12 janvier : leBiafra, touché par la famine, doit capituler[6] (officiellement le15 janvier). La victoire du gouvernement central duNigeria, opérée sans représailles envers la populationIgbo, se concrétise par un renforcement du pouvoir fédéral.
14 septembre : accord entre la Libye et la compagnieOccidental Petroleum. Entre septembre et,Kadhafi modifie les termes des contrats passés avec les compagnies pétrolières. Il obtient une hausse des prix, impose un contrôle et une limitation de la production[19].
Octobre : invoquant des raisons économiques, le président de l’OugandaMilton Obote fait expulser plus de 30 000 Kényans de son pays[20].
4 novembre : au cours d’une conférence de presse, le président ivoirienHouphouët-Boigny évoque la tenue d’une conférence au sommet des États africains pour envisager de pratiquer une politique de « dialogue » avec l’Afrique du Sud[14].
24 mars : le consul du Paraguay Joaquin Waldemar Sanchez est capturé en plein centre de Buenos Aires par des membres desForces armées de libération, qui le relâchent cinq jours plus tard[26].
29-30 juillet : création enArgentine de l’Armée révolutionnaire du peuple (Ejército Revolucionario del Pueblo, ERP), au cours du cinquième congrès du Parti révolutionnaire des travailleurs (Partido Revolucionario de los Trabajadores), de tendance trotskiste, pour mener la guérilla urbaine contre ladictature[33].
7 octobre,Bolivie : le généralJuan José Torres Gonzales arrive au pouvoir par un Coup d’État (fin en)[36]. Il fait assumer aux militaires la responsabilité révolutionnaire du développement national. Comme son prédécesseur, il s’oppose au libéralisme deBarrientos, procède à des nationalisations (dont celle des biens de laGulf Petroleum Company) et adopte des mesures favorables aux syndicats. Il rencontre l’opposition de l’oligarchie et les relations avec les États-Unis se dégradent, d’autant plus que le nationalisme d’Ovando et de Torres les pousse à se rapprocher deCuba[34].
23 décembre : après quatre années d’emprisonnement, laBolivie libère le FrançaisRégis Debray, militant d’extrême gauche qui s’était engagé aux côtés du révolutionnaire marxisteChe Guevara[38]. Normalien et auteur deRévolution dans la révolution, il avait été capturé le et condamné à trente ans de prison.
31 décembre : décisionno 24 de laCommunauté andine des Nations (Groupe de Carthagène). Adoption d’un régime commun du traitement des capitaux étrangers et des marques, brevets, licences et redevances[39]. Il s’agit de contrôler les investissements étrangers, synonyme de domination capitaliste imposée de l’extérieur.
11 mars : des manifestations àPhnom Penh contre la présence des communistes vietnamiens au Cambodge tournent à l’émeute ; les immeubles des ambassades duNord-Viêt Nam et duVietcong sont pillés. Sihanouk prend l’avion pour Moscou le13 mars et tente d’obtenir le retrait des troupes nord-vietnamiennes du Cambodge[40].
26 mars : répondant à l’appel de Sihanouk, des milliers de paysans cambodgiens des provinces de l’est du Mékong convergent surPhnom Penh ; ils sont massacrés le29 mars par les troupes du gouvernement deLon Nol, alors que les forces vietcong et nord-vietnamiennes envahissent le Cambodge[44]. En juin, ils contrôlent tout le nord-est, soit environ un tiers du pays[43].
10 juin : le secrétaire général de l’ONUU Thant lance un appel pour la sauvegarde du temple et du sanctuaire d’Angkor, où se déroulent des combats[48].
31 août,Malaisie :Abdul Razak élargit la coalition de l’Alliance au pouvoir (qui avait déjà intégré des partis duSarawak et duSabah) pour former un Front national, qui regroupe les principaux partis d’opposition au niveau fédéral et au niveau des États. Il annonce une nouvelle politique économique destinée à lutter contre la pauvreté et à améliorer la situation sociale des Malais. En, le régime parlementaire est restauré[51].
21 novembre :raid de Son Tay au Viêt Nam. Les forces spéciales américaines tentent de libérer des prisonniers américains de la prison de Son Tay au Nord Vietnam à partir de la Thaïlande[55].
7 janvier-13 avril :Israël déclenche une campagne de bombardements stratégiques sur le territoire égyptien pour détruire les installations militaires et toucher le moral des populations civiles (bombardement des écoles, des usines)[58]. La population fait bloc derrièreNasser. L’Union soviétique adresse un avertissement auxÉtats-Unis : si les bombardements se poursuivent, elle apportera un appui direct à l’Égypte. À partir de mars, les batteries deSAM-3 parviennent à arrêter les raids israéliens en Égypte. Les États-Unis limitent leurs fournitures d’avions àIsraël (23 mars)[59]. Le26 mai, l’État hébreu accepte de négocier sur la base de larésolution 242 et abandonne sa demande préalable de négociations bilatérales directes[60].
22 janvier :Nasser se rend àMoscou et demande la livraison massive de batteries de missiles antiaériensSAM-3, qui seront fournies, avec du personnel soviétique et des avions de combatMiG-21[61].
19 juin :William P. Rogers présente un second plan devant l’escalade de la violence entreIsraël et l’Égypte. Il propose un cessez-le-feu de trois mois, la reprise de lamission Jarring et l’acceptation par toutes les parties de larésolution 242.Nasser rejette ces propositions puis accepte l’idée d’un cessez-le-feu temporaire lui permettant de renforcer son dispositif aérien et de mettre en œuvre le plan « Granit ». Israël refuse également le plan Rogers.Richard Nixon tente de faire revenir les Israéliens sur leurs positions en promettant la fourniture de nouveaux avions de combat[61].
