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1re armée (France, 1944-1945)

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Pour un article plus général, voir1re armée (France).

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Pour les articles homonymes, voir1re armée et2e armée.

1re armée
Image illustrative de l’article 1re armée (France, 1944-1945)
Insigne Rhin et Danube

CréationVoir et modifier les données sur Wikidata
Dissolution1945
PaysDrapeau de la FranceFrance
BrancheArmée de terre
TypeArmée
Rôleinfanteriedivision blindée
Ancienne dénominationArmée B
SurnomRhin et Danube
GuerresSeconde Guerre mondiale
Commandant historiqueGénéralde Lattre de Tassigny
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La1re armée française est le nom donné aux unités militaires placées sous les ordres dugénéral de Lattre de Tassigny et assignées à la libération du territoire français.

Elle est d'abord connue sous le nom de2e armée () puis d'armée B à partir du. Ce n'est qu'en qu'elle est officiellement appelée1re armée française. Elle a été surnomméeRhin et Danube en raison de ses victoires remportées sur le Rhin et le Danube entre le et le.

C'est la composante principale de l'Armée française de la Libération.

Formation de la1re armée

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Création

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Avant de porter son nom définitif, la1re armée est constituée en Afrique du Nord par la fusion, le :

La2e DB dugénéral Leclerc, fruit d'un amalgame entre un tiers de FFL et deux tiers de soldats de l'Armée d'Afrique, acheminée en Angleterre enavril 1944 et débarquée en Normandie en août, restera la plupart du temps en dehors de la chaîne de commandement de la Première armée française, débarquée en Provence. De même la1re DFL, quoique combattant avec l'Armée d'Afrique depuis l'Italie, gardera ses spécificités et sera écartée de la campagne d'Allemagne.

Provence août 1944

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Avancée des forces américaines et françaises après ledébarquement dans le Sud de laFrance,août-septembre 1944.
La trouée deBelfort percée, et la formation de la poche deColmar,novembre-décembre 1944.
La bataille de la poche deColmar, 20janvier - 9février 1945.

Enaoût 1944, la1re armée, encore appelée Armée B,débarque en Provence (opérationDragoon). Environ 255 000 hommes, et 5 000 auxiliaires féminins, débarquent dans les mois qui suivent ce débarquement. Cette armée est composée pour 82 % de soldats provenant d'unités de l'Armée d'Afrique (50 % deMaghrébins et de 32 % dePieds-Noirs qui ont eu un taux de mobilisation de 18 %), de 10 % d'Africains noirs et de 8 % de Français de métropole. Dans les divisions, le pourcentage de soldats maghrébins variait entre 27 % à la1re DB et 56 % à la2e DIM. Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70 % dans les régiments de tirailleurs, 40 % dans le Génie et 30 % dans l'artillerie[1]. Enseptembre 1944, l'Armée B devient officiellement la1re armée.

L’amalgame

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La1re armée est ensuite renforcée par la fusion avec lesForces françaises de l'intérieur (FFI) décidée officiellement par décret du23septembre 1944[2].

Le général de Lattre confère le 10 octobre au généralMolle le titre de « général adjoint chargé des FFI » en vue de préparer cet « amalgame » des unités FFI aux unités de l'armée d'Afrique de la1re armée[3].

À la fin du mois denovembre 1944, on recense 75 000 FFI en France ; au total 114 000 FFI (dont 20 000 pour le front des Alpes) viendront s'ajouter aux effectifs de la1re armée[4],[5],[6].

Les FFI intégrés à la1re armée permettent de remplacer les contingents de l’Afrique noire de la9e DIC (9 200 Africains) et de la1re DMI (6 000 Africains) durant l'automne 1944 lors d'une opération de « blanchiment» voulue par de Gaulle[7],[8].

Concernant le « rajeunissement des divisions nord-africaines », durement éprouvées depuis lacampagne d'Italie au sein duCEF, ce fut seulement au mois de que l'amalgame1re armée-FFI commença à se réaliser en remplaçant un régiment de tirailleurs dans chacune des trois principales divisions nord-africaines. Ainsi le8e RTM de la2e DIM, le7e RTA de la3e DIA et le1er RTA de la4e DMM furent remplacés par des régiments de FFI entre mars et[9].

