| 39e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du39e RI | |
| Création | 1629 |
|---|---|
| Dissolution | 1990 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Garnison | Rouen |
| Ancienne dénomination | Isle-de-France |
| Inscriptions sur l’emblème | Arcole 1796 Ulm 1805 Friedland 1807 Sébastopol 1854-1855 La Marne 1914 Artois 1915 Verdun 1916 Picardie 1918 AFN 1952-1962 |
| Anniversaire | Saint-Maurice le 14 juin (Friedland) |
| Guerres | Guerres de la Révolution et de l'Empire Première Guerre mondiale |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | croix de guerre 1914-1918 trois palmes une étoile de bronze |
| modifier | |
Le39e régiment d'infanterie (39e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment d'Île-de-France, unrégiment français d'Ancien Régime
(*) Officier qui devint par la suitegénéral de brigade.(**) Officier qui devint par la suitegénéral de division.
L'ordonnance du1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le termeci-devant, comme39e régiment d'infanterie ci-devant Île-de-France.
Le2e bataillon du39e régiment d'infanterie ci-devant Île-de-France partit en janvier1791 pourSaint-Domingue, d'où il ne revint en1794 que trois officiers et vingt-trois hommes.
Le1er bataillon occupaSaint-Pol-de-Léon etQuimper en juillet1791, et rentra àBrest en mai1792.
Pendant toute la campagne de1793, ce bataillon engagé dans laguerre de Vendée fit partie de l'armée des côtes de Brest, qui vint se réunir aux autres armées républicaines de l'Ouest, quand les royalistes passèrent sur la rive droite de laLoire. Ce bataillon se trouva auxbatailles de Granville etde Dol,du Mans etde Savenay, et se distingua particulièrement, le, à laprise de Noirmoutiers. La dernière fois qu'il soit fait mention de lui, c'est à labataille de Fréligné, en Vendée, livré le29floréalanII () ou le colonel Jean François Régis Alexis Marie Prat y fut tué.
En 1793, lors dupremier amalgame la39e demi-brigade de première formation est formée avec les :
La39e demi-brigade, fait les campagnes de l'an II et de l'an III à l'armée des Pyrénées et se trouve engagé, dans le cadre de laguerre du Roussillon à labataille du Boulou.
La39e demi-brigade de deuxième formation est formée le22vendémiaireanIV () par l'amalgame des :
La39e demi-brigade fait la campagne de l'an IV, de l'an V et de l'an VI à l'armée d'Italie :
Le22germinalanV () elle est envoyée, dans le cadre de l'expédition du Tyrol, àSpittal, enAutriche, avec la93e demi-brigade de deuxième formation, et les12e et26e demi-brigade d'infanterie légère.
Elle fait celle de l'an VII auxarmées d'Italie etde Naples et celles de l'an VIII et de l'an IX auxarmées d'Italie etde l'Intérieur :
Par décret du1er vendémiairean XII(), lePremier Consul prescrit unenouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons enAllemagne, enEspagne et enPortugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le39e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la39e demi-brigade de deuxième formation
Le39e régiment d'infanterie de ligne fait les campagnes de l'an XII et de l'an XIII aucamp de Montreuil, celles de l'an XIV,1806 et1807 au6e corps de la Grande Armée, celle de1808 à l'armée d'Espagne, à laGrande Armée et à la garnison deDantzig, celle de1809 auxarmées d'Espagne, à l'du Rhin et au2e corps de l'armée d'Allemagne, celle de1810 auxarmées d'Espagne,de Portugal et au2e corps de l'armée d'Allemagne, celles de1811 et1812 auxarmées de Portugal,d'Espagne et au camp deBavonne, celle de1813 auxarmées de Portugal,d'Espagne et au corps d'observation de Mayence et celle de1814 à l'armée des Pyrénées, àMayence, àDantzig et àLandau ou il est fait prisonnier de guerre. En1815 il est au5e corps de l'armée du Rhin.
L'ordonnance du réorganise les corps de l'armée française[a] après l'exil deNapoléon Ier à l'île d'Elbe. Le39e régiment d'infanterieprend alors leno 37 jusqu'au, ou il retrouve le numéro qu'il avait perdu.
Après la seconde abdication de l'Empereur,Louis XVIIIréorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire duPremier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.

Par ordonnance du, Louis XVIII crée leslégions départementales. La75eLégion de la Seine-Inférieure, qui deviendra le39e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
En1820 uneordonnance royale deLouis XVIIIréorganise les corps de l'armée française en transformant leslégions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le39e régiment d'infanterie de ligne est formé, àNancy, avec les 3 bataillons de la1re légion de laSeine-Inférieure.
Le39e régiment d'infanterie de ligne fait lacampagne de 1823 au2e corps de l'armée d'Espagne, avec lequel il s'illustre lors ducombat de Jaén, le.
Une ordonnance du créé le4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3].
En 1832 il est à l'armée du Nord ou le régiment participe, en décembre ausiège et à la prise de la citadelle d'Anvers.
En 1848, le régiment est affecté à l'armée de Paris et prend part aux journées des23, 24, 25 et 26 juin contre les insurgés.
Le39e régiment d'infanterie en ligne se trouvait enCrimée en 1853/1855 et a participé ausiège de Sébastopol en[4] et auxbatailles de l'Alma etd'Inkerman
Par décret du le39e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le102e régiment d'infanterie de ligne.
En 1869, ilest en Algérie.
Rappelé en France durant laguerre de 1870, il est rattaché à l'armée de la Loire il participe à ladéfense de Besançon en 1871.
En 1875, le39e RI, commandé par le colonel André Robert, est stationné à Vincennes, son dépôt est à Bernay[5].
Il fait successivement partie des :
Le régiment se voit attribuer quatre citations au cours de la guerre.

Unité d'active,39e régiment d'infanterie est mobilisé au CMI 32 deRouen. Sous les ordres du colonel Dugenet, il appartient à la5e division d'infanterie motorisée.
Au printemps 1940, le régiment est stationné aux alentours deRethel. Sa division est impliquée dans leplan Dyle et doit occuper le front de laMeuse entreDave etAnhée.
Lors de l'attaque allemande du, le plan Dyle est exécuté et il entre enBelgique et se bat ainsi sur les bords de la Meuse durant deux jours, il tient tête avec les autres régiments de la5e division d'infanterie aux divisions blindées allemandes. À court de munitions et de support aérien ou d'artillerie, il se retire des combats. Une grande partie de ses effectifs sera faite prisonnière, il sera dissous.
Pendant ce temps, le généralde Gaulle a « disparu », il est allé voir le généralMassu, en Allemagne, où celui-ci le dissuade d'intervenir militairement pour réprimer les étudiants…Pendant toute la durée des événements de mai 68, les soldats du39e RI gardent les points sensibles de la région de Rouen (fabrique de munitions et d'explosifs, relais de télévision et de télécommunications), avec des armes chargées à balles réelles[7].En 1985 (du 18 février au 28 juin), une section commandée par le lieutenant Buzenet, est partie en renfort au43e B.I.Ma. àPort-Bouet en République de Côte d'Ivoire.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] :

« Sa cravate est décorée de lacroix de guerre 1914-1918
avec 3 palmes et 1 étoile de bronze (3 citations à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre de la brigade. »
« Il a le droit au port de laFourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. »
L'insigne du régiment est adopté le. Il montre undrakkar sur laSeine devant lacathédrale de Rouen[2].
« Vae victis » pour la compagnie anti char en1987 au quartier Pélissier.
En avant la Normandie, allons tous en chantant
Elle n'est pas endormie la race des gars normands[11].