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17e régiment d'infanterie provisoire

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Pour les articles homonymes, voir17e régiment.

17e régiment d'infanterie provisoire
Création1871
Dissolution1872
PaysDrapeau de la FranceFrance
BrancheArmée de terre
TypeRégiment d'Infanterie
RôleInfanterie
BataillesSemaine sanglante
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Le17e régiment d'infanterie provisoire est unrégiment d'infanterie françaiscréé en 1871 devenu en 1872 le117e régiment d'infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations

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Colonel

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  • 17 avril1871 : colonel Godefroy de Waldner de Freundstein

Historique des garnisons, combats et batailles

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Création

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L'armistice avec l'Allemagne,avait été signé le28 janvier 1871. Au commencement d’avril, conformément àl'instruction ministérielle du 27 mars 1871, legénéral de Bonnet de Maurelhan de Polhès, organise àBesançon, 4 régiments provisoires[Note 1], avec lesprisonniers rentrant d'Allemagne.

Article détaillé :Réorganisation des corps d'infanterie français (1871).

La formation du17e régiment provisoire forts de trois bataillons à six compagnies, organisés au moyen des officiers, sous-officiers, caporaux et soldats rentrant desprisons de l'ennemi date du 17 avril1871. Le commandement en est donné aucolonel de Waldner Freundstein, qui fut détaché de son régiment, le55e de ligne, avec la mission de pousser activement l'organisation de ce nouveau corps.

L'organisation du1er bataillon se fit avec rapