| 33 Export | |
33 Export à quai auMusée maritime de La Rochelle, dans l'ancien bassin des chalutiers (2025). | |
| Autres noms | Raph (1968-1973) TAT Express (1975) Timex (1979) |
|---|---|
| Type | Monocoque |
| Fonction | Course au large |
| Gréement | Ketch (1968) Sloop 7/8ème (1977) |
| Histoire | |
| Architecte | André Mauric |
| Fabrication | Aluminium |
| Design | Prototype |
| Lancement | 1968 |
| Équipage | |
| Équipage | 1 à 9 personnes |
| Caractéristiques techniques | |
| Longueur | 17,37 m |
| Longueur de flottaison | 13,29 m |
| Maître-bau | 4,09 m |
| Tirant d'eau | 2,55 m |
| Déplacement | 13,54 t |
| Lest | 6,54 t |
| Voilure | Près (Ketch, 1968) :110 m2 Sloop, 1977 :130 m2 Spi :200 m2 |
| Carrière | |
| Pavillon | France |
| Port d'attache | Saint-Raphaël (1968) Saint-Malo (1973) La Rochelle (2024) |
| Protection | Bateau d'intérêt patrimonial |
| modifier | |
33 Export (exRaph) est unvoilier monocoque decourse au large dessiné par l'architecte navalAndré Mauric en 1968. Il a fait plusieurs courses océaniques dans les années 1970, mais il est principalement connu pour sa double participation à la course autour du monde en équipageWhitbread Round the World Race, dont les deux premières éditions se déroulent en 1973-1974 et en 1977-1978. Il a aussi porté brièvement les noms deTAT Express et deTimex.
D'autres bateaux ont porté le nom « 33 Export », voir dans la section « Ne pas confondre ».
Longueur hors-tout : 17,37 m
Longueur de flottaison : 13,29 m
Bau : 4,09 m
Tirant-d'eau : 2,55 m
Déplacement : 13,54 tonnes
Lest : 6,54 tonnes
Surface de voilure au près (en version ketch, 1973) : 110 m2
Matériau : aluminium
N° de voile : 4390
Gréement : ketch (1968-1977), sloop 7/8ème (depuis 1977)[1],[2]
Couleurs de coque : noire (1968), blanche (1973), noire (1975), jaune (1977)[3]
Superstructures : rouf (1968), rouf + habitacle (1974), rouf + abri type « casquette » (1977).
Conçu initialement pour le navigateur et journaliste Alain Gliksman, rédacteur en chef de la revueNeptune-Nautisme, avec comme programme la3e Course transatlantique anglaise en solitaire de 1968 (OSTAR)[4], le bateau fut par la suite engagé dans deuxcourses autour du monde en équipage[5],[6]. Il a fait l'objet de modifications architecturales, dont la plus importante est un changement degréement en 1977[7].
Il a été construit au chantier A.C.N.A.M. (Ateliers de Constructions Navales et d'Applications Mécaniques) à Château-du-Loir dans la Sarthe en 1968[8]. CommePen Duick III, construit en alliage duralinox AG4MC, etPen Duick IV, c'est l’un des premiers prototypes en alliage léger d'aluminium construit en France[9], matériau fourni par la société Cégédur[10] (Aluminium Français[9], puis Compagnie générale du Duralumin et du cuivre, devenue Cégédur-Péchiney[11]).
L'architecte André Mauric[12] et le premier skipper Alain Gliksman discutent du choix entre unmulticoque et unmonocoque pour courir la Transat OSTAR[13]. C'est finalement un monocoque avec un gréement deketch qui est retenu,Pen Duick II etPen Duick III servant de base de comparaison[14]. La coque développable comporte unbouchain[15]. Le bateau a unfranc-bord peu élevé qui le rend relativement bas sur l'eau et qui lui donne une ligne effilée[16],[17],[18]. La quille a un profil aéronautique que l’architecte André Mauric a obtenu de l’entreprise Sud-Aviation[19]. Alain Gliksman évoque un« plan de formes superbe »[20].
