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103e régiment d'infanterie (France)

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(Redirigé depuis28e demi-brigade légère de deuxième formation)

103e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 103e régiment d'infanterie (France)
Insigne du103e régiment d’infanterie (1940)

Création1791
Dissolution?
PaysDrapeau de la FranceFrance
BrancheArmée de terre
TypeRégiment d'Infanterie
RôleInfanterie
DeviseRien d'impossible
Inscriptions sur l’emblèmeZurich 1799
Hohenlinden 1800
Iéna 1806
Saragosse 1809
l'Ourcq 1914
La Marne 1918
L'Aisne 1918
AnniversaireSaint-Maurice
Fourragèresaux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
DécorationsCroix de guerre 1914-1918
deux palmes
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Le103e régiment d'infanterie (103e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir d'une grande partie de lagarde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant durégiment licencié des Gardes françaises, unrégiment français d'Ancien Régime.
De cette dislocation sont également créés les102e et104e régiments d'infanterie[1].

Création et différentes dénominations

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Chefs de corps

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Historique des garnisons, combats et batailles du103e RI

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103e régiment d'infanterie de ligne (1791-1794)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Le102e régiment est créé par décrets des et à partir d'une grande partie de lagarde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du1er et2e bataillons du régiment licencié des Gardes françaises[Note 1],[5]

En juin1792, le103e fait partie de l'armée du Rhin, et son1er bataillon assiste ausiège de Thionville.
Le1er octobre, il passe à l'armée de la Moselle, sous le commandement dugénéralBeurnonville, et prendpart à l'expédition deTrèves.

À partir du mois de mai1793, les deux bataillons sont séparés.

1er bataillon

Le 15 mai, le1er bataillon est aux avant-postes, àCombat de Neukirchen, et se bat contre les Prussiens, qui, après avoir réussi à enlever cette position, sont obligés de la quitter devant l'attaque énergique de nos troupes. Du 26 au 28 septembre, lorsque des forces supérieures forcèrent les Français à se retirer sur la rive gauche de laSarre, lesgrenadiers du103e, avec ceux du44e formèrent l'arrière-garde, et prirent position àScheidt.
Le1er bataillon se distingua ensuite augué de Guiding et lorsque legénéral Hoche, pour essayer dedébloquer Landau, culbute le corps duprince de Hohenlohe, et nebat en retraite devant l'armée de Brunswick qu'après trois jours de combats acharnés, où le1er bataillon s'illustre du28 au30 novembre (8 au10frimaireanII).

Le11germinalanII (), ce bataillon concoure à la formation de la181e demi-brigade de première formation.

2e bataillon

Pendant ce temps, le2e bataillon, laissé àSarrelouis en mai 1793, avait été envoyé à l'armée du Rhin, àHaguenau, sous le commandement dugénéralPichegru. Il fut, ainsi que toute l'armée, constamment engagé jusqu’à l'époque dudéblocus de Landau.
Le11frimaireanII (), il s'empare duposte de Pfaffenhoffen et occupeUberach. Au déblocus de Landau, il culbute à labaïonnette, avec la divisionHatry, la première ligne des Autrichiens.
Le13nivôseanII (), il passe à l'armée de la Moselle, dans ladivision Ambert, et prend part à un engagement très vif avec les Prussiens en force numérique plus que triple.Après la retraite des Prussiens, il vint prendre ses quartiers d'hiver sur laSarre. L'armée s’étant portée surTrèves, le2e bataillon, qui faisait alors partie de ladivision Desbureaux, entre dans la ville le17thermidoranII () et occupe la Montagne Verte.
Dans la campagne de l'an III, il fait partie de l'armée du Rhin.
L'hiver n'arrêta ni les opérations des Français, ni leurs succès. La défaite des Autrichiens, battus deux fois par legénéral Jourdan, amène la retraite des Prussiens au-delà du Rhin pendant que les Anglais et les Hollandais étaient culbutés par l'armée du Nord, et les quatre armées françaises du Nord,de Sambre-et-Meuse,de la Moselle et du Rhin bordèrent legrand fleuve. L'hiver était venu précoce et terrible : lefroid descendit à 17 degrés au-dessous de zéro. Les soldats, vêtus de haillons, sans paye, mais soutenus contre toutes les misères par leur énergie morale, au lieu de songer à s'établir dans des cantonnements, ne demandaient qu'à marcher en avant.
Le20frimaireanII (), le2e bataillon du103e est campé devantMayence et prend part ensuite aublocus de Luxembourg.Il prend part ensuite au blocus de Luxembourg.
Au mois demessidoranIII (juin 1795), ce bataillon concourt à la formation de la182e demi-brigade de première formation.

