 1793[18].