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| 24e régiment d’infanterie | |
![]() Insigne régimentaire du24e régiment d’infanterie | |
| Création | 1775 |
|---|---|
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Effectif | ~ 750 |
| Fait partie de | Gouverneur militaire de Paris |
| Garnison | Versailles |
| Ancienne dénomination | Brie |
| Surnom | Les Braves |
| Couleurs | Violet et feuille morte |
| Devise | "Sans égal" |
| Marche | "À la Chiffa" |
| Inscriptions sur l’emblème | Valmy 1792 Hondschoote 1793 Gênes 1800 Iéna 1806 Friedland 1807 Les Deux-Morins 1914 Artois 1915 L'Aisne 1918 |
| Anniversaire | Saint-Maurice |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes une étoile de vermeil Croix de guerre 1939-1945 |
| Commandant | Colonel Charles-Henri de Gouvion Saint Cyr |
| modifier | |
Le24e régiment d'infanterie (24e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé le 26 avril 1775 à Strasbourg sous l'appellation Brie, durant le règne du roi Louis XVI. Dissous, le 13 juin 1997, il a été réactivé et recréé[1], le 27 juin 2013.
Le24e RI a la particularité d'être le seul régiment de l'armée française à être armé en quasi-totalité par des militaires de réserve[2],[3] de l'armée de Terre (98 %). Régiment des Forces et inscrit dans l'ordre de bataille de l'armée de Terre, le24e RI est aux ordres de l'EMZD-IDF (état-major de zone de défense - Île de France), directement subordonné augouverneur militaire de Paris.
Ses missions principales sont : mission de combat terrestre (MCT) sur le territoire national, telles que des missions de sécurisation, de soutien logistique et d’appui, le renforcement de la protection de points d’importance vitaux, la protection de postes de commandement, des zones de regroupement et d’attente.
L’état-major, la1re et la2e compagnie sont implantés au quartier Joffre-Drouot au camp deSatory à Versailles. La3e et la4e compagnie sont stationnées au camp des Matelots à Versailles.
Son personnel est projetable en OPEX, pour des missions dites " de courte durée ". Il participa à l'opération Résilience, durant la crise sanitaire liée à la Covid19. Des félicitations du Ministère des Armées lui ont été attribuées.




Brie
24e régiment d'infanterie de ligne
Légion de Maine-et-Loire
24e régiment d'infanterie de ligne

24e régiment d'infanterie divisionnaire
24e régiment de commandement divisionnaire
Bataillon de réserve Île-de-France -24e régiment d'infanterie
Brie est créé le 26 avril 1775 à Strasbourg, avec les 2e et 4e bataillons de Royal.


Il fournit un détachement d'environ 400 hommes pour la garnison des vaisseauxpendant la guerre d'Amérique, au sein des escadres des amiraux d'Estaing et de Grasse, et ces détachementsprirent part au combat du29avril1781,devant la Martinique, assistèrent à labataille de Yorktown et participèrent à laconquête de Tobagopuis de Saint-Christophe en1782.
Pendant ce temps, Le gros du régiment s'était rendu, en décembre1778, àNeuf-Brisach, puis en décembre1779 àPhalsbourg, et àSaint-Pol-de-Léon en novembre1781.
En juin1783, il est àLille, puis àBerghes etGravelines en avril 1786, àThionville en mai1788, au camp deMetz au mois de septembre de la même année, et àCondé en septembre1789.
L'ordonnance du1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi,101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le termeci-devant, comme24e régiment d'infanterie ci-devant Brie.
Au début de la guerre, en1792, le2e bataillon demeura seul àLille. Le1er bataillon partit pour l'armée du Centre.
Le1er bataillon se fait remarquer le 17 mai aucombat de Jalin, et plus tard à la défense desdéfilés de l'Argonne.Après labataille de Valmy, il poursuit les Prussiens jusqu'à la frontière et prend ses quartiers àMetz.Le affecté dans l'Armée de la Moselle, il participe à l'expédition deTrèves
En1793, ilsert à l'armée deCustine sur leRhin, et reste toujours ensuite sur cette frontière.