103e demi-brigade de première formation (1793-1796)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Le25brumaireanIII (), lors dupremier amalgame la103e demi-brigade de première formation est formée àToulon avec les :

Le27pluviôseanIII () elle contribue à réprimer les troubles qui avaient éclaté àToulon.

Dirigée ensuite sur l'armée d'Italie, elle arrive à Loano en avril 1795, et fait partie de la1re division commandée par legénéral Masséna.

Les trois bataillons, d'abord séparés, furent réunis, quand les hostilités commencèrent, sous le commandement de l'adjudant-généralJoubert. Puis le général Masséna ayant été mis à la tête de l'aile droite de l'armée, composée de trois divisions, la103e demi-brigade versa, le16floréalanIII (), son1er et son3e bataillon dans la première de ces divisions, et son2e bataillon dans la seconde.
Cette campagne eut peu de résultat. Ayant en face d'elle des forces supérieures, l'armée d'Italie fut la seule des armées françaises de ce moment qui ne put se porter en avant. Mais elle se maintint victorieusement sur ses positions de San Bernardo à
Borghetto.
Le1er et le3e bataillon de la103e furent placés à Alaccio etOneille, le2e àVintimille. Ils y restèrent jusqu'au 4 avril1796.

Un arrêté du13nivôseanIV (), la103e demi-brigade de première formation, estamalgamé pour former la nouvelle11e demi-brigade dedeuxième formation

103e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Lanouvelle103e demi-brigade est formée le1erventôse de l'anIV (), par l'amalgame des anciennes

Destinée à l'armée de Rhin-et-Moselle, elle se trouve àLandau le25floréalanIV (), et marche avec la division d'avant-garde dugénéralBeaupuy, suit le mouvement du corps dugénéral Desaix, et se trouve au passage du Rhin. Elle prend part aux affaires deWilstedt, d'Offenbourg, deRenchen, auxbatailles de Rastadt (5 juillet) etd'Ettlingen (en) (9 juillet), où legénéral Moreau repousse et défait les Autrichiens.
Restée àPfaffenhoffen pendant les opérations du général Moreau enBavière, la demi-brigade se trouve auxcombats de Freising etd'Eichstätt, où legénéral Desaix défit complètement legénéral Nauendorf (en). Le23fructidoranIV (),ellecombat de nouveau sous les murs d'Ingolstadt, mais legénéral Moreau se vit obligé de reculer. Il le fit lentement, méthodiquement, ne laissant derrière lui, dans cette retraite, ni un homme ni un caisson, et s'arrêtant chaque fois qu'il était trop pressé pour infliger quelque leçon sévère aux Autrichiens qui le suivaient.
Dans cette retraite, la103e demi-brigade se trouva à Rieden le1ervendémiaireanV () et prit part à lavictoire de Biberach11vendémiaireanV () puis au combat d'Emmedingen l'une des pages les plus glorieuses de la103e demi-brigade, car quelques compagnies débandées, tinrent tête à des forces considérables, protégea la retraite de ladivision Beaupuy, et rétablit les communications avec l'aile gauche de l'armée.

L'armée ayant repassé leRhin, la103e futenvoyée à Kehl, assiégé par les Autrichiens, et s'établit dans l'ile du Rhin jusqu'à la reddition du fort le 6 janvier1797.
La103e demi-brigade se distingua de nouveau au passage du Rhin effectué par Moreau àDiersheim le1erfloréalanV () et à labataille qui suivie.
Lesgénéraux Hoche etMoreau reprenaient l'offensive de la manière la plus brillante, quand ils furent arrêtés au milieu de leurs succès par la nouvelle de l'armistice de Léobenque la cour de Vienne épouvantée venait de signer, le29germinalanV (), avec legénéral Bonaparte.