De Lattre écrira plus tard :« L'âme commune de l'armée Rhin et Danube est née de l'amalgame intime et fraternel des 250 000 soldats venus de l'Empire et des 137 000 FFI. »

Dans son ouvrageLa Première Armée française. De la Provence à l’Allemagne 1944-1945 publié en 2021[10], l'historienne Claire Miot, maitresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Aix, cite les chiffres suivants, concernant les effectifs des unités FFI rattachées à la Première armée française, tirés des archives duService Historique de la Défense (SHD)[11] :

Répartition approximative des unités FFI officiellement amalgamées à l’armée régulière à la mi-octobre 1944
Régions militairesFront des AlpesFront de l’AtlantiquePremière armée française2e DBTotal
338 000 à 406 00020 00025 000 à 60 00045 0003 000431 000 à 534 000
Effectifs des unités FFI rattachées à la Première armée française par période
DateEffectifs des unités FFI
sous commandement de
la Première armée française
Mi-septembre 194425 000 à 26 000
Fin septembre 194427 000
Mi-octobre 194440 000 à 45 000
Mi-novembre 194436 000 à 42 504
Fin novembre 194434 650
Mi-décembre 194437 000 à 38 752
Fin décembre 194433 223
Mi-janvier 194539 000
Fin janvier 194538 974

En Allemagne

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Rhin et Danube : 31 mars - 19 avril 1945.
Rhin et Danube : 20 avril - 7 mai 1945.

En Allemagne, l'armée effective comptera jusqu'à 260 000 hommes. Les 18 000 hommes de la1re DFL et la27e division alpine, seront envoyés dans les Alpes et en Italie du nord en 1945, portant à peu près à 50 000 le nombre de soldats français dans les Alpes et en Italie du nord.

De facto, la1re armée comprend alors l'ensemble des forces armées françaises engagées en Allemagne sous commandement français, tandis que la2e DB reste sous commandement américain, des commandos, les3e et4e régimentsSAS sont sous commandement britannique, et que lerégiment de chasse Normandie-Niémen est placé sous commandement soviétique.

Toutefois, malgré les disparités entre unités, c'est une excellente formation, qui accomplira des exploits en Provence et surtout dans les Vosges, en Alsace et en Bade-Wurtemberg, faisant plus de 250 000 prisonniers (remis ensuite aux autorités militaires américaines puis rendus à la France) et neutralisant un nombre important d'ennemis.

Composition de la1re armée française au mois de mars 1945

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La1re armée en Allemagne est très différente dans sa composition, de celle qui a débarqué en Provence moins d’un an plus tôt ; d’une armée majoritairement constituée de soldats coloniaux, elle s'est transformé en « armée FFI ». Trois divisions FFI sont venues grossir ses effectifs (1re, 10e et 14e DI), la 9e DIC a été « blanchie » avant la bataille des Vosges en octobre 1944 et les trois divisions nord-africaines (2e DIM, 3e DIA, 4e DMM) sont devenues des divisions mixtes à partir de février 1945 : un régiment de tirailleurs sur trois a été rapatrié en Afrique du Nord, et les deux autres régiments ont vu leurs effectifs reconstitués par l’adjonction d’un bataillon FFI. Les divisions blindées (1re DB, 5e DB) sont peu concernées, car leurs unités sont essentiellement à base d’Européens[10]. Claire Miot donne la composition suivante de la1re armée française au mois de mars 1945 en pourcentage des effectifs basée sur un document d'archive du SHD[12] :

Français67%
Algériens14%
Marocains13%
Coloniaux4%
Tunisiens2%

Note de Claire Miot :« Le tableau reprend les catégories telles qu’elles sont utilisées dans la source. Le terme de « Français » renvoie aux soldats européens, métropolitains ou non, tandis que le terme de « coloniaux » renvoie aux soldats colonisés non originaires d’Afrique du Nord. »

Chronologie des opérations

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De Lattre lors de la signature de l'Armistice à Berlin.

