| 197719781979 1980 198119821983 Décennies : 195019601970 1980 199020002010 |
| 197719781979 1980 198119821983 Décennies : 195019601970 1980 199020002010 Siècles : XVIIIeXIXe XXe XXIeXXIIe Millénaires : -IerIer IIe IIIe |
L'année1980 au sein de la sociétéWalt Disney Productions est marquée par l'arrivée deRon Miller, gendre deWalt Disney à la tête de la société. Toutefois les mauvais résultats du filmLe Trou noir (1979) poussent le studio à ressortir plus films tandis que des productions sont dissociés de la marque Disney. Le studio se lance aussi dans le marché des supports vidéos mais après la plupart de ses concurrents.
PourMark Arnold, l'année 1980 est l'année de la transformation deWalt Disney Productions[1]. Même avant la sortie duTrou noir (1979), l'entreprise savait que des changements étaient nécessaire dans le domaine des longs métrages, désormais la division la moins rentable du groupe[1]. L'une des raisons du changement est la nomination deCard Walker comme PDG de Disney en 1980 à la place deDonn Tatum[1]. Tatum devient alors président du comité exécutif[1]. Le poste de président, occupé par Walker; est alors confié en février 1980 àRon Miller, gendre deWalt Disney[1].
L'une des premières actions marquantes de Ron Miller est de nommerThomas Wilhite, ancien directeur de la publicité, à la tête des studios Disney comme directeur créatif des films et de la télévision[1]. L'entreprise a estimé ses actifs à plus d'un milliard de dollars américain en 1978[2].
Malgré de nombreux changements lancés par l'entreprise, le principal succès vient avec une chanson innocenteMickey Mouse Disco qui est adaptée en un court métrage en 1980[3].
L'année 1980 est commercialisée comme celle du « Nouveau Look » et les films de l'année ainsi queRox et Rouky (1981) sont des exemples allant dans cette direction[1]. L'une des premières actions de Thomas Wilhite est de supprimer la mention Disney du filmUne nuit folle, folle[1]. Mark Arnold considère cette décision mauvaise, le film était vu comme un atout du studio mais est désormais une tare que l'on cache[1]. Arnold aurait préféré la production de meilleurs films[1]. Il ajoute que toutes les tentatives de productions de films à succès jusqu'en 1984 seront des échecs[1]. Parmi les exemples d'échecs, Arnold cite les problèmes d'effets spéciaux deYeux de la forêt ou les coproductions avecParamount[1]. Le studio ressort plusieurs films[3]Mélodie du Sud (1946),La Belle et le Clochard (1955),L'Apprentie sorcière (1971),Mary Poppins (1964),Les Aristochats (1971). Initialement Ron Miller avait prévu la sortie du film d'horreurLes Yeux de la forêt pour l'été 1980 mais, en raison des critiques généralisées, a décalé la diffusion à avril et l'a remplacé par une ressortie deMary Poppins[4].
Sally Odge Davis duNew York Times Magazine publie en novembre 1980 un article sobrement intituléDisney films have lost that old magic (« Les films de Disney ont perdu cette vieille magie ») qu'elle débute ainsi[2] :« L'entreprise Walt Disney Productions, l'un des plus conglomérats les plus prospères dont l'activité est basée sur le cinéma a un gros problème. Il semble qu'elle n'arrive plus à faire de films à succès ». Davis rappelle qu'à l'époque les adolescents forment une part plus importante du public dans les salles, et malgré cela Disney n'arrive pas à attire ce public qui est le sien[2]. Alors que la concurrence produit des films de cinéastes bercés par la magie Disney, cette magie semble absente du studio[2]. La plupart des films du moment dans lesquels s'affrontent le bien et le mal sans violence ou sexe excessifs sont des films que Disney aurait pu faire, selon Davis, et que le studio n'a pas fait[2]. Les chiffres confirment ce déclin passant de 6% du marché de la location en 1977 à 4 % en 1979 tandis que la part des revenus de la branche cinéma de Disney est tombée de la moitié à un quart du total en 1979[2]. Le filmLe trou noir devait aider le studio à sortir de cette situation avec un nouveau genre mais au bout d'une semaine le public ne venait plus et les 50 millions d'USD envisagés n'ont pas été récolté[5]. Davis cite sans le nommer un critique cynique pour qui« le seul trou noir du film est le scénario, qui n'a pas de fin et le public n'en a pas été prévenu[5]. » Davis poursuit son plaidoyer en ajoutant queLe trou noir a été suivi à Pâques 1980 du filmLes Yeux de la forêt pour lequelVincent Canby duNew York Times écrit qu'il« met au défi le plus indulgent des fans de lui fournir une explication cohérente pour la fin du film[5]. » Miller considère le résultat du filmLe Dernier Vol de l'arche de Noé, comme une écriture comptable, une perte de 6 millions d'USD[5]. Davis évoque aussi le départ de douze animateurs prometteurs partis fondés leur propre studio[5], le groupe deDon Bluth. Davis indique que la direction de Disney cherche à changer les choses avec la nomination de David Ehrman, débauché de20th Century-Fox, responsable de scénarios dont l'un des projets estTex adapté d'un roman deS. E. Hinton[5]. De plus, Ron Miller etCard Walker ont plusieurs fois rencontréGeorge Lucas sans plus de détails sur leur collaboration[5].