Un arrêté duDirectoire du8vendémiaireanVI () fit prendre à l'armée du Rhin la dénomination d'armée d'Allemagne, dont la103e demi-brigade fait partie, et s'établit àStrasbourg le17pluviôseanVI ().

Le18ventôseanVI (), la103e fait partie de l'armée d'Helvétie, commandée par legénéral Brune, et entre enSuisse le mois suivant.Pendant le courant de l'année1798, elle occupaZoug,Lucerne,Brugg,Sissach et Angstorf situé sur la commune deGuin .

Le15ventôseanVII (), legénéral Masséna prit le commandement de l'armée d'Helvétie qui occupait militairement la Suisse depuis un an.Les circonstances étaient graves. L'Angleterre venait de former laseconde coalition : l'Angleterre, l'Autriche, laRussie, une partie de l'Allemagne,Naples, lePortugal, laTurquie, jusqu'auxÉtats barbaresques, s’étaient réunis contre laFrance.
Les débuts de la campagne ne furent pas heureux pour les armes françaises enItalie et enAllemagne. Masséna ne dut songer en Suisse qu'à la défensive, mais elle ne manqua pas de brillants faits d'armes, et laPremière bataille de Zurich assura le salut du pays.
La103e demi-brigade prit une part active à cette campagne. Le16ventôseanVII (), lors de la capitulation desImpériaux àCoire, elle concourut à forcer le passage du pont deZollbrücke, et poursuivit l'ennemi jusque sous les murs de Coire, en faisant 1 700 prisonniers.
Par arrêté du2floréalanVII (), l'armée d'Helvétie est réunie à l'armée du Danube, sous le commandement de Masséna.
La103e demi-brigade était alors aux environs de Coire, et son1er bataillon eut à combattre les habitants de la vallée deDissentis qui s’étaient insurgés. Il défendit avec vigueur le passage du pont deReichenau et fit, après avoir incendié le pont, avec les troupes de ladivision Suchet, une retraite pleine de périls et de fatigues jusqu'àUrseren, au pied duSaint-Gothard.
Le2e bataillon avait pendant ce temps dispersé les insurgés de la vallée de Languart, mais lesImpériaux ayant coupé toutes ses communications, il fut enveloppé par des forces considérables, et après une lutte désespérée obligé de déposer les armes.

Le1ervendémiaireanVIII (), la103e demi-brigade fait partie de ladivision Klein. Elle prend part à l'ensemble de manœuvres qui porte le nom debataille de Zurich (25 et 26 septembre). La division Klein, jointe à ladivision Mortier, occupe la ville deZurich, après un combat sanglant, et fait 5 000Russesprisonniers. Legénéral Masséna, s'étant mis lui-même à la tête de ces deux divisions, poursuit le corps dugénéral Korsakoff, l'atteint àRudolflngen (de), le défait complètement et le force à repasser leRhin.
Cette victoire coûtait aux coalisés 30 000 hommes et la défection des Russes.

L'Angleterre et l'Autriche ayant repoussé les propositions de paix dupremier Consul, l'armée du Rhin fut réunie à l'armée du Danube sous le commandement dugénéral Moreau, pour opérer enAllemagne, et legénéral Masséna reçut le commandement de l'armée d'Italie.La103e demi-brigade, faisant partie de la première de ces deux armées, entra dans ladivision Ney, du corps du général Saint-Cyr. Elle passe leRhin àVieux-Brisach le5floréalanVIII (), culbute l'ennemi dans le Val-d'Enfer, assiste le13floréalanVIII () à labataille d'Engen, et le15floréalanVIII () àcelle de Tuttlingen. Elle se distingue àGüglingen et àKirchberg[6],[7]. Les Autrichiens sont rejetés dans le camp retranché d'Ulm, où l’armée française les tient enfermés.
Le18prairialanVIII (), l'organisation de l'armée est modifiée, mais la103e se trouve encore dans ladivision Ney, la2e de l'aile gauche placée sous le commandement dugénéral Grenier.
Le23prairialanVIII (), les deux premiers bataillons de la103e culbutent l'ennemi sur le plateau de Gunerishofen, et le repoussent jusqu'au-delà du village deBebenhausen. Dans la poursuite de l'ennemi surUlm, la103e occupe les hauteurs de Roilingen. La103e demi-brigade fait partie plus tard de la1re division de l'aile gauche, commandée par legénéral Legrand, et prend part aublocus d'Ingolstadt.
Le23messidoranVIII (), un armistice fut conclu : l'Autriche, battue enItalie (Marengo le4 juin) comme en Allemagne, demandait à traiter.