Effectifs de la1re armée août 1944-mai 1945

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PériodeEffectif[17]Jours
Provence (15 au)50 00014
Poursuite ()77 00027
Vosges (octobre-)123 00049
Belfort-Mulhouse ()237 00015
Stabilisation (novembre-)248 00052
Colmar (janvier-)265 00020
Garde auRhin (février-)262 00033
Ligne Siegfried ()250 00015
Allemagne (avril-)252 00040

Pertes

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Les pertes de la1re armée depuis le débarquement de Provence en jusqu'à sont estimées par lemaréchal de Lattre de Tassigny à 13 874 tués et 42 256 blessés soit un taux de tués de 5,33 % par rapport aux effectifs moyens (260 000) de la1re armée. Les unités les plus éprouvées étant les régiments detirailleurs[18],[19]. À titre de comparaison, le taux de tués, sur la durée de la guerre, pour les armées britanniques s'élève à 5,2 % et celui des armées américaines à 2,5 %[20].

Les chiffres détaillés duService historique de la défense font état eux de 9 237 tués (dont 3 620 Maghrébins) et 34 714 blessés (dont 18 531 Maghrébins) auxquels s'ajoutent les pertes de la2e DB s'élevant à 1 224 tués (dont 96 Maghrébins) et 5 257 blessés (dont 584 Maghrébins). Ce qui donne au total 50 432 tués et blessés (dont 22 831 Maghrébins)[21].

Ces chiffres n'incluent pas les 13 679 FFI tués dont 3 000 victimes d'exécutions sommaires[22].

Composition de la1re armée

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À l'automne 1944, elle compte environ 250 000 combattants (composée pour moitié d'éléments indigènes — maghrébins et africains — et pour moitié d'européens d'Afrique du Nord, plus des « Français libres » du général De Gaulle)[23],[24] auxquels viendront s'amalgamer progressivement environ 40 000 FFI principalement en remplacement partiel des troupes coloniales.

La1re armée comprend deux corps d'armée :

Le général de Lattre passant en revue le5e régiment de chasseurs d'Afrique de la1re division blindée le 13 novembre 1944.

Quelques membres célèbres de la1re armée

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Uniformes et armement

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Blason de la1re armée française, Rhin et Danube.

Les uniformes sont assez disparates :battle dress majoritairementaméricaines voirebritanniques, modifiées avec des insignes et drapeaux français ajoutés, descasques Adrian 1926, descasques US de 1917 ou descasques US M1, deschéchias, desfusils Lee-Enfield,MAS 36 voireM1 Garand, desPM Thompson,Sten ouMAS 38, etc.

Grandes unités ayant fait partie de la1re armée

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Corps d’armée

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Divisions blindées

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Divisions d’infanterie

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Constitution d’une division blindée

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Il s'agit d'une composition théorique type. Chaque DB pouvant être décomposée en 3 groupements tactiques, les CC (Combat command).

  • 3 régiments de chars moyens
  • 1 régiment de reconnaissance
  • 1 régiment d'infanterie portée à 3 bataillons
  • 1 régiment detank destroyers (TD)
  • 1 artillerie divisionnaire (3 groupes de 105 automoteurs)
  • 1 groupe d'artillerie antiaérienne
  • 1 bataillon du génie
  • Des services
Constitution d’unCombat command

Subdivision d'une division blindée, il comporte 4 000 à 4 500 hommes et 1 000 à 1 200 véhicules.

  • 1 régiment de chars moyens
  • 1 escadron de reconnaissance
  • 1 bataillon d'infanterie portée
  • 1 escadron de tank destroyers (TD)
  • 1 groupe d'artillerie automoteur de 105
  • Éléments de service, train, génie, transmissions, FTA…

Constitution d’une division d’infanterie

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Il s'agit d'une composition théorique type. Chaque DI pouvant être décomposée en 3 groupements tactiques, les RCT (Regimental Combat Team).

