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| 26e régiment d'infanterie territorial | |
| Création | 3 août 1914 |
|---|---|
| Dissolution | 10 août 1918 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Inscriptions sur l’emblème | Reims 1918 |
| Anniversaire | Saint-Maurice |
| Guerres | Première Guerre mondiale |
| Batailles | Bataille d'Haspres (1914) |
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Le26e régiment d'infanterie territorial (26e RIT) est unrégiment d'infanterie de l'armée de terre française crée le 1914 et participant ainsi a lapremière guerre mondiale.
Le régiment reçoit son numéro pardécret du, en prévision de lamobilisation[1].
Au début du conflit, le26e RIT était composé principalement deParisiens deNormands et deMayennais.
Le3e bataillon du26e RIT est positionné près deThun-l'Évêque pour couvrir Cambrai le long du canal de l'Escaut jusqu'àRamillies. Après une résistance opiniâtre, le bataillon est contraint de se replier avec de lourdes pertes devant une tentative d'enveloppement des troupes allemandes. Les survivants sont dirigés vers Arras, puis Abbeville et Amiens.
Ordre du jour du colonel du 24 octobre 1914.
Soldats du26e, hier, vous espériez aller prendre, pendant un certain temps, un repos que vos peines et vos pertes précédentes vous faisaient désirer. Il n'en a rien été, et, au contraire, la Patrie vous a demandé une marche fatigante de11 h 30 et un parcours de 33 km, dans la boue et, pour les quatre dernières heures, dans la nuit noire. Vous avez supporté ces peines courageusement et vous avez fait cette étape aussi bien que le meilleur corps de l'armée active aurait pu le faire, quoique vous n'ayez ni ustensiles de campement, ni outils et même ni sacs (pour un certain nombre). Vous avez le droit d'être fiers. Pour ma part, j'en suis très fier pour vous et je vous en remercie au nom du Pays.
J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien adresser directement aux hommes du26e R. I. T. qui a coopéré à l'effort de la19e D. I. mes félicitations pour le calme et l'endurance dont ils ont fait preuve sous le violent bombardement auquel ils ont été soumis.
Par Ordre du général commandant en chef, la84e D. I. cesse d'exister. En quittant le commandement de la167e brigade, le colonel adresse à tous, officiers, sous-officiers, caporaux et soldats, l'expression affectueuse de ses regrets et de son inaltérable souvenir. Depuis onze mois, les25e et26e régiments territoriaux, constamment à la tâche, ont rendu à la Patrie et à l'armée d'éminents services. Pendant une période des plus dures, ils ont lutté en rase campagne, souvent contre des forces dix fois supérieures en nombre et leur résistance a permis la concentration dans le Nord des troupes qui ont contribué à arrêter et à refouler l'envahisseur. Depuis le milieu d', les25e et26e régiments territoriaux auxquels a été dévolue une tâche ingrate, mais nécessaire, donnent les preuves d'une énergie et d'une endurance que des pertes nombreuses et la moyenne d'âge des officiers et de la troupe, rendent dignes de la plus grande admiration.
Les éloges qui leur ont été décernés, soit individuellement, soit d'une manière collective, restent gravés sur le livre d'or de la bravoure et du sacrifice, sous la forme de citations qui font à tous. le plus grand honneur. En quittant, avec le plus grand regret, le commandement de ces braves régiments, je salue leur Drapeau, et je crie :
Gloire aux25e et26e régiments territoriaux d'infanterie !
(Signé:) Bertrand.
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Le régiment cantonne deux jours àGivry-en-Argonne (Marne), puis àPretz-en-Argonne,Vaubecourt (Meuse), etÉpense (Marne) jusqu'au. Alors il est mis à la disposition du généralNudant, et transporté en autos vers la région dufort de Regret. Le régiment franchit les murs deVerdun le à15 h. L'E.-M. du régiment et la C. H. R. sont à la caserne d'Anthouard, le1er bataillon à la caserne Saint-Nicolas sauf la2e compagnie détachée au Q. G. à Dugny ; le2e bataillon couche à la caserne d'Anthouard, et le3e bataillon au faubourg Pavé, ainsi que les deux C. M.