Mais lesconférences de Lunéville traînant en longueur,Bonaparte résolut de conquérir la paix par une campagne d’hiver, et legénéral Moreau reçut l'ordre de recommencer les hostilités.Le7frimaireanIX (), l'armée marcha sur l'Inn.
Le10frimaireanIX (), le général Grenier nier, ayant pris position sur les hauteurs qui dominent la plaine d'Ampfing, fut attaqué par l'archiduc Jean.La103e, sous les ordres dugénéral Desperrières, défendaitAschau, en enveloppant les issues deWaldkraiburg. Dans cette journée, prélude d'une grande victoire, la demi-brigade fit six à sept cents prisonniers, et fut citée dans le rapport du chef d’état-major général au ministre de la guerre.
Deux jours après,12frimaireanIX (), la103e demi-brigade prenait une grande part à la célèbrebataille de Hohenlinden. 12 000prisonniers,87 piècesde canon furent les trophées de cette brillante victoire.
Dans la poursuite de l'ennemi, la103e se porte surMühldorf, traverse l'Inn le21frimaireanIX (), laSalzach le23frimaireanIX (), et prend part le29frimaireanIX () à un brillant coup de main exécuté à Steyr par le général Grenier, et qui coûta à l'ennemi 6 000 prisonniers,22 pièces de canon, 185 caissons, 4 000 à 5 000 voitures, et d'immenses approvisionnements.

L'Autriche, effrayée, promit d'accepter toutes les conditions de la France, et unarmistice (en) fut signé le2nivôseanIX (), àSteyr.
Cet armistice fut suivi de lapaix de Lunéville signée le20pluviôseanIX ()
La103e demi-brigade fut dirigée surCologne et entra dans l'armée de Hanovre.

103e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Pararrêté du1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), la103e demi-brigade de deuxième formation prend la dénomination de103e régiment d'infanterie de ligne.

  • Drapeau modèle de 1804 (avers)
    Drapeau modèle de 1804 (avers)
  • Drapeau modèle de 1804 (revers)
    Drapeau modèle de 1804 (revers)

Pendant l'an XII et l'an XIII le103e régiment fait partie de l'armée de Hanovre, occupantNienburg et les environs.

L'Angleterre, ayant rompu lapaix d'Amiens,Napoléon résolut de passer ledétroit et réunit laGrande Armée aucamp de Boulogne. Mais, au momentmême où son plan de descente échouait, il apprenait que les Anglais avaient formé contre la France unecoalition nouvelle. Il se retourna vers l'Allemagne et commença son immortellecampagne de 1805.
Le103e faisait partie de ladivision Gazan, du5e corps, sous les ordres dumaréchalLannes.
LaGrande Armée entre en Allemagne le 25 septembre1805 et passe leDanube le6 octobre, et le 19, l'armée autrichienne,enfermée dans Ulm, capitulait. Une armée de 80 000 hommes avait disparu. 60 000 étaient tués ou prisonniers; 200 canons, 80 drapeaux étaient entré nos mains.
La division Gazan qui, le 12 octobre, se trouvait en ligne devantUlm, n'eut pas à combattre. Le 20 octobre, elle assiste au désarmement de l'armée autrichienne.
L'Empereur précipite sa marche surVienne. Ladivision Gazan passe sous le commandement dumaréchal Mortier, et prend part le 11 novembre 1805 à labataille de Dürenstein, qui est un des plus beaux titres de gloire du103e RI.
L'action commencée à la pointe du jour ne finit qu'à9 heures du soir. Le régiment fit des pertes énormes. Le
colonel Taupin fut blessé et nommécommandeur de la Légion d'honneur.
Le 19 novembre, le103e est àVienne, et il y reste jusqu'à lapaix de Presbourg, signée le 26 décembre 1805. Les arsenaux de Vienne avaient livré à l'armée française 100 000 fusils et 2 000 pièces de canon.
Après la paix de Presbourg, le103e régiment d'infanterie de ligne fut cantonné en Allemagne.

