6 mai : décret beylical qui organise la mise en surveillance administrative des sujets tunisiens dans une tribu, un douar ou une localité désignée par leRésident Général[6].
1er janvier : les troupes américaines se retirent duNicaragua conformément à la politique de bon voisinage prônée par le président Roosevelt[13].
1er février : le généralTiburcio Carías Andino, qui a remporté les élections du[14], commence son mandat de président duHonduras[15], après une guerre civile de deux mois au terme de laquelle s’instaure une dictature de fer qui promet aux opposants « encierre, destierro y entierro » (« la prison, l’exil ou la tombe »)[16].
9 mars -16 juin : cent jours. Début de la nouvelle politique économique américaine, le « New Deal »[18].
31 mars : enUruguay, le présidentGabriel Terra fait arrêter les neuf membres duConseil national d’administration et dissout l’Assemblée. Le coup d’État se réalise presque sans heurts, l’armée est tenue à l’écart et la mobilisation populaire se révèle inexistante. L’autoritarisme sera modéré, et seulement 75 personnes devront s’exiler en1935[19].
1er août, Indes orientales néerlandaises : nouvelle arrestation et exil deSoekarno (fin en1942)[35].
Troupes siamoise lors de la rébellion de Boworadet.
11-12 octobre : échec d’une rébellion de l’opposition royaliste dirigée par le prince Boworadet enThaïlande[36].
8 novembre,Afghanistan :Mohammad Nadir Shah est assassiné pour avoir lancé un programme de réformes économiques. Son fils et successeur,Mohammed Zaher Chah, qui n’a que dix-neuf ans, subit pendant les trente années suivantes la loi de sa famille, particulièrement celle de son cousin qui, plus tard, devient son beau-frère, le princeMohammed Daoud Khan[37]. Le gouvernement accélère le programme de modernisation entrepris par Nadir Chah et établit des relations commerciales étroites avec l’Allemagne, l’Italie et leJapon.
Juillet -août : Lescommunautés chrétiennes d’Irak entrent en conflit avec le gouvernement à majorité arabe, qui tente de les ramener sous son contrôle direct. Dans la nuit du14 au15 juillet, un millier de chrétiensassyriens, armés, entrent en Syrie, entraînant la réaction de l’armée française[42]. Du7 au15 août les forces irakiennes du généralBakr Sidqi attaquent les villages chrétiens etmassacrent leurs habitants, causant la fuite d’une partie de la population en Syrie[43]. Ceux qui restent cessent toute revendication et seront assimilés dans la population irakienne.
Août : le leader sioniste palestinienDavid Ben Gourion entre dans l’exécutif de l’Agence juive[44]. Favorable à la reconnaissance des droits politiques aux Arabes contre la liberté d’immigration juive, entre en contact avec des personnalités arabes palestiniennes en 1933-1934, dont le leader nationaliste arabeShakib Arslan.
8 septembre : à la mort deFaysal, son filsGhazi devientroi d’Irak mais se montre peu capable de gouverner[45]. La vie politique est traversée par des rivalités personnelles et des querelles de pouvoir. L’instabilité gouvernementale devient la règle.
13 janvier : début d’une grève des chemins de fer àGalați, enRoumanie, à la suite de l’annonce de diminutions de salaires ; les cheminots de Bucarest rejoignent le mouvement le27 janvier. Le2 février, les grévistes occupent les ateliers et le conflit s’envenime. Le4 février, le gouvernement proclame la loi martiale. Des communistes sont arrêtés (11-12 février). Le15 février, l’armée est envoyée contre les manifestants à Grivița, quartier de Bucarest, mais refuse de marcher sur la foule. La répression par la police et les gardes-frontières pendant la nuit du15 au16 février fait sept morts et seize blessés graves. Il y a plus de 2 000 arrestations[50].
22 janvier : une directive décrète le blocus de l’Ukraine et du Caucase-Nord pour empêcher tout déplacement de population, alors que la région est en proie à une terrible famine (Holodomor)[51].
30 janvier : début d’une grève dans la raffinerie de pétroleAstra Română, enRoumanie ; le mouvement s’étend le1er février aux raffineries de toute la vallée de laPrahova. Les manifestants affrontent les forces de l’ordre et leurs délégués sont arrêtés[52].
1er mars : grève des cheminots en Autriche, interdite par le gouvernement fédéral[54].
