8 juillet : acte colonial auPortugal[7]. Suspension des subventions. L’administration des colonies est directement rattachée à la métropole. La Loi Coloniale confirme le rôle privilégié des missions catholiques dans l’éducation[8].
17 septembre : le ministre britannique des Colonies,Sidney Webb, adresse aux gouverneurs des colonies une circulaire leur demandant d’autoriser la création de syndicats africains[11].
Getúlio Vargas pendant larévolution au Brésil le31 octobre.Júlio Prestes, choisit comme successeur parWashington Luis, gagne laprésidentielle contreGetúlio Vargas désigné par les mécontents du régime (son programme proposait l’amnistie pour les révolutionnaires de 1922 et 1926, de nouvelles lois électorales, une législation sociale, la réorganisation de la justice et de l’éducation et un développement économique accéléré). Le congrès refuse alors aux députés de l’opposition le droit de siéger, et le26 juillet,João Pessoa, second deGetúlio Vargas, est assassiné. Les partisans de Vargas prennent les armes :Recife,Salvador etSão Paulo sont prises, les États deRio de Janeiro et d’Espírito Santo sont envahis. Les « lieutenants » appuient les rebelles. Les généraux, jugeant la situation perdue pour le président prennent le pouvoir le24 octobre et créent une junte de trois officiers pour assurer l’intérim. Vargas, reçu triomphalement àSão Paulo atteint Rio le31 octobre.
12 -13 mai : première liaison postale transatlantique sans escale effectuée le piloteJean Mermoz, le navigateurJean Dabry et le radiotélégraphisteLéopold Gimié, entreSaint-Louis-du-Sénégal jusqu’àNatal au Brésil[19]. Les 3 200 kilomètres de la traversée l’Atlantique Sud sont parcourus en 21 heures.
22 juin : révolution en Bolivie contre la réélection du présidentHernando Siles Reyes, remplacé le25 juin par une junte militaire dirigée par le général Galindo[20].
3 novembre : début de la présidence deGetúlio Vargas auBrésil[18]. Il entreprend dès son arrivée au pouvoir de s’opposer à l’influence grandissante des communistes sur les syndicats brésiliens en créant un ministère du Travail et un ministère de l’Éducation et en faisant approuver une législation soumettant la reconnaissance des syndicats à de strictes conditions concernant leur idéologie. Entre 1930 et 1935, il met surtout l’accent sur la répression.
2 mars :Gandhi inaugure un grand mouvement dedésobéissance civile et de boycott des produits britanniques. Il réclame auvice-roiLord Irwin la suppression de l’impôt sur le sel et la fin du monopole gouvernemental sur sa vente[29].
12 mars : début de laMarche du sel, organisée par le MahatmaGandhi, action de désobéissance civile de masse exemplaire, dirigée contre le pouvoirbritannique enInde, qui s’avère une étape décisive sur la voie de l’indépendance du sous-continent. Par ce geste symbolique, il viole le monopole d’État (gabelle) sur sa distribution. Ce mouvement a un immense retentissement[29]. Les musulmans se tiennent à l’écart du mouvement de désobéissance civile[32].
6 avril : fin de laMarche du sel vers leGujerat, organisée par le MahatmaGandhi, enInde[29]. Le mouvement de désobéissance civile paralyse l’administration par les démissions massives de fonctionnaires indiens.
1er janvier,Égypte : les élections législatives donnent une nouvelle majorité auWafd, dirigé parNahhas Pacha, qui forme le gouvernement. Après l’échec des négociations pour l’indépendance (22 mars-8 mai)[42], les Britanniques laissent le roi renvoyer le gouvernement wafdiste le17 juin[43].
28 mars : loi de réorganisation du service postal turc ; les autorités turques demandent officiellement aux pays étrangers de cesser de faire référence à des noms traditionnels non turcs (Constantinople ouTsarigrad pourIstanbul, Angora pourAnkara, etc.)[44].
Lacommission Shaw venue enquêter sur les émeutes de Palestine de 1929.
31 mars : publication du rapport de lacommission Shaw chargée d’étudier les causes desaffrontements entre Juifs et Arabes enPalestine mandataire[45]. Il insiste sur les causes profondes : l’émigration juive a dépassé les capacités d’absorption du pays, les personnes expulsés des terres achetées par les sionistes ne trouvent plus de terres de rechange en raison de la pression démographique et constituent une catégorie de gens sans terres, revendicatifs et porteurs de futures violences. Le rapport propose une intensification des cultures, mais celle-ci est déjà partout à l’œuvre. La commission insiste sur l’absence de droits politiques des Arabes, qui ont refusé de former un conseil législatif en1922. Elle préconise de reconsidérer la politique britannique en limitant l’immigration, en adoptant une nouvelle politique foncière et en favorisant un nouveau projet constitutionnel associant les Arabes.
14 mai : enSyrie mandataire, le haut-commissaireHenri Ponsot décide de dissoudre l’assemblée constituante et de promulguer les textes constitutionnels de tous les États syriens, reprenant la Constitution de1928 amputé de six articles litigieux[46]. Ces dispositions seront appliquées après les prochaines élections.
Mai : enPalestine mandataire, l’exécutif arabe envoie une délégation à Londres qui réclame une évolution constitutionnelle devant mener à l’indépendance et l’élection d’une assemblée par l’ensemble de la population juive et arabe de Palestine. Les Britanniques refusent et proposent l’élection d’un conseil seulement arabe dont les fonctions ne seraient que consultatives[47].
