29 mai -2 juin : sommet Reagan-Gorbatchev à Moscou[2].Ronald Reagan y célèbre les Droits de l’homme et les libertés. Accords prévoyant le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan et des troupes cubaines d’Angola.
5 août : protocole de Genève signé entre l’Afrique du Sud, l’Angola etCuba, qui prévoit un cessez-le-feu le10 août et le retrait total des troupes sud-africaines[10].
22 août : signature de l’accord de cessez-le-feu entre l’Angola et l’Afrique du Sud àRuacana[10].
30 août : leMaroc et leFront Polisario entament des négociations. Les deux parties acceptent la médiation conjointe des Nations unies et de l’OUA mais ne parviennent pas à une entente[14].
22 septembre, Mali : annonce de la fermeture du bagne deTaoudeni (mines de sel) ; trois membres du CMLN incarcérés pour trahison en 1979 sont relâchés. Les18 novembre, le présidentMoussa Traoré amnistie237 détenus pour célébrer le vingtième anniversaire du régime[15].
12 janvier : le gouvernement Hamrouche vote une loi d'orientation économique sur les entreprises publiques, qui gagnent en autonomie par apport à la tutelle de l'État.
Février : visite d'une délégation palestinienne à Alger.
Juin : nouvelles mesures d'austérité (préconisées par le FMI), afin de rétablir les comptes publics.
4 octobre :Émeutes populaires en Algérie. L’Algérie connait une crise économique sans précédent mêlant chômage, inflation et un blocage institutionnel. Une population importante descend dans la rue, pour dénoncer l'injustice, la corruption et l’affairisme du système politique algérien. La capitale est rapidement paralysée par les manifestants, devant l'inaction initiale des forces de l'ordre.
5 octobre : Le mouvement s’étend aux principales villes du pays. L'absence de réaction initiale de l'État et la récupération du mouvement par les islamistes provoque la radicalisation des manifestations avec de nombreuses destructions matérielles et les premiers morts des émeutes. Devant l'aggravation sans précédent de la situation sécuritaire, l'armée fait pression sur la présidence pour remplacer un pouvoir civil défaillant.
6 octobre : proclamation de l’État de siège. L’armée se déploie dans les principales villes du pays et tire à la mitrailleuse sur la foule. Plus de500 personnes sont tuées (161 selon les autorités) et des milliers d’autres arrêtées et torturées[21].
10 octobre : dans un discours à la télévision nationale, le présidentChadli annonce des réformes économiques et sociales avec l’instauration du multipartisme et de la démocratie. Le même jour, des milliers d’islamistes manifestent dans les rues de la capitale pour réclamer l’instauration de la loi islamique[22].
15-16 janvier : sommet centraméricain d’Alajuela auCosta Rica[24]. Il fait un bilan négatif de la mise en application des dispositions prévues par le plan de paixArias.
14 février,Nicaragua : le gouvernementsandiniste lance une réforme monétaire de grande ampleur, assortie d’un train de mesures de stabilisation impopulaires qui se solderont globalement par un échec[28].
19-20 juin : coup d’État militaire àHaïti ; le présidentManigat est expulsé à Saint-Domingue. Le généralNamphy constitue un gouvernement militaire[26].
référendum au Chili. 54 % des votants s’opposent à la prolongation du mandat dePinochet et se prononcent pour la tenue d’élections générales. L’opposition victorieuse se divise pour savoir si elle doit présenter un candidat unique et un programme commun de gouvernement[28]. Elle y renonce provisoirement. Système constitutionnel au Chili. Des élections libres portent au pouvoir un gouvernement chrétien-démocrate.
Constitution d’octobre 1988 auBrésil : scrutin présidentiel direct à deux tours, accroissement du poids du Congrès face à l’exécutif, décentralisation, droits sociaux et liberté individuelles[34].
29 novembre : signature à Buenos Aires d’un traité d’intégration, de coopération et de développement entre leBrésil et l’Argentine, qui se lancent dans une expérience de libéralisation multilatérale des échanges[38].
12 mars, Birmanie : une dispute entre étudiants de l’université deRangoun et des proches d’officiels du régime socialiste provoque une manifestation, qui après la mort d’un étudiant exécuté par un policier le lendemain, dégénèrent enémeutes antigouvernementales, durement réprimées par la police (lac Inya,16 mars). L’agitation reprend avec la réouverture des universités le1er juin et est de nouveau réprimée (70 morts à Rangoun etPégou les21 et23 juin)[44].