Le3prairialanII () fut pour lui un jour de gloire. Les Prussiens avaient attaqué les postes de Hochspire, dePirmasens et deFischbach et avaient mis en déroute lesbataillons républicains. Le1er bataillon du24e régiment dit le bulletin de l'armée qui occupait la ferme sur la route deLandstuhl et de Rambstein, a fait la plus belle résistance, il s'est retiré sur la route de Schopp, a arraché des mains de l'ennemi beaucoup de volontaires et plusieurs caissons ; mais, abandonné à lui-même et ayant affaire à des forces trop supérieures, il s'est retiré sur Ratelbein.
Le2e bataillon bataillon de Brie, resté àLille, assista aux premières et malheureuses affaires d'avril1792 qui se terminèrent par le massacre du généralThéobald Dillon. Le 22 juin, il attaqueun château appartenant à l'évêque de Tournai, situé près d'Ennechin entreTournai etCourtrai, et s'y empare de 10 canons et de munitions. Il se fait remarquer pendant toute cette campagne par ses continuelles et toujours heureuses expéditions autour deLille. Le 16 octobre, après la levée dusiège de cette place, il se rendit maître du poste deMouvaux, mais il y fut aussitôt attaqué par 3 000 Autrichiens. Il exécuta alors une belle retraite surPont-à-Marcq, en ne perdant que deux hommes, et fit mordre la poussière à grand nombre d'Autrichiens.
Le, lorsqueDumouriez pénètre enBelgique, le bataillon l'accompagne, se trouve à labataille de Jemmapes le 6 novembre puis contribue à laprise de la citadelle d'Anvers et y reste en garnison.
En 1793, lors dupremier amalgame la24e demi-brigade de première formation est formée avec les :
La24e demi-brigade fait les campagnes de l'an II et de l'an III à l'armée du Nord et celle de l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse.
En1793, après labataille de Neerwinden, il revint sur la frontière et se trouve à labataille de Hondschoote et en1794 àcelle de Fleurus.
C'est par sa conduite remarquable lors de labataille de Hondschoote que le nom de cette victoire est inscrite sur son drapeau.
La24e demi-brigade de deuxième formation est formée le28 pluviôsean IV() par l'amalgame des :
Après avoir combattu vaillamment sous les ordres deMoreau, elle est envoyée en Italie, où elle se fait remarquer par sa belle conduite dans tous les combats, et en particulier àNovi et ausiège de Gênes.
Par décret du1er vendémiairean XII(), lePremier Consul prescrit unenouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons enAllemagne, enEspagne et enPortugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le24e régiment d'infanterie de ligne est formé à 4 bataillons avec[10]
Ce régiment se couvrit degloire à Iéna, où fut détruite l'armée prussienne, età Friedland, où il anéantit à la baïonnette une partie de la garderusse. De son comportement exemplaire au combat, il mérita de Napoléon le qualificatif de « Brave24e».Gênes,Iéna etFriedland brillent en lettres d'or sur son drapeau.

En 1806, il participe à laCampagne de Prusse et de Pologne, notamment aux batailles d'Iéna le14 octobre et celle deGolymin le 26 décembre.
En 1807, il participe aux bataillesd'Eylau et deFriedland[11].
En 1809, il s'illustre lors de laCampagne d'Allemagne et d'Autriche, et apparaît lors des bataillesd'Essling et deWagram. Il participe également à la Campagne de Castille et d'Andalousie, notamment aux bataillesd'Uclès, à laquelle il prend 22 drapeaux à l'ennemi, deMedellín, deTalavera etd'Ocaña. Il est également présent lors dublocus de Cadix en 1810 et de la bataille deChiclana en 1811.
Il participera enfin à la Campagne de Vitoria et des Pyrénées en 1813-1814, notamment à la bataille deVitoria.Après l'exil deNapoléon Ier à l'île d'Elbe une ordonnance deLouisXVIII en date duréorganise les corps de l'armée française, et supprime un certain nombre de régiments qui furent versés dans ceux qui étaient maintenus. Ainsi le24e régiment d'infanterie incorpora, à cette époque, les1er,3e et4e bataillons du137e régiment d'infanterie de ligne et des cadres du2e bataillon du5e régiment de voltigeurs de la jeune garde[12].
Le, le régiment et son colonel en second, Antoine-François Genevay, reçoivent une citation pour avoir fait prisonnier lerégiment de Savoie.
