10 mars : élection complémentaire à l'Assemblée législative. L'extrême-gauche emporte 11 des 21 sièges à pourvoir, détenus auparavant par des rouges, « montagnards » déchus de leur mandat après l'affaire du[5].
Nouvelle loi sur l'enseignement - Ce sont les instituteurs qui reçoivent la férule. Caricature de la « petite loi sur l'instruction » (ou loi Parieu) dépeignantAlfred de Falloux etCharles de Montalembert vêtus en ecclésiastiques et s'apprêtant à bâtonner un instituteur à l'aide d'une férule.
11 mars : « petite loi sur l'instruction » ou loiParieu, relative à l'instruction primaire[6].
15 mars :loi Falloux sur laliberté de l'enseignement, avec la création du Conseil supérieur de l'Instruction publique. Elle rend obligatoire la création d'une école de filles dans toute commune de 800 habitants[7]. Les collèges royaux redeviennent des lycées. L’Université est placée sous le contrôle de l’État et de l’Église via les préfets et les évêques ; l’Église reçoit toute latitude pour créer des universités libres. 257 écoles libres s’ouvrent en France[8].
18 mars :Victor Parizot etPaul Henrion, aidés de l'éditeur Colombier, créent l'Agence centrale pour la perception des droits des auteurs et compositeurs de musique, à l'origine de laSACEM, fondée en 1851[9].
13 avril : l'Assemblée législative adopte la loi sur le logement insalubre à la suite d'un long combat des partisans de mesures d'Assistance que les républicains s'étaient engagés à prendre en 1848. Elle amorce la mise en place progressive par l’État d'une véritable politique du logement[10].
31 mai :loi du 31 mai 1850 restreignant lesuffrage universel, qui porte à trois ans la durée de domiciliation attribuant le droit de vote, en écartant 30 % des électeurs, plus de trois millions d’électeurs pauvres, ceux queThiers, défendant la loi, appelle« la vile multitude qui a perdu toutes les républiques. »[15].
16 juillet : nouvelle loi sur la presse, restrictive. Rétablissement des droits de timbre sur les périodiques[19].
Juillet-août : campagne du « parti de l'Élysée » pour la révision de la constitution afin d'abolir l'article 45, interdisant de réélire le Président en exercice[6].
20 octobre :Alphonse Gent, qui a participé à la création à Lyon de la « Nouvelle Montagne », société secrète réunissant les députés de gauche de treize départements méditerranéens, est arrêté pour sesactivités[26]. Les républicains radicaux, écartés du débat parlementaire après lajournée du 13 juin 1849, se réfugient dans la clandestinité[16].
↑a etbSimon Philippart,Lettres au Journal des débats et au National : les grandes compagnies de chemins de fer et le nouveau réseau, les chemins de fer à bon marché, la Banque franco-hollandaise et le crédit mobilier, réponse aux calomnies : "caveant consules!", A. Chaix,(présentation en ligne)
↑Rapport général présenté par M. Thiers au nom de la Commission de l'assistance et de la prévoyance publiques dans la séance du 26 janvier 1850, Bruxelles, Société typographique belge,(présentation en ligne)
↑FlorenceBourillon, « La loi du 13 avril 1850 ou lorsque la Seconde République invente le logement insalubre »,Revue d'histoire du XIXe siècle. Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle,nos 20/21,,p. 117–134(ISSN1265-1354,DOI10.4000/rh19.212,lire en ligne, consulté le)
↑Joseph Pierre Chassan,Lois sur la presse depuis le 24 février 1848, Videcoq,(présentation en ligne)
↑a etbErnest du Barrail,Voyage de Louis-Napoléon Bonaparte : président de la République dans l'Est de la France et dans la Normandie, Chez l'auteur,(présentation en ligne)
↑Alexis de Tocqueville,Œuvres, papiers et correspondances : Correspondance d'Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont ; texte établi, annoté et préface par A. Jardin,vol. 8,Gallimard,(présentation en ligne)