5 mai : prise d’assaut de lagrotte d’Ouvéa ;19 Kanaks et2 militaires sont tués (12 Kanaks d’une balle dans la tête)[47]. Une polémique entoure cet assaut, les militaires étant accusés d’avoir laissé mourir ou tué arbitrairement des Kanaks. Michel Rocard le reconnaitra en 2008[50].
23 juillet,Birmanie : devant le mouvement populaire de protestation,Ne Win démissionne de la présidence du parti socialiste birman, déclenchant une période de forte instabilité politique[53].
8 janvier,Intifada : un communiqué des « Forces nationales palestiniennes » lance un mot d’ordre de grève générale. Le10 janvier est mis sur pied laDirection patriotique unifié du soulèvement, qui réclame l’intensification de la lutte et l’édification d’un État palestinien indépendant[63]. Du11 au13 janvier, les commerçants palestiniens entrent en grève dans les centres urbains desTerritoires occupés. Dans les campagnes, des barrages sont dressés sur les routesYitzhak Rabin est chargé de réprimer l’insurrection, qui prend une ampleur considérable. Une partie des islamistes se rallient tandis que les plus radicaux forment dèsdécembre 1987 le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) dont le programme est la lutte permanente et la disparition totale de l’État d’Israël[64]. L’Intifada s’organise autour de comités populaires chargés de mettre en œuvre les consigne de la direction unifiée : grèves, boycott des marchandises israéliennes, refus de payer les taxes israéliennes, etc. Le soulèvement fait en moyenne un mort palestinien par jour. Environ 15 000 Arabes sont emprisonnés. Peu à peu, les Territoires occupés cessent d’être pourIsraël une source de revenus et deviennent une charge financière.
Manifestation àErevan durant l’été. En Arménie, le Comité Karabakh, formé par un groupe d’intellectuels, se fait le porte-parole des aspirations à la démocratisation, à la liberté et à la souveraineté nationale. La question duHaut-Karabagh débouche sur unconflit sanglant avec l’Azerbaïdjan.
25 février : leSecrétaire d’État américainGeorge Shultz entame une tournée au Proche-Orient[67]. Entre la fin février et le début de juin, il s’y rend quatre fois pour défendre son plan de paix dévoilé le4 mars[68] : il appelle à la tenue rapide de négociations entre Israël et une délégation jordano-palestinienne, pour aboutir à un accord intérimaire sur lesterritoires occupés puis à une discussion sur leur statut définitif selon le principe « terres contre paix ».Shimon Peres approuve le plan américain mais le chef du gouvernementAriel Sharon le refuse.George Shultz propose une participation de l’OLP aux négociations en échange de la reconnaissance d’Israël de larésolution 242. LaJordanie rejette l’idée de délégation commune avec les Palestiniens et l’OLP demande un dialogue direct israélo-palestinien dans le cadre d’une conférence internationale.
28-29 février :pogrom de Soumgaït. La ville deSoumgaït, important centre industriel proche deBakou, est le lieu d’un véritable pogrom. Plusieurs dizaines d’Arméniens sont assassinés et des centaines d’autres blessés[66].
20 août : fin de laguerre Iran-Irak grâce à un cessez-le-feu organisé par l’ONU (1 million de morts pour unstatu quo). Le25 août, une conférence internationale s’ouvre alors àGenève autour des belligérants, qui n’arrivent pas à s’accorder sur la question desfrontières internationales et sur l’échange des prisonniers[77]. Après la mort de Khomeini le, les luttes de pouvoir àTéhéran ne permettent plus d’obtenir une décision diplomatique.
devant le groupe socialiste duParlement européen à Strasbourg,Yasser Arafat renonce au terrorisme et accepte la légalité internationale, thèmes repris dans sa conférence de presse du15 septembre[81].
les États-Unis envoient à Damas Richard Murphy pour négocier avecAssad le soutien à la candidature deMikhael Daher, député maronite duAkkar, à l’élection présidentielle auLiban. Le18 septembre, les notables libanais réunis àBaabda refusent l’investiture syro-américaine[82].
22 septembre : le président libanaisAmine Gemayel fait ses adieux au terme de son mandat, sans qu’un successeur ait été désigné ; leLiban n’a plus de président. Le généralMichel Aoun est nommé par Amine Gemayel Premier ministre chargé de l’intérim de la présidence du Conseil. Le23,Salim el-Hoss, chargé de l’intérim gouvernemental depuis la mort deRachid Karamé refuse de la reconnaître et maintient un gouvernement rival[82].
: la fête patronale de HERMAN
1er novembre : poussée des partis religieux aux élections en Israël. LeLikoud arrive en tête avec un siège de plus que lesTravaillistes[84].
