21 juillet : arrêté instituant officiellement une École normale de jeunes filles de l'Afrique Occidentale Française. Elle est ouverte àRufisque le1er décembre[4].
18 mars : le président duMexiqueLázaro Cárdenas exproprie les compagnies pétrolières, ce qui entraîne la rupture des relations diplomatiques avec leRoyaume-Uni jusqu'en1942. LesÉtats-Unis orchestrent le boycott mondial de la nouvelle sociétéPetróleos Mexicanos (Pemex) pendant trente ans[7].
30 mars :Lázaro Cárdenas réorganise le parti officiel duMexique, qui devient leParti de la révolution mexicaine (PRM), organisé sur la base de la représentation fonctionnelle autour de quatre secteurs : les paysans, les ouvriers, les militaires et le secteur populaire (principalement des fonctionnaires)[8].
28 août,Mexique : création de la Confédération nationale des paysans (Confederación Nacional Campesina, CNC)[8].
Septembre : rupture de fait des relations diplomatiques entreBerlin etRio (fin enjuin 1939) provoquée par l'action de l'AO (Auslandsorganistation), section du parti nazi à l'étranger[13].
26 janvier : « Journée du Deuil » (Day of Mourning) organisée àSydney en collaboration avec l'AAL (Australian Arboriginal League) et l'APA (Arborigines Progressive Association), pour déplorer les 150 ans d'occupation de l'Australie par les Britanniques. LesAborigènes d'Australie revendiquent des droits de citoyens[16].
25 -28 juin : congrès linguistique deSurakarta pour mettre au point l'orthographe, la grammaire et le vocabulaire d'une langue indonésienne adaptée à la vie moderne (Bahasa Indonesia)[22].
20 janvier,Égypte : des étudiants de l'université al-Azhar saluent commeCalife le roiFaroukIer, qui assiste à laprière à lamosquée Al-Azhar[34]. Le roi montre sa volonté d'utiliser les thèses dupanarabisme pour servir les ambitions régionales de l'Égypte, notamment dans le dossier palestinien. Il laisse se développer une propagande en faveur de l'attribution ducalifat au souverain égyptien et encourage les travaux démontrant que les vice-rois d'Égypte duXIXe siècle sont les précurseurs dunationalisme arabe.
Soldats turcs et populations locales de la région de Dersim avant leur déportation vers d'autres parties de la Turquie, 1938.
Juin : début d'une nouvelle campagne de l'armée turque contre lesKurdesalevis de la région deDersim, qui ont repris les attaques contre les forces de maintien de l'ordre au début de l'année. Les autorités turques décident« d'éradiquer une fois pour toutes le problème par une opération de nettoyage général par l'armée », selon les mots du Premier ministreCelâl Bayar devant le Parlement le29 juin. Le10 août, une grande opération de ratissagecoûte la vie à plusieurs milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, sans épargner les membres des tribus qui ont collaboré avec le gouvernement turc (fin enseptembre 1938)[36].
Des soldats britanniques arrêtent desinsurgés arabes à Jérusalem.
Été : larévolte arabe en Palestine atteint son apogée. Enaoût, les rebelles (1 000 combattant dans les villes, 3 000 dans les campagnes et une réserve de 6 000 paysans) contrôlent les principales routes et de nombreuses villes. Ils détruisent toutes les gares de chemin de fer entreJérusalem etLydda et la plupart entre Lydda et la frontière égyptienne. Ils attaquent les commissariats, les bureaux de poste, les agences bancaires et les mairies[37]. À la fin de l'année, l'insurrection commence à s'essouffler. L'ordre n'est rétabli qu'à l'été 1939[38].
2 octobre : massacre de 19 Juifs, dont 11 enfants, àTibériade par des extrémistes arabes[42].
22 octobre :Gabriel Puaux est nommé haut-commissaire français enSyrie. Il arrive à Beyrouth le« avec pour mission d'aménager le mandat en Syrie et au Liban pour la période de guerre »[43].
10 novembre : mort deMustafa Kemal Atatürk.İsmet İnönü lui succède le lendemain commeprésident de la république deTurquie[44]. Mustafa Kemal laisse derrière lui un nouvel État turc, républicain et laïc, ce qui constitue une véritable révolution pour un pays musulman. Mais lesréformes kémalistes, une fois la démocratie revenue, seront peu à peu vidées de leur substance par les élites politiques sous l'influence religieuse de la population turque qui n'a jamais vraiment acceptée la laïcisation forcée des kémalistes.
