Parution du premier numéro de la revueLa Clé dirigée parMaurice Nadeau : bulletin mensuel de laFédération internationale de l'art révolutionnaire indépendant (F.I.A.R.I.)[1].
Internement d'Antonin Artaud à Ville-Évrard, à une vingtaine de kilomètres de Paris. Le certificat de transfert porte l'indication : « graphorrhée »[4].
Parution du deuxième numéro deClé avec, en couverture, un dessin d'André Masson,Le Thé chezFranco[5].
À Paris, la galerie Renou et Colle présente une exposition consacrée à l'art populaire mexicain et àFrida Kahlo pour quiAndré Breton écritMexique, préface au catalogue[6], ainsi que toutes les notices de présentation[7].
Breton adhère à la Section française du ComitéMarcus Graham, éditeur de la revue anarchiste américaineMan ! pour réclamer la liberté de la presse aux États-Unis et protester contre les persécutions du gouvernementRoosevelt frappant Graham et sa revue[11].
À New York,Salvador Dalí publie le tractDeclaration of the independance of the imagination and the rights of man to his own madness (Déclaration de l'indépendance de l'imagination et des droits de l'homme à sa propre folie) :« Dans les débuts de la revueLa Révolution surréaliste, on déclarait : Nous vivons dans l'ère de la TSF. Nous annonçons aussi de l'ère de l'imagination sans fil. »[19]
Hans Bellmer etMax Ernst, déclaré « étranger ennemi », sont internés auCamp des Milles, une briqueterie transformée en camp d'internement, près d'Aix-en-Provence[20].
Frida Kahlo est à Paris pour une exposition. Elle est accueillie avec indifférence parAndré Breton.Marcel Duchamp est« le seul qui ait les pieds sur terre parmi ce tas de fils de putes lunatiques et tarés que sont les surréalistes. »[réf. nécessaire]
La Bonne renommée endormie, photographie d'une jeune femme partiellement dévêtue, allongée sur une natte entourée de petits « cactus-vagin »[32].André Breton :« Bravo possède le sens de la fatalité, seule trouée d’aperçus divinatoires, qui a inspiré les plus grandes œuvres de tous les temps. »
Cahier d'un retour au pays natal :« inutile de durcir sur notre passage vos faces de tréponème pâle / inutile d'apitoyer pour nous l'indécence de vos sourires de kystes suppurants / flics et flicaillons / verbalisez la grande trahison le grand défi et l'impulsion sataniques / et l'insolente dérive nostalgique de lunes rousses de feux verts de fièvres jaunes… / Parce que nous vous haïssons vous et votre raison, / nous nous réclamons de la démence précoce de la folie flambante / du cannibalisme tenace[38] »
Femme tourmentée par le soleil, qui récite des poèmes fondus dans des formes géométriques du vol musical de la chauve-souris née de la mer, huile et gouache sur papier[66]
Toile d'araignée de l'espace, peinture exécutée sur le procédé du « coulage » qui consiste à répandre sur une couche de peinture à l'huile des émaux industriels qui se craquelle[réf. nécessaire]
Combat des princes saturniens III, peinture exécutée selon un procédé de son invention le « fumage » : la flamme d'une bougie promenée à la surface de la toile recouverte de peinture fraîche[70]