13 décembre : discours deYasser Arafat devant la conférence des Nations unies réunie àGenève. Il accepte l’existence d’Israël, admet lesrésolutions242 et338 et dénonce l’action terroriste, dernier point précisé le lendemain lors d’une conférence de presse. Lesecrétaire d’État américainGeorge Shultz annonce le même jour que son administration décide « d’engager un dialogue substantiel avec l’OLP » à Tunis[86].
22 décembre : enIsraël,Yitzhak Shamir prend la tête du gouvernement d’union nationale et conserve une ligne dure face aux ouvertures palestiniennes[87].
3 mars : enrépublique socialiste de Roumanie,Nicolae Ceaușescu annonce un programme de repeuplement forcé prévoyant la démolition de près de 8 000 villages, le relogement des travailleurs agricoles et de leurs familles dans des tours en béton (politique de « systématisation »), et l’édification de monuments grandioses et peu réalistes à la gloire du régime et de son dirigeant, leConducător[88]. Ceausescu abaisse le niveau de vie des Roumains pour rembourser sa dette extérieure. Des milliers de Hongrois deTransylvanie, menacés dans leur identité, fuient vers larépublique populaire de Hongrie. La politique des Ceaușescu (sa femmeElena prend de plus en plus d’influence) ruine le pays, mais la population ne bouge pas, terrifiée par la police secrète, laSecuritate.
22 mai : enrépublique populaire de Hongrie,János Kádár est remplacé au poste de secrétaire général par le Premier ministreKároly Grósz qui établit un austère programme économique avec de nouveaux impôts, des suppressions de subventions et la création d’un petit secteur privé[92]. Grósz tempête contre la prétendue « terreur blanche » et y trouve prétexte pour refuser tout pluralisme. Mais il se heurte à l’opinion et le régime doit faire marche arrière. Le gouvernement assouplit la censure, autorise la formation de partis politiques indépendants et reconnaît le droit de grève et de manifestation.
24 mai : début d’une vague de manifestations ouvrières enYougoslavie contre la chute du niveau de vie et la corruption, à la suite des mesures d’austérité prises le15 mai, en particulier le gel des salaires[93]. Le6 juillet plusieurs milliers de grévistes envahissement leParlement fédéral de Belgrade[94].
4 juin, à 9:00. 32 min : désastre d’Arzamas. L’explosion de trois wagons de marchandises transportant 117,6 tonnes d’explosifs industriels (hexogène)[95] tue91 personnes, dont12 enfants, et fait plus de700 blessées.
28 juin-1er juillet :XIXe conférence duParti communiste de l’Union soviétique.Gorbatchev propose une série de réformes constitutionnelles qui doivent transférer le pouvoir du parti à des représentants élus par le peuple, réduire le rôle du parti dans la gestion de l’économie locale et accroître largement le pouvoir du président[98]. Amorce de réformes en URSS sur l’initiative deMikhaïl Gorbatchev pour plus de transparence (glasnost) et de liberté dans la vie politique, et pour œuvrer à la restructuration sociale et économique (perestroïka). Transfert de responsabilités duComité central aux entreprises (loi du). Loi du sur les coopératives et loi du favorisant l’établissement d’entreprises privées (comme les réparateurs d’automobiles et de télévision), à condition qu’elles n’emploient pas de salariés directs[99].
7 décembre : lors de l’Assemblée générale des Nations unies Gorbatchev annonce une réduction unilatérale des forces conventionnelles, notamment en Europe de l’Est et le long de la frontière sino-soviétique[98].
13 février : leConseil européen extraordinaire de Bruxelles réunissant lesdouze membres de laCEE s’accorde sur une réforme du financement de la CEE[103]. Il rend possible l’ouverture d’un marché unifié le et comprend une clause prévoyant une hausse de 100 % de l’aide accordée par les pays du Nord aux pays du Sud en 1993.
11 juillet : attentat terroriste contre leCity of Poros, alors qu’il effectue une croisière au large de laGrèce, trois Palestiniens armés ouvrent le feu sur les touristes, faisant 9 morts et 100 blessés[118].
29 juillet :Education Act au Royaume-Uni donnant aux établissements une importante marge de manœuvre en matière de budget et de recrutement des enseignants[120]. Elle impose un programme national obligatoire dans une dizaine de matières et un examen national de fin d’étude secondaire (GCSE).
1er décembre : nouveau traité de défense et de coopération entre l’Espagne et les États-Unis[123]. Il prévoit le démantèlement de la base américaine deTorrejón, près deMadrid.
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↑David Servenay, « Nouvelle-Calédonie : l'aveu de Rocard sur l'affaire d'Ouvéa »,Ex-Rue89,(présentation en ligne)
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