Jean-Pierre Millet, l'un des skippers de33 Export, remarque en 1973[15] :« Nous avons la grande chance d'avoir entre les mains un bateau d'une exceptionnelle tenue, très facile. Depuis le milieu de la première étape, nous disons que tous les surfs se font « comme sur des rails », une « locomotive », ce"33". Cette qualité primordiale pour un bateau est due au merveilleux dessin de la coque à bouchain, plan de l'architecte français André Mauric, et à la perfection de l'emplacement et de la conception du safran. » Eric Tabarly disait de33 Export en 1976[21] :« … son déplacement très léger le fait aller très vite aux allures portantes par vent fort. C'est un bateau qui plane très bien et qualité importante, il est très bien équilibré à la barre. » Le gréement fractionné de ketch, avec 2 mâts, est choisi pour faciliter la navigation en solitaire en divisant la surface des voiles[22]. Le pilote automatique, de typerégulateur d'allure, est un systèmeGianoli comme celui dePen Duick IV[23],[24].
L'architecte Dominique Presles intervient dans la construction et le suivi des travaux au chantier A.C.N.A.M[8]. Le bateau est mis à l'eau auHavre[25]. La pose de l'accastillage, des hublots, du pilote automatique et du moteur prend du retard à cause des grèves qui éclatent pendant la période demai 68[26]. Les sixwinchs en provenance d’Australie n’arrivent pas en temps prévu[27]. Deux collaborateurs de la revueNeptune-Nautisme,Michel Malinovsky et Daniel Gilles, secondent Alain Gliksman dans ces opérations[28],[29]. La sortie inaugurale a lieu au Havre avec 23 personnes à bord et le photographe Roland de Greef effectue les premiers clichés sous voile[30]. Le bateau rejoint ensuitePlymouth et prend le départ de la Course transatlantique le[31].

Entre 1968 et 1972, il participe à des courses, ainsi qu’à des opérations promotionnelles du port privé deSaint-Raphaël[32]. Pendant cette période, il est peu modifié.
En 1973, il est acheté par Jean-Pierre et Daniel Millet pour la première Course autour du monde en équipage et reconditionné àSaint-Malo de mai à par le skipper Dominique Guillet qui effectue des travaux de restructuration et de renforcement sur la partie avant[33]. Il conserve son gréement de ketch. Etant donné qu'il n'avait pas été conçu spécifiquement pour les courses avec unejauge à handicap, ce qui était le cas de la « Whitbread », il avait un « coefficient de rating », c'est-à-dire une formule mathématique permettant le calcul d'un temps compensé par rapport au temps réel de course, qui le désavantageait par vent faible auprès[21].
Pendant la première course autour du monde, des travaux sont effectués aux escales du Cap et deSydney : soudures sur la coque, nouveau capot de soute à voile, réparations de la ferrure d'étai et d'unbas-hauban, ajout d'un poêle à mazout, d'un habitacle de protection sur le rouf[34] et d'unebarre à roue hydraulique intérieure, fournie par Giorgio Falk, le propriétaire du bateau italienGuia[35].
Puis, en vue de la deuxième Course autour du monde de 1977-1978, le nouveau skipperAlain Gabbay effectue plusieurs transformations, la plus importante étant la reconfiguration du gréement ensloop 7/8ème avec un seul mât pour augmenter la surface de voilure, changement qui modifie l'apparence générale du bateau ainsi que son comportement sous voile[36]. Le plan de pont est lui aussi modifié avec l'ajout d'une superstructure de type « casquette » sur lerouf qui permet de protéger l'équipage. Pour diminuer le poids, les aménagements intérieurs sont détruits et remplacés par des structures ennid d’abeille[37]. Cependant, pendant la course, certaines de ces structures ont dû être remplacées par ducontreplaqué[38]. Plusieurs travaux d'entretien sont réalisés aux escales : remplacement duridoir d'étai, révision de l'accastillage et des voiles dont beaucoup sont déchirées, surtout lesspinnakers, réparation des pompes[38].
En 1982, le bateau est réaménagé pour la croisière[39],[40].
En 1973, au départ de la première Course autour du monde àPortsmouth, cinq couchettes seulement étaient disponibles pour un équipage de 9 personnes. En effet, la sixième couchette servait de placard. La table avait été supprimée. Le navigateur disposait d'un siège dekart en plastique et d'une table à carte inclinable au centre du bateau, éclairée par une coupole en plexiglas[41],[42].