25 janvier,Allemagne : décret relatif à laSchutzhaft permettant à laGestapo d'envoyer dans des camps toute personne dont les tendances " menacent le peuple et l'État "[50].
12 février : Hitler lance un ultimatum au chancelier autrichienKurt von Schuschnigg pour que les nationaux-socialistes retrouvent leur liberté et pour que leur chef soit nommé ministre de l'Intérieur. Les deux gouvernements devront se consulter sur toute question de politique étrangère[54].
27 février : le roiCharles II de Roumanie octroie une nouvelle Constitution qui renforce les prérogatives royales et remplace les Partis par un « Front de renaissance nationale »[53].
15 mars : entrée triomphale du chancelier Hitler à Vienne après l'Anschluss.
12 mars :Anschluss. Hitler proclame l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne[54]. L'Autriche est réduite à la condition de simple « marche » du Reich, l'Ostmark, administrée par unstatthalter, gouverneur dépendant de Berlin - Les réactions de la France et duRoyaume-Uni se limitent à une protestation verbale.
14 et24 mars : déclaration du Premier ministreNeville Chamberlain auxCommunes sur la question tchécoslovaque. Le Royaume-Uni assure la France de son soutien en cas d'attaque allemande mais refuse de soutenir laTchécoslovaquie au risque d'engager une guerre en Europe[60].
une émission deRadio Vatican en langue allemande écrite par le jésuite allemand Gustav Gundlach désapprouve la prise de position des évêques autrichiens en faveur de l'Anschluss[61].
mise sur le marché du café instantané « Nescafé » mis au point en 1937 par les chercheurs de l'entrepriseNestlé, en Suisse[62].
10 avril : unplébiscite légalise le rattachement de l'Autriche au Reich nazi avec 99,08 % des voix des Allemands et 99,75 % de celles des Autrichiens[63]. Les opposants et lesJuifs sont immédiatement traqués et internés.
28 mai : Hitler ordonne aux officiers supérieurs et hauts fonctionnaires de préparer l'attaque de la Tchécoslovaquie[73]. Il ordonne d'intensifier les travaux de construction duWestwall, laligne Siegfried le long de la frontière occidentale de l'Allemagne[75].
1er juin : actionArbeitsscheu Reich en Allemagne[51].Reinhard Heydrich ordonne à la « Kripo » de rafler les « asociaux » aptes au travail : mendiants, Tziganes, vagabonds, proxénètes, prostitués.
18 juillet : « message personnel » d'Hitler à Chamberlain. L'Allemagne avertit la Grande-Bretagne qu'elle est décidée à en finir avec la question des Sudètes[80].
24 juillet : déclaration deCopenhague (neutralité de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Danemark, de la Norvège, de la Suède et de la Finlande)[82].
31 juillet : pacte de Salonique. LaBulgarie signe un pacte de non-agression avec laGrèce et les autres puissances du pacte balkanique de 1934[83].
3 août : Lord Runciman, un envoyé spécial du Royaume-Uni, arrive àPrague en qualité de médiateur[73].
24 août : le gouvernement tchécoslovaque propose un « troisième plan », qui annonce son intention de mettre sur pied un projet d'État fédéral. Leparti allemand des Sudètes et le médiateur britannique Lord Runciman rejettent ces propositions et le7 septembre, Prague remet à ses partenaires allemands un « quatrième plan », qui accepte 7 des 8 points du programme de Carlsbad[77],[85].
5 septembre : création d'un Conseil supérieur pour la démographie et la race en Italie[86].
6 septembre : devant un groupe de pèlerins belges, le papePie XI déclare : « Nous sommes tous spirituellement des sémites »
20 septembre : le gouvernement tchécoslovaque rejette un plan franco-britannique publié le19 appelant au transfert immédiat à l'Allemagne des régions desSudètes peuplées à plus de 50 % de germanophones et proposant un statut de neutralité à la Tchécoslovaquie, abrogeant les traités avec la France et l'Union soviétique ; il doit l'accepter sous la pression de la France et du Royaume-Uni le lendemain[77].
