19-27 mars : grève dans les mines de cuivre enRhodésie du Nord. Le syndicat des mineurs européens obtient une augmentation[1].
27 mars : création à Lagos de laCameroons Youth League par les étudiants duSouthern Cameroons scolarisés au Nigeria, mouvement de protestation contre l’administration coloniale britannique[2].
10 mai : 77 974 tirailleurs africains sont engagés dans la guerre en Europe. L’AOF fournit 63 299 « tirailleurs sénégalais » et Madagascar 14 675 hommes. Le25 juin, lors de l’armistice, environ 40 000 d’entre eux ont été tués ou exécutés lors de leur capture (24 000 tirailleurs sénégalais ont trouvé la mort), blessés ou faits prisonniers[3].
10 juin : l’Italie entre en guerre[4] ; début de lacampagne d’Afrique de l’Est par les Britanniques contre les Italiens à laquelle vont concourir les Belges et les Sud-Africains.
11 juin : intervention militaire de l’Italie contre l’Égypte. Le Premier ministreAli Mahir Pacha refuse de déclarer la guerre aux forces de l’Axe et se borne à faire voter le12 juin par les assemblées égyptiennes la rupture des relations diplomatiques avec Rome mais refuse d’engager des troupes contre l’Italie[5]. En vertu dutraité de 1936, l’état de siège est proclamé et les troupes britanniques se déploient dans le pays. Les Britanniques obtiennent la démission d’Ali Mahir le28 juin, puis en août le renvoi du chef d’état-major qui leur est hostile[6]. Lapremière offensive italienne à l’automne se solde par un échec.
14 juin : le général Caunter s’empare par surprise des forts Maddalena etCapuzzo, sur la frontière entre l’Égypte et la Libye, puis les abandonne délibérément[7].
décret du gouvernement de Vichy réunissant l’AEF, l’AOF et les protectorats du Togo et du Cameroun dans un haut-commissariat à l’Afrique française confié au gouverneur général de l’AEFPierre Boisson, qui prend ses fonctions à Dakar le23 juillet. Après la capitulation de la France, les administrateurs de l’Afrique prennent le parti de suivre legouvernement Pétain en dépit des démarches dugénéral de Gaulle[10]. Démilitarisation de la frontière nigéro-libyenne.
Hailé Sélassié quitte Londres pour Alexandrie, puisKhartoum (juillet)[11]. Il envoie des émissaires enÉthiopie pour diffuser ses proclamations.
17 juillet : leColonial Development and Welfare Act, présentée à laChambre des communes le21 mai, reçoit la sanction royale[15]. La loi préconise un plus large accès des indigènes à l’administration des colonies britanniques et un développement outre-mer des principes socialistes de l’État providence[16].
massacre de membres de la tribu maure des Tinouajiou à Mouchgag, en Mauritanie, provoqué par les partisans du mouvement réformiste musulman hamalliste.Cheikh Hamallah ben Mohamed ben Omar (1886-1943), son fondateur, est arrêté àNioro enjuin 1941 par les autorités coloniales et exilé àCassaigne en Algérie puis àMontluçon, où il meurt enjanvier 1943[20].
7 septembre :Weygand est nommé délégué du gouvernement de Vichy pour l'Afrique française, puis le5 octobre commandant en chef des forces ; il est à Alger le9 octobre[21].
12 novembre :Félix Éboué, un Antillais, devient le premier gouverneur général noir de l’Afrique-Équatoriale française[25]. Il recommande aux administrateurs coloniaux d’accorder davantage de responsabilités aux chefs coutumiers et de leur témoigner plus de respect. Il limite le travail forcé, crée un statut pour les « notables évolués » (exemption de travail obligatoire, avantages fiscaux, etc.), attribue à des Africains certains postes administratifs jusque-là réservés aux Européens et érige plusieurs villes africaines (Fort-Lamy,Libreville etBacongo, un quartier deBrazzaville) au statut de « communes ».
21-30 juillet : conférence des ministres des Affaires étrangères des États américains réunie àLa Havane. Après la défaite de laFrance et desPays-Bas enjuin, pour maintenir la neutralité adoptée à la conférence dePanama dès septembre-, les colonies européennes du continent américain sont placées sous la tutelle des États américains pour éviter qu’elles ne tombent sous contrôle allemand (acte de La Havane)[30].
Léon Trotski avec les trotskistes américains Harry De Boer et James H. Bartlett et leurs conjointes, avant le 5 avril 1940.
