22 février : ouverture de négociations financières franco-maliennes àParis ; suspendues sine die le6 juin, elles reprennent le pour parvenir à l’accord du[5].
Mars,Mali : à la suite de la multiplication des coups d’État militaires en Afrique, le chef d’état-major Sékou Traoré proclame publiquement son loyalisme à l’égard du régime[9].
10 mai : Elections parlementaires auBurundi. Le parti de l'Union pour le Progrès National (UPRONA) remporte 21 sièges, contre 10 pour le Parti du Peuple (PP) et deux sièges à des indépendants[10].
7 juin,Maroc : le roiHassan II proclame l’état d’exception après avoir échoué à constituer un gouvernement d’union nationale (fin en 1970)[8].
Septembre : laChine s’engage à construire auMali un des plus puissants postes émetteurs du continent africain[9].
13 octobre : poursuite de laguerre civile auCongo-Léopoldville. Le présidentKasa-Vubu révoqueMoïse Tshombe et nomme Premier ministreÉvariste Kimba du Front démocratique congolais, la coalition minoritaire. La crise s’intensifie jusqu’au coup d’État du général Mobutu, commandant l’armée du Congo, qui rétablit l’intégrité du territoire en mettant fin aux luttes armées le24 novembre[6].
9 novembre,Guinée : un communiqué duParti démocratique de Guinée dénonce le « Complot des commerçants » conduit par Mamadou Touré contre le régime ;Sékou Touré accuse la France d’être impliquée et les relations diplomatiques sont rompues le17 novembre entre les deux pays jusqu’en 1975[19].
11 novembre : déclaration unilatérale d’indépendance de laRhodésie (UDI) proclamée par des colons pratiquant l’apartheid (Ian Smith) et contre la volonté duRoyaume-Uni. Elle consacre la rupture avec leCommonwealth pour ne pas renoncer à la ségrégation raciale. Le gouvernement britannique se contente de prendre des sanctions économiques[20]. Un mois plus tard, neuf États africains, dont deux membres du Commonwealth (Ghana etTanzanie) rompent leurs relations diplomatiques avec leRoyaume-Uni.
14 mars : les péronistes sont vainqueurs aux élections législatives enArgentine avec 30,3 % des voix[24]. La formation du présidentArturo Umberto Illia obtient 28,9 %.
Soldats honduriens de la force interaméricaine de maintien de la paix, créée le6 mai par la conférence ministérielle de l’OEA pour remplacer les troupes des États-Unis enRépublique dominicaine.
24 avril : enRépublique dominicaine, les constitutionnalistes lancent une insurrection libérale et radicale qui est vaincue le28 avril par uneintervention militaire des États-Unis, la première depuis1926[25]. Le présidentJohnson prétexte de la nécessité d’assurer la protection de ses ressortissants et invoque une tentative de l’« extérieur » pour contrôler le mouvement. Il débarque immédiatement 2000Marines dans l’île, puis y fait stationner jusqu’à 30 000 soldats (1965-1966).
17 mai : enBolivie, un décret dissout les milices de mineurs en grève. Le23 mai, l’état d’urgence est proclamé, et le23 juin, les forces armées sont envoyées dans les secteurs miniers. La répression fait au moins 87 morts à Catavi lors du « massacre de la nuit de la Saint-Jean, » du 23 au24 juin[26],[27].
9 juin : début de la guérilla rurale du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), divisés en six fronts, auPérou. Le groupe Túpac Amaru, dirigé par Guillermo Lobatón, attaque la mine de Santa Rosa et prend d’assaut la hacienda Runatullo près de Andamarca (province de Junín)[28].
9 août : sabotage d’une usine deslaboratoires Bayer, enUruguay par lesTupamaros[30]. Ils optent pour l’action violente, attaquent les banques ou procèdent à des enlèvements contre des rançons, afin de distribuer l’argent dans des quartiers pauvres. Leur rhétorique nationaliste et populiste contribue à discréditer la classe politique.