  • 3 régiments d'infanterie
  • 1 régiment de reconnaissance blindé
  • 1 régiment de tank destroyers (TD)
  • 1 artillerie divisionnaire :
    • 3 groupes de 105,
    • 1 groupe de 155.
    • Groupe de 155 HM1 Howitzer 2 Régiment d'Artillerie Coloniale d'Afrique Occidentale
  • 1 bataillon du génie
  • 1 groupe d'artillerie antiaérienne
  • Des services
Constitution d'unRegimental Combat Team
  • 1 régiment d'infanterie à 3 bataillons
  • 1 groupe d'artillerie
  • Éléments de reconnaissance, génie, service…

Principales batailles

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Provence

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Débarquement en Provence

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Ledébarquement dans le sud de la France, nom de codeAnvil puisDragoon, a débuté le. Confié augénéral Patch de la7e armée américaine, il comporte trois phases principales.

Toulon

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Article détaillé :Bataille de Toulon (1944).

Compte tenu de la réussite de ce débarquement allié,de Lattre décide de hâter la libération deToulon et n’attend pas le débarquement de son second échelon. La mission est confiée à la3e DIA (au nord) et à la1re DFL (au sud) avec pour appui le2e CC de la1re DB et le2e RSAR. Le centre du dispositif est donné à la9e DIC.
Pour cette opération on peut distinguer trois phases distinctes :

Le bilan côté français est de 2 700 tués ou blessés dont 100 officiers.

Marseille

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Article détaillé :Bataille de Marseille.

La prise deMarseille est anticipée du fait de la rapidité du déroulement des opérations sur Toulon. Ces deux batailles sont d’ailleurs très similaires dans leur déroulement en trois phases (investissement, resserrement et assaut final).
L’opération débute le matin du par la prise du carrefour du Camp par le2e cuirassiers (CC1 de la1re DB) qui ouvre ainsi la route au7e RTA et aux troisGTM.Après de durs combats les 21 et, le2e cuirassiers et le3e bataillon porté dezouaves, renforcés par le2e GTM, s’emparent d'Aubagne.
Le, la ville dePeypin est investie par les CC1 (partiel), CC2 et le1er GTM.
Ce même jour, outrepassant les ordres, le colonel Chappuis avec le
1er bataillon du7e RTA et un escadron du2e cuirassiers s’introduisent dans Marseille. Les2e et3e bataillons du7e RTA sont quant à eux sérieusement accrochés respectivement au nord et au nord-est de la ville.
Malgré le soulèvement
FFI et la pénétration du7e RTA et du2e cuirassiers jusqu’au centre de la ville, les Allemands résistent et leurs défenses restent intactes notamment en périphérie.
Après une tentative infructueuse de règlement à l’amiable le, les combats reprennent dès le 24.
De Lattre engage alors le3e RTA en provenance de Toulon.
Les affrontements des jours suivants sont violents et meurtriers notamment pour la prise de la
colline de Notre-Dame-de-La-Garde (25 et – FFI, 82e bataillon du génie,2e cuirassiers, II/3e RTA et I/7e RTA) et de lagare Saint-Charles (III/7e RTA). Mais, c’est au nord, au carrefour de la Gavotte, que les défenses sont les plus sérieuses avec l’ouvrage en béton de la « Feste » Fouresta (1er GTM et II/7e RTA).
Au sud, malgré quelques accrochages (
6etabor à Saint-Loup), la progression est plus aisée pour les2e et3e GTM. Ce dernier, après un dernier combat au Fort Napoléon ducap Croisette, contrôle le l’ensemble du littoral sud. Le2e GTM quant à lui remonte sur le centre-ville et vient renforcer lestirailleurs algériens.
Le la plus grande partie de la ville est libérée, l’ennemi ne tient plus que les installations portuaires et quelques points au nord de la ville. Il se rend finalement le au1er GTM qui vient d’être renforcé par des éléments blindés du CC1 de la1re DB.

Draguignan

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La préfecture du Var fut libérée le.