Le 7, ler régiment relève le25e R. I. T. pour les travaux de la position intermédiaire, ainsi que des compagnies actives dans les forts. La1re compagnie aufort de Souville, la4e compagnie au fort de Tavannes ; la3e compagnie fournit la garde de la ligne intermédiaire, de même qu'une compagnie par roulement du3e bataillon. Le2e bataillon est mis en entier àBelrupt-Village. Les compagnies de mitrailleuses détachent du faubourg Pavé des sections àSouville et à Tavannes. La9e compagnie fournit des détachements de travailleurs à l'artillerie lourde et à l'artillerie de campagne, pour la construction des abris, l'entretien des pistes, le déchargement des projectiles. La mission des garnisons des forts est de réparer les destructions journalières faites sur les casemates par le bombardement, de renforcer les défenses accessoires, de fournir les corvées nécessaires à la grande activité intérieure, au ravitaillement en matériel et en munitions, de conduire les prisonniers jusqu'à l'E.-M., d'enterrer les malheureux qui, rapportés des lignes, succombent à leurs blessures au P. S., d'aider, dans les moments de presse, les G. B. C. à l'évacuation des blessés jusqu'au relai automobile le plus voisin. Ces multiples occupations se font sous un bombardement permanent, qui creuse dans ses rangs de nombreux vides. Le commandant dufort de Souville est blessé grièvement le 10. Le capitaine Rouard prend le commandement par intérim puis est remplacé par le commandant de Longchamps, le 21. — Le 25, les garnisons des forts sont relevées par le6e R. I. T. et vont cantonner au faubourg Pavé. Les éléments disponibles du régiment sont formés à cette date en deux groupes de 5 compagnies : le groupe Laulhier, comprenant 3 compagnies de son bataillon plus 2 compagnies du2e bataillon, et le groupe de Longchamps, formé du1er bataillon et d'une compagnie du5e R. I. T. Les deux groupes ont à construire tout un réseau de boyaux, partant de la route d'Étain ou de la route de Souville et conduisant aux forts, puis très au-delà jusqu'aux positions deFleury, de la Caillette et deVaux, à travers les paysages désolés des bois de La Laufée, du Chenois et du Chapitre. Chaque soir, avant le coucher du soleil, les braves soldats quittent le faubourg Pavé, en longues colonnes par un et marchent sous les barrages les plus violents jusqu'aux chantiers désignés pour le travail de la nuit.
Les moniteurs du génie les trouvent sur leur chemin et, la tâche achevée, avant la pointe du jour, ils reprennent la route du retour.
Trois quarts de l'effectif marchent chaque jour par roulement. Bien des camarades, les heureux du jour, ceux formant le 1/4 au repos, reçoivent la garde du portefeuille et des souvenirs de ceux qui partent car le danger est grand et, au cas où l'on ne reviendrait pas de là-haut, c'est un réconfort de sentir que les chers absents recevraient l'ultime souvenir.
Le mois de mai s'écoule lentement, la lutte reste aussi violente, on travaille ardemment pour une attaque projetée : la reprise deDouaumont.
Le 12, le groupe de Longchamps est chargé d'ouvrir une parallèle de doublement sur les pentes du fort, le travail doit être exécuté en deux nuits, l'ordre est de rester dans l'ouvrage fait la première nuit, pour l'achever la suivante. Dès la pointe du jour, les observateurs du fort et les avions ayant repéré la position, l'artillerie ouvre un feu d'enfer et enterre littéralement nos braves travailleurs. Certains peuvent être sauvés grâce au courage de leurs camarades ; mais combien de ceux-ci paient de leur vie leur dévouement ! Un tiers du détachement est anéanti.
Le commandant de Longchamps, appelé de nouveau au commandement dufort de Souville, passe ses consignes au capitaine Rouard. Le 20, reprise du travail sur les pentes deDouaumont ; deux parallèles à 50 mètres l'une de l'autre sont entreprises par un effectif comprenant à la fois, les groupes du26e R. I. T. et ceux d'autres régiments. Cette fois, profitant de l'expérience du 12, on se replie dès la pointe du jour dans des positions plus en arrière, où le tir dirigé sur notre travail ne peut nous atteindre. Le soir venu, bien que le travail de la nuit précédente soit complètement bouleversé, l'on se remet à l'ouvrage qui, le matin du à 2 heures, est complètement achevé. Peu après, les braves de la5e D. I. y prennent place pour s'élancer sur le fort. L'ennemi réagit d'une façon terrible, le succès ne peut être complètement acquis, la ligne même est en danger.
Le 24, à midi, nous sommes alertés et allons en plein jour occuper la position intermédiaire de l'ouest deFleury à l'ouvrage d'Eix. Le1er bataillon, au secteur deSouville, le3e bataillon au secteur de Tavannes, le2e bataillon en réserve à la Carrière, le P. C. du colonel au Cabaret Ferme.
Les artilleurs font un tel barrage que l'ennemi ne peut atteindre la ligne française ; des troupes de renfort rétablissent la position et le 26, dans l'après-midi, les soldats du26e redescendent au faubourg Pavé ; puis le 28, ils vont cantonner dans les péniches du canal, à proximité d'Haudainville : c'est le calme après la tempête, bien qu'on la sente encore toute proche, et ce séjour semblant agréable si une pluie diluvienne n’obligeait pas, la plupart du temps, à vivre dans les bateaux. Le 31, du reste, le régiment est remis en position d'alerte et le, le3e bataillon monte, fatigué, mais néanmoins sans un traînard, occuper la position de la batterie de l'Hôpital. Deux jours après, le1er bataillon le relève et c'est ensuite le tour du2e bataillon. Jusqu'au milieu du mois, le roulement s'opère ainsi. Le26e séjourne àLandrecourt (Meuse) du 15 au 18, puis va au repos, enlevés du circuit deNixéville par les fameux camions de la Voie Sacrée.