16 août : reprise de laguerre frontalière entre lePakistan et l’Inde à propos du territoire contesté duCachemire. L’armée indienne traverse la ligne de cessez-le-feu. Les troupes pakistanaises s’infiltrent en direction deSrinagar, capitale duCachemire sous occupation indienne, puis le1er septembre, lancent une véritable offensive, convaincues du soutien desKashmiri. Le6 septembre, les Indiens réagissent promptement en violant la frontière internationale et déclenchent une triple offensive qui converge versLahore. LeSecrétaire général des Nations unies,U Thant, réussit à négocier uncessez-le-feu signé le23 septembre. La guerre se termine par unstatu quo les deux belligérants revenant à leur position d’avant septembre[43]. Elle fait environ 5 000 tués chez les Indiens, et 4 000 chez les Pakistanais.
1er septembre : leTibet (Xizang) reçoit officiellement le statut de région autonome de laRépublique populaire de Chine, etPékin annonce que de profondes transformations socialistes vont être entreprises dans la province[44].
30 septembre -1er octobre :mouvement du 30 septembre en Indonésie[45]. Un lieutenant-colonel de la garde présidentielle, Untung Syamsuri annonce avoir déjoué un complot contre le présidentSoekarno qui aurait été fomenté par un « conseil des généraux ». Il annonce également la formation d’un « conseil révolutionnaire » de 45 membres. On apprend que six généraux ont été assassinés la nuit précédente. Le16 octobre, sous la pression, Soekarno nomme le généralSoeharto chef d’État-major des armées et il prend la tête de la répression[46]. Soekarno est progressivement écarté du pouvoir au bénéfice de Soeharto (1967).
17 octobre : début de larépression massive contre leParti communiste indonésien, accusé par l’armée d’avoir organisé le coup d’État. À la fin de l’année, malgré les efforts de Soekarno pour calmer la situation, des unités de l’armée et des groupes musulmans, surtout dans les campagnes, massacrent les communistes et leurs sympathisants. Des pogroms sont menés contre les Chinois. Les estimations du nombre de victimes varient de 400 000 à un million de morts[45]. Des milliers de paysans pauvres qui se sont emparés des terres des grands propriétaires en 1963-1964 à la faveur de laréforme agraire, étiquetés pro-communistes, sont exterminés. Les propriétaires récupèrent leurs terres.
9 novembre :Ferdinand Marcos, le candidat du Parti nationaliste, remporte l’élection présidentielle auxPhilippines[47]. Il entre en fonction le30 décembre[48] et inaugure deux décennies de pouvoir chaque jour plus autocratique et corrompu (fin en1986).
8 mars : débarquement àDa Nang des premières unités de combat américaines[51]. L’intervention américaine amplifie l’engagement du Viêt Nam du Nord dans la guerre civile du Sud et rapprocheHanoï dePékin et deMoscou.
7 avril : le présidentLyndon B. Johnson propose dans un discours prononcé àBaltimore l’ouverture de « négociations sans conditions » en faveur de la paix auVietnam, assorti d’un programme d’assistance économique des États-Unis aux deux Vietnam. Mais il se refuse à envisager une solution neutraliste etHanoï réplique avec fermeté[53].
3 mai : à la suite de bombardements dans les villages cambodgiens frontaliers,Norodom Sihanouk rompt les relations diplomatiques avec les États-Unis[54].
28 mai : laFrance rappelle ses représentants à l’État-major de l’OTASE pour marquer son refus de soutenir lesÉtats-Unis dans la guerre[55].
8 juin : reconnaissance officielle de la participation de soldats US à des combats au Vietnam[56].
12-19 juin : coup d’État contre le généralKhanh, chef de l’Étatsud-vietnamien. Création d’un « Comité pour la direction de l’État », composé de 10 généraux et dirigé par le généralNguyen Van Thieu. Le généralKy forme le gouvernement[56].
Juillet : 75 000 soldats américains au Viêt Nam. Ils sont 184 300 à la fin de l’année[52].
