le commissaire des Travaux publics,James McShane, démissionne à la suite des accusations portées contre lui concernant l'annulation de l'élection d'Odilon Goyette dans le district deLa Prairie. À la suite de cela, lepremier ministreHonoré Mercier procède à un remaniement ministériel. Il crée le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation dont il s'attribue la responsabilité.Arthur Turcotte devient procureur général,Georges Duhamel commissaire des Terres de la Couronne etPierre Garneau commissaire des Travaux publics[7].
4 juin : lepremier ministreMercier présente son projet de loi d'indemnité auxJésuites. Il leur offre 400 000 $ ainsi que la remise de leur ancien terrain deLaprairie. Le gouvernement britannique s'était emparé de leurs biens au Canada à la suite de la mort du dernier Jésuite dans la colonie au début duXIXe siècle. La communauté religieuse était revenue dans la colonie en1842 et réclamait une indemnité ou la remise de leurs biens[8].
5 juin : un incendie détruit le centre-ville deHull. Le feu, qui a débuté à l'Hôtel de ville, s'est communiqué à cause des vents violents au Palais de justice situé à proximité. 300 à 400 maisons des environs sont également rasés[9].
14 juin : le discours du budget du trésorierJoseph Shehyn annonce des dépenses de 3 289 000 $ et des recettes de 2 965 000 $ pour l'année en cours[10].
28 juin :Mercier choisit le pape comme arbitre pour le partage du montant de 400 000 $ entre les Jésuites, les maisons d'éducation et les diocèses du Québec[8].
7 juillet : l'Assemblée législative adopte une nouvelle loi forestière. La réserve forestière, qui interdisait certaines terres à la colonisation et qui avait été créée en1883, est supprimée. Le colon, sur sa terre, devra cependant ne pas faire de coupes de bois sur une réserve de 20 acres afin d'éviter le déboisement[11].
10 juillet :Joseph Shehyn présente une série de 8 résolutions devant favoriser la conversion de la dette consolidée du Québec.
l'Assemblée législative adopte l'acte relatif au règlement de la question des biens des Jésuites. Mercier demandera au pape de fixer le montant d'indemnité et il promet de se conformer à ses directives. Un mouvement de protestation anglophone se forme à travers le Canada, dénonçant la« mainmise » deRome sur le Québec[12].
l'Assemblée législative adopte une résolution lui donnant le pouvoir d'élire un orateur suppléant qui pourra remplacer l'orateur de la Chambre. Une autre résolution est adoptée, faisant passer le quorum de la Chambre de 20 à 15 députés[4].
17 août : Londres proteste contre la récente loi québécoise de conversion de la dette. Elle dit craindre son caractère de contrainte[13].
22 août : lors d'une visite àSaint-Laurent (Î. O.), lepremier ministreMercier prononce un discours dans lequel il déplore les luttes internes politiques au Québec et demande à la population d'aplanir les divisions. Il s'agit d'une sorte de préambule à son futur discours du dans lequel il demandera aux Québécois de cesser leurs« luttes fratricides »[14].
21 septembre : une grève tourne à l'émeute àCompton près deSherbrooke. Les grévistes, munis de dynamite, menacent de faire sauter les bureaux de la compagnie s'ils ne sont pas payés. L'armée doit intervenir pour rétablir l'ordre[15].