7 septembre,Paraguay : le dictateurJosé Estigarribia meurt dans un accident d’avion[32] et est remplacé par le ministre de la guerre, le généralHiginio Morínigo qui assume tous les pouvoirs pendant toute la durée de la guerre, avec l’appui du Brésil et des États-Unis qui veulent éloigner le Paraguay de l’influence de l’Argentine restée neutre (fin en1948)[33].
26 janvier : lesÉtats-Unis résilient le traité de commerce et de navigation conclu avec l’empire du Japon en1911[37]. Le Japon dépend alors des États-Unis pour 90 % de ses besoins en fer, 91 % de sa consommation de cuivre et 60 % de son alimentation en pétrole.
Février,Indes orientales néerlandaises : sous l’impulsion duGAPI(id), leVolksraad demande la création d’un gouvernement autonome indonésien. En mai, les Pays-Bas sont envahis. Le gouvernement néerlandais de Londres déclare qu’on ne saurait envisager de réformes avant la fin de la guerre (23 août), ce qui est confirmé par le discours de la reineWilhelmine du[39].
12 juin : signature d’un pacte de non-agression entre la France et laThaïlande ; après la défaite de la France (Armistice du 22 juin), il n’est pas ratifié par le gouvernementPhibun[43].
21 juillet : le prince Fumimaro Konoye devientpremier ministre du Japon (fin le)[36]. Il forme un gouvernement excluant tous les membres de partis politiques. Le généralTojo est ministre de la Guerre[45].
Volontaires juifs marchant dans la rue Allenby à Tel-Aviv en faveur de l’enrôlement dans l’armée britannique.Bombardement deHaïfa en septembre 1940.
28 mars,Irak : le Premier ministreNuri as-Said démissionne et le31 mars entre dans un nouveau gouvernement dirigé parRachid Ali en tant que ministre des Affaires étrangères. Il refuse de rompre les relations diplomatiques avec l’Italie en juin, marquant ainsi l’indépendance de l’Irak par rapport à la Grande-Bretagne. Après la défaite française, l’Irak cherche un accord avec l’Allemagne. Lemufti de Jérusalem, réfugié en Irak, entre en contact avec l’Axe en été. Berlin répond de manière vague[52].
10 mai : l’arrivée deChurchill au pouvoir[53] modifie la politique britannique enPalestine mandataire. Favorable à la cause sioniste, il est hostile auLivre blanc de 1939[54]. MaisEden, auForeign Office à partir du22 décembre, défend la politique du gouvernement précédent. L’immigration juive est limitée comme les transferts de terres arabes. En revanche, aucun transfert de pouvoir n’est opéré en faveur des Arabes palestiniens. Les sionistes encouragent lesJuifs de Palestine à s’enrôler dans l’armée britannique et organisent des réseaux d’immigration clandestine[55]. Les Arabes qui s’engagent sont cantonnés à des tâches non combattantes.
15 et24 juillet : des avions italiens bombardent la raffinerie et les installations portuaires deHaïfa[56],[57].
4 janvier : le parlement irlandais accorde les pleins pouvoirs àÉamon de Valera pour lutter contre le terrorisme[62].
8 janvier : début du rationnement auRoyaume-Uni, notamment sur le beurre, le sucre et la charcuterie. La viande est rationnée à partir du11 mars, la margarine en juillet[63].
10 janvier :incident de Mechelen. Un avion allemand transportant les plans secrets d'invasion s'écrase en Belgique ce qui permet aux Alliés de prendre connaissance de la version initiale du plan "fall gelb" et qui forcera Hitler à repousser l'invasion et à modifier le plan.
16 février :incident de l’Altmark. Un pétrolier ravitailleur allemand transportant des prisonniers britanniques est arraisonné par laRoyal Navy en violation de la neutralité norvégienne[70].
24 février : adoption par Hitler duplan Jaune (Fall Gelb) d’offensive sur le front de l’Ouest[22].
En Norvège,Vidkun Quisling tente de s’imposer au pouvoir mais ne reçoit pas l’appui des Allemands. Un « Conseil administratif » apolitique, composé de hauts fonctionnaires, est mis en place par la Cour suprême le15 avril, remplacé par un « Conseil d’État » le25 septembre, puis un « gouvernement national », dirigé par Quisling, cette fois avec l’aval des Allemands enfévrier 1942[74].
7 mai : signature duconcordat entre lePortugal et leVatican[79]. L’influence de l’Église dans l’enseignement est renforcée. Reconnaissance du mariage religieux (le divorce reste possible pour les couples mariés civilement). Exemptions de service militaire pour les clercs, exemptions fiscales pour les revenus de l’Église, exemption de la censure préalable pour les publications catholiques (As Novidades, Radio-Renaissance). Les hôpitaux, asiles et hospices relèvent de l’Église.