4 mars,Autriche : le gouvernement est mis en minorité sur un projet de loi visant à punir les responsables de la grève des cheminots. À la suite d’un vice de procédure, les trois présidents duConseil national démissionnent. Prenant prétexte que ces démissions qui ont mis le Parlement autrichien hors d’état de fonctionner, le chancelier autrichienEngelbert Dollfuss le suspend et instaure le2 avril une dictature[54].
Mars-avril : « vent de Pâque ». Agitation dans la minorité allemande dans leNord Schleswig après la victoire électorale desNazis en Allemagne[55].
6 avril :Édouard Daladier accepte le projet de « pacte à quatre » proposé parMussolini qui devait regrouper l’Italie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne et permettre de réviser les traités de l’après-guerre[56].
cabinet de crise formé parHendrikus Colijn auxPays-Bas (1933-1939)[60] ; déflation, baisse des traitements des fonctionnaires, des dépenses d’armement, baisse autoritaire des loyers, des fermages et des prestations sociales.
7 juin : le pacte d’Entente et de collaboration, dit « Pacte à Quatre », modifié en raison de l’opposition des pays de laPetite Entente, est paraphé par les ambassadeurs deFrance, d’Allemagne, deGrande-Bretagne et parMussolini. Ce projet est destiné à maintenir la paix en Europe dans le cadre de laSDN[56].
23 janvier : le chancelierKurt von Schleicher, incapable de constituer une majorité, demande au présidentHindenburg les pleins pouvoirs et la suspension du Reichstag ; ce-dernier refuse[79].
28 janvier : le gouvernement Schleicher démissionne[80].
décret présidentielpour la protection du peuple et de l'État. (Reichstagsbrandverordnung). Les droits fondamentaux sont abrogés et la « Révolution » commence. Le gouvernement rend responsable les communistes de l’incendie du Reichstag et procède aux premières arrestations dans les milieux de gauche[80]. Leparti communiste est virtuellement interdit[84].
23 mars : dans un climat de terreur, le Reichstag vote, par 441 voix contre 94, laLoi des pleins pouvoirs qui donne au chancelierAdolf Hitler la possibilité de légiférer par ordonnance sans passer par le parlement pour quatre ans (Ermächtigungsgesetz)[80]. À cette occasion, il obtient le soutien nécessaire duZentrum, le parti catholique. Seul le SPD ose s’opposer. (La séance a lieu en présence d’unités armées des SA et SS).
28 mars :déclaration de Fulda. Les évêques allemands lèvent l’incompatibilité pour des catholiques d’adhérer auparti national-socialiste tout en rappelant leur réserve à l’égard de l’idéologienazie et leur souci de préserver l’intégrité et les missions de l’Église[87].
31 mars : loi provisoire sur la coordination des Länder avec le Reich, complétée le7 avril par une loi sur lesStatthalter[89]. Suppression du fédéralisme et début de laMise au pas de toute la société allemande (Gleichschaltung).
1er avril : boycott des magasins juifs. Sur la pancarte : « Allemands, refusez ! N’achetez pas chez les Juifs ! »
28 mai : les nationaux-socialistes remportent les élections àDantzig[93].
16 juin : dans un mémorandum présenté à la Commission économique de Londres par le ministreAlfred Hugenberg, l’Allemagne réclame la restitution de sescolonies africaines et expose ses revendications en Europe orientale[94].
23 juin : arrestations dePaul Löbe, ancien président du Reichstag, libéré en décembre[95], puis le29 juin deGustav Bauer, ancien chancelier, accusé de détournement de fonds[96].
assassinats de Rieseberg. Des membres de la SS assassinent onze hommes, principalement des communistes et des socialistes, près de la ville de Rieseberg[97].
6 juillet : fin de laRévolution.Hitler déclare dans son discours auxStatthalter que« La révolution n’est pas un état permanent », qu’il faut« conduire le courant incontrôlé de la révolution dans le lit tranquille de l’évolution »[98]. Premières frictions avecErnst Röhm, le chef des SA, qui publie en juin un article intitulé « La SA et la révolution allemande » selon lequel après larévolution nationale, il faut faire larévolution national-socialiste[99].
15 juillet : loi sur la cartellisation obligatoire. Un Conseil général de l’économie associant les grands industriels et l’État est créé. Les entreprises d’une même branche doivent obligatoirement se concerter ; ces cartels formeront la base ducomplexe militaro-industriel[84].
20 juillet :concordat, parafé le, signé àRome entre le papePie XI et le gouvernement allemand[100]. La liberté de culte est garantie et les écoles confessionnelles sont autorisées mais les activités politiques des organisations catholiques sont interdites.