L'ordre du jour suivant du généralMangin récompense la conduite du régiment :
Le général cite à l'ordre de la5e D. I. :
Les1re,2e,4e,5e,6e,10e,12e compagnies du26e R. I. T. Chargées d'exécuter du au l'aménagement d'un terrain d'attaque, ont fourni pendant quinze nuits consécutives un effort physique et moral considérable, qui leur a permis de terminer à la date fixée les travaux prévus, malgré les difficultés rencontrées et les pertes quotidiennes que leur faisait subir le bombardement.
(Signé :) généralMangin.
Le 18, le régiment occupe les cantonnements suivants :
E.-M., C. H. R.,2e et3e bataillons :Villers-le-Sec.
Le1er bataillon et les deux C. M. :Hévilliers dans la région deLigny-en-Barrois (Meuse).
Le 22, mouvement de l'E.-M., la C. H. R., le1er bataillon et les deux compagnies de mitrailleuses surRibeaucourt, les deux autres bataillons surBiencourt (Meuse).
Ce repos dure jusqu'au, date à laquelle le régiment est transportés en autos à proximité deLahaymeix,Woimbey,Bannoncourt, etDompcevrin (Meuse), où, en attendant le mouvement de relève, il exécute des travaux de seconde position et assure la garde des ponts de la Meuse.
Le, le26e R. I. T. est mis à la disposition de la132e D. I. Les compagnies de mitrailleuses relèvent dans le secteur deLacroix-sur-Meuse les compagnies de mitrailleuses des303e et364e R. I.
Une partie des sections sont en ligne, et les autres en deuxième position, pour exécuter des tirs indirects et des tirs de nuit.
Le, les1re et3e compagnies montent en secteur àRouvrois ; les2e et4e àMaizey ; la8e à la cote 231 ; les autres compagnies restent à leurs travaux.
Le, le2e bataillon monte en secteur à gauche du1er, dans le sous-secteur de la11e brigade ; le3e bataillon dans le sous-secteur de la3e brigade du bois des Chevaliers au bois de Fays.
Dans les trois bataillons, la relève se fait à l'intérieur du bataillon.
Le commandant Laulhier, nommé lieutenant-colonel, reste en réserve de commandement, àLacroix-sur-Meuse, et remplace successivement différents officiers supérieurs.
Le, le chef de bataillon Gomart, commandant le2e bataillon, passe sur sa demande au5e R. I. Il est remplacé un mois après par le commandant Guilbaud, venant de l'E.-M. de la17e région ().
Le22 septembre, le2e bataillon quitte ses emplacements et relève le24e R. I. au quartier Thylda et le2e bataillon du28e R. I. dans la partie nord du quartier Violette. Une compagnie du1er bataillon relève le même jour la compagnie sud du quartier Violette.
Le, le lieutenant-colonel Estèbe prend le commandement de la zone 294 occupée par son régiment, et précédemment placée sous les ordres du lieutenant-colonel Laulhier, qui va prendre le commandement du22e R. I. T.
Ce secteur est relativement calme : les quatre mois et demi d'occupation se passent dans des conditions favorables, les pertes sont légères et les travaux peu fatigants.
Avec beaucoup de vigilance, les hommes surveillent l'ennemi ; des postes de guetteurs notent chaque jour les travaux de la ligne adverse, sur lesquels des tirs de destruction sont exécutés de temps en temps. les patrouilles sont actives, mais aucun incident grave n'est à retenir ; seules se produisent quelques alertes assez vives que les soldats du26e repoussent avec succès, en particulier dans le quartier Thylda et au saillant de la Blanchisserie.
Les cantonnements de repos sont améliorés, des abris de bombardement édifiés, les lignes de soutien complétées, les centres de résistance renforcés.
Dans les nuits du13 novembre au14 novembre, tout le régiment est relevé par des éléments du5e,24e,28e,119e R. I.
Le16 novembre, il est enlevé à Recourt par des autos et transporté dans le secteur des Étangs (est deCommercy) où il remplace une brigade territoriale (259e et268e R. I. T.).
Le poste du colonel est établi àBroussey ; le1er bataillon a deux compagnies au repos àVignot et détache une compagnie àLérouville et une compagnie à Saint-Agnan ; le2e bataillon a ses compagnies réparties dans le quartier Besombois : une à la Sapinière, une au Boqueteau, une au bois en Hache, une à la ferme Brichaussart.
Le3e bataillon a deux compagnies au quartier du Bois-Sans-Nom et deux compagnies en réserve de secteur au village deBroussey.
Un système de relève entre les bataillons permet le roulement tous les sept jours.