Après la seconde abdication de l'Empereur,Louis XVIIIréorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire duPremier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
: à laRestauration,Louis XVIII organise l'armée enlégions départementales afin de casser l'esprit des anciens régiments impériaux. Lalégion de Maine-et-Loire, qui deviendra le24e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée àAngers le.
En1820 uneordonnance royale deLouis XVIIIréorganise les corps de l'armée française en transformant leslégions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le24e régiment d'infanterie de ligne est formé, le avec les bataillons de la légion deMaine-et-Loire.
Au moment de sa transformation, elle était en garnison àLorient et comprenait 2 bataillons à 8 compagnies dont une degrenadiers et une devoltigeurs, plus un bataillon dechasseurs et 3compagnies de dépôt.
En 1823, le régiment prend part à l'expédition d'Espagne au sein du corps d'armée commandé par legénéral Molitor. Il est engagé le lors descombats de Campillo de Arena.
En 1830, une ordonnance du créé le4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[13].
En1836, le24e de ligne futenvoyé en Algérie ; il s'y distingua par sa bravoure, en participant aucombat de « La Chiffa », et par son ardeur au travail qui lui valut le nom de « Régiment de la Pioche ».
Le24e régiment de ligne embarque, le25 mai, àPort-Vendres et débarque à l'embouchure de laTafna le suivant.
Dès son arrivée, il prend part à l'expédition sous les ordres dugénéral Bugeaud, dans laprovince d'Oran et se trouve aucombat de la Sickack, le.
Du23 novembre au4 décembre, il fait partie d'une expédition pour ravitaillerTlemcen.
Affecté à la division d'Oran, il reste en poste.
Affecté à la division d'Oran, il reste en poste.
En 1839, le 24 est affecté à la division d'Oran, il reste en poste jusqu'en fin d'année ou il rejointBlida.
Dans la matinée du21 novembre, 1 500 cavaliers arabes ayant passé laChiffa, sont arrêtés dans leur marche par 200 hommes du24e de ligne, sous les ordres du commandant du camp d'Oued Lalleg, qui engagent le combat en nette infériorité numérique. Malgré une énergique résistance, la garnison est décimée par les Arabes.
À l'occasion du combat du, entre le camp supérieur deBlida et laChiffa, lemaréchal gouverneur-général de l'Algérie cite le24e de ligne qui, sous les ordres dugénéral Duvivier, formait lagarnison deBlida, comme s'étant distingué par la vigueur avec laquelle il a repoussé les attaques dirigées, pendant plusieurs jours, par l'ennemi contre cette place.
Dans la matinée du29 janvier, àBlida, leskalifats d'Abd-el-Kader essaient de surprendre les soldats qui se rendent aux travaux. Le24e de ligne les met en fuite, après leur avoir fait perdre beaucoup de monde. Du12 au21 mars deux bataillons du régiment, qui font partie de la colonne gauche dugénéral Duvivier participent à l'expédition de Cherchell.
Un bataillon du24e rattaché à la première division sous le ordres duduc d'Orléans participe à l'expédition de Médéa du26 avril au22 mai, et se trouve à l'attaque et à la prise du col de Mouzaïa, le.
Du4 juin au4 juillet, alors rattaché à la1re division dugénéral d'Houdetot, le régiment fait partie de l'expédition de Miliana. Le , le corps expéditionnaire livre un combat à l'ennemi et le, le24e de ligne, chargé de fermer la vallée qui conduit deMédéa àMiliana, est attaqué par toute la cavalerie d'Abd-el-Kader. Les soldats du24e, renforcés par legénéral Changarnier, prennent l'offensive et repoussent vigoureusement l'ennemi qui se disperse et s'éloigne rapidement.
Du26 au30 août, le régiment fait partie d'uneexpédition qui va à Médéa, sous les ordres dugénéral Changarnier. Le régiment prend part aux combats des27,28 et à celui du29, près desmines de cuivre, aucol de Mouzaïa.
Revenu dans laprovince d'Alger, le24e de ligne concourt, du1er au7 octobre, sous les ordres dugénéral Changarnier à l'expédition dans la vallée du Chélif, jusqu'àMiliana. Il prend part au combat du4, près de Miliana, à celui du6, où l'arrière-garde dont faisait partie un bataillon du34e de ligne, eut les honneurs de la journée. Le régiment rejoint ensuite la province de Tittery puis il fait la campagne d'automne, en octobre et en novembre.