Roy Edward Disney, neveu de Walt Disney, se dit inquiet de la situation et rappelle qu'il a démissionné de ses fonctions à la suite d'un conflit avec Ron Miller[5].

En mars 1980, plusieurs sociétés se lancent sur le marché desvidéodisques et parmi les différents contrats, la presse mentionneZenith Radio utilisant une technologieRCA,Universal filiale deMCA associé aPhilips,20th Century-Fox avecMagnetic Video[6]. De son côté, le studio Disney s'est associé àFotomat pour la location de vidéocassettes dans quatre villes tests et un catalogue de 13 films[6],[7]. Le contrat est officialisé le par James Jimirro, vice-président deWalt Disney Educational Media[7]. Parmi les films louables pour 5 jours au prix de 8 $ à 14 $, il y aUn amour de Coccinelle,Monte là-d'ssus,La Montagne ensorcelée disponibles dès mars 1980[8] puis à partir de septembre 1980Le Trou noir,Davy Crockett,Vingt Mille Lieues sous les mers[9]. Marl Arnold mentionne aussiPeter et Elliott le dragon (1977) et une compilationMickey Mouse un Vacation[3].
Le studio stoppe la production et la diffusion de l'émissionThe New Mickey Mouse Club après trois années[1]. L'émission spéciale diffusée en avril 1980 pour les 25 ans de Disneyland surCBS est une première depuis 1951[10] avec leThe Walt Disney Christmas Show. Le,NBC annonce l'arrêt de l'émissionDisney's Wonderful World pour la prochaine saison sans donner de raison hormis que le contrat prend fin en septembre 1981[11]. Toutefois William Yates, vice-président deWalt Disney Television prévoit d'autres émissions[12]. Pour l'émissionDisney's Wonderful World, le studio produit plusieurs programmes[3] :

La division des parcs à thèmes reste la plus rentable de l'entreprise avec en juillet 1979, l'anniversaire des 25 ans deDisneyland[1]. Le systèmeDisneyland Passeport qui permet de payer une seule fois l'ensemble des attractions et de ne plus proposer des carnets de tickets catégorisés A à E, testé en1979 à Disneyland[13] entre en service en novembre 1980 dans les deux parcs[1].
AuMagic Kingdom, l'attractionMickey Mouse Revue ferme ses portes[14],[3] mais va être déménagée au Japon et rouvrira avec le parcTokyo Disneyland en 1983[3]. Aussi en Floride, l'attractionBig Thunder Mountain Railroad ouvre en septembre et est inaugurée en novembre[1],[15].
L'entreprise annonce aussi l'ouverture d'un second parc en Floride,EPCOT[1]. C'est un projet estimé à 800 millions d'USD avec une ouverture prévue en 1982[3]. Les travaux du parc Tokyo Disneyland débutent en décembre.
La dotation pour le tournoi de golfWalt Disney World National Team Championship est augmentée à 350 000 USD[3].
L'albumMickey Mouse Disco sorti en juillet1979[14] est un succès inattendu qui se hisse à la 35e place duBillboard's Pop Albums Chart[3],[16]. Le studio produit même un cout métrage qui sort en juin 1980[3],[14]. Le succès de l'album pousse le label à produire d'autres titres similaires commeYankee Doodle Mickey,Goin' Quakers,Pardners ouMickey's Christmas Carols[3]. Ces albums sont très populaires et Disney obtient d'autres certifications d'or et de platine[3]
Gold Key Comics poursuit ses publications de comics et publie une courte séries surLe Trou noir[3]. Les sériesWalt Disney Showcase etThe Beagle Boys vs Uncle Scrooge s'arrêtent[3].
L'éditeurAbbeville Press poursuit sa collection des meilleures histoires de comics Disney ayant une couverture cartonnée blanche avec un album desSilly Symphonies[3] :
En mai 1980,George Lucas et sa société de productionLucasfilm sortent le filmL'Empire contre-attaque distribué par20th Century Fox, second opus de la sagaStar Wars
| |