6 février,Thysville : interdiction dukimbanguisme par le gouverneur de la province Congo-Kasaï, auCongo belge[2]. Le mouvement se développe dans la clandestinité et devient de plus en plus anticolonialiste.
30 mars : institution de collèges électoraux indigènes en Afrique Noire française introduisant quelques membres élus africains au sein des conseils placés auprès du gouverneur[3].
17 juin-25 juillet : conférence de Madrid entre laFrance et l’Espagne sur la question duMaroc[6] ; les négociations débouchent le11 juillet sur des propositions de paix avec lesRifains ; les deux pays s’engagent à intervenir conjointement pour étouffer la rébellion et à ne pas signer d’accord séparé[7].
7 août : création de la WASU (West african Student Union) àLondres[9].
18 août : nouveau voyage dePétain au Maroc. Il prend en main les opérations militaires au détriment deLyautey et réorganise les forces françaises (150 000 hommes le14 septembre) pour mener la contre-offensive dans laguerre du Rif, aux côtés des Espagnols, contre les troupes deAbd el-Krim[10]. Le capitaineCharles de Gaulle fait partie de son état-major.
Le Comité Consultatif sur l’Enseignement dans les Colonies (britanniques) déclare que « l’enseignement doit être adapté à la mentalité et aux traditions des différents peuples, en conservant autant que possible tous les éléments sains dans la mise en place de leur vie sociale ». À partir de1927, l’enseignement se fait dans la langue maternelle pendant les deux premières années, puis en anglais pour le reste de la scolarisation[18].
Développement du mouvement religieux de Wellington Buthelezi, basé sur la promesse que lesNoirs américains viendraient en libérateurs enAfrique du Sud et la désobéissance civile. Buthelezi est déporté par les autorités enmars 1927 mais le mouvement continue[19].
12 février : auPanama, création de larépublique de Tulé par lesindiens Kuna révoltés par la politique assimilationniste du gouvernement[22]. Le dimanche du carnaval du22 février, les Kunas attaquent et tuent plusieurs policiers et travailleurslatinos ou les obligent à fuir[23]. Le4 mars un accord de paix est signé avec la médiation des États-Unis.
20 mars,Chili : le généralCarlos Ibáñez del Campo réinstalleArturo Alessandri Palma au pouvoir pour sept mois[24]. Le président peut lancer des réformes avec le soutien de l’armée : il instaure le scrutin direct, crée un Tribunal électoral et fait adopter une nouvelle Constitution qui établit un régime présidentiel[21].
14 mai : le Congrès du Nicaragua autorise la création d’une Garde nationale à l’instigation desÉtats-Unis, qui en confient le commandement à un officier nord-américain[25]. Lesmarines commencent à se retirer le4 août[20].
5 mai : un cabinet libéral dirigée parKatō Takaaki promulgue laloi sur les élections législatives qui aboli le suffrage censitaire et instaure le suffrage universel masculin auJapon[35] (le projet de loi est adopté le2 mars par 292 voix contre 98 à la Chambre des représentants et voté à la Chambre des pairs le29 mars[36]).
11 mai : une nouvelleloi de préservation de la paix, promulguée le22 avril, entre en vigueur au Japon[37].« Son but est de supprimer les communistes, les anarchistes et tous autres propagandistes qui pourraient par leurs menées subversives faire courir un danger à l’État ou nuire à la société, et qui sont apparus ces derniers temps dans notre pays ».
Affiche de propagande duKuomintang, montrant un impérialiste étranger et un seigneur de la guerre torturant un patriote chinois après leMouvement du 30-Mai.
23 juin : Constitution coloniale desIndes néerlandaises (Indische Staatsregeling)[39]. LeVolksraad ou "Conseil du peuple" reçoit un certain pouvoir législatif (statut appliqué en1927).
22 septembre : émeute opposant musulmans ethindous àAligarh, la plus importante des seize émeutes signalées en Inde en 1925[41].
27 septembre : fondation du partinationaliste hindouRashtriya Swayamsevak Sangh[42] (RSS, « Association des volontaires nationalistes »), en réaction à la mobilisation provoquée par le mouvement du Califat. Issu duHindu Mahasabha, son objectif est de rassembler les Hindous pour qu’ils puissent faire face aux Musulmans. Le parti se dote d’une organisation paramilitaire et les cadres, formés comme prédicateurs, consacrent leur vie à la cause.
9 février : leDr Shahbandar fonde enSyrie leParti du peuple, composé de notables, qui organise des manifestations de masse le8 avril lors du passage de lordBalfour àDamas. Le5 juin, lors de la cérémonie de constitution officielle à l’Opéra de Damas qui rassemble un millier de personnes, le Parti du Peuple se dote d’un programme qui réclame la souveraineté nationale, l’unité de la Syrie dans ses frontières naturelles et le retour des libertés individuelles[46].
12 mars,Égypte : nouvelle victoire duWafd aux élections législatives. QuandSaad Zaghloul est élu le23 mars à la tête de la nouvelle assemblée, le roiFouadIer dissout la chambre et un gouvernement acquis au roi gouverne par décrets sans tenir compte de laConstitution[48].
1er avril : en Égypte, un magistrat,Ali Abd al-Raziq, publieL’Islam et les fondements du pouvoir, ouvrage qui souligne qu’il n’est jamais fait mention ducalifat dans leCoran en tant qu’institution politique, et que ce n’est qu’une institution imposée par la force et relevant de l’État. Il est condamné le14 août par l’université al-Azhar, qui s’insurge contre le fait que laloi islamique puisse ne pas avoir de rapport avec le pouvoir[50],[51].