Affecté à la1re division sous le commandement duduc de Nemours, le24e de ligne fait la campagne du printemps et prend part aux ravitaillements de Médéa, du1er au8 avril, et à celui deMiliana, du27 avril au9 mai. Il se trouve aux combats du3 avril, et des3,4 et5 mai.
Le régiment fait également partie de l'expédition de Koghar et de Thaza, du18 mai au2 juin puis il opère ensuite dans laprovince d'Alger, du6 juin au3 juillet. Dans la province de Tittery, le24e de ligne fait la campagne d'automne du au. Le2 de ce dernier mois, les Rabanes, réunis en grand nombre à Chab el Gotta, s'étant précipités sur la colonne de gauche de la division, le24e les maintient et parvient à les éloigner après une charge vigoureuse.
Le régiment fait partie de la colonne qui opère le ravitaillement de Médéa, en octobre, et prend part au combat du bois des Oliviers le29 de ce mois.
Le24e de ligne concourt aux diverses opérations dirigées par legénéral Changarnier, en février, mars et avril, dans laprovince d'Alger. Durant ces expéditions, il prend une part active à tous les petits coups de main d'arrière-garde qui ont lieu, notamment à celui du5 avril.
Il rentre en France au mois de.
Le24e participe auxjournées de Juin1848 et se trouve le25 juin à labarrière d'Italie.
De 1859 à 1863, il estde nouveau en Algérie
Octobre1870, le24e faisant partie de l’armée du Rhin, sa conduite fut au-dessus de tout éloge aucombat de Spicheren et se distingue dans la défense du Rother Berg, mais il fut compris dans lacapitulation de la ville de Metz et le drapeau fut déchiré. Chaque officier en garda un morceau et en brûlant la hampe.
Au, le24e régiment d'infanterie fait partie de l'Armée du Rhin.
Avec le40e régiment d'infanterie du colonelJean-Baptiste Vittot, le24e forme la2e Brigade aux ordres du généralCharles Micheler. Cette2e Brigade avec la1re brigade du général Doens, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la3e Division d'Infanterie commandée par le général de division Merle deLa Brugière de Laveaucoupet. Cette division d'infanterie évolue au sein du2e Corps d'Armée ayant pour commandant en chef le général de division Frossard.
En mars 1871, le124e régiment d'infanterie de ligne, ex-24e régiment de marche, fusionne avec le24e de ligne.
Lors de laréorganisation des corps d'infanterie de1887, le régiment fourni un bataillon pour former le147e régiment d'infanterie

Le, le24e régiment d'infanterie de ligne fait partie de la11e brigade,6e division d'infanterie du3e corps d'armée. Il est commandé par le colonel Hériot.
Les1er et3e bataillons sont casernés àParis et àAubervilliers, le2e àBernay (Eure).
Le, l'état-major du régiment, les1er et3e bataillons embarquent à lagare des Batignolles, le2e àBernay.
Le, l'état-major, le1er et le3e bataillon débarquaient àRethel; le2e bataillon, arrivé un peu plus tard, rejoignait le régiment sur laSambre. Par étapes successives, le régiment se rapproche deMézières, puis, changeant brusquement de direction, se porte sur la frontière belge, qu'il traverse. on l'ovationne chaleureusement.
Le, il franchit la Sambre et s'installe àAnderlues[14].
Le 22 au matin, la première bataille s'engage. Les bataillons Denvignes et Nicolas, qui se sont déployés en première ligne à 2 kilomètres d'Anderlues. Pendant toute la journée les bataillons, de plus en plus amoindris, contiennent l'ennemi. Certains éléments chargent à labaïonnette. Vers le soir le lieutenant-colonel Fesch, sentant le danger que courent les bataillons engagés, se met à la tête d'une contre-attaque. À la tombée de la nuit, mettant à profit l'arrêt des attaques ennemies, imposé par les pertes terribles qu'il lui a infligées, le24e RI rompt le contact. Les pertes pour la journée du 22 sont lourdes. En plus du lieutenant-colonel Fesch, blessé mortellement, il y a lieu de citer : le capitaine Gévin, le sous-lieutenant Germain, le lieutenant de La Loyère, le lieutenant de Salle, le sous-lieutenant Bargeot, tués. Capitaine Potet, lieutenant Hurt, sous-lieutenant Huidet, lieutenant Bassot, capitaine Maestracci, sous-lieutenant Truttmann, lieutenant Perrin, lieutenant Gamarse Maire, sous-lieutenant Schatz, blessés, et 939 sous-officiers, caporaux et soldats tués ou blessés.
