1942 marque durant la seconde Guerre mondiale la création des Services Spéciaux de La Défense Nationale (Le SSDN), ancêtre de la Direction générale de la Sécurité Extérieure (DGSE)
6 janvier : leRoyaume d’Égypte suspend ses relations diplomatiques avec lerégime de Vichy à la demande duRoyaume-Uni. Le roi refuse mais le gouvernement cède. Le2 février, il démissionne après un conflit avec le Palais. Les Britanniques font pression pour la formation d’un gouvernement wafdiste autour de Nahhas Pacha, mais le roi s’y oppose. Le4 février, l’armée britannique encercle le palais royal et obligeFaroukIer à céder[1]. L’armée égyptienne est révoltée contre la reculade du pouvoir. De cette amertume naît lemouvement des « Officiers libres » qui prône la lutte contre les Britanniques et le renforcement de la monarchie.
13 janvier : mort en prison deAndré-Grenard Matsoua, fondateur en France en1926 de l’Association Amicale des Originaires de l’AEF[2]. LesLari, formation ethnique dont il était originaire, continuent à vénérer son souvenir et poursuivent son action au Moyen-Congo.
22 octobre : conférence deCherchell, réunion secrète enAlgérie française entre les généraux américains et les résistants français afin de préparer le débarquement[12]. Le généralGiraud, qui s’est évadé d’Allemagne enavril, accepte de se rallier au projet.
6 novembre :Madagascar capitule àAmbalavao[5]. Les Alliés trouvent Madagascar au bord de l’asphyxie économique. Un accord entre le général de Gaulle et les Britanniques le14 décembre place l’île sous l’autorité de la France libre[13].
7 décembre : ralliement total de l’AOF à la « France libre »[14]. Après son ralliement,Pierre Boisson mène en AOF une politique d’intensification de la production agricole, destinée à ravitailler les troupes Alliés.
Début du culte Deima en Afrique de l’Ouest, mouvement prophétique lancé par Marie Dahonon, surnommée Lalou[16], qui s’identifie à« Marie mère de Jésus, venue sauver les pauvres Noirs de la domination des Blancs »[17].
29 janvier : signature duprotocole de Río de Janeiro.Lamarine brésilienne pendant labataille de l’Atlantique. Opération contre des sous-marins allemands. Dans les six premiers mois de l'année, après l’entrée en guerre des États-Unis, une dizaine de sous-marins allemands, opérant dans le secteur desCaraïbes, coulent 114 navires alliés, soit plus que le tonnage coulé dans l'Atlantique Nord par la totalité de la marine de guerre allemande durant la même période.
1er janvier : déclaration des 26 « Nations unies » contre les nazis[19]. Elle mentionne l’égal accès aux matières premières à la fin du conflit.
15-29 janvier : réunion de consultation des ministres des Affaires étrangères des États américains réunie deRio de Janeiro. Les États-Unis demandent aux Latino-américains de rompre leurs relations diplomatiques et commerciales avec les forces de l’Axe et une junte interaméricaine de défense est créée[21].
27 avril : référendum sur la conscription auCanada. Lié par ses engagements,Mackenzie King annonce la tenue d’un plébiscite : 80 % des Canadiens approuvent la conscription, mais 71,2 % des Québécois s’y opposent. Le débat permet l’éclosion auQuébec de mouvements nationalistes extrêmes et anti-britanniques (Ligue pour la défense du Canada,Bloc Populaire), accusés de trahison et de complicités fasciste par leCanada anglais[26].
11 juin : pacte signé entre le gouvernement mexicain et laCTM, engageant la Confédération à ne pas organiser de grève pendant la guerre[31].
8 juillet,Costa Rica :José Figueres Ferrer adresse au présidentCalderón lors d'un discours radiodiffusé de violentes critiques sur sa politiques sociale et sur sa soumission auxÉtats-Unis. Le discours est interrompu par la censure et Figueres doit s’exiler auMexique, ce qui en fait un martyr. Durant son exil, il rencontre de nombreux réfugiés d’Amérique centrale et desCaraïbes et fonde un projet de libérations des pays sous régime dictatoriaux[32].