En 1977, Les aménagements intérieurs ont été entièrement revus : une table a été ajoutée, et la table à carte inclinable a été supprimée[7].
Le bateau est couramment appelé33 ouRaph.
Il a été surnommé « épave jaune » pendant la deuxième Course autour du monde en allusion à son manque de confort[50].
Le départ a été donné àPlymouth le avec 35 concurrents dontEric Tabarly sur le trimaran tout neufPen Duick IV.Raph était le plus grand monocoque de la course[51]. A l'arrivée àNewport, 18 bateaux ont terminé classés[52]. Une tempête avec des vents de 60 nœuds a balayé la flotte du 10 au, entraînant plusieurs abandons[53].Raph, en tête de course sur la route nord, abandonne à son tour le sur avarie degouvernail et se dirige versTerre-Neuve où il croise un iceberg[53]. Après réparations et grâce à l’aide du navirecâblier françaisAmpère présent sur place[54], il reprend la mer mais, victime d’une nouvelle avarie de gouvernail, il fait escale àSaint-Pierre-et-Miquelon, un moment assisté par le cargoCatherine[55],[56]. La course est gagnée par Geoffrey Williams sur le monocoqueSir Thomas Lipton, devant le Sud-africain Bruce Dalling surVoortrekker et Tom Follett sur lepraoCheers[57],[58]. Eric Tabarly surPen-Duick IV a dû abandonner à cause d’une collision avec un cargo en début de course[59].
Le convoyage retour vers la France s’effectue avecMichel Malinovsky, Daniel Gilles et Edith Baumann, l’une des concurrentes de la course, dont le bateau a fait naufrage[60].
Raph participe à plusieurs courses en Méditerranée dont celles de laSociété nautique de Marseille[61],[62]. L'un de ses principaux concurrents est le bateau deGaston Defferre, Palynodie III, barré par Eric Tabarly[63],[64].
Raph est convoyé par cargo enAfrique du Sud, où le départ est donné le[65]. 69 bateaux sont inscrits, 59 prennent le départ et 55 terminent classés. 4 bateaux français sont au départ :Striana,Pen-Duick III,Raph etAriel. Les bateaux sont répartis en 3 classes selon leur longueur.Raph court sous le pavillon de laSociété nautique de Marseille[66]. Il termine en temps réel après 24 jours de mer derrière les bateauxOcean Spirit (co-skippers :Robin Knox-Johnston et Leslie Williams, en 23 jours),Gray Bird,Fortuna,Pen Duick III,Stormy,Striana etAlbatross II (skipper : John Goodwin, vainqueur en temps compensé en 26 jours 14 heures[67]).

Elle se déroule en 4 étapes avec un classement en temps réel, mais le classement principal se fait en temps compensé calculé selon un coefficient de rating (principe de lajauge à handicap). De ce fait, tous les bateaux courent dans la même classe. Les tailles des bateaux sont très variables et vont de 13 mètres (bateauGuia) à 24 mètres (bateauBurton Cutter). Plusieurs types de gréements sont représentés :sloop,cotre,goélette,ketch etyawl. 16 concurrents de 6 nationalités différentes sont engagés au départ àPortsmouth pour la totalité de la course[68] dont 4 bateaux français :Pen-Duick VI (skipper :Eric Tabarly),Grand-Louis (skipper : André Viant)[69],Kriter (skippers :Michel Malinovsky, Alain Gliksman, propriétaire : Jack Grout), et33 Export[70].
33 Export est chargé par le C.E.R.B.O.M., Centre d'études et de recherches de biologie et d'océanographie médicale de Nice, d'effectuer des prélèvements d'eau de mer à des fins de recherche sur la pollution marine[1],[71].
L'équipage au départ de Portsmouth est composé de 9 hommes dont 2Rhodésiens. C'est le plus jeune équipage de la course (moyenne d'âge : 24 ans). Les deux co-skippers se sont rencontrés surPen-Duick III pendant la course Le Cap-Rio en 1971, et viennent de terminer la course Le Cap-Rio 1973 sur leur propre bateau, avec Tom Addison[72]. Le frère du skipper, Daniel Millet, inexpérimenté, fait partie de l’équipage[73].