Le, il relève le158e RI dans le secteur d'Aix-Noulette. Secteur terrible où la lutte constante à la grenade, le contact avec un ennemi acharné causent des pertes exceptionnellement lourdes.
Le, après une faible préparation, les vagues d'assaut débouchent sur un terrain battu par les feux des mitrailleuses et de mousqueterie. Le plus grand nombre des assaillants est fauché. Une faible partie des effectifs engagés gagne la tranchée adverse, où un combat corps à corps s'engage. Les survivants de la vague d'assaut organisent le terrain tant bien que mal. Mais l'ennemi contre-attaque avec fureur et quelques isolés seulement peuvent regagner la base de départ.
Du 15 au 25, le24e RI a subi des pertes excessivement lourdes : 30 officiers hors de combat, dont 10 tués ; 1 055 hommes hors de combat, dont 160 tués (sous-lieutenant Battiny, lieutenant Kempf, lieutenant Besse, capitaine Salles, capitaine Valence, sous-lieutenants Hennequin, Pèlerin, Appert, etc., tués).
Relevé dès le 26 au matin, le régiment est transporté en automobiles aux environs deFosseux et reconstitué par des éléments de la classe 1915, qui, pour la première fois, fait son apparition au front.
Avec les missions diverses, le régiment effectue des mouvements dans la région d'Arras.
Il attend la percée àMontenescourt, puis reste en réserve àGrand-Servin, du au.
Le24e RI participe à laBataille de Verdun et combat notamment dans les secteurs dufort de Vaux, du bois de la Caillette et du Tunnel de Tavannes, du nom d’un fort situé à 4 km au nord-est de Verdun.
Le24e RI arrive sur le champ de bataille dans la nuit du 7 au pour relever le10e Bataillon de Chasseur ainsi que des éléments du158e RI. Il combat pour défendre le fort de Vaux jusqu'au, date de sa relève, sans avoir perdu un pouce de terrain mais au prix d'un cinquième de ses effectifs (169 tués, 529 blessés)[15].
À compter du, à l'issue d'une période de repos et de réformation, le régiment retrouve le secteur de Vaux, plus précisément, entre les forts de Vaux etde Douaumont, le Bois de la Caillette qu'il est chargé de défendre. Alors que les attaques se succèdent à un rythme effréné, l’assaut mené par l’ennemi, dans la nuit du au, arrive après 5 jours d’un bombardement intensif et se solde par un bilan effarant : 1 200 combattants sont morts ou disparus, certaines compagnies ne sont plus composées que de quelques soldats se terrant dans des trous d’obus. Seule une mitrailleuse est encore en état de tirer au petit matin.
Le24e RI tiendra jusqu'en janvier1917 le sous-secteur au nord de l'étang de Vaux, sur le plateau d'Hardaumont (commune deBezonvaux).

Le régiment est en garnison àParis.

D'août1939 à septembre1940, le24e RI, le46e RI et le5e RI formaient la10e division d'infanterie, dite division de Paris car tous ces régiments sont en garnison dans la capitale avant-guerre.
Le, le24e régiment d'infanterie est dirigé sur l’Aisne en camion. Installé les 16 et, le front a une étendue de 20 km deChâteau-Porcien àVieux-lès-Asfeld pour défendre la rive sud de l’Aisne.
Le PC du colonel Sausse est situé àSaint-Loup dans la dernière maison à l’angle de la route départementale qui monte en pente douce versBlanzy et de la rue basse. Au signal sont installés un poste de commandement et un poste d’observation. Le2e bataillon occupe la ligne d’arrêt au signal Saint-Loup, cote 146 et bois Jean-Claude.
Le, les habitants de Saint-Loup reçoivent l’ordre d’évacuation et vont aller grossir les colonnes de réfugiés.