Ce secteur très étendu a ceci de particulier qu'il est uniquement un secteur défensif. Il est constitué par une ligne de petits postes en bordure des bois, avec des grand'gardes à l'intérieur et des antennes très éloignées formant des postes avancés de surveillance, dissimulés sur les routes conduisant àApremont. Ces postes sont les points les plus exposés, car ils attirent particulièrement les coups de l'artillerie ennemie et sont, la nuit, les objectifs de ses patrouilles. Grâce à l'activité des surveillances, les surprises sont rares ; cependant, au début, connaissant à peine le secteur, une des patrouilles donne dans une embuscade, les hommes se défendent énergiquement, l'un d'eux tombe, sous les balles ; le caporal et trois hommes blessés sont faits prisonniers.
Une des sentinelles du poste avancé de Pata est également enlevée quelques jours plus tard. Ce sont les seules fois que l'ennemi put surprendre pendant les quatre mois du séjour. Les réseaux vérifiés avec soin sont renforcés, tous les postes isolés entourés d'un puissant réseau, pour en constituer des îlots de résistance efficace.
Les compagnies de mitrailleuses occupent les différents emplacements en permanence ; elles sont renforcées par la compagnie de mitrailleuses de positionno 57.
Le26 novembre, le commandant Angenard prend le commandement du3e bataillon, venant du268e R. I. T.
En décembre, un détachement du9e chasseurs est mis à la disposition des commandants des quartiers Besombois et Bois-Sans-Nom, avec mission de faire des patrouilles offensives versApremont et Loupmont. Ces patrouilles menées avec méthode et entrain ne donnent pas de résultat, si ce n'est celui de tenir plus en respect la hardiesse du parti adverse.
En, de grands changements bouleversent le régiment. Par ordre de laIIe armée, 746 hommes du26e R. I. T. passent à des formations du service de Santé et du service de l'Intendance, et le2e bataillon est dissous. Un officier et 37 hommes sont affectés au32e R. I. T. Le reste de l'effectif du bataillon est réparti entre le1er et le3e bataillon. Le secteur continue à être tenu, malgré cette diminution d'effectifs, dans les mêmes conditions que par le passé. Les 12 et13 février, le104e R. I. T. relève le26e. Il part cantonner àVertuzey,Aulnois etVille-Issey.
À partir du 16, le régiment constitue une réserve du secteur et est employé, sous la direction technique du génie, à établir une forte position sur lescôtes de Meuse :Gironville,Frémeréville,Girauvoisin,Saint-Julien.
Au milieu de mars, nouvelle transformation du régiment : les bataillons sont constitués sur le type actif, à trois compagnies, plus une compagnie de mitrailleuses, ce qui entraîne la dissolution des4e et12e compagnies. Les mutations ont lieu à la hâte et le17 mars le régiment est rassemblé dans des cantonnements à proximité deVoid (Meuse) où il embarque le 20 à destination d'Épernay.
Le premier gîte d'étape estCumières, que nous quittons le 22 pour gagner les emplacements suivants :
E.-M. et C. H. R.Méry-Prémecy ;
Le1er bataillon réparti entreRosnay,Méry-Prémecy, etBouleuse ;
Le3e bataillon entreChambrecy,Pouilly etSaint-Imoges.
Tout le régiment est employé aux travaux (le réfection des routes, dans la zone de laVe armée, jusqu'au.
De certains cantonnements, le régiment domine Reims et assiste à la continuation de sa destruction.
Le, nous sommes transportés à Magneux (Marne) où nous nous installons au bivouac ; nous sommes à la disposition du génie de laXe armée, et le l5, dans l'après-midi, nous allons prendre une position d'attente à la cote 182 ; à 23 heures, le mouvement se continue sur des routes encombrées de ravitaillements et défoncées par la pluie. Nous arrivons à Maizy, et Cuissy ferme, après avoir franchi l'Aisne sans le moindre accident.
L'aspect de la bataille, dans ce matin chargé de gros nuages, est vraiment très particulier ; la cavalerie est défilée dans des ravins et l'artillerie quitte déjà ses positions pour se porter plus en avant. Nous avons l'impression de la guerre de mouvement qui reprend. Certaines de nos compagnies sont chargées d'aménager les routes à la hâte, pour permettre aux convois d'avancer, d'autres de combler les tranchées allemandes ; enfin une d'elles doit mettre le village d'Ailles en état de défense. En attendant l'ordre d'exécution, les compagnies les plus avancées se groupent dans les parallèles de départ et dans les lignes boches enlevées le matin et la journée s'écoule sans trop d'accidents.
L'ordre nous parvient, dans l'après-midi, de redescendre plus en arrière pour la nuit, et, au petit jour, nous sommes dirigés sur Courlandon, Maizy, Courville et Crugny. L'heure espérée n'a pas encore sonné !
Le 18, le1er bataillon rattaché à la5e D. I. cantonne à Nesles (Aisne) et dans les fermes avoisinantes, il travaille à l'amélioration du service Routier. Le3e bataillon rattaché à la6e D. I. cantonne à Favières et La Motte, il est employé au même service. Cette situation dure jusqu'au.