29 juin : l’Égypte achève de mettre en place son dispositif antiaérien sur lecanal de Suez. Plusieurs avions israéliens sont abattus et plusieurs pilotes sont faits prisonniers[59].
Film d’actualités sur le roiHussein de Jordanie : images du conflit en Cisjordanie, des camps de réfugiés en Jordanie, et de sa rencontre avec Yasser Arafat au sommet du Caire.
17-27 septembre :Septembre noir. Attaque des camps palestiniens àAmman,Jerash etIrbid par l’armée jordanienne, après la destruction d’avions occidentaux. 5 à 10 000 Palestiniens sont tués[68]. Une partie d’entre eux se réfugie auLiban.
28 septembre : mort du présidentNasser. Le numéro deux du régime,Anouar el-Sadate assure l’intérim puis est élu le15 octobre à la tête de l’Égypte avec 90,04 % des voix (fin en1981). Il prône l’instauration d’un régime fondé sur la loi, dénonçant à demi-mot l’État policier mis en place par Nasser. Il doit faire face à de nombreuses oppositions dans l’appareil d’État et entend s’appuyer sur une légitimité populaire. Il entre en conflit avec les militaires sur la question de la fin du cessez-le-feu avecIsraël qu’il souhaite prolonger[61].
13 novembre :Hafez el-Assad, membre duParti Baas et ancien pilote de chasse, prend le pouvoir enSyrie par la force. Il devient premier ministre et secrétaire général duParti Baas. Ses principaux adversaires sont arrêtés ou exilés. Le présidentNoureddine al-Atassi est placé en résidence surveillée,Salah Jedid, le dirigeant duParti Baas, etYoussef Zouayen sont arrêtés[70]. La police politique est épurée et le nouveau régime mène une politique de libéralisation politique.
17 décembre : réponse de Nixon àGolda Meir. Les Américains acceptent de fournir de nouvelles armes àIsraël dès le premier semestre 1971. Ils relancent lamission Jarring, et le gouvernement israélien accepte de reprendre les pourparlers le28 décembre[72]. Ils échouent sur la question des frontières.
29 mai :Equal Pay Act, instituant l’égalité de salaire entre les sexes au Royaume-Uni[74].
18 juin : victoire surprise desconservateurs auxlégislatives au Royaume-Uni[75].Edward Heath, chef du parti conservateur devientPremier ministre du Royaume-Uni le19 juin (fin le)[76]. Il entreprend une politique d’inspirationnéolibérale : réduction des impôts directs, dont la tranche maximale passe de 90 à 75 %, libération du crédit pour relancer la consommation, diminution des dépenses de l’État, arrêt des subventions aux industries en difficulté[77].
4 novembre : le physicien nucléaire dissidentAndreï Sakharov fonde en URSS, avec Valery Chalidze et Andrei Tverdokhlebov, le « Comité pour la défense des droits de l’homme »[84].
18 novembre : la Pologne et laRFA paraphent untraité reconnaissant l’intangibilité de laligne Oder-Neisse[73] (signé à Varsovie le). En contrepartie, le gouvernement deBonn reçoit l’assurance que les résidents polonais de nationalité allemande aspirant à émigrer enAllemagne fédérale seraient autorisés à quitter laPologne.
La foule escorte le corps de Zbigniew Godlewski (allias Janek Wiśniewski) tué par les militaires àGdynia lors d’une manifestation.
14 -21 décembre : troubles ouvriers enPologne dans les ports. À l’annonce d’une très forte hausse des prix, de véritablesrévoltes de la faim éclatent àGdańsk,Gdynia etSzczecin. L’état d’urgence est déclaré pendant une semaine et les manifestations sont sévèrement réprimées[88].
↑Académie de droit international,L'interprétation des traités d'après la Convention de Vienne sur le droit des traités, La Haye, Martinus Nijhoff Publishers,, 467 p.(ISBN978-90-286-0437-7,présentation en ligne)
↑Jörg Le Blanc,Political Violence in Latin America : A Cross-Case Comparison of the Urban Insurgency Campaigns of Montoneros, M-19 and FSLN in a Historical Perspective, Cambridge Scholars Publishing,, 355 p.(ISBN978-1-4438-4562-5,présentation en ligne)
↑Joël Rideausem-link, « La Cour suprême de Colombie et l'intégration économique latino-américaine dans le groupe andin »,Revue internationale de droit comparé,vol. 25,no 2,,p. 342(présentation en ligne)
↑a etbFrançois Burgat,Le Yémen vers la République : Iconographie historique du Yémen (1900-1970), Centre français d’archéologie et de sciences sociales,, 411 p.(ISBN978-2-909194-50-9,présentation en ligne)
↑Edmond Maestri,Les grandes questions de l'histoire contemporaine : histoire, économie, société, civilisations, Paris, Éditions L'Étudiant,, 183 p.(ISBN978-2-84624-769-6,présentation en ligne)
↑Boaz Vanetik et Zaki Shalom,The Nixon Administration and the Middle East Peace Process, 1969–1973 : From the Rogers Plan to the Outbreak of the Yom Kippur War, Sussex Academic Press,(ISBN978-1-78284-075-6,présentation en ligne)
↑Paul Aubert et Jean-Michel Desvois,Presse et pouvoir en Espagne, 1868-1975 : colloque international de Talence, 26-27 novembre, 1993, Casa de Velázquez,, 362 p.(ISBN978-2-909596-11-2,présentation en ligne)