Aix-en-Provence

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La ville d'Aix a été libérée le par les forces, réunies le, de la Résistance provençale, de la3e division américaine et de la1re armée française libre commandée par le général de Lattre de Tassigny[26].

Bilan

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En deux semaines laProvence aura été reprise.Grenoble est libérée le (soit 83 jours avant la date prévue),Toulon le,Montélimar le et Marseille le. Les forces alliées, remontant lavallée du Rhône, rejoindront le, àNod-sur-Seine, au nord de laBourgogne celles du front de l'ouest[27] (venant de Normandie). Lyon est libérée le.

Du 15 au (prise de Marseille), les pertes de cette Armée B s'élèvent à 933 tués, 19 disparus et 3 732 blessés, les jours les plus terribles étant les 23 et. Environ 35 000 Allemands et soldats de l'Axe (Italiens, Hongrois, etc.) ont été capturés.

Campagne d'Alsace

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Mulhouse

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Le, le2e bataillon du6e régiment de tirailleurs marocains, agissant en renforcement de la1re DB, arrive aux portes de Mulhouse. Les premiers coups de feu sont entendus vers16 heures. Ils sont rejoints dans la soirée par les blindés du général Caldairou, arrivant de Pfetterhouse et de Kembs. À20 heures, le groupement Gardy a pris pied sur le canal situé à l’ouest de la gare, mais la nuit interrompt la progression. Les troupes allemandes en profitent pour fortifier leurs positions dans les casernes de la ville.

Le, à partir de 8 heures, les tirailleurs, partis du Rebberg, prennent la gare à 8 heures. Leur objectif est d’atteindre la caserne Coehorn en passant par laHermann Goering Platz (place de la République), laWildemannstraße (rue du Sauvage), qu’ils atteignent à10 heures, et l’avenue de Colmar.

L’avance des troupes est retardée par les Mulhousiens, de plus en plus nombreux à descendre dans les rues. À midi, la caserne est en vue, mais ce n’est que vers 20 h 30, après plusieurs tentatives et avec l’aide des blindés que le bâtiment central sera pris. Et la caserne ne sera totalement nettoyée que le lendemain à midi. Les Allemands se regroupent dans la caserne Lefèbvre.

Le, c’est la7e compagnie de tirailleurs marocains, appuyés par des chars, qui est chargée de s’en emparer. Une section a réussi à parvenir dans un bâtiment proche, mais les Allemands contre-attaquent et, pour les dégager, le lieutenant Jean Carrelet de Loisy pénètre avec son charAusterlitz dans la cour de la caserne. Un tir de panzerfaust touche le dessus de la tourelle du char, le lieutenant est tué sur le coup. Mais grâce à cette intervention, les tirailleurs peuvent se dégager.

La prise de la caserne Lefèbvre marquera la fin des combats dans Mulhouse, mais les Allemands tiendront Lutterbach et Bourtzwiller jusqu’à début.

Poche de Colmar

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Article détaillé :Poche de Colmar.

Opération Undertone

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Article détaillé :Opération Undertone.

Passage du Rhin

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Le et la1re armée française entreprend 3 points de franchissements d'assaut duRhin, à partir deGermersheim et les environs.
Un groupement aux ordres du colonel Cazeilles commandant le21e régiment d'infanterie coloniale reçoit la mission d'établir unetête de pont surRheinsheim-Philippsburg,Dettenheim,Linkenheim etLeopoldshafen sur la rive droite du Rhin. Une fois celle-ci réalisée, la9e division d'infanterie coloniale traversera le fleuve.