L'Angleterre avait de nouveau réussi à former contre la France une nouvelle coalition : laPrusse, laRussie et laSuède y entrèrent. La guerre fut déclarée le 24 septembre 1806.
LaGrande Armée, 170 000 soldats, qui était encore cantonnée enAllemagne, fut immédiatement mise en mouvement. Le103e faisant toujours partie de ladivision Gazan et du5e corps, commandé par lemaréchalLannes, fut dirigé surCobourg, le 8 octobre.
Le 10 octobre, il rencontre les Prussiens àSaalfeld, oùeut lieu un engagement, qui ne précéda que de quatre jours labataille d'Iéna, le 14 octobre. ÀIéna, le103e régiment d'infanterie de ligne dirigé par le maréchal Lannes en personne, exécuta une charge brillante et décisive sur la gauche de l'armée prussienne, et contribua puissamment au gain de la bataille.Les pertes de cette journée furent nombreuses.
Le même jour, à 4
lieues d'Iéna, lemaréchal Davoutécrasait à Auerstaedt l'armée duduc de Brunswick.
Les résultats de cette double victoire furent immenses. L'armée prussienne était anéantie, ses débris fuyaient dans un désordre inexprimable. Toutes les places fortes de la Prusse se rendent. L'armée française entre à Berlin, qu'elle devait occuper pendant trois années consécutives. En un mois la monarchie prussienne avait cessé d'exister, un préfet français commande àBerlin.
Le103e est associé à toute cette gloire. Il passe l'Elbe le 21 octobre, s'arrête àPotsdam, puis arrive àSpandau qui se rend le 25, et continue à poursuivre les débris de l'armée prussienne.
Le 5 décembre, il est àVarsovie, où il reste jusqu'au 26 où il se trouve à labataille de Pultusk, où il fait des prodiges de valeur. Le régiment reprend ensuite ses cantonnements autour de Varsovie.

Le 26 février1807, le5e corpsattaque les Russes aux environs d'Ostrolenka. Dans cette bataille, le103e, qui était à l'avant garde, rencontre l'ennemi dans les bois, le charge tête baissée avec le reste de la division et le poursuit jusqu'à laSkawa (en).
Après cette bataille, le103e revint dans sescantonnements auprès deVarsovie, et y resta jusqu'à lapaix de Tilsitt signée le 8 juillet 1807. À cette époque, le5e corps était cantonné enSilésie.

Le 8 septembre1808, le103e est rappelé d'Allemagne pour être dirigé sur l'armée d'Espagne et est envoyédevant Saragosse.Saragosse ne fut pris, que le 21 février1809, après huit mois d'attaque, vingt-huit jours de tranchée ouverte et vingt-trois jours de combats dans les rues, les couvents et les églises. Le103e enleva d'assaut plusieurs couvents du faubourg et fit 4 000 prisonniers.
Après la prise de Saragosse le
103e régiment d'infanterie de ligne fit partie de la réserve laissée aux pieds desPyrénées.

Mais l'Autriche venait de faire passer l'Inn à 175 000 hommes commandés par l'archiduc Charles. II fallut faire face de ce côté et renforcer l'armée d'Allemagne qui allait entreprendre la glorieusecampagne de 1809. Le4e bataillon du103e y fut envoyé et placé dans le10e corps. II prit part auxbatailles d'Ebersbergle 3 mai,d'Essling les 21 et 22 mai, etde Wagram le 6 juillet qui termina la campagne. Unarmistice fut signé à Znaïm le 11 juillet, et lapaix fut conclue àVienne le 14 octobre.
Après la paix, en1810, ce bataillon revient enEspagne et fait partie de l'armée de Portugal.

Les trois autres bataillons restés dans lapéninsule Ibérique avaient été dirigés surSalamanque en juillet1809 et prirent part à la poursuite de l'armée anglaise après labataille de Talavera le 28 juillet, livrée parJoseph Bonaparte àsir Wellesley. Le 19 novembre, le103e prenait une large part à lavictoire d'Ocaña où lecolonel Rignoux se distingua particulièrement en entraînant son régiment dans une charge à labaïonnette.

