26 mai : lemaréchal Pétain en visite à Nancy est accueilli[1] par une foule qui chanteMaréchal nous voilà[2]. Pétain dans son discours :Acceptez les épreuves qu'on nous envoie ; ces épreuves seront terribles, mais elles le seront d'autant moins terribles que vous n'y prendrez pas part. Ayez confiance dans l'avenir de la France[3].
Char le Mort-Homme.La place des Quatre-Nations à Épinal lors de la libération de la ville par les Alliés en 1944.
Printemps, laLuftwaffe se trouve en position défensive, tentant de protéger le Reich allemand de la campagne de bombardement stratégique alliée. Les chasseursMesserschmitt Bf 109G de laJagdgeschwader 26 (JG 26) sont déployés sur laBase aérienne 133 Nancy-Ochey afin d'intercepter les raids alliés.
L'Écho de Nancy quotidien collaborationniste, sous direction allemande, est fermé à la Libération.
10 mai : début de l'activité du « camp de travail de Erz »,camp de Thil-Longwy qui a fonctionné jusqu'au mois de septembre de la même année, date de son évacuation[7]. Le site de Thil est choisi en raison de la présence sur son territoire de la mine deTiercelet, d'une superficie de 250 000 m2.
Juin : installation à Nancy-Ochey de laKampfgeschwader 53Kampfgeschwader 53 Legion Condor (KG 53) revenue du front russe et dont lesHe 111 furent utilisés pour lancer des missilesV1 contre l'Angleterre.
Fuyant Vichy pour l'allemagne, les chefs de lacollaboration passent par Nancy[5].
Opération Waldfest. Le commandement SS de Strasbourg décide l'anéantissement des maquis des Vosges. 10000 déportés, 3000 fusillés, 8000 personnes chassées de leurs domiciles, plusieurs villes détruites : Le Tholy, Gérardmer, Saint-Dié, Epinal, La Bresse[9].
1er août : un train de soldat déraille àRambucourt à la suite d'un sabotage. Le bilan est de 79 morts[5].
17 août : étape sur la route de l'Allemagne pour les autorités françaises d'occupation, Nancy est pendant quelques heures la capitale de la France Allemande[10].
18 août : bombardement par l'aviation alliée de l'usineHobus Werke de Metz, raid aérien visant principalement le dépôt de carburant de Woippy-Sainte-Agathe[11] situé à proximité immédiate du complexe industriel[12].
29 août : le826th Engineer Aviation Battalion duIX Engineering Command de l'USAAF commence à déminer le terrain de la base aérienne 133 et à le remettre en état en vue d'une utilisation par l'aviation américaine. La base devint une base de la9th Air Force américaine et est désignéeAdvanced Landing Ground A-96 Toul/Ochey Airfield.
Bombardement dufort Driant par des P-47 du19e Tactical Air Command, septembre 1944.Bataille de Metz, le 5 septembre 1944Insigne de la brigade Alsace Lorraine
8 au10 septembre : bataille de Dornot-Corny : la cinquième division américaine arrive à Dornot avec l'objectif de traverser la Moselle et de prendre le fort de Saint-Blaise. Les allemands lancent des contre-attaques qui rendent toute progression impossible. En 60 heures les pertes américaines se montent à 945 soldats tués, portés disparus et blessés sur 1200[16].
Verdun devient un des deux plus grands centres de ravitaillement de l'armée américaine.
Signe de l'importance des combats lors de la bataille de Metz, Hitler créée labande de bras « Metz 1944 », ou Ärmelband Metz 1944, insigne distinctif créé en octobre 1944, pour distinguer les combattants allemands ayant participé à cette bataille.
Radio Nancy est créée à laLibération deNancy. La station émet grâce à un émetteur de 50 watts installé dans un camion de l'armée américaine situé sur le plateau de Gentilly. Elle est devenueFrance Bleu Sud Lorraine.
1 octobre : un Douglas C-53D Skytrooper (DC-3) de l'united States Army Air Force rate son atterrissage sur le terrain de la Croix de Metz à Toul. Il n'est pas réparable[22].