Le, l'élément d'assaut est constitué par le1er bataillon du21e RIC renforcé par deux sections de mortiers et des embarcations dugénie appuyés par la compagnie de canons du21e RIC, unebatterie decanons antichars et un peloton detanks Destroyers M10 duRégiment colonial de chasseurs de chars.
Il est prévu de transporter les troupes d'assaut sur 12storm boat (en), transportant 6 fantassins et 24bateaux M2 à fond plat transportant soit unGMC soit 12 hommes par passage[28].
Finalement ce sont 7 storm boat et 9 bateaux M2 qui sont utilisés pour transporter 2 sections de la3e compagnie du1er bataillon du21e RIC après un pilonnage d'artillerie, de tanks Destroyers M10 et decanons antichars sur 5blockhaus situés sur la rive droite du Rhin.
A 11h20, l'assaut est lancé et malgré les rafales demitrailleuses postées dans les blockhaus, les troupes d'assaut prennent pied et établissent unetête de pont après la prise, à lagrenade, des casemates permettant au reste du bataillon de traverser le fleuve, malgré le réveil de l'artillerie allemande.
Après avoir repoussé quelques attaques, la zone étant sécurisée les troupes d'assaut continuent leur progression mais la3e compagnie est arrêté devantLinkenheim et la1re devantLeopoldshafen. La progression fut reprise, avec succès, le lendemain.
Au soir le franchissement du Rhin par le1er bataillon aura coûté 12 tués, 25 blessés et 2 disparus. Les pertes allemandes, plus importantes, ne sont pas connues.

Campagne d'Allemagne

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Article détaillé :Campagne d'Allemagne (1945).

Hommages

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Mémorial à Reims.
Mémorial à Colombes.

« Aux Soldats de la Première Armée Française qui, devant l’Histoire, ont payé le Prix de la Liberté.

La France pourrait-elle oublier cette Armée venue d’Afrique qui réunissait les Français libres de la1re DFL, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d’Outre-mer, les évadés de France par l’Espagne, les anciens de l’Armée d’Armistice et des Chantiers de Jeunesse.

La France pourrait-elle oublier ces 250 000 hommes auxquels, par la volonté du Général Jean de Lattre de Tassigny, vinrent s’amalgamer 150 000 volontaires des Forces Françaises de l’Intérieur.

La France pourrait-elle oublier que cette armée a libéré le tiers de son territoire et que, sans elle, son chef n’aurait pas été à Berlin le pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne.

Pourrions-nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelis sous l’oubli et l’ingratitude.

Le Souvenir ! C’est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l’œuvre dans les actions des vivants. »

— Discours de Charles de Gaulle du 23 avril 1968, Plaque commémorative de la1re armée -Esplanade des Villes-Compagnons-de-la-Libération (quai Henri IV, Paris)[29]

La promotion 2023 de l'école des commissaires des armées porte le nom de Rhin et Danube en hommage à la 1ère armée.

Abréviations

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Notes et références

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  1. Jacques Frémeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre », dansHistoire, économie et société, Éditions C.D.U. et S.E.D.E.S., 2004,vol. 23,no 1-4,p. 223.En ligne.
  2. Fondation Charles-de-Gaulle, revueEspoir,no 134-137, Plon, 2003,p. 62.
  3. Les Forces françaises de l'intérieur du Languedoc-Roussillon/Région R3 dans l'Armée de la Libération, Preal, 1997, p. 201.En ligne..
  4. François Broche,L'Épopée de la France libre, 1940-1946, Pygmalion, 2000,p. 475.
  5. 137 000 si l'on tient compte des départs.
  6. « Finalement, 57 000 FFI ont rejoint la1re armée en unités constituées, dont 20 000 au titre du secteur français du front des Alpes, placés pour emploi à la1re armée. 30 000 engagés volontaires en majorité d’origine FFI l’ont rejointe individuellement. L’administration centrale lui a envoyé 27 000 hommes à partir des centres d’instruction des FFI des régions militaires »,Maurice Vaïsse,La naissance de la nouvelle Armée française.
  7. Gilles Aubagnac, « Le retrait des troupes noires de la1re armée »,Revue Historique des Armées,no 2,‎,p. 34-46.
  8. « denovembre 1944 àmars 1945, le nombre d’autochtones rapatriés en AOF (Afrique occidentale française) […] s’élève à 9 678, soit 3 261 ex - prisonniers et 6 334 rapatriés de France »,Aubagnac 1993
  9. Paul Gaujac,L'Armée de la victoire, Charles-Lavauzelle, 1986.
  10. a etbClaude Franc, « Claire Miot : La Première Armée française. De la Provence à l’Allemagne 1944-1945 ; Perrin, 2021 ; 455 pages », Revue Défense Nationale, vol. 849, no. 4, 2022, pp. 125-129.[en ligne
  11. Claire Miot,La première armée française, Perrin, 2021, p.120
  12. Situation des effectifs de la Première armée française à la date du 15 mars 1945, état-major de la Première armée française, SHD-GR 10P 87, Claire Miot,La première armée française, Perrin, 2021, p.296
  13. Général de Lattre :Histoire de la première armée française page 24
  14. CCCA d'après Gilles Pacaud, « Quel avenir pour les schistes bitumineux ? », surgensdumorvan.fr.
  15. Monument de la Jonction à Nod-sur-Seine.
  16. AndréKaspi (dir.) (en collaboration avecAnne Grynberg, Catherine Nicault,Ralph Schor etAnnette Wieviorka),La Libération de la France : juin 1944–janvier 1946, Paris, Succès du Livre Éditions,coll. « Document », (1re éd.Librairie académique Perrin, 1995), 563 p.(ISBN 978-2-7382-2368-5),p. 156 [texte intégral].Document utilisé pour la rédaction de l’article
  17. Paul Gaujac,Le Débarquement de Provence, Histoire et Collections, 2004,p. 180.
  18. maréchal De Lattre de Tassigny,Histoire de la1re Armée française, Rhin et Danube (1949), Presses de la Cité, 1971,p. 603.
  19. Alphonse Juin, « Les Mémoires du maréchal Juin »,Le Figaro, 1949,p. 365.
  20. Jean-François Muracciole,Les Français libres, l'autre Résistance, Tallandier, 2009,p. 284.
  21. Paul-Marie de La Gorce,L'Empire écartelé, 1936-1946, Denoël, 1988,p. 496-497.
  22. Jean Quellien, "Les pertes humaines" inLa France pendant la Seconde Guerre mondiale - Atlas historique', Fayard, Ministère de la Défense, 2010,p. 262-263.
  23. « Au total, à l'automne de 1944, la France finira par disposer d'une armée effective de 250 000 hommes composée pour moitié d'éléments indigènes, maghrébins, africains et pour moitié d'Européens d'Afrique du Nord »,Philippe Masson,L'Homme en guerre, 1901-2001 : de la Marne à Sarajevo, Éditions du Rocher, 1997,p. 23.
  24. L’effectif global de l’ensemble de l'armée de terre à l'automne 1944, FFI non compris, est d'environ 560 000 hommes :Les conscrits appelés et rappelés forment 72 % du total des Français recrutés et 54 % des Maghrébins.Jean-François Muracciole,Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996,p. 67 ;Benjamin Stora, « L'Armée d'Afrique : les oubliés de la libération », TDC,no 692, 15 mars 1995, Paris, CNDP, 1995.
  25. a etb« Histoires Mémoires Croisées "Des champs de bataille aux réécritures de l'Histoire coloniale" - Rencontre du 8 juillet 2014 », sursenat.fr(consulté le).
  26. Libération d'Aix, poteletHistoire de la cité d'Aix-en-Provence, place de Verdun, Aix-en-Provence.
  27. Il y a soixante-dix ans, la jonction s’est faite en Côte-d’Or.
  28. Lesbateaux M2 également appeléUS M2, étaient encontreplaqué, à fond plat, longs de 4,06 mètres, et d'une capacité maximale de 15 hommes. L'assemblage de deux ou plusieurs bateauxUS M2 peut former une portière pour pouvoir transporter un véhicule ou un char.
  29. Olivier Rochereau,Mémoire des Français libres : du souvenir des hommes à la mémoire d'un pays, Nouveau Monde éditions, 2006,p. 154.

Bibliographie

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Annexes

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Documentation

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  • Rhin et Danube, site internet retraçant l'extraordinaire épopée de la Première Armée française.

Articles connexes

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