21 décembre : la troupe tire sur la foules des manifestants de la mine de Patiño, de la montagne de Catavi, enBolivie, faisant 400 morts. La répression des grèves dans les mines d’étain donne lieu à de véritables massacres[37].
9 mars : les forces alliées capitulent sans condition àBandung[39] (les Hollandais ont refusé l’offre des nationalistes de constituer des milices pour participer à la défense de l’archipel indonésien).
11 mars : le généralMacArthur est contraint de quitter lesPhilippines pour l’Australie sur ordre de Washington et transfère son commandement des forces alliées des Philippines au généralWainwright[52].
17 mars : le dirigeant nationaliste indonésienSoekarno est libéré par les Japonais[53].
: la France libres'empare de Wallis-et-Futuna ; le lendemain, l'armée américaine installe une base à Wallis[65]. Cela s'inscrit dans l'installation de bases américaines enPolynésie.
légalisation duParti communiste d'Inde (CPI)[70]. Il prend le contrôle des syndicats (kisan sabha) étudiants et ouvriers pendant que les chefs du Congrès sont en prison.
7 août : la marine américainedébarque à Guadalcanal pour le premier des débarquements contre les Japonais dans le Pacifique[61]. De durs combats se poursuivirent pendant plusieurs mois dans la jungle de Guadalcanal, jusqu’à l’évacuation des Japonais enfévrier 1943.
8 août, Inde :Gandhi fait adopter àBombay la résolutionQuit India. LeParti du Congrès exige l'indépendance totale de l'Inde en échange de sa coopération dans la guerre aux côtés des Alliés[54]. Lelendemain, le gouvernement britannique déclare leCongrès illégal, emprisonne tous ses chefs (dontGandhi etNehru) et adopte de sévères mesures de contrôle. Le soulèvement populaire qui en résulte est réprimé de façon très ferme[71].
12 décembre : arrivée àLhassa de la mission américaine deBrooke Dolan II et deIlia Tolstoï auTibet (1942-1943)[82]. Officiellement chargée de négocier avec le gouvernement tibétain la permission de faire voler des avions de matériel de guerre au-dessus du Tibet, elle étudie la possibilité de construire une route à travers le Tibet.
28 avril : l’ex Premier ministre de l’IrakRachid Ali et le mufti de Jérusalemal-Husseini adressent àRibbentrop etCiano une lettre commune dans laquelle ils affirment que les Arabes sont prêts à se soulever contre l’ennemi commun (les Alliés) et demandent aux puissances de l’Axe en faveur de l’indépendance des pays arabes et de l’abolition dufoyer national Juif en Palestine. Berlin et Rome acceptent le14 mai à condition que l’accord soit secret, mais il est intercepté par les services secrets britanniques[85],[86]. Dix jours après ledébarquement allié en Afrique du Nord (8 novembre), l’Allemagne refuse de déclarer publiquement s’engager en faveur de l’indépendance arabe[87].
6 -11 mai : réunion à l’hôtel Biltmore deNew York des organisations sionistes américaines qui adoptent unprogramme prévoyant notamment la création d’un État juif sur l’ensemble de laPalestine[88].
Décembre : alors au pouvoir avec l’appui britannique, lePremier ministre irakienNuri Sa’id tente de faire avancer les projets d’unité arabe. Il appuie l’idée d’une union entre laSyrie et l’Irak (projet duCroissant fertile), en profitant du déclin de la France dans sesMandats[90]. Ces appels reçoivent un certain écho dans les villes de Syrie du Nord.
6 janvier : le paquebot françaisLamoricière naviguant d’Alger àMarseille coule au large desBaléares avec 394 personnes à bord[23]. Pris dans une forte tempête sa structure n’a pas résisté aux coups de boutoir des vagues et aux masses d’eau se déversant sur lui. Seules 93 personnes dont 4 enfants sont sauvées.
