10 janvier : lePremier ministre arménienNikol Pashinyan annonce le report des exercices militaires conjoints avec les forces armées russes dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) cette année, invoquant le refus de l'organisation de condamner l'attitude de l'Azerbaïdjan[1].
19 janvier : quinze militaires sont tués et sept autres blessés après un incendie dans une caserne militaire à Azat[2].
23 janvier : la mission de l'Union européenne en Arménie débute son mandat.
5 mars :conflit du Haut-Karabakh : trois policiers arméniens et deux soldats azerbaïdjanais sont tués lors d'affrontements frontaliers près ducorridor de Latchine. Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir ouvert le feu en premier[5].
3 avril : la Russie annonce l'interdiction des importations de produits laitiers arméniens, dans un contexte de dégradation continue des relations entre les deux pays.
11 avril : des combats éclatent près du village arménien de Tegh, faisant des victimes des deux côtés[6].
23 avril : l'Arménie affirme qu'un soldat arménien a été tué par un tireur d'élite azerbaïdjanais. Le gouvernement azerbaïdjanais dément cette affirmation, affirmant que ses propres soldats ont essuyé des tirs au Haut-Karabakh[7]. L'Azerbaïdjan installe un poste de contrôle dans lecorridor de Latchine reliant l'Arménie et le Haut-Karabakh, en violation de l'accord de cessez-le-feu de 2020 qui garantit un passage libre et sûr vers la région[8].
11 juillet : le Service national des frontières azerbaïdjanais ferme temporairement le corridor de Latchine, seule route reliant l'Arménie à la région contestée duHaut-Karabakh, alléguant des activités de contrebande menées par la Croix-Rouge arménienne[10].
14 juillet : le Service national des frontières azerbaïdjanais rouvre le corridor de Latchine pour permettre à la Croix-Rouge d'effectuer des évacuations médicales du Haut-Karabakh vers l'Arménie, dans un contexte de protestations contre la fermeture du corridor le 11 juillet et de préoccupations humanitaires[11].
1er septembre : l’Arménie affirme que des bombardements menés par les forces azerbaïdjanaises ont tué deux de ses soldats et en ont blessé un autre dans la ville de Sotk[13].
11 septembre : l’Arménie organise des exercices militaires avec les États-Unis, connus sous le nom d’Eagle Partner.
17 septembre : desélections municipales à Erevan, la capitale et plus grande ville d'Arménie, ont lieu afin de renouveler les 65 membres de son conseil municipal. Le scrutin est une défaite pour la majorité sortante menée parContrat civil au profit de l'opposition qui remporte de justesse la majorité absolue des sièges, dans un contexte d'abstention record. Cependant, aucun parti n'est en mesure de former seul une majorité. Contrat civil et son alliéRépublique parviennent ainsi à réélire Tigran Avinian à la tête de la ville.
Quatre policiers azerbaïdjanais et deux civils sont tués par deux explosions de mines au Haut-Karabakh, l'Azerbaïdjan accusant des groupes de sabotage arméniens[15].
L'Azerbaïdjan lance une offensive sur le Haut-Karabakh et exige le retrait des forces arméniennes de la région[16].
L'administration présidentielle azerbaïdjanaise déclare que l'Arménie doit remettre toutes ses armes afin de mettre fin aux activités « antiterroristes »[17] .
Début des manifestations exigeant la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
L'Azerbaïdjan affirme que ses forces ont franchi la ligne de contact et capturé plus de 60 postes militaires au Haut-Karabakh. Les forces de l'Artsakh, cependant, nient ces informations[18].
Selon le gouvernement de la République d'Artsakh, 25 personnes, dont un enfant, ont été tuées lors des combats et 138 autres blessées. L'Azerbaïdjan affirme qu'un civil a été tué par des bombardements à Choucha[19].
Les forces azerbaïdjanaises frappent Stepanakert, la capitale de facto du Haut-Karabakh, avec de l'artillerie, endommageant plusieurs bâtiments résidentiels[20].
Les forces séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh capitulent et acceptent une proposition russe de cessez-le-feu avec l'Azerbaïdjan, effective à partir de 13 heures mercredi[21].
L'Azerbaïdjan appelle à la « reddition totale » des forces arméniennes du Haut-Karabakh et ordonne au gouvernement de la République d'Artsakh de se dissoudre, affirmant que son offensive militaire se poursuivra jusqu'à ce que la région soit sous son contrôle total[22].
Les forces américaines et arméniennes achèvent un exercice militaire conjoint en Arménie. Ces exercices n'ont pas été affectés par les affrontements de 2023 au Haut-Karabakh[23].
Des pourparlers de paix entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes sont prévus pour le lendemain à Yevlakh. Le contingent russe de maintien de la paix contribuera à la coordination du cessez-le-feu[24].
Des milliers d'habitants de l'Artsakh se rassemblent à l'aéroport de Stepanakert, où sont stationnés des soldats de la paix russes, en quête d'évacuation[25].
24 septembre : le gouvernement de l'Artsakh annonce le départ de la majeure partie de sa population suite à la prise de contrôle du territoire par l'Azerbaïdjan. L'Arménie confirme l'arrivée de 1 050 réfugiés d'Artsakh dans le pays[26].
25 septembre : le nombre de réfugiés fuyant l'Artsakh vers l'Arménie s'élève à 6 500.
27 septembre : le nombre de réfugiés fuyant l'Artsakh vers l'Arménie s'élève à 50 243, soit plus d'un tiers de la population de la région[27].
29 septembre :Samvel Shahramanyan, président de la République séparatiste d'Artsakh, signe un décret visant à dissoudre toutes les institutions étatiques de l'Artsakh à compter de début 2024[28].
17 octobre : le Premier ministre arménienNikol Pachinian annonce que l'Arménie est prête à se rapprocher autant que possible de l'Union européenne[31].
8 décembre : l'Arménie et l'Azerbaïdjan conviennent d'échanger des prisonniers de guerre et de travailler à un traité de paix pour mettre officiellement fin au conflit du Haut-Karabakh et normaliser leurs relations[32].