31 janvier : la conférence des quatre puissance européennes réunie à Londres confirme la souveraineté héréditaire deMéhémet-Ali sur l'Égypte, qui perd laSyrie et laCrète qui font retour au pouvoir central ottoman[2].
13 février : hatti-sherif et firman du sultan qui confient àMéhémet Ali le gouvernement de l’Égypte à titre héréditaire[3].
22 février :Bugeaud, nommé gouverneur général de l’Algérie française, arrive àAlger (fin en1847)[4]. Il décide la reprise des hostilités en vue d’uneconquête totale de l’Algérie. L’effectif des troupes passe de 63 000 (1840) à près de 110 000 hommes. Par l’intermédiaire du « bureau arabe », Bugeaud recrute des autochtones et pose les premières bases de l’armée d'Afrique. Il encourage l’établissement de colonies.Abd el-Kader de son côté dispose de 8 000 fantassins, 2 000 cavaliers, 240 artilleurs, auxquels il faut ajouter les irréguliers (environ 50 000 cavaliers et goumiers)[5].
25 mai, Algérie : l’armée française occupeTagdempt, puisMascara le30 mai[4] (la nouvelle et l’ancienne capitale de l’émir), puisBoghar,Taza etSaïda, razziant les tribus favorables à l’émir et détruisant les récoltes et les silos à grains. Abd el-Kader fait en vain appel au sultan ottoman[5].
16 août :Bugeaud rétablit en Algérie la « Direction des affaires arabes » confiée au commandantDaumas[9].
Adama, disciple d’Usman dan Fodio, étend sa puissance et son domaine au sud-est de l’empire de Sokoto. Il s’installe àYola et jusqu’à sa mort (1847) il combat les tribus animistes du nord duCameroun et son adversaire, le sultan deMandara. Il réalise l’unité duFombina (le sud), qui prend en son honneur le nom d’Adamaoua. Ses successeurs à Yola laisseront les émirs abandonner les conversions, piller la région, capturer les esclaves et se combattre entre eux jusqu’à l’arrivée des Européens[5].
18 juillet : couronnement dePedro II auBrésil[15]. Il rétablit le Conseil d’État (23 novembre)[16] et réforme le code de procédure de 1832 (3 décembre)[17]. Il s’attache à imposer une politique d’expansion économique, favorable à l’aristocratie foncière et génératrice de troubles.
18 septembre : le généralManuel Bulnes, héros de la guerre, est éluprésident auChili (fin en1851)[19]. Il ouvre dix années de stabilité politique, de croissance économique et rayonnement culturel (movimiento literario de 1842). Persécutés par des dictateurs commeRosas enArgentine, des intellectuels de toute l’Amérique latine trouvent refuge auChili, attirés notamment par la renommée du recteur de l’université nationale,Andrés Bello[20].
18 novembre : victoire bolivienne sur le Pérou à labataille d'Ingavi. Le président du PérouAgustín Gamarra est tué. Les Boliviens franchissent la frontière. Le, la paix est signée à Acera et l’armée bolivienne quitte le Pérou[23].
20 janvier,Chine : convention de Chuenpi, négociée parCharles Elliot et Qishan après que les Britanniques ont prisChusan et les forteresses commandant l’accès deCanton. LeRoyaume-Uni obtientHong Kong et une indemnité de six millions de dollars[24]. L'accord ne sera pas ratifié, ni par la Grande -Bretagne, ni par la Chine[25].
26 janvier : un détachement naval britannique prend possession de l’île de Hong Kong[26].
14 février : début du règne deThiệu Trị, empereur duVietnam de ladynastie Nguyễn[27]. Comme son prédécesseurMinh Mang, il accentue la centralisation, ce qui provoquera des troubles lorsque les difficultés économiques s’accumuleront.
13 juillet :convention de Londres portant sur lesDétroits et l’Égypte, qui perd laSyrie au bénéfice de laTurquie ottomane après l’intervention des puissances européennes (traité de Londres,)[30]. L’Égypte obtient un statut de province autonome sous l’autorité formelle du Sultan ottoman. Le gouvernement du pays est reconnu héréditaire dans la famille deMéhémet Ali avec le titre de vice-roi. L’entourage des vice-rois reste avant tout turcophone.
26 août : bataille d’Amoy. D’août àoctobre, la flotte britannique s’empare de nombreuses villes le long duYangzi Jiang. Les Britanniques obtiennent pour la première fois l’égalité diplomatique et la concession deHong Kong. L’accord est dénoncé et les combats reprennent.
26 août : les Britanniques dirigé par l’amiralParker et Hugh Gough s’emparent deAmoy[28].
24 septembre : le sultan deBrunei récompenseJames Brooke, un aventurier anglais qui l’avait aidé à écraser des rebelles, en lui donnant des terres et le titre deraja de Sarawak[31]. Brooke et ses successeurs, les « rajas blancs », élargissent leur territoire jusqu’aux frontières actuelles du Sarawak.
13 octobre,Liban : le conflit éclate entredruzes etmaronites, dû aux rivalités franco-britanniques et à la politique ottomane[32]. Les druzes, soutenus par les Anglais, sont exemptés du tribut que les maronites, soutenus par la France, doivent payer au sultan.
2 janvier,Hongrie : parution du premier numéro de lagazette de Pest (Pesti Hírlap), journal libéral dirigé parKossuth. Kossuth attaque violemment l’Autriche et rompt avecIstván Széchenyi (1791-1860), jugé trop modéré[36]. Une presse de qualité, imitée de la presse britannique, se développe enHongrie. Les associations, clubs et sociétés d’encouragement de citoyens se multiplient (au moins 250 en 1840).
22 février : début d’unsoulèvement populaire enCrète contre le retour de la domination ottomane[38]. La révolte tourne court et la Crète passe aux Ottomans en application des accords conclus par laQuadruple-Alliance et laFrance lors de la conférence de Londres du.
22 mars : loi sur le travail des enfants dans les manufactures en France[39].
30 août : chute du ministère libéralMelbourne. Début du ministèrewhig de SirRobert Peel,Premier ministre du Royaume-Uni (fin en1846)[3]. Le conservateur Robert Peel, leader d’un parti favorable au protectionnisme, commence néanmoins une politique de réduction des taxes à l’importation. Il doit faire face au mouvementchartiste qui se restructure en fondant laNational Charter Association.
18 septembre : le Conseil d’État est dissous enPologne[46]. Le tsar revient sur le statut organique de1832. Les institutions judiciaires, comme la cour d’appel, sont supprimées, ainsi que la monnaie polonaise.
↑Sarah Mohamed-Gaillard, Maria Romo-Navarette,Des français outre-mer : une approche prosopographique au service de l'histoire contemporaine, Presses Paris Sorbonne,, 250 p.(ISBN978-2-84050-368-2,présentation en ligne)
↑Tsing-sing Louis Wei,La politique missionnaire de la France en Chine 1842-1856 : l'ouverture des cinq ports chinois a commerce étranger et la liberté religieuse,Nouvelles Editions Latines,(présentation en ligne)
↑a etbKarl Freiherr von Martens, Ferdinand de Cornot baron de Cussy,Recueil manuel et pratique de traités, conventions et autres actes diplomatiques,vol. 5, F.A. Brockhaus,(présentation en ligne)
↑Tangi Cavalin et Nathalie Viet-Depaule,La mission en France, des années 1930 aux années 1970 : nouvelles approches, Karthala Éditions,(ISBN978-2-8111-0201-2,présentation en ligne)