Au mois de janvier1810, le103e prend part à l'expédition d'Andalousie et aublocus de Badajoz, passe l'été àSéville et se trouve aubataille de Fuente de Cantos.

Au mois de janvier1811, ladivision Gazan, dont faisait toujours partie le103e, fut chargée d'escorter l'équipage desiège dirigé sur Badajoz.Le 26 janvier, elle rencontre un corps espagnol de 6 000 hommes qui avait pris position sur les hauteurs de Castillejoz. Le général Gazan envoie contre lui le28e léger et le103e de ligne après un combat de deux heures, les Espagnols plient et battent en retraite. Le103e arrive le 2 février au camp sous Badajoz. Le 11, il donne l'assaut au fort de Nerdaleras, et, après un combat de nuit très acharné, il reste maître de l'ouvrage. Il contribue ainsi puissamment à la reddition de la ville qui a lieu le 10 mars.
Au mois d’avril, le
103e est divisé en deux portions : le3e bataillon reste àBadajoz, bientôt investi par l’armée anglaise, et les deux premiers vont àSéville avec la division Gazan. Ces deux bataillons assistent le 16 mai à la sanglantebataille d'Albuera, et y font des prodiges de valeur.
Pendant le reste de l’année 1811, le103e opéra enAndalousie, délivra Grenade et rejette les Anglais dansGibraltar.

  • Drapeau modèle de 1812 (avers)
    Drapeau modèle de 1812 (avers)
  • Drapeau modèle de 1812 (revers)
    Drapeau modèle de 1812 (revers)

En février1812,Badajoz, où était resté le3e bataillon, futinvestie de nouveau par l'armée anglaise. Attaquée par des forces supérieures, cette ville fut emportée d'assaut le 6 avril, et la garnison fut faiteprisonnière de guerre. Les deux autres bataillons tinrent garnison pendant l'année 1812 dans leroyaume de Valence. Au mois d'octobre, ils sont dirigés surMadrid pour y réprimer des troubles.

Au mois de mai1813, l'armée commença son mouvement de retraite.
Le 21 juin eut lieu la funestebataille de Vitoria. Le103e, legénéralMaransin à sa tête, attaqua les hauteurs de Sierra-de-Andin et s'y battit pendant deux heures sans résultat. Le 25 juillet, le103eattaque les Anglais au col de Maya et les repousse sur toute la ligne. Le colonel Bonnaire y fut blessé. Le 27 et le 28 juillet, le103e sebattit à Sorauren. Le 30 juillet, l'armée française repassait laBidassoa.
Dans cette campagne d’Espagne, le103e se montra partout à hauteur des circonstances. Ce n'était pas ici ces grandes et retentissantes batailles auxquelles il avait assisté, ou qui se livraient en ce moment même dans le nord de l'Europe; mais dans cette guerre, où les forces durent s'éparpiller, comme l'insurrection elle-même, au milieu de ce pays hostile et fanatisé, où chaque pan de mur, chaque buisson pouvait cacher un ennemi, nos soldats furent d'une fermeté, d'un courage, d'une valeur à toute épreuve.
Le
103e, rentré enFrance, fut campé en avant deBayonne, sur la rive droite de laNive, et y passa l'hiver.
Pendant lacampagne d'Espagne, le103e eut en Allemagne un2e bataillon bis et un3e bataillon bis et même un4e bataillon ter qui étaient formés de nouvelles levées. Ces bataillons prirent une part glorieuse auxvictoires de Lutzen le 2 mai 1813, et deBautzen ainsi qu'auxcombats de Pirna etde Kulm et à labataille de Leipzig du 16 au 19 octobre. À ladéfense de Dresde, le3e bataillon bis et le4e bataillon ter furent faits prisonniers. Le2e bataillon bis prit part à labataille de Hanau le 30 octobre.
À la réorganisation de l’armée, en décembre 1813, les débris des2e bataillon bis et3e bataillon bis du103e firent partie de la2e division dugénéral Durutte de la4e armée dumaréchal Marmont, et furent investis dansMayence.