Par étapes, dans un pays fort pittoresque, nous arrivons à Coulommiers, où, pour la première fois, depuis le début de la guerre, nous jouissons pendant deux semaines d'un repos complet, dans une ville de paix. Ce repos est coupé par quelques revues et exercices et par une prise d'armes pour la remise de croix de guerre.
Le 25, le lieutenant-colonel Estèbe, remis à la disposition du Ministre, fait ses adieux au corps d'officiers et le présente au nouveau colonel du26e, le lieutenant-colonel Gomart, nouvellement promu.
Le 29, départ en autos ; nous cantonnons à Saint-Rémy-Blanzy (Aisne), Billy-sur-Ourcq, Septmonts, jusqu'au.
Dans la nuit du 2 au, nous relevons le112e R. I. T. de la façon suivante :
E.-M. et C. H. R. à Vasseny ;
3e bataillon à Cys-la-Commune et Presles. Les9e et10e compagnies vont occuper la Creute de Rochefort et le ravin d'Ostel, le sous un violent bombardement ; dans la nuit du 3 au 4, elles reçoivent l'ordre de se transporter à la Creute Rouge-Maison, au nord de Vailly. Le 6, la10e s'installe à la Creute des Tonkinois ; un éboulement produit par le bombardement l'oblige le 8 à évacuer cette creute pour revenir à celle de Rouge-Maison.
La6e D. I. occupe le3e bataillon à l'aménagement de boyaux d'accès et d'abris dans ses tranchées ainsi qu'au ravitaillement en matériel et en munitions de ses unités eu ligne. Le secteur est agité ; les attaques et les contre-attaques se succèdent sans interruption ; on ne peut aller au travail que la nuit et il faut chaque fois changer d'itinéraire sous des bombardements ininterrompus. Dans la journée et la nuit du 25, le bombardement, très nourri, par obus toxiques, ne cesse pas… Mais nos hommes ont vu Verdun ; ils font leur devoir avec leur tranquille courage et leur habituelle conscience.
Le, conservant nos positions, nous passons aux ordres du33e C. A., puis le 27 nous rejoignons le3e C. A. : E.-M. et C. H. R. à Bazoches, le1er bataillon à Dhuizel, et le3e bataillon à Perles.
Le commandant du génie de la129e D. I. écrit le la lettre suivante au colonel :
Au moment où les9e et10e compagnies du26e R. I. T. quittent la129e D. I. où elles ont travaillé la main dans la main avec le Génie, le commandant du génie de la D. I. tient à remercier tous les braves gens, officiers, gradés et soldats, du bon esprit dont ils ont fait preuve, et des bons résultats obtenus dans des circonstances difficiles. Le boche a voulu notre peau ; il a trouvé à qui parler. Mort aux boches !
À partir du1er juillet, Perles est le séjour de l'E.-M. du régiment et le cantonnement des compagnies au repos. Un système de roulement entre nos compagnies et celles des73e et74e R. I. T. nous fait affecter à des travaux très variés ; les cantonnements changent au bout de périodes variant entre8 et 21 jours.
Le secteur reste toujours très agité et nos pertes assez sensibles.
Nos principaux centres de travaux sont dans cette période Pont-Arcy, Beaulne-et-Chivy, Bourg- et-Comin, Vendresse-et-Troyon, Pargnan, Cuissy-Geny et Paissy. Ainsi que de coutume, pendant ces trois mois, nos compagnies de mitrailleuses ont à occuper des positions très avancées et la C. M. 1 a le bonheur d'abattre un avion boche qui, volant à faible hauteur, venait chaque jour mitrailler nos fantassins dans leurs tranchées.
À la fin d'août, nous nous embarquons à Fismes, pour débarquer : le1er bataillon à Ribécourt (Oise), le3e à Montdidier. Nous sommes mis au repos pour une quinzaine de jours dans la région de Noyon. Le général en chef vient nous voir au repos ; il réunit notamment les officiers du3e bataillon avec ceux de la6e D. I. (division qu'il commandait à la bataille de la Marne) ; il remercie son ancienne division de l'effort fourni au Chemin-des-Dames en ces termes :
« Le pays a fait appel à la6e division et la division a répondu à son appel. »
Vers le milieu de septembre, nous venons rejoindre dans la région de Ham (Somme) les5e et6e D. I. ; elles nous occupent à des travaux semblables à ceux exécutés dans l'Aisne : lignes enterrées, création d'une voie de 0,60 m, terrassements et pose de fils de fer barbelés de la seconde position. Le secteur est très calme et nos pertes à peu près nulles. Malgré l'hiver rude, l'amélioration des cantonnements permet de maintenir un état sanitaire excellent.
Le, le commandant Beaucamps vient au1er bataillon remplacer le commandant de Longchamps passé dans l'active sur sa demande.
