Antonin Artaud rencontreAnaïs Nin :« Le rêveur-homme, diabolique et innocent, fragile, nerveux, puissant. Dès que nos yeux se rencontrent, je suis plongée dans mon monde imaginaire. Il est véritablement hanté, et il me hante. »[8]
Antonin Artaud prononce une conférence intituléeLe Théâtre et la peste, à la faculté de la Sorbonne devant une salle comble.Anaïs Nin :« Mais alors, d'un manière presque imperceptible,Artaud délaissa le fil que nous suivions et se mit à jouer quelqu'un mourant de la peste […] Pour illustrer sa conférence, il représentait une agonie […] Il avait le visage convulsé d'angoisse, et ses cheveux étaient trempés de sueur. Ses yeux se dilataient, ses muscles se raidissaient, ses doigts luttaient pour garder leur souplesse. Il nous faisait sentir sa gorge sèche et brûlante, la souffrance, la fièvre, le feu de ses entrailles. Il était à la torture. Il hurlait. Il délirait. Il représentait sa propre mort, sa propre crucifixion. Les gens eurent d'abord le souffle coupé. Puis ils commencèrent à rire. Tout le monde riait ! »[9]
Expositionsurréaliste : peintures, sculptures, objets et collages à la Galerie Pierre Colle à Paris[17],[18],[19]. Dans son compte-rendu, la revueCahiers d'Art souligne que si :« les expositions dessurréalistes sont généralement tristes. On est accablé d'une certaine morbidesse qui met le spectateur mal à l'aise. Celle qui vient de s'ouvrir [...] est gaie : si elle ne fait pas penser, elle fait du moins rire. »[20]
Entrée dans le dictionnaireLarousse duXXe siècle du mot« surréalisme » :« Tendance d'une école née en 1924 et qui prétend, en littérature, ne s'intéresser qu'aux manifestations de la pensée dégagée de toute préoccupation logique, artistique ou morale [...] »[23]
Publication du premier numéro de la revuePhare de Neuilly que dirigeLise Deharme[31].
À la veille d’une exposition, les œuvres deJefim Golyscheff sont saisies par les nazis. Seules deux peintures sur deux cents, dontL P’érioum de 1914, ont échappé à la destruction. Il quitte aussitôt l’Allemagne et s’installe à Barcelone[32].
André Breton, préface auxContes bizarres d'Achim von Arnim illustrés parValentine Hugo :« De nos jours, le monde sexuel, en dépit des sondages entre tous mémorables que, dans l'époque moderne, y auront opérésSade etFreud, n'a pas, que je sache, cessé d'opposer à notre volonté de pénétration de l'univers son infracassable noyau de nuit. »[39]
Beauté terrifiante et comestible de l’architecture Modern’ Style[40]
Buste de femme rétrospectif, bronze peint et assemblage : porcelaine, encrier, baguette de pain, épis de maïs, bande de papier illustrée d'unzootrope[41]
Beau comme la rencontre fortuite d'une machine à coudre et d'un parapluie sur une table de dissection, collage, dessin et épreuve gélatino-argentique[65]
Monument àD. A. F. de Sade, épreuve aux sels d'argent et encre, contrecollée sur toile[66]
↑« Je l'ai faite à partir d'une effigie de porcelaine [...] trouvée chez un coiffeur. »,Salvador Dalí, propos de 1976. Collección Enrique Sabater y Bonany. Description et reproduction dans Ottinger,p. 30.