En janvier1814, la France était envahie de toutes parts.. . 160 000 Anglo-Espagnols, sous le commandement deWellington, franchissaient lesPyrénées.Les troupes Françaises s'établirent autour d'Orthez. Le103e occupait le village deSaint-Boès. Le 27 février, Wellington vint attaquer ce village, et,après une vigoureuse résistance, lerégiment dut battre en retraite surTarbes, puis surToulouse.
Le 9 avril, l'armée anglo-espagnole arrive devant cette ville, oùSoult l'attendait. Le 10 avril,l'attaque commença sur notre gauche, où se trouvait legénéralMaransin avec le103e, chargé de la garde de la tête du premier pont du canal. Cette position fut conservée toute la journée, malgré les efforts acharnés d’un ennemi bien supérieur en nombre.
Cette dernière bataille livrée par l'
armée d’Espagne est une des plus héroïques et des plus glorieuses de cette campagne. Le103e fit des prodiges de valeur, mais ces efforts furent stériles carParis était livré, et l'Empereur forcé d'abdiquer.

À laréorganisation prescrite par l'ordonnance royale du 12 mai 1814, le103e devint le84e.

À son retour de l'île d'Elbe1815, l'Empereur, par décret du 25 avril1815, fit reprendre à chaque régiment son ancienne dénomination.

  • Drapeau modèle de 1815 (revers)
    Drapeau modèle de 1815 (revers)

Après laseconde abdication de l'Empereur,Louis XVIIIréorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire duPremier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Les débris sont versés dans la52e légion départementale d'infanterie qui prend le nom de légion de la Meurthe.

Lors de laréorganisation des corps d'infanterie français en 1820, le103e régiment d'infanterie de ligne n'est pas recréé,son numéro reste vacant jusqu'en 1860.

103e régiment d'infanterie de ligne (1860-1862)

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Second Empire

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insigne de béret d'infanterie

Le103e régiment d'infanterie de ligne est formé le 28 juin 1860, conformément au décret du 11 du même mois, avec une partie de labrigade de Savoie, par suite de l'annexion de ce pays à la France, après lacampagne de 1859 en Italie.

Il est licencié en vertu d’un décret impérial du 14 décembre1861[3] pour cause de réduction dans l'armée, et dissous le 25 janvier1862.

103e régiment d'infanterie de ligne (1871-1871)

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La formation d'un103e régiment d'infanterie de ligne fut commencée àSaint-Omer le 15 mars1871, mais ce régiment fut licencié le 11 mai de la même année, avant d'être complètement formé.

103e régiment d'infanterie de ligne (1872-1882)

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De 1872 à 1914

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Undécret du président de la République en date du 10 avril 1872 ayant prescrit que les régiments provisoires devenaient définitifs et prendraient la dénomination de régiment de ligne avec un numéro de série, le3e régiment d'infanterie provisoire prend la dénomination de « 103e régiment d'infanterie de ligne » et reste à laforteresse du Mont-Valérien qu'il occupe depuis le 30 mars1872.
À la même date, le4e bataillon est constitué comme cadres d'officiers, deux compagnies seulement étant constituées entièrement. Le 20 septembre, les quatre autres compagnies du4e bataillon sont organisées.

Conformément au décret du 29 septembre1873, trois compagnies désignées par le sort, quittent le103e le 15 octobre 1873, pour concourir à la formation du130e régiment d'infanterie, aucamp de Saint-Germain-en-Laye. Le103e se trouve ainsi composé de 21 compagnies formant 3 bataillons de 6 compagnies, et 3 compagnies de dépôt.Le 18 octobre, le103e et ledépôt quittent le Mont-Valérien pour se rendre àAlençon dans le département de l'Orne.En vertu d’un décret du président de la République, du 15 octobre, mis en vigueur le 21, fixant la constitution descorps d'armée, le103e fait partie du4e corps d'armée commandé par legénéral Deligny,7e division dugénéral Duplessis[8],14e brigade sous les ordres dugénéral Blot, remplacé plus tard par legénéral Haca[9].
Le 31 octobre, le1er et le2e bataillon quittent laforteresse du Mont-Valérien pour se rendre àRueil.