La réussite de la belle poussée anglaise sur Cambrai nous met en alerte. Des divisions françaises se tiennent prêtes à marcher si le mouvement s'accentue et notre rôle est prévu dans ce cas. Malheureusement les Allemands rétablissent leurs positions et le calme revient sans que nous ayons à intervenir. Du 9 au, nous sommes relevés par une armée anglaise ; après deux étapes, nous sommes embarqués, une partie du régiment à Roye, l'autre partie à Noyon, et nous sommes transportés dans la région d'Arcis-sur-Aube ; les compagnies y sont dispersées et employées au montage de baraques et à la création de routes, dans toute la région d'Arcis et le camp de Mailly.
Vers le milieu de mars, nos divisions étant remontées en secteur nous réclament : c'est la Champagne.
Le P. C. du colonel est au camp O. à l'est deSomme-Suippe ; celui du1er bataillon àSuippes et celui du3e bataillon à Somme-Suippe.
Lelieutenant-colonel Gomart, appelé à la direction d'un service forestier, quitte le régiment ; le, le lieutenant-colonel Perrin, du13e dragons, venant du102e territorial, prend le commandement et nous adresse le salut suivant :
Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats du26e régiment d'infanterie territoriale, Je prends à dater de ce jour le commandement du régiment. Depuis 20 mois je vis au milieu des territoriaux. Je les ai vus à l'œuvre, j'ai apprécié leur discipline, leur endurance et leur courage. Je sais que vous êtes parmi les très bons. Vous avez marqué glorieusement votre passage dans l'Artois, àVerdun, auChemin-des-Dames… Dans la période actuelle des travaux, vous conserverez vos qualités militaires qui vous permettront d'être toujours à la hauteur de toutes les tâches qui pourraient vous être confiées.
Tout pour la France ! Toujours !
Le régiment est presque entièrement chargé d'assurer le ravitaillement en matériel, munitions et vivres des troupes de première ligne qui s'effectue au moyen de voies de chemin de fer de 0,60 m très nombreuses dans ce secteur fameux. Pendant notre séjour le secteur reste relativement calme ; cependant certains postes comme La Chenille et Les Wacques, occupés par les1re et3e compagnies, sont soumis à des bombardements par obus explosifs et toxiques assez fréquents ; les travaux et les manutentions ne peuvent s'exécuter que la nuit ; nous subissons quelques pertes.
Les compagnies de mitrailleuses sont employées à la défense contre avions, dont les incursions sont fréquentes le jour comme la nuit. Elles répondent également aux tirs des Allemands par des tirs indirects sur l'arrière de leurs lignes.
Des détachements sont mis à la disposition du génie dans ses différents chantiers, notamment dans les exploitations, forestières et les scieries deGivry-en-Argonne etdu Châtelier.
Le, le régiment est transporté en camions-autos et va relever au nord de la Ferté-sous- Jouarre des éléments du143e et du144e R. I. T.
L'E.-M., la C. H. R., et le1er bataillon sont à Dhuisy.
Les compagnies sont mises à la disposition du génie, de l'artillerie, de la prévôté et du service routier successivement sous les ordres des167e,164e,73e divisions, puis de la D. I. U. S. du1er corps américain.
En cas d'alerte, le régiment a la défense d'un secteur de la deuxième position dont le colonel Perrin prend le commandement.
Les deux premières compagnies sont installées en bivouac dans les bois de Vaurichard, Veuilly (N. de Marigny), puis aux Ablais, où, durant onze jours, elles établissent en première ligne des réseaux et organisent des tranchées sous la direction du génie ; elles y sont soumises à un bombardement presque constant et subissent quelques pertes.
La compagnie de mitrailleuses du1er bataillon avec deux sections de mitrailleuses du7e régiment de chasseurs organise et occupe une position à la Sablonnière (N. deMontreuil-aux-Lions).
Le, le régiment est relevé de ses emplacements par la161e brigade territoriale et va cantonner à Petit-Moras – Courcelles - Reuil-en-Brie et dans les villages voisins.
Le, à 21 heures, il est enlevé en camions automobiles et transporté :
E.-M. et3e bataillon à Condé-en-Brie ;
Le régiment est mis à la disposition de la20e D. I. et reçoit pour mission d'occuper et d'organiser la deuxième position, d'Évry à Mont-Mergey concurremment avec les bataillons de tête de cette division, le P. C. du colonel devant être à Grange-Gaucher.
Répartition des unités.
Sous-secteur de gauche :9e et11e compagnies et C. M.2, garnison de sûreté de l'axe du ruisseau de Monthodon.1er bataillon du2e R. I.
Sous-secteur du centre :3e compagnie et deux S. M. du7e chasseurs, garnison de sûreté sur l'axe Chemin-du-Clos-Milon – Grange Gaucher. 1 bataillon du25e R. I.
Sous-secteur de droite :1re,2e compagnies et C. M.1, garnison de sûreté sur l'axe du ruisseau d'Ignv-le-Jard - Comblizy.1er bataillon du47e R. I.
La10e compagnie à la disposition du génie, à l'arrière.
Le, à 0 h.30, l'attaque allemande commence brusquement par un bombardement d'une violence inouïe, par obus toxiques et explosifs de tous calibres sur les premières lignes, la deuxième position, en même temps que sur les cantonnements et toutes les voies de communications à l'arrière.