18 -24 août :opération Starlite, première grande bataille entre les forces américaines et le Viet-Cong. 5 500 Marines américains détruisent une baseViet-Cong de la péninsule de Van Tuong[58].
3 mars : discours deHabib Bourguiba devant les réfugiés palestiniens à Jéricho. Il réprouve la violence et la guerre contre Israël et préconise le dialogue[60]. Son plan de résolution du conflit israélo-arabe reprend les propositions faites parNasser dans lesannées 1950. Nasser s’y oppose et accuse Bourguiba de trahison.
18 mars : dans une lettre àNasser, le présidentJohnson déclare que les États-Unis sont prêts à armer massivementIsraël de missilesHawk 1962 en cas de course aux armements[61]. L’Égypte s’éloigne deWashington.
12 mai : établissement officiel de relations diplomatiques entreIsraël et laRFA[64]. Dix des treize membres de laLigue arabe rompent avecBonn. La crise est aggravée par la révélation au début de l’année de livraison d’armes ouest-allemandes àIsraël dans le cadre des réparations allemandes au peuple juif[65].
24 août : second accord passé à Djeddah entreFayçal etNasser qui établit un régime provisoire auYémen et l’organisation d’un plébiscite sur l’avenir politique du pays[66]. Lesparties yéménites en conflit refusent l’arrangement.
13-17 septembre : sommet arabe de Casablanca[66]. Le souverain saoudienFayçal lance l’idée des sommets islamiques réunissant des représentants de l’ensemble du monde musulman. Il s’agit de remettre en cause le leadership nassérien sur le monde arabe.
13 juillet : laLoi du 13 juillet 1965 sort les femmes de leur incapacité juridique en leur accordant le droit d'avoir un compte bancaire et de travailler sans l'autorisation de leur mari[77].
15 juillet : le Premier ministre grecGeorges Papandréou, en conflit avec le jeune roiConstantin II, démissionne, ce qui déclenche une grave crise politique (« apostasie »). Des manifestations populaires massives à Athènes et dans toutes les villes de Grèce dénoncent un coup d’État royal et réclament le respect de la légalité constitutionnelle. Elles atteignent leur apogée le19 juillet. Le roi nommeGeorgios Athanasiadis-Novas, remplacé le20 août parIlias Tsirimokos, qui n’obtient pas la confiance du parlement[78].
16 septembre,Royaume-Uni : le nouveau ministère des Affaires économiques dirigé parGeorge Brown présente un projet de planification quinquennale qui se fixe comme objectif une croissance annuelle du revenu national de 5 %[82]. Les difficultés monétaires empêchent le plan d’être appliqué et le ministère est supprimé en 1967.
↑Southern Christian Leadership Conference, Bob Adelman,"I Have a Dream" : A 50th Year Testament to the March that Changed America, FT Press,, 256 p.(ISBN978-0-13-349843-1,présentation en ligne)
↑Cérès Wissa-Wassefsem-link, « Les relations entre l’Égypte et les deux États allemands depuis la Seconde Guerre mondiale »,Politique étrangère,vol. 37,no 5,,p. 609-638(présentation en ligne)
↑Jean-Claude Zarka,Traités européens : Les points clés des traités qui ont rythmé l'histoire de la construction de l'Union européenne, Gualino éditeur,(ISBN978-2-297-04895-8,présentation en ligne)
↑Alistair Taylor,With the Beatles : A Stunning Insight by The Man who was with the Band Every Step of the Way, John Blake Publishing,, 300 p.(ISBN978-1-85782-692-0,présentation en ligne)
↑Terence Morris et Louis Blom-Cooper,Fine Lines and Distinctions : Murder, Manslaughter and the Unlawful Taking of Human Life, Waterside Press,, 474 p.(ISBN978-1-904380-66-5,présentation en ligne)
↑Danielle Rozenberg,L'Espagne contemporaine et la question juive : les fils renoués de la mémoire et de l'histoire, Toulouse, Presses Univ. du Mirail,, 296 p.(ISBN978-2-85816-864-4,présentation en ligne)