26 juillet : la stérilisation est imposée aux personnes atteintes d’infirmités physiques et mentales dans le but de régénérer la race germanique (loi adoptée le 14 juillet mais publié le 26 après la signature du concordat, elle entre en vigueur le)[101].
25 août :accord Haavara (« accord de transfert ») signé après trois mois de négociations entre la Fédération sioniste d’Allemagne, l’Agence juive et le gouvernement allemand. Il favorise l’immigration de 53 000Juifs allemands en Palestine jusqu’en 1939 et le transfert d’une partie de leurs avoirs sous forme de biens importés d’Allemagne[102],[103].
27 août : Hitler réclame dans un discours àKehl le rattachement de laSarre à l’Allemagne[104].
7 septembre : des pasteurs évangélistes (Martin Niemöller) s’opposent à la domination des chrétiens allemands et condamnent les mesures coercitives et antisémites du Reich[105].
12 novembre : « élections » pour le renouvellement duReichstag. Le parti unique remporte 92 % des voix[80]. Plébiscite : 95 % des Allemands approuvent le retrait de laSDN[107].
27 novembre : le ministre du travail crée au sein du Front du travail l’organisation « la Force par la joie » (Kraft durch Freude) destinée à subventionner les congés ouvriers et les manifestations culturelles et sportives[109].
1er décembre : naissance de l’État-Parti. Loi sur « la garantie de l’unité du parti et de l’État ». LeNSDAP devient institution d’État[99].
Principaux centres de grèves et d’insurrections anarchistes en janvier 1933.Les femmes votent pour la première fois[110], ici àEibar le5 novembre pour le référendum sur le statut d’autonomie du Pays basque. Photo prise parIndalecio Ojanguren.
2 octobre : le cabinet Lerroux se présente devant les Cortès qui vote une motion de défiance présentée par les socialistes, par 189 voix contre 91[117]. Il est remplacé le8 octobre par le cabinetBarrios, mené par l’ancien ministre de l’Intérieur du cabinet Lerroux[118].
10 octobre : dissolution des Cortès signée par le président de la République et covocation d’élections générales[117].
↑Marie-Luce Gélard,Le pilier de la tente : Rituels et représentations de l'honneur chez les Aït Khebbach (Tafilalt), Paris, Les Éditions de la MSH,, 256 p.(ISBN978-2-7351-0958-6,présentation en ligne)
↑les dispositions de l'article 1, paragraphe 3, du Pacte, étaient :Tout Membre de la Société peut, après un préavis de deux ans, se retirer de la Société, à la condition d'avoir rempli à ce moment toutes ses obligations internationales, y compris celles du présent Pacte. (source:pdf)
↑Chahryar Adle et Ahmad Hasan Dani,History of Civilizations of Central Asia : Towards the contemporary period : from the mid-nineteenth to the end of the twentieth century, UNESCO,, 1033 p.(ISBN978-92-3-103985-0,présentation en ligne)
↑Hsaio-ting Lin,Tibet and Nationalist China's Frontier : Intrigues and Ethnopolitics, 1928-49Contemporary Chinese Studies Series, UBC Press,, 304 p.(ISBN978-0-7748-5988-2,présentation en ligne)
↑Pierre Fournié et Jean-Louis Riccioli,La France et le Proche-Orient : 1916-1946 : une chronique photographique de la présence française en Syrie et au Liban, en Palestine, au Hedjaz et en Cilicie,Casterman,(présentation en ligne)
↑Mohsen Mohammed Saleh,History of Palestine : A Methodical Study of the Palestinian Struggle, Al-Falah Foundation,(présentation en ligne)
↑Guillaume Quashie-Vauclin,L'Union de la Jeunesse Républicaine de France (1945-1956) : Entre organisation de masse de jeunesse et mouvement d'avant-garde communiste,L'Harmattan,, 268 p.(ISBN978-2-296-23047-7,présentation en ligne)
↑Felix Kreissler,Austriaca, n°spécial : Relations franco-autrichiennes (1870-1970), Université de Rouen,(présentation en ligne)
↑Livre noir de la dictature autrichienne : la justice et les lois sous le Dr. Schuschnigg ; des faits, rien que des faits, Maison d'Édition l'Eglantine,(présentation en ligne)
↑Hélène Miard-Delacroix,Question nationale allemande et nationalisme : perceptions françaises d'une problématique allemande au début des années cinquante, Presses Univ. Septentrion,, 460 p.(ISBN978-2-85939-862-0,présentation en ligne)