Le lieutenant-colonel Perrin est blessé par éclat d'obus à la sortie de Condé-en-Brie et contusionné par la chute de son cheval renversé sur lui. Surmontant la douleur il peut néanmoins se remettre à cheval et se rendre au P. C. de l'I. D. 20 au Moncet (N. de Breuil). Mais de là il doit être évacué. Il envoie ses ordres au capitaine Bartement son officier adjoint.
À Condé et Igny-le-Jard, grâce au sang-froid de tous, les T. R. et T. C. peuvent être attelés et sortis, sans trop de perte, des cantonnements et dirigés sur Fransauges.
Le chef de bataillon Beaucamps peut passer, à midi, le commandement de son bataillon, entièrement engagé, au capitaine Deloye et vient prendre le commandement du régiment.
Dès le début de l'attaque, sous un bombardement meurtrier, les compagnies vont occuper leurs positions de combat et s'y organisent. Toute la nuit la canonnade demeure très vive et nos pertes deviennent d'heure en heure plus sensibles.
À 7 h.30, quelques éléments de la première position, complètement submergée par l'ennemi, se replient sur la deuxième position que nous occupons. Les premières forces ennemies se présentent vers 9 heures sous forme de détachements utilisant habilement le terrain et tentant de s'infiltrer par les ravins. Vers le centre de notre secteur, occupé par la3e compagnie, protégés par les bois qui gênent notre vue et par une artillerie couvrant le terrain d'obus fumigènes, les Allemands parviennent à aborder nos lignes : une contre-attaque dirigée par le capitaine Bert les en déloge non sans pertes pour eux.
Ces tentatives, sur le front, se poursuivent toute la journée du 15, dans la nuit du 15 au 16 et sont, toutes, repoussées par nos tirs de mitrailleuses, de fusils mitrailleurs et des feux de mousqueterie bien ajustés.
Les avions allemands survolent les lignes à une très faible hauteur, bombardant nos lignes et mitraillant nos hommes dans les tranchées sans abris.
Le, la canonnade qui s'était ralentie pendant la nuit reprend dans la matinée, violente et nourrie, donnant nettement l'impression d'une sérieuse préparation d'attaque ; les avions continuent à survoler nos lignes en les bombardant et les mitraillant.
Vers 17 heures, l'attaque se dessine, l'ennemi apparaît sur les hauteurs et commence à descendre les pentes, notamment vers Comblizy. Mais il ne peut progresser sous nos feux et disparaît.
Le, le bombardement reprend à 3 h.30 ; des éléments de troupes actives venues nous renforcer commencent à contre-attaquer. Nous appuyons leurs mouvements par des tirs directs et indirects de nos mitrailleuses. Dans l'après-midi les avions ennemis, au nombre d'une vingtaine, reparaissent sur les lignes qu'ils survolent à cent mètres à peine, mitraillant, à deux reprises, la garnison des tranchées.
. L'artillerie ennemie exécute des tirs d'obus explosifs et toxiques sur l'ensemble de nos positions.
Dans la nuit, nos compagnies engagées sont relevées et ramenées en arrière dans le bois du Breuil.
Nos pertes s'élèvent à 153 tués, blessés ou disparus.
Le 19, nous restons au bois du Breuil ; nous y apprenons que la contre-attaque française a réussi, que les ennemis ont repassé la Marne et que nos troupes les poursuivent sur la rive Nord : c'est la deuxième victoire de la Marne qui permet toutes les espérances !
Du au, le régiment est mis à la disposition du génie et de l'artillerie successivement au sud, puis au nord de la Marne, dans la région de Dormans, pour rendre praticables à nos troupes poursuivant l'offensive, les routes et les chemins. Une compagnie aide le génie à construire une passerelle sur la Marne, d'autres sont chargés de l'assainissement du champ de bataille, enterrent les cadavres, enfouissent ou brûlent sur place les chevaux tués, d'autres récupèrent un matériel important abandonné par les Boches dans leur fuite ; la C. H. R. déblaye les rues de Dormans et remet hâtivement en état pour l'installation de l'E.-M. du3e C. A., le château Lecomte, très abîmé (château où s'élèvera bientôt la chapelle commémorative de la deuxième victoire de la Marne).
En résumé, au cours de cette deuxième bataille mémorable de la Marne, le26e R. I. T. s'est trouvé brusquement au contact des fantassins ennemis, il subit des bombardements violents, et durant quatre jours a joué le rôle d'une unité active.
Accablés par la fatigue, la chaleur et la soif, dans l'eau et dans la boue à la suite de l'orage qui éclata dans la nuit du 17 au 18, les territoriaux ont tenu, veillé et combattu, sans aucune défaillance, donnant à leurs jeunes camarades de l'active un beau spectacle d'abnégation et de dévouement.