Le 13 septembre1874, le régiment quitte Rueil pour aller au camp dePontgouin enEure-et-Loir prendre part auxgrandes manœuvres du4e corps, sous la direction dugénéral Deligny. Le3e bataillon, venant d'Alençon, rejoint les deux autres au camp, où le régiment se trouve réuni le 19 septembre. Commencées le 21 septembre, les grandes manœuvres sont terminées le 3 octobre, et le 6 octobre le camp dePontgouin est levé. Le3e bataillon retourne àAlençon, et les deux premiers sont dirigés sur lecamp de Satory, où ils arrivent le 9 octobre.

103e régiment d'infanterie

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Première Guerre mondiale

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En 1914 : casernement àParis pour deux des bataillons.Alençon pour le troisième, il appartient à la14e brigade d'infanterie,7e division d'infanterie,4e corps d'armée.
À la
7e DI d' à.

1914

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1915

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Il en reste ce "monument Polignac aux héros du103e RI" àAubérive.

1916

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1917

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  • janvier - mai : secteur de Lorraine.
  • juin - août : secteur de Verdun, côte du poivre.
  • août - octobre : secteur de la Woëvre.
  • novembre - décembre : secteur de Champagne.

1918

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  • janvier - avril : secteur de Champagne.
  • mai - juillet : secteur des Flandres.
  • juillet :Bataille de la Marne.
  • juillet : secteur de l'Aisne.
  • septembre : secteur de Champagne.

Entre-deux-guerres

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Le drapeau du103e RI le à lacaserne Penthièvre dans le8e arrondissement de Paris.
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Seconde Guerre mondiale

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Formé le sous le nom de103e régiment d'infanterie, il est commandé par le colonel Roche. Région militaire, centre mobilisateur d'infanterie; réserve A RI type NE; il est mis sur pied par le CMI 252.

Le régiment fait partie de la41e division d'infanterie qui renforce le sous-secteur deMarville (secteur fortifié de Montmédy) à la veille de l'offensive allemande. Il se bat au Boisd'Inor du 19 au 21 mai 1940 puis retraite vers le sud-ouest avec des combats très durs àLuzancy sur laMarne. Une rue de la ville porte le nom du régiment et un monument y rappelle son sacrifice les 12 et 13 juin 1940. Il se rend avec toute la 41e division d'infanterie à Gondreville près de Montargis le 17 juin.

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Drapeau

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Drapeau du 103e régiment d'infanterie de ligne

Décorations

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Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.

Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Devise

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Rien d'impossible

Personnalités ayant servi au103e RI

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Sources et bibliographie

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Notes et références

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Notes

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  1. De cette dislocation sont également nés les102e et104e régiments d’infanterie

Références

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  1. Histoire de l'armée française,Pierre Montagnon, Éditions Pygmalion 1997
  2. Hubert Heyriès, « L’intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise, française et italienne au cœur duXIXe siècle », surrha.revues.org, Revue historique des armées,(consulté le).
  3. a etbÉmile Simond : Historique des nouveaux régiments créés par la loi du
  4. Historique de la26e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1842-1844), promotion du Tremblement
  5. PierreMontagnon,Histoire de l'armée française des milices royales à l'armée de métier, Paris,Pygmalion,coll. « rouge et blanche »,, 355 p.(ISBN 978-2-7564-0935-1 et978-2-857-04520-5,OCLC 938236252,lire en ligne)
  6. Le 5 juin 1800 – Le combat de Kirchberg
  7. Nouveau dictionnaire historique des sièges et batailles mémorables, Volume 3 page 305-306
  8. Historique de la17e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1834-1836)
  9. Historique de la22e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1839-1841), promotion de Mazagran
  10. Les secrets de la Grande Guerre, Rémy Porte, La librairie Vuibert, 2012, page 79.
  11. Décisionno 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées,no 27,

Articles connexes

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v ·m
Historique etréorganisations del'infanterieInsigne de béret de l'infanterie
Régiment d'infanterie d'active
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie de réserve
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanteriede marche
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie provisoire
Demi-brigades d'infanterie de ligne
Régiments d’infanterie territoriaux
Régiments d'infanterie légère
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