Reformée autour de la 112e brigade blindée, la21e Panzerdivision est envoyée en Lorraine, dans le secteur de Charmes - Épinal, pour contrer l'offensive Alliée. Alors qu'il est Kampfkommandant de Baccarat, où stationne sa division, le généralFeuchtinger est obligé de battre en retraite devant la2e DB du Général Leclerc, qui attaque en force le30 octobre.
15 au18 novembre :Anould souffre : sur les 551 maisons qu'elle comptait avant-guerre, les Allemands en détruisirent 490, par le feu ou par la dynamite. Le nombre de sinistrés fut de 1 725. La commune est titulaire de laCroix de guerre 1939-1945. L'église, la mairie et le groupe scolaire ont été détruits. Les papeteries du Souche, parmi les plus importantes des Vosges, furent anéanties.
23 novembre : restauration de la République française en Moselle par Paul Rebourset, commissaire de la République[17].
24 novembre :« Le 24 novembre 1944, une conférence secrète réunit à Saint-Dié-des-Vosges les plus grands chefs de l’US Army en Europe. Le général Eisenhower, commandant suprême des troupes alliées, prend ce jour-là une décision politique et militaire parmi les plus graves de la guerre : ne pas passer le Rhin. »[27].
30 novembre : le Menuet de Baccarat. Le général Leclerc libère Baccarat par une manœuvre d'une habileté telle qu'elle est encore enseignée dans les écoles militaires sous le nom demenuet de Baccarat[9].
9 décembre : la9th Air Force installe lesP-51 etP-47 des 358th, 50th et 27th Fighter Group sur ce qui deviendra plusieurs années après Toul-Rosières Air Base. Le terrain, surnommé « Rosy » est désigné par le code A98 et est équipé d'une piste enPSP[28] de 1 500 mètres.
13 décembre: fin de la bataille de Metz; défaite des allemands. Gravelotte est libérée.
14 décembre : libération du camp de prisonniers de Sarreguemines.
Inscriptions ou classements aux titre des monuments historiques
àMetz :Beatrix Wittschell , artiste contemporaine allemande[40]. À la fois peintre et sculpteur, elle travaille indifféremment le bronze et la céramique.
20 janvier àMetz :Volker Hassemer, homme politique allemand (CDU). Son frère aîné est Winfried Hassemer, Vice-président de la Cour constitutionnelle fédérale.
11 février àSaint-Dié-des-Vosges :Christian Didier, mort dans sa ville natale le, est connu pour avoir assassinéen 1993René Bousquet, l'ancien chef de la police deVichy. Il s'est d'abord fait connaître par ses apparitions inopinées sur les plateaux de télévision.
6 septembre àNancy :Jean-Paul, Maurice Jaeger, ordonné prêtre le pour le diocèse de Lille. Nommé évêque coadjuteur du diocèse de Nancy-Toul le, il a été consacré le suivant et est devenu évêque titulaire le de la même année. Depuis le, il est évêque d'Arras, succédant àMgrHenri Derouet.
19 novembre au col de Lafrimbolle en Moselle :Yves Guellec, né le à Ploaré-Douarnenez, sous-officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération.
↑Jean-Marie Flonneau, « L’évolution de l’opinion publique sous Vichy », in Jean-Pierre Azéma, François Bédarida,Vichy et les Français, Paris, Fayard, 1992,p. 512.
↑abcdefghijk etlLaurent Martino,Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas,, 221 p.(ISBN9782355780387),p. 186.
↑Ce dépôt était en 1939 une réserve de carburant pour labase aérienne de Frescaty, mais alimentait toutes les troupes du secteur. Ce fut l’un des rares dépôts en France à être saboté lors de la retraite de juin 1940. Ce dépôt, remis en état par les Allemands, était visé par l’aviation américaine, mais les bombes tombèrent massivement sur le complexe Hobus-Werke (René Caboz,p. 84, note 2).
↑René Caboz,La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (p. 77-84)
↑abcdefghijkl etmLaurent Martino,Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas,, 221 p.(ISBN9782355780387),p. 187.
↑Pierced Steel Plank : en français « plaques en acier perforées », plaques d'envol utilisées pour la réfection rapide des terrains d'aviation par l'Engineer Aviation américain puis le Génie de l'Air français.