Au départ de Portsmouth, l'équipage est le suivant :
Dominique Guillet (co-skipper), Jean-Pierre Millet (co-skipper), Jacques Redier (navigateur), Tom Addison, Peter Addison, Daniel Millet, Yvon Redier, Patrick Ferré[74]. A ces huit hommes il faut rajouter uncadreur de l'O.R.T.F.,Georges Pernoud, néophyte en voile, qui embarque pour la première étape[75].
Le départ a lieu de Portsmouth le.33 Export arrive auCap le. Il est classé3e de l'étape en temps compensé. Des avaries ont été réparées en mer : la ferrure d'étai[76], unbas-hauban ainsi qu'une fissure dans la coque qui laissait entrer de l'eau[77].
Pour cette étape, les deux co-skippers ont consulté le président de l’Association internationale desCap-Horniers, le commandant Léon Gauthier[78], qui leur a conseillé la route classique desgrands-voiliers[79]. Aucun membre de l'équipage ne décodait lemorse, et il était impossible de déchiffrer les informations météo et de tracer des cartes, ainsi que pouvaient le faire les bateauxSayula II,Adventure etPen Duick VI[80]. Les liaisons radio longue distance s’effectuaient par l’intermédiaire de la stationSaint-Lys Radio. Dans la dernière étape, des contacts furent établis avec un avion d'Air France pour recevoir des informations météo[81]. L'équipage communiquait avec les autres bateaux de la course mais aussi avecAlain Colas qui effectuait un tour du monde en solitaire sur le trimaranManureva (autre nom dePen Duick IV)[82],[83]. Des contacts avaient lieu avec la radioFrance Inter dont33 Export était le bateau correspondant.
Le cadreur de l'O.R.T.F., Georges Pernoud, laisse sa place comme prévu à son collègue Roch Pescadere[84].
Le départ a lieu du Cap le. Le bateauTauranga (skipper : Eric Pascoli) perd un équipier, Paul Waterhouse[85]. Peu de temps après, le, dans les « Quarantièmes rugissants » au nord-est desÎles Kerguelen, une vaguerenverse le bateau et Dominique Guillet est emporté[18],[86],[87]. L'équipage tente des recherches qui s'avèrent impossibles. Le cap est mis au nord versPerth en Australie et le bateau atteint le port deFremantle[88].
L'équipage sous le choc et désemparé envisage l'abandon de la course[89],[90]. Des solutions sont étudiées : le retour du bateau en Europe ou en Afrique du Sud par cargo. Cependant, plusieurs facteurs vont décider de la continuation de la course : la difficulté de trouver un transport par cargo ; les contrats qui engagent le bateau ; le navigateur et médecin Olivier Stern-Veyrin, qui débarque du bateauKriter et accepte d’embarquer sur33 Export comme navigateur pour la suite de la course[91],[92].
Le bateau quittePerth le et atteintSydney le alors que le départ de l'étape y a été donné 6 jours plus tôt. Il est dernier de l'étape[93].
A Sydney, Jean-Pierre Millet, blessé au genou, décide de débarquer[94].
Le nouvel équipage au départ de Sydney est le suivant :
Tom Addison (co-skipper), Daniel Millet (co-skipper), Olivier Stern-Veyrin (navigateur), Peter Addison, Paul Audoire, Richard Chase Heberling, Bruno La Salle, José Le Deliou (cadreur de l'O.R.T.F. pour la troisième étape)[95].
33 Exportappareille de Sydney le, 12 jours après le départ de la flotte. Peu de temps auparavant, le, le voilierGreat Britain II (skipper :Chay Blyth) avait perdu un équipier, Bernard Hoskings, dans ledétroit de Foveaux[96].33 Export passe à vue desîles Antipodes au Sud-Est de laNouvelle-Zélande et traverse le Pacifique sur une route longeant le51eparallèle sud[97]. Il double leCap Horn sous spi le[98]. Il arrive àRio-de-Janeiro le, une heure après le dernier concurrent, le voilierOtago[99] et il est classé14e de l'étape. Le moteur tombé en panne ne permettait plus de charger les batteries depuis 37 jours[100].