Royaume-Uni : malgré la responsabilité deChurchill dans l’échec de lacampagne de Norvège,Chamberlain est sommé de démissionner jusque dans son propre parti. Churchill le remplace à la tête d’un gouvernement d’Union nationale[53].
19 mai : le généralWeygand succède au généralGamelin comme commandant en chef des forces armées. Il espère arrêter l’offensive allemande sur laSomme (« ligne Weygand »)[22].
27 mai : l’Allemagne Nazie et leRoyaume de Roumanie signent un accord pétrolier[89] prévoyant la livraison de trois millions de tonnes à un prix inférieur d’un tiers à ceux du marché mondial.
l’Union soviétique lance unultimatum à la Lituanie, exigeant la démission de son gouvernement. Il est suivi par des ultimatums similaires adressés à l’Estonie et à la Lettonie le[93].
17 juin : Adolf Hitler annonce qu’un blocus total des îles britanniques sera mis en place[95]. Pétain annonce à la radio qu'il faut "cesser le combat".
dans son éditorial,The Times mentionne « l’Esprit de Dunkerque »[103], sentiment de fraternisation entre les classes sociales face à l’adversité[98].
début de l’opération Catapult, lancée par Churchill pour s’assurer que la flotte française ne tombe pas aux mains de l’Allemagne. Les navires français réfugiés dans les ports britanniques sont saisis, le reste de la flotte est neutralisé[12].
8 juillet : accords de transit germano-suédois. Malgré sa neutralité, la Suède est contrainte d’accepter le passage de trains de permissionnaires allemands et de matériel militaire sur son territoire (1940 et1941)[106].
22 juillet : enFrance, un décret durégime de Vichy retire la nationalité française aux Juifs immigrés installés en France et naturalisés après 1927[110].
Le généralHenri Guisan, commandant en chef des forces armées suisses, prononce un discours historique, leRapport du Grütli (ouRütli) devant 300 haut gradés de l’armée suisse. Il organise la défense du pays et annonce sa volonté de résistance, tant morale que militaire en cas d’invasion par l’Allemagne[112].
31 juillet :Londres décide de mettre en place un blocus de la France et des colonies françaises[113].
1er août : dans sa directiveNo 17, Hitler ordonne à laLuftwaffe d’intensifier dès le5 août la guerre aérienne et navale contre l’Angleterre, en vue d’établir les conditions nécessaires à l’invasion du pays.
15 août : le croiseurgrecElli est torpillé par un sous-marin non identifié (italien) dans le port deTinos, au moment du grand pèlerinage annuel. C’est le prélude à l’attaque italienne[114].
20 août : première déportation en France. 927 civils espagnols sont envoyés d’Angoulême versMauthausen. La plupart des hommes mourront, les femmes et les enfants seront livrés à Franco[115].
24 août : premier bombardement allemand nocturne surLondres, par erreur, suivit le lendemain du premier bombardement britannique surBerlin en réplique[116].
premier bombardement massif sur Londres. Début duBlitz : la Grande-Bretagne est soumise à des attaques aériennes intenses (23 000 victimes civiles)[98].
12 septembre : lamission Tizard, une mission scientifique britannique venue aux États-Unis pour jeter les bases d’une coopération scientifique dans le domaine de la recherche militaire, présente à Washington lemagnétron à cavité[118].
14 septembre : des émeutes populaires tournent au massacre en Roumanie.Ion Antonescu institue une dictature (1940-1944). Il prend la fonction de Conducător (Guide de l’État) et proclame la Roumanie « État national-légionnaire »[117]. LaGarde de fer prend le nom de « Mouvement légionnaire » et son chefHoria Sima devient vice-président du gouvernement.
10 octobre : une « mission militaire allemande d’instruction » entre sur le territoire de la Roumanie[120].
12 octobre : échec de labataille d’Angleterre. Hitler renonce au projet d’invasion de la Grande-Bretagne, laLuftwaffe n’étant pas parvenue à dominer l’espace aérien britannique[104].
enRoumanie, l’historienNicolae Iorga, ancien ministre, est mis à mort dans la forêt deStrejnicu[124]. L’opinion publique est choquée et Antonescu fait connaître sa désapprobation. Le même jour les légionnaires massacrent 63 détenus de la prison deJilava, ministres, préfets et généraux qui en 1939 avaient sévi contre laGarde de fer[125].
22-24 décembre :Christmas Blitz ; une série de bombardement nocturnes de la ville de Manchester et de ses environs fait 680 morts et plus 2 360 blessés[129].
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