Entre le 21 et le, le régiment profita du répit pour ré-articuler son dispositif. Le à3 h 30, un violent bombardement par mines, avions et artillerie se déclenche sur l’ensemble de la position. De violents combats ont lieu les 9 et. Les troupes allemandes sont supérieures en nombre et en armes blindées.
Le, le chef d’escadron entre en liaison directe avec le commandant Masse, le groupement d’action d’ensemble à Saint-Loup, et place un observatoire au signal de Saint-Loup (en haut du mont de Blanzy). Mais les batteries subissent des pertes et mal abritées sont parfois dans l’obligation de se taire. Les2e et3e batteries du232e RALCA (artillerie lourde 105L) prennent position dans le bois au sud de Saint-Loup à contre pente, elles sont prises sous un bombardement aérien violent à plusieurs reprises puis subissent des tirs d’artillerie ennemis qui préparent l’attaque allemande dans cette région.
Toujours le même jour (), les éléments avancés du19e GRCA prennent position à la ferme de l'Espérance, afin de renforcer le24e RI. Les deux escadrons du groupe motorisé du19e GRCA vont s'opposer à une avance de blindés ennemis perçant vers Saint-Loup-en-Champagne.
Le à 5 heures du matin, le groupe motorisé du19e GRCA est attaqué de plein fouet. Placé à la tête de cette unité, le chef d'escadron Robert de Vanssay est blessé à proximité du "Signal de Saint-Loup". Il venait de rejoindre avec les3e et4e escadrons du19e GRCA le2e bataillon du24e RI sérieusement accroché par l'ennemi. Il n'a pas survécu, les Allemands ayant empêché un soldat français de lui porter secours alors qu'il tentait de se faire un garrot. Il fut porté disparu ; son corps ne sera retrouvé qu'en août suivant, et probablement identifié par son uniforme ainsi que par le porte-cartes lui appartenant retrouvé disloqué près de lui. La terre griffée autour de lui indiquait alors les souffrances d'un homme mort pour avoir perdu tout son sang. Il sera d'abord inhumé sur place, puis en 1962 ses restes seront transférés à lanécropole nationale de Floing.
Le toujours, la ligne d’arrêt est enfoncée. Malgré la résistance des différents bataillons, le régiment est complètement encerclé et son colonel est fait prisonnier. Le drapeau est sauvé, le dernier coup de feu est tiré à 23 heures. Des rescapés participent à la défense de laSuippe. Le24e RI, après ces violents combats, n'est plus une unité apte au combat, mais il a rempli sa mission : « tenir sans esprit de recul ».
Le colonel allemand dira au colonel Sausse : « Je vous félicite de la magnifique résistance de votre régiment, ce fut très dur pour nous. »
Au départ de Paris, le24e RI comptait 83 officiers, 250 sous-officiers, et 2 800 hommes. Après les combats, il ne reste que 8 officiers, 47 sous-officiers et 350 hommes, 90% de l'effectif ayant été tué, blessé ou fait prisonnier. Sur le terroir de Saint-Loup-en-Champagne, 86 soldats sont décédés, dont le chef d'escadron Robert de Vanssay du19e GRCA.
Chaque année à la mi-juin, les conseillers généraux des cantons d’Asfeld et de Château-Porcien ainsi que les maires des 10 communes deAire, d'Asfeld, de Blanzy-la-Salonnaise, deBrienne-sur-Aisne, de Château-Porcien, d'Houdilcourt, dePoilcourt-Sydney, de Saint-Loup-en-Champagne, deSault-Saint-Rémy et de Vieux-Lès-Asfeld, commémorent le sacrifice de la10e DI au travers de plusieurs cérémonies, centralisées et décentralisées, en l'honneur des soldats de ces trois régiments d'infanterie qui ont combattu dans les Ardennes (5e RI,24e RI et46e RI).
En souvenir de ces durs combats et des pertes subies, les communes de Blanzy-la-Salonnaise et de Saint-Loup-en-Champagne ont donné le nom de « place du24e-Régiment-d'Infanterie » à leur place principale et organisent tous les ans les cérémonies commémoratives sur les lieux mêmes où ces soldats sont tombés (Signal Saint-Loup, cimetière de Blanzy).
Dans le cimetière communal d'Urmatt, figure une stèle inaugurée le en mémoire des soldats du24e et226e RI tombés en défendantUrmatt le.