Pour cette dernière étape, Jean-Pierre Millet réintègre le bord. Richard Chase a quitté le bateau, et le nouveau cadreur Philippe Vieillescazes a remplacé José le Deliou[101].
Le départ est donné le.33 Export coupe la ligne d'arrivée à Portsmouth le, quelques heures aprèsGreat Britain II etAdventure à la suite d'une régate le long de la côte sud de l'Angleterre[102]. Il est le premier bateau français à revenir à Portsmouth et se classe3e de l'étape en temps compensé[103].
En remontant l'Atlantique, un choc a eu lieu et on suspecte une collision avec uneorque. L'équipage a craint une voie d'eau, mais seul le puits du speedomètre, l'instrument qui mesure la vitesse, a été touché[104].
La disparition de Dominique Guillet ainsi que de deux autres participants, Bernie Hosking du bateauGreat Britain II et Paul Waterhouse du bateauTauranga, a suscité des réflexions sur la sécurité des courses à la voile, notamment sur les techniques de récupération de « l'homme à la mer », c'est-à-dire la façon de retrouver un homme tombé à l'eau, et sur la conception des harnais de sécurité, encore très rudimentaires à cette époque[105],[106],[107].
Malgré la perte du skipper Dominique Guillet,33 Export a bouclé son tour du monde et se classe troisième de la première et de la quatrième étape, un classement "logique" selonEric Tabarly[108]. Au classement final il est12e sur 14. Son temps de course est de 175 jours en temps compensé. La course a été remportée par le bateau mexicainSayula II[109],[110] en 133 jours en temps compensé (skipper : Ramon Carlin[111]). Le second estAdventure. Le troisième et premier français estGrand-Louis et le quatrièmeKriter. Quant àPen Duick VI d'Eric Tabarly, il a été victime de deux démâtages[112],[113].
La course est organisée par la Société Nautique de la Baie de Saint-Malo, et relieSaint-Malo,Le Cap,Rio-de-Janeiro etPortsmouth en 3 étapes. Le départ est donné le à Saint-Malo avec 14 bateaux et 11 terminent classés[114].
La course est remportée parPen Duick VI (Eric Tabarly) devantKatsou (André Viant, Philippe Facque),Kervilor,Grand-Louis,Colombe,British Steel,Postulat,Namar V,Bob IV,Pristis III etTAT Express[116].
Pour cette course, le bateau était équipé de photo-piles pour produire l’électricité à bord, une innovation technique reprise ensuite parAlain Colas sur le quatre-mâtsClub Méditerranée[117].

Comme dans la première édition, la course se déroule en 4 étapes avec un classement en temps réel et en temps compensé. Les tailles des bateaux varient de 15 à 23 mètres. 15 concurrents de 6 nationalités différentes sont au départ dont 4 bateaux français :Gauloise II (Pen Duick III, skipperÉric Loizeau),Neptune (skipper : Bernard Deguy),Japy-Hermès (skipper : Jean-Michel Viant) et33 Export[118].
Alain Gabbay, qui vient de courir laTransat anglaise en solitaire, est le plus jeune skipper de la course. 18 personnes se sont relayées au fil des étapes dont 2 femmes. Deux personnes seulement ont fait la totalité de la course : Alain Gabbay et Thomas Philippe[119].
Le départ est donné le.33 Export fait escale àMadère pour remplacer leridoir d'étai[120]. Il met 5 jours à traverser le « Pot-au-noir » et prend une option Est qui le contraint à remonter au près dans l'Anticyclone de Saint-Hélène[121],[122]. Il arrive au Cap le. Il est classé13e en temps compensé[123]. L'étape est gagnée par le bateauFlyer[124]. Une panne de radio a empêché l'équipage de communiquer pendant plusieurs jours, suscitant l'inquiétude de sorte que des recherches ont été envisagées[125],[126],[127].
L'équipage est en partie renouvelé et compte 9 personnes :
Alain Gabbay (skipper), Jean-Claude Parisis (co-skipper et navigateur), Michel Horeau, Thomas Philippe, Joël Foucou, Eric Letrosne, Thibault le Fournier, Sylvie de Ligondès et Philippe Schaff (photographe)[128].