9 mars : lePremier ministreLászló Bárdossy est limogé par le régent enHongrie sous l’influence des milieux conservateurs[101]. Son successeurMiklós Kállay continue la collaboration militaire avec l’Allemagne et donne son accord au recrutement de nouveaux contingents d’Allemands de Hongrie pour laWaffen-SS[102]. Après la déroute deRommel àEl-Alamein et ledébarquement Allié en Afrique (8 novembre), Kállay envisage la formation d’un bloc neutre dans lesBalkans sous égide turque. Il décline les réclamations allemandes concernant la « solution » au problème juif par déportation et sélectionne des diplomates chargés de missions secrètes auprès d’États neutres pour prendre contact avec les Anglo-Américains[103].
13 mars :procès Katzenberger ; un homme d’affaires juif de Nuremberg, accusé d’avoir eu une liaison avec une jeune femme « aryenne » est condamné à mort[104].
10 juin : en représailles à l’assassinat deReinhard Heydrich, le village deLidice est rasé, les hommes tués et les femmes déportées, les enfants tués ou placés en « rééducation » dans des familles deSS[92].
Westerbork, Pays-Bas. Des juifs partent en déportation vers Auschwitz.
15 juillet,Pays-Bas : départ du premier convoi deJuifs vers le camp de concentration d’Auschwitz. Début de la déportation systématique desJuifs aux Pays-Bas[116]. 102 000 Juifs néerlandais (sur 140 000) disparaîtront dans les camps de la mort (fin le)[117].
31 août : début du démantèlement enAllemagne du réseau de résistanceRote Kapelle (Orchestre rouge). Animé par les communistes, il fournissait des renseignements à l’Union soviétique. Ses membres sont exécutés[129]. Au Luxembourg, début de lagrève générale née de la protestation contre l'annexion la veille par le Troisième Reich.
13 -26 septembre : les troupes allemandes attaquent le centre et le sud de Stalingrad sans parvenir à en prendre le contrôle[50] ; elles atteignent laVolga par le Sud le15 octobre[114].
9 octobre : suppression du double commandement de l’armée rouge. La fonction de commissaire politique aux armées est supprimée enUnion soviétique. Le commandement militaire revient ainsi aux officiers[135].
Exécutions de femmes et d'enfants du ghetto deMizotch, photographie prise par un membre desEinsatzgruppen le 14 octobre 1942.
13-14 octobre : exécutions des 1 700 Juifs du ghetto deMizotch, principalement des femmes et des enfants[136].
création de l’Union des Patriotes, organisation antifasciste deRoumanie[138]. Pendant labataille de Stalingrad (septembre 1942-février 1943), les trente divisions roumaines engagées subissent de lourdes pertes. 300 000 hommes (tués, blessés, prisonniers) sont hors de combat. L’armée roumaine se révèle incapable de tenir laTransnistrie où elle est relevée par laWehrmacht. À l’intérieur, les forces condamnant la guerre se cristallisent (partis libéral et paysan, parti communiste, cadre de l’armée hostile aux nazis). L’Union des Patriotes regroupe les antifascistes non communistes. Elle publie un journal clandestin,La Roumanie libre.
4 décembre : déclaration du ministre britannique des affaires étrangèresAnthony Eden au Duc d’Albe, ambassadeur d’Espagne, qui garantit officiellement la non-intervention internationale dans les affaires intérieures de l’Espagne[142].
Prieuré d'Ermeton-sur-Biert, monastère situé dans la sectionErmeton-sur-Biert, enBelgique, daté 1936 mais racheté en 1942 par des moniales aujourd'hui bénédictines.
↑a etbPatrickSouty,La guerre du Pacifique, 7 juillet 1937-2 septembre 1945 : l'Asie du Sud-Est, au centre des enjeux, Presses Universitaires Lyon,, 183 p.(ISBN978-2-7297-0518-3,présentation en ligne)
↑Dominique Barjot et Jacques Frémeaux,Les sociétés coloniales à l'âge des Empires : Des années 1850 aux années 1950, Éditions Sedes,, 320 p.(ISBN978-2-301-00301-0,présentation en ligne)
↑Edmond Gogolewski,Les polonais et la Pologne dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, Presses universitaires du Septentrion,(ISBN978-2-7574-1032-5,présentation en ligne)