Recréé en 1944, le régiment participe à lalibération de la France au sein de la10e division d'infanterie FFI. En janvier et février 1945, il sert dans le secteur des Vosges et tient le secteur deMoosch, avant de participer à la prise du Markstein et de la vallée de Munster. Il stationne àThouars au printemps 1945 pour amalgamer les jeunesFFI entre eux[17].



Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[19] :
Valmy 1792
Hondschoote 1793
Gênes 1800
Iéna 1806
Friedland 1807
Les Deux-Morins 1914
Artois 1915
L'Aisne 1918

Sa cravate est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre du corps d'armée, ainsi que de lacroix de guerre 1939-1945 avec palme[20].
Le, il reçoit lafourragère aux couleurs du ruban de lacroix de guerre 1914-1918.
A la Chiffa !
A la Chiffa !
Les réguliers ne la passeront pas !
A la Coléah !
A la Coléah !
Nous trouverons le rata par là-bas !
Variante faite par les zouaves :
A la Coléah !
A la Coléah !
Le vingt-quatrième a reçu du tabac !
Le régiment est subordonné auGouverneur militaire de Paris.
Le24e RI comprend près de 750 hommes et femmes[Quand ?], majoritairement de réserve (98 % des effectifs), hors une vingtaine de militaires d’active pour l’encadrement[21]. Ce régiment d'Infanterie s'articule autour d’un état-major et de 4 compagnies de combat, au format C3T :

Totalement opérationnel, le24e RI est capable de mettre sur pied, sur court préavis, des unités C3T engagées prioritairement sous l'autorité de lazone de défense et de sécurité de Paris, aux ordres de l’officier général de la zone, legouverneur militaire de Paris, lui-même au contact direct dupréfet de Paris, préfet de la Zone de défense et de sécurité de Paris.
Le régiment est en mesure de participer à des missions de combat terrestre (MCT) sur le territoire national telles que des missions de sécurisation, de soutien logistique et d’appui, comme le renforcement de la protection de points d’importance vitaux, la protection de postes de commandement et de zones de regroupement et d’attente.
De façon continue, le régiment engage ses personnels dans le cadre de l’opération Sentinelle.
Dans le cadre de sa préparation opérationnelle interarmes (POIA), le régiment prend part à des exercices interarmes (CIADA/MISOL, CAL, BACCARAT, TRAPP, ORION ...). Il participe aussi fréquemment à des cérémonies de rayonnement institutionnel (14 Juillet,11 Novembre...). Un détachement du24e RI a notamment défilé sur lesChamps-Élysées les 14 juillet 2014 et 2016, et sur laPlace de la Concorde le 14 juillet 2020.
En 2020, dans le cadre de la montée en puissance de la réserve opérationnelle et conformément à la vision stratégique du généralThierry BURKHARD, le régiment projette progressivement certains de ses personnels enopérations extérieures (OPEX)[réf. souhaitée]et sur des missions de courte durée (MCD). La même année, il a également été déployé dans le cadre de l'opération Résilience, au titre de la lutte contre la propagation de lapandémie de Covid-19, dans plusieurshôpitaux de Paris. Son engagement a fait l’objet de félicitations de la part de laministre des Armées[22].
Le régiment tient actuellement garnison au quartier Joffre-Drouot au camp deSatory, et au camp des Matelots à Versailles. L'état-major, la1re et la2e compagnie ont déménagé au quartier Joffre Drouot à Versailles en 2024.
LeRoyal Deux-Ponts, qui à la révolution française sera numéroté99e régiment d'infanterie de ligne, faisait partie du corps expéditionnaire envoyé aux Amériques et prit une part active à labataille de Yorktown, notamment par la prise du bastionno 9. En 1855, le99e régiment d'infanterie de ligne reprendra les traditions du24e régiment d'infanterie légère, ce qui évidemment ajouta à la confusion possible d'avec le24e régiment d'infanterie de ligne, qui avait également participé à la bataille de Yorktown. Brie prit une part active à la guerre d'indépendance américaine, à travers le détachement d'environ 400 hommes, troupes embarquées au sein de chacune des escadres des amiraux d'Estaing et de Grasse. Ainsi, c'est au sein de l'escadre de Grasse que Brie (devenu24e régiment d'infanterie de ligne) participera à la victoire américaine de Yorktown.

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