Le départ a lieu le[129]. Au bout de 5 jours, le bateau est victime de départs à l’abattée et labôme se casse[130],[131].33 Export passe à vue desîles Crozet[132] et au large desÎles Kerguelen le. Il remporte l'étape en 650 heures en temps compensé avec un temps réel de 830 heures àAuckland le, devant les bateauxTraité de Rome etKing’s Legend[133],[134].
Le départ est donné le. Trois heures après le départ, unedrosse debarre à roue se rompt, nécessitant une réparation. D'autres avaries sont réparées en mer : la rupture de ladrisse de grand-voile et d'une poulie debastaque[135].33 Export descend jusqu’à 58°50’ de latitude Sud[136], il estrenversé par une vague et embarque plusieurs centaines de litres d'eau qu'il faut pomper[137]. Il croise 3 icebergs[138]. Il passe leCap-Horn le une heure aprèsGauloise II[139] et les deux bateaux sont en tête au coude à coude[140]. Cependant, le, l’équipier Eric Letrosne se casse lefémur[141]. Le médecin Jean-Louis Sabarly, qui navigue sur le voilierJapy Hermès, est transbordé d'un bateau à l'autre en pleine mer[142],[143],[144]. Le blessé est déposé àRio Grande[145],[146].33 Export arrive àRio de Janeiro le. Il est classé15e de l'étape en temps compensé. L'étape est gagnée parGauloise II[147].
L'équipage est à nouveau renouvelé et Jean-Claude Parisis quitte le bateau.
Le départ est donné le.33 Export traverse le « Pot-au-noir » en 2 jours mais est ralenti par l'Anticyclone des Açores qui s'est déplacé vers l'est, favorisantGauloise II qui navigue plus à l'ouest[148],[149]. Il arrive àPortsmouth classé4e en temps compensé en 643 heures avec un temps réel de 777 heures. L'étape est gagnée parGauloise II[150].
33 Export a remporté la victoire d’étape Le Cap-Auckland. A eux deux,33 Export etGauloise II ont gagné trois étapes sur quatre[151]. C’est aussi le seul bateau français qui a couru en totalité 2 éditions de la Course autour du monde (Whitbread) sous ce format en 4 étapes.
Au classement final en temps compensé, Il est classé10e sur 15 avec un temps de course de 133 jours. La course est remportée par le bateauFlyer[152] (Pays-Bas, skipper : Cornelius van Rietschoten[153]) en 119 jours en temps compensé. Le classement des autres bateaux français est le suivant :Gauloise II : 6ème,Neptune :8e,Japy Hermès :14e.Pen Duick VI d'Eric Tabarly est disqualifié à cause de sa quille enuranium[154].
Le départ est donné àLorient le. Après être resté encalminé dans la première partie de la course,Timex est victime d’une avarie degrand-voile qui le contraint à naviguer sous voilure réduite[155]. Il est classé11e. La course est gagnée parEugène Riguidel etGilles Gahinet sur le trimaranVSDII[156],. C'est la première course au large dans laquelle le système de labalise Argos est utilisé pour suivre la position des bateaux[157],[158].
Le bateau a été acheté en par le pilote automobileJean-Pierre Jarier[159], en 1982 par le skipper et convoyeur Jean-Louis Migneau[160], en 1986 à la Grande-Motte par le navigateur américain Tony Lush qui voulait faire la course duBOC challenge et qui l’emmène aux Etats-Unis[161]. Après plusieurs années à l'abandon sur un chantier à Newport, il a retrouvé un nouveau propriétaire en 2017 d’après les informations fournies par Yves-Marie Tanton[161].
En 2018, il est remis à l'eau après plusieurs semaines de travaux, la récupération du gréement abandonné sur le chantier, et le remplacement du safran qui avait disparu. Il est emmené aux Antilles par son nouveau propriétaire Vladimir Charles qui envisage de le rénover et de le refaire naviguer[162].
En 2019, il est labellisé B.I.P. (Association patrimoine maritime et fluvial).
En 2024, Il rejoint leMusée maritime de La Rochelle.
« Comment aborder l'aspect médical d'une grande course au large, pour un médecin embarqué, qui doit essayer, dans son domaine du moins, de ramener vivants ses coéquipiers après sept mois de mer ? »
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