5 mars : convention signé à Londres entre les Britanniques et les Néerlandais pour régler les limites de leurs possessions respectives sur la côte de Guinée (Gold Coast etGoudkust). La partie à l’est du fleuve Kakum qui court entreCape Coast etElmina passe à la couronne britannique, et la partie à l’ouest de ce même fleuve aux Pays-Bas[3]. Les populations locales s’opposent violemment aux échanges de territoires fait sans tenir compte des alliances contractées auparavant[4].
21 mars : les Britanniques déposent le roi deCape Coast Jhon Aggrey, abolissent son titre, et le remplacent par un chef élu (amankarado) qui doit prêter serment d’allégeance à la couronne[3].
15 mai :Charles Lavigerie devient évêque d’Alger[5]. Il était précédemment àNancy. Il souhaite évangéliser l’Algérie, projet qui rencontre l’opposition de l’empereur et, sur le terrain, de l’armée. Il va fonder deux ordres de missionnaires : lesPères blancs et lesSœurs missionnaires d’Afrique, qui ouvrent dispensaires et orphelinats à travers le pays. Il veut aussi ramener lesBerbères auchristianisme qu’ils avaient abandonné à partir duVIIe siècle pour l’islam.
mort de Mutambuka,omugabe (roi) d’Ankole. Ntare V Rugingiza lui succède vers 1870 après trois ans de guerre civile entre les princes Nkore[9]. À sa mort de pneumonie enjuillet 1895, l’Ankole ruiné sera attaqué par leRuanda et leBouganda.
AuBouganda, le roiMuteesaIer se convertit au christianisme (1867-1875)[10]. Il établit une véritable autocratie en centralisant tous les pouvoirs. À la tête de l’État le plus puissant de la zone desGrands Lacs, le roi cherche à se procurer les fusils qui lui permettront de lancer des raids contre ses voisins. Il laisse venir à lui les marchands arabes etswahilis de la côte orientale. Il se distingue en négociant avec eux armes contre ivoire ou esclaves, tout en limitant leur influence sur le plan des conversions à l’islam.
14 juin :Sylvain Salnave est élu président enHaïti (exécuté le)[18]. Il succède au généralFabre Geffrard qui avait rétabli la république en1859. Sa présidence inaugure une longue période au cours de laquelle l’insurrection sévira à l’état endémique et qui se verra se succéder les dictatures militaires.
3 février,Japon : cérémonie d’accession au trône du jeune empereurMeiji, âgé de quinze ans[24]. Des rumeurs se répandent, annonçant la promesse de jours meilleurs : des centaines de milliers de personnes issues des milieux populaires dansent et chantent depuisEdo jusque dans leKansai. Des mouvements festifs de nature millénariste se diffusent entre Edo etOsaka. Par ailleurs, l’ambassadeur françaisLéon Roches est promu conseiller officieux du nouveau shogunYoshinobu pour les affaires extérieures. De leur côté les Britanniques appuient ouvertement les partis deChoshu et deSatsuma qui multiplient les tentatives de coups de main surKyoto.Yoshinobu rassemble ses troupes pour éviter l’éclatement du pays. Pour la première fois le shogun prend ouvertement les armes contre l’empereur, qui réplique en supprimant la charge de shogun le9 novembre.
6 avril : arrivée à Toulon d’une délégation japonaise envoyée par leshogun à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris[26]. Les organisateurs français ne comprennent pas le sens et la valeur des œuvres importés de l’archipel, et les disposent d’une manière totalement incongrue pour les Japonais. L’incident frise la catastrophe diplomatique.
5 mars : échec du soulèvement desFenians enIrlande[36]. Bien que Stephens puisse compter sur 40 000 sympathisants armés, le soutien des Irlando-Américains fait défaut et la révolte s’essouffle rapidement.
15 mars : leCompromis austro-hongrois est adopté (Ausgleich), puis est formalisé par la loi XII du19 mai[37]. L’État hongrois est rétabli dans la plénitude de ses forces. Le régime parlementaire bicaméralisme d’ est restauré. La loi stipule « la possession commune et inséparable » par la maison desHabsbourg de tous les territoires placé sous son sceptre et « l’autonomie législatives et l’indépendance gouvernementale de la Hongrie », l’assurance de ses « droits publics constitutionnels ».
16 avril : adoption par leReichstag constituant de laConstitution de la Confédération de l’Allemagne du Nord, promulguée le14 juin[40]. Organisation de laConfédération de l’Allemagne du Nord parBismarck, qui rédige le projet de constitution soumis aux princes et à unReichstag constituant élu au suffrage universel. Les vingt-trois États reconnaissent auroi de Prusse une présidence héréditaire. Souverains en matière financières, judiciaires, religieuse et scolaire, ils dépendent de la Confédération pour la politique extérieure, les douanes, la monnaie, l’armée et les postes. Deux chambres, unReichstag élu au suffrage universel masculin et unBundesrat formé des délégués des États, se partagent le pouvoir législatif. Le roi de Prusse nomme unchancelier responsable devant lui. Les questions douanières sont la compétence d’unZollparlament composé de députés duReichstag auquel se joint une représentation élue au suffrage universel des États du Sud. La Constitution entre en vigueur le1er juillet.
20 mai : le penseurbritanniqueJohn Stuart Mill réclame le droit de vote pour les femmes. Son amendement à la loi électorale est rejeté par 196 voix contre 73 aux Communes[43].
Code civil auPortugal[45]. Abolition de lapeine de mort pour des crimes civils. Abolition du droit d’aînesse, qui accentue la micropropriété dans le nord.
26 août : traité secret gréco-serbe deVoeslau. À la recherche d’une alliance contre l’Empire ottoman, laGrèce et laSerbie s’accordent à reconnaître que l’Orient chrétien doit disposer de sa pleine autonomie, posant ainsi les bases d’une confédération des peuples balkaniques[50].
29 septembre : 16 millions de thalers sont restitués àGeorge V de Hanovre (Fonds Welfs) ; ils sont de nouveau confisqué le par une commission prussienne, afin d'arrêter les manigances Welfes[53].
21 décembre : les « lois de décembre » dotent l’Autriche d’un régime libéral[55]. Mais cette constitution, favorable aux Allemands, provoque le mécontentement des Slaves. Lecomte Goluchowsky obtient l’autonomie complète pour laGalicie.
↑José Rosendo Gutiérrez,Colección de los tratados y convenciones celebrados por la República de Bolivia con los estados extranjeros, Santiago, El Independiente,(présentation en ligne)
↑Didier Ortolland et Jean-Pierre Pirat,Atlas géopolitique des espaces maritimes : frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, Paris, Editions TECHNIP,, 333 p.(ISBN978-2-7108-0947-0,présentation en ligne)
↑ab etcFernando Orozco,Fechas históricas de México : las efemérides más destacadas desde la época prehispánica hasta nuestros días, Panorama Editorial,, 264 p.(ISBN978-968-38-0295-8,présentation en ligne)
↑Yves Huguenin-Bergenat,Kulturgüter bei Staatensukzession : Die internationalen Verträge Österreichs nach dem Zerfall der österreichisch-ungarischen Monarchie im Spiegel des aktuellen Völkerrechts,Walter de Gruyter,, 361 p.(ISBN978-3-89949-766-3,présentation en ligne)
↑Dragoljub Dragan Nedeljković,Le Peuple serbe en Yougoslavie, dans les Balkans et en Europe : colloque, ministère de l'Information de la république de Serbie,(présentation en ligne)