Hitler envoie un ultimatum àPrague, réclamant l'annexion des provinces où l'on parle allemand[66]. Il affirme qu'une fois résolue la question des Sudètes, la Tchécoslovaquie ne l'intéressera plus.
28-30 septembre : conférence deMunich (accords de Munich) réunissant l'Allemagne, l'Italie, la France, et leRoyaume-Uni à la demande deChamberlain - L'ultimatum du est accepté, officialisant l'abandon desSudètes (Tchécoslovaquie) à Hitler - La France trahit la Tchécoslovaquie avec laquelle elle avait passé des accords pour garantir ses frontières. Mussolini donne son appui à Hitler, mais espère pouvoir préserver quelque temps l'équilibre européen. Le Premier ministre tchécoslovaqueJan Syrový, qui n'avait même pas été convié, est placé devant le fait accompli[66].
6 octobre : manifeste de Žilina. Les partis slovaques réclament l'autonomie pour la Slovaquie.Jozef Tiso devient le lendemain président du gouvernement autonome slovaque[89].
2 novembre : par « l'arbitrage de Vienne », laHongrie récupère des territoires slovaques[92]. En un mois, laTchécoslovaquie a perdu 4,8 millions d'habitants, dont un quart sont tchèques et slovaques, un tiers de ses territoires et un quart de son potentiel industriel.
7 novembre : assassinat du conseiller d'ambassade allemand en France von Rath par un Juif polonais. Goebbels prend ce prétexte pour déclencher la nuit de Cristal[94].
9 novembre :Nuit de Cristal. 101 synagogues ont été incendiées, 76 ont été démolies et 7500 commerces juifs sont détruits en Allemagne[94].
12 novembre : les Juifs allemands sont contraints de payer un milliard de Reichmarks à titre de dédommagement pour l'assassinat de von Rath, à supporter la réparation des dégâts. Par le« décret sur l'élimination des Juifs de la vie économique », ils sont exclus de toute activité commerciale, des professions libérales, des directions administratives et industrielles et sont expropriés[96].
21 novembre : discours prophétique deWinston Churchill au parlement britannique : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre. Ce moment restera à jamais gravé dans vos cœurs ».
26 novembre : création par Franz Basch duVolksbund der Deutschen in Ungarn (Alliance populaire des Allemands en Hongrie), ligue nazie attirant la minorité allemande[99].
15 mars, France : réunion du Comité permanent de la défense nationale à Matignon.Léon Blum rouvre les frontières au transit d'armes vers la zone républicaine[107].
le ministre socialisteIndalecio Prieto quitte le ministère de la défense sans avoir pu endiguer l'influence communiste et soviétique dans l'armée[104]. Deuxième gouvernementJuan Negrín[111].
25 juillet : dernière grande offensive républicaine avec labataille de l'Èbre qui se termine le15 novembre par une défaite et 70 000 victimes dans le camp rébublicain, 40 000 chez les nationalistes[104].
↑Pascale Barthélémy,« La formation des institutrices africaines en A.O.F. : pour une lecture historique du roman de Mariama Bâ, Une si longue lettre », Clio. Histoire, femmes et sociétés,(présentation en ligne)
↑Mark R. Peattie, Edward J. Drea, Hans J. Van de Ven,The Battle for China : Essays on the Military History of the Sino-Japanese War of 1937-1945,Stanford University Press,(présentation en ligne)
↑1945-1995 : cinquantième anniversaire de la fin des combats en Europe : Paris, 8 mai 1995, Ministère des anciens combattants et victimes de guerre, Délégation à la mémoire et à l'information historique,(présentation en ligne)
↑Daniel-Charles Luytens,Les plus étonnantes histoires du IIIe Reich : Les derniers secrets d'Hitler, Staline et Mussolini, Primento,, 245 p.(ISBN978-2-39009-040-3,présentation en ligne)
↑Rafael Aracil, Rafael Aracil Martí, Joan Oliver i Puigdomènech, Antoni Segura,El mundo actual : de la segunda guerra mundial a nuestros días, Edicions Universitat Barcelona,, 790 p.(ISBN978-84-8338-006-2,présentation en ligne)