30 juin :fin dumandat britannique sur leroyaume d’Irak, prélude à l’indépendance, promise pour1932[49]. Le pays reste lié auRoyaume-Uni par une alliance de 25 ans : coopération en matière de politique étrangère, maintien de deux bases aériennes britanniques, disposition du territoire irakien en cas de guerre, encadrement britannique de l’armée nationale.
6 septembre : EnTurquie, laRépublique d'Ararat, État kurde qui avait fait sécession du reste du territoire turc depuis 3 ans, est définitivement reconquise par l'armée turque. 70 000 hommes ont été mobilisés pour l'opération.
21 octobre : les conclusions de la commission Shaw sont reprises dans leLivre blanc de Passfield. Les sionistes doivent faire des concessions sur la question de l’immigration et sur l’acquisition de terres. En retour les Arabes doivent accepter la présence juive en Palestine et coopérer avec celle-ci[50].
22 octobre : le Premier ministre égyptien Imaïl Sidqi promulgue une nouvelle constitution qui renforce les pouvoirs du roi et du gouvernement[43]. Il doit faire face à la crise économique mondiale, et édicte des réformes économiques et sociales et encourage le développement de l’industrie.
10-11 novembre : dans la19e cession, la commission desMandats de laSDN adresse des recommandations en vue de préparer l’indépendance de l’Irak[51] : respect des droits des minorités (Kurdes,Assyriens), droits d’usage plus importants du nouvel État sur les ressources pétrolières. L’Irak prend tous les engagements demandés en matière de respect des minorités, ce qui relance l’agitation. Le mouvement kurde est réprimé avec l’aide britannique tandis que les Assyriens réclament un État autonome au sein de l’Irak.
16 novembre,Irak : le traité avec leRoyaume-Uni est ratifié par le parlement, issus des élections du20 octobre. Une opposition au traité, jugé trop favorable aux intérêts britanniques, se constitue au sein du parti de la fraternité arabe, dirigé parYasin al-Hashimi, ancien officier supérieur de l’armée ottomane pendant laguerre[52].
23 décembre :révolte de Menemen en Turquie visant à restaurer le califat dissous 6 ans plus tôt. L'armée turque écrase l'émeute.
21 janvier, Portugal : le ministre des financesSalazar démissionne, suivi du ministre de la justice, à la suite des remous provoqués par des mesures qu’il avait prises (suspension de la subvention versée annuellement à l’Angola). Il reçoit alors le ministère des colonies qu’il cumule avec les finances[56].
28 janvier, Espagne : démission dePrimo de Rivera devant l’opposition au régime, la démission du ministre des financesCalvo Sotelo (20 janvier) et la désertion des militaires (il avait voulu moderniser l’armée). Il meurt en exil quelques semaines plus tard. Le roi confie les responsabilités ministérielles au généralDámaso Berenguer, marquant le début d’unenouvelle dictature.
7 avril : décret duBureau politique instaurant une administration centrale exclusivement dévolue à la gestion des camps de travail forcé (Goulag) sous la direction de laGuépéou en Union soviétique. Les camps, jusqu’alors limités aux alentours de lamer Blanche, sont désormais disséminées un peu partout, notamment enSibérie[58]. 10 millions de personnes y sont incarcérées pendant les années 1930.
8 juin : rentré d’exil avec la complicité duParti paysan, porté par une vague de popularité,Carol II est proclamé roi deRoumanie par le Parlement tandis que son fils Michel devient « grand voïévode ».)[61]. Il appelle au pouvoir son ancien tuteur l’historienNicolae Iorga, puis s’emploie à diviser les partis politiques.
30 juillet : l’Union nationale (União Nacional) devient parti unique au Portugal. C’est une organisation civique ouverte à tous les citoyens décidés à mettre en œuvre les idéaux de l’État nouveau. Elle est dirigée parSalazar[62].
10 septembre : ouverture de la onzième assemblée générale de laSociété des Nations, présidée par le ministre des Affaires étrangères roumainNicolae Titulescu (il la préside par deux fois en 1930 et 1931)[64].
15 décembre,Espagne : tentative de rébellion républicaine des générauxRamón Franco etGonzalo Queipo de Llano sur l’aérodrome madrilène de Cuatro-Vientos ; ils doivent fuir au Portugal après l’échec de la grève générale prévue à Madrid[63].
LeSDAP (parti socialiste) renonce à la collectivisation auxPays-Bas[70].
Des milliers de personnes accueillentAdolf Hitler à son arrivée auThéâtre national de Weimar enoctobre 1930. La dure crise économique qui sévit, permet aux nazis (Parti National Socialiste) qui depuis 1920 allient démonstrations de force et démagogie, d’offrir par l’idée de l’établissement d’un État fort, une voie d’espérance, à la finance, aux industriels et au petit peuple (notamment chez les chômeurs).
↑Dietrich Schindler et Jiří Toman,The Laws of Armed Conflicts : A Collection of Conventions, Resolutions, and Other Documents, BRILL,, 1 p.(ISBN978-90-247-3306-4,présentation en ligne)
↑Edmundo Rocha,Angola : contribuição ao estudo da génese do nacionalismo moderno angolano (período 1950-1964), testemunho e estudo documental, E. Rocha,(présentation en ligne)
↑Piet Konings,Crisis and Neoliberal Reforms in Africa : Civil Society and Agro-industry in Anglophone Cameroon's Plantation Economy, 9789956578030, African Books Collective,(présentation en ligne)