Tous ont fait largement leur devoir. Leur moral s'est constamment maintenu à un niveau très élevé, et, lorsqu'ils sont sortis de la bataille, ils se sont remis avec acharnement au travail, suivant pas à pas l'offensive et oubliant vite leurs misères dans la conviction d'avoir accompli bravement leur devoir et contribué efficacement à l'arrêt de l'offensive allemande.
En exécution d'une note du Général en chef en date du, les régiments territoriaux, réserve d'infanterie sont supprimés. Le lieutenant-colonel Perrin rejoint le régiment à Dormans pour lui adresser ses adieux et saluer une dernière fois son drapeau.
Le régiment est embarqué en autos et gagne des cantonnements de repos àVilliers-sur-Morin ou va s'effectuer la dissolution du régiment.
Le, le général Lebrun commandant leIIIe C. A. annonce la dissolution du26e R. I. T. pour le et la constitution de deux bataillons de pionniers et d'un bataillon de mitrailleuses, réserve de feux du corps d'armée.
Le1er bataillon de pionniers est formé des1re,2e et3e compagnies du26e R. I. T.
Le2e bataillon de pionniers est formé des9e,10e et11e compagnies du26e R. I. T.
Le bataillon de mitrailleuses est formé des deux compagnies de mitrailleuses du régiment.
La compagnie H. R. est dissoute et versée dans les différentes compagnies de pionniers et certains services du3e Corps d'armée, le matériel en excédent est versé dans les dépôts de la région. Le drapeau du régiment et les archives sont transportés à Mayenne par le lieutenant Communaux.
Nous ne pouvons mieux terminer ce trop court résumé de l'histoire du26e qu'en recopiant ici les deux ordres du jour par lesquels le général Lebrun, commandant le3e C. A., et le lieutenant-colonel Perrin, nous ont adressé leurs adieux :
. Ordre généralno 273.
Au moment où le26e R. I. T. va être dissous, le général commandant le C. A. tient à exprimer toute sa satisfaction à ce beau régiment et à le remercier des excellents services qu'il n'a cessé de rendre au3e C. A.
Pendant les trois années où il a été rattaché au C. A., le26e R. I. T. a toujours fait preuve du meilleur esprit et d'un dévouement absolu ; il a fourni, avec un entrain inlassable, de très gros efforts pendant l'offensive de 1915, en Artois, où sa brillante attitude lui a valu une citation à l'ordre du C. A., à Verdun en 1916, au Chemin-des-Dames en 1917.
Le général commandant le C. A. est convaincu que les bataillons de pionniers et le bataillon de mitrailleuses du26e R. I. T. continueront à mériter les mêmes éloges.
Il adresse au commandant du26e R. I. T. et à ses collaborateurs qui quittent le C. A. tous ses regrets de les voir partir et ses félicitations pour leur zèle et leur dévouement.
Le général commandant le3e C. A. (Signé :) Lebrun.
. Ordre du régimentno 412.
Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats du26e R. I. T.
Je vous fais mes adieux.
Je garde le souvenir de votre courage et de votre vaillance.
Vous avez terminé l'histoire du régiment par une page magnifique de bataille et de gloire, en inscrivant dans les plis de votre drapeau déjà si glorieux les noms de la Chapelle-Monthodon et d'Igny-le-Jard.
À votre retour au foyer familial, après la grande et belle victoire finale qui vient vers nous à tire d'ailes, lorsque vous apprendrez à vos enfants ce qu'est la bravoure, vous pourrez leur dire : J'étais là, et devant moi le Boche a mordu la poussière.
Vous, du moins, vous continuez à porter le numéro du26e.
Vous vous souviendrez que le passé oblige, et vous serez toujours dignes de vous.
Vous resterez fidèles à votre devise :
Tout pour la France ! Toujours !
Aux armées, le. (Signé :) Perrin.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :
Le général Châtelain, commandant la84e D. I., est heureux de féliciter le26e R. I. T. Parti le à l'attaque de Courcelles-le-Comte, le26e s'est approché de ce village et s'est maintenu jusqu'à la nuit sur sa position, malgré des pertes sensibles causées par un feu violent d'artillerie ennemie. Il ne s'est retiré que sur l'ordre formel qui lui a été donné. Cet ordre était nécessité par la position en flèche de la D. I. Ce régiment a répondu ainsi à l'appel que son chef lui adressait pour sa prise de commandement.
Le général commandant la84e D. I.
(Signé :)Châtelain.
Le général commandant le3e C. A. cite à l'ordre du C. A.
Le.
Le général commandant le3e C. A., (Signé :)Hache.
En novembre, par ordre généralno 103, le général commandant la5e D. I. cite à l'ordre de la division :
Les4e,9e et10e compagnies du26e R. I. T., commandées par les lieutenants Coulon, d'Argouges et le capitaine Cornabat.
Chargées d'assurer pendant les divers combats le ravitaillement d'une D. I., ont fait preuve dans l'exécution de ce service du plus bel esprit de devoir, marchant sans relâche nuit et jour sous un violent bombardement.
Le.
Le général commandant la5e D. I., (Signé:)Mangin.