13 juillet,Syrie[52] : des représentants des grandes familles de lamontagne des Druzes viennent protester auprès deMaurice Sarrail contre la politique de leur gouverneur français, le capitaine Carbillet, qui s’efforce de démanteler la féodalité druze au profit de l’émancipation et de la modernisation de la paysannerie. Le haut-commissaire les fait emprisonner[53].
Octobre,Syrie : dans la région deHama, une insurrection est lancée par un officier des forces spéciales françaises,Fawzi al-Qawuqji et prend le contrôle de l’arrière-pays. La rébellion gagne laGhouta, une oasis à l’est deDamas, d’où les nationalistes lancent des raids sur la ville (18 octobre) et propagent l’insurrection[53]. Le haut-commissaireMaurice Sarrail fait bombarder la ville par l’aviation française, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables. Il parvient à reprendre le contrôle de la vieille ville mais pas à pacifier laGhouta. Rendu responsable de la révolte, Sarrail est rappelé le30 octobre au profit du sénateur radicalHenry de Jouvenel[56].
9 février :Gustav Stresemann envoie un mémorandum auxAlliés où il propose que leRoyaume-Uni, laFrance, l’Italie et l’Allemagne prennent un engagement pour ne pas se faire la guerre, que la France et l’Allemagne signent un traité d’arbitrage pour le règlement pacifique des différends, que l’Allemagne garantisse les frontières de la zone rhénane[62].
18 avril,Portugal : révolte militaire àLisbonne[67]. Mouvements de force à droite (monarchiste, nationalistes appuyés par l’armée et certains milieux ouvriers) enAvril et enjuillet. Actions anarchistes de laLégion rouge (Legião Vermelha(pt))[68]. Le15 mai, un double attentat contre un commandant de police, le colonel João Ferreira do Amaral, échoue[69]. Une centaine de membres de cette organisation sont déportés en Afrique.
19 -29 août : première conférenceœcuménique, àStockholm, rassemblant des représentants des religions anglicane, protestante et grecque orthodoxe, organisée par l’archevêque luthérien suédoisNathan Söderblom[78].
18 septembre, Allemagne : publication duprogramme de Heidelberg à l’issue du congrès duSPD ; le parti social-démocrate se prononce pour la« création d'une unité économique européenne rendue nécessaire par des raisons économiques et pour la construction des États-Unis d'Europe, destinée à servir la solidarité d'intérêt des peuples de tous les continents »[79].
accords de Locarno ou pacte rhénan : l’Allemagne, laFrance, laBelgique, laGrande-Bretagne et l’Italie garantissent les frontières occidentales de l’Allemagne, de la Belgique et de la France[81]. Ils visent à assurer la sécurité collective en Europe ; amorce d’une période de détente.
10 novembre : nuit de Kersten[84]. AuxPays-Bas, le député protestant ultra-orthodoxeGerrit Hendrik Kersten(en) propose de supprimer l’ambassade néerlandaise auVatican, ce qui provoque l’éclatement de la coalition des partis confessionnels et la chute du gouvernement.
8 novembre : majorité au parti démocrate à la chambre et au sénat au Portugal[67].
11 décembre : les attaques des nationalistes forcent le président du PortugalManuel Teixeira Gomes à démissionner.Bernardino Machado le remplace comme président de la république (fin en 1926)[67]. La situation économique, financière et monétaire commence à s’améliorer. Le gouvernement envisage un plan social, mais l’augmentation des impôts nécessaire à le financer provoque la désertion de la classe moyenne.
28 décembre : le prince héritier deRoumanie, le futurCarol II, est contraint par son père de renoncer à ses droits dynastiques. Il préfère s’exiler[88].
LeSDAP (parti socialiste) accepte la monarchie aux Pays-Bas[89].
L’Abwehr devient le service de renseignements de l’état-major allemand[90].
↑a etbMbark Wanaïm,La France et Abdelkrim : de l’apaisement politique à l’action militaire (1920-1926), Les Cahiers de la Méditerranée(présentation en ligne),p. 285-301
↑Luis Valencia Avaria,Anales de la República : textos constitucionales de Chile y registro de los ciudadanos que han integrado los poderes ejecutivo y legislativo desde 1810,vol. 1, Andres Bello,(présentation en ligne)
↑abc etdDzovinar Kévonian,Réfugiés et diplomatie humanitaire : les acteurs européens et la scène proche-orientale pendant l'entre-deux-guerres, Publications de la Sorbonne,, 561 p.(ISBN978-2-85944-453-2,présentation en ligne)
↑a etbFloris Delattre,L'Angleterre d'après-guerre et le conflit houiller, 1919-1926 : étude de psychologie sociale,A. Colin,(présentation en ligne)
↑Sebastián Martín-Retortillo, Luis Cosculluela Montaner,Autonomías regionales en Espana : traspaso de funciones y servicios, INAP,, 1341 p.(ISBN978-84-7088-226-5,présentation en ligne)
↑Assemblée nationale (1871-1942),Documents parlementaires : annexes aux procès-verbaux des séances ; projets et propositions de loi-exposés des motifs et rapports, France, Imprimerie des Journaux officiel,(présentation en ligne)
↑Nicholas J. Lunn, Scott Schliebe, Erik W. Born,Polar Bears : Proceedings of the 13th Working Meeting of the IUCN/SSC Polar Bear, IUCN,, 155 p.(ISBN978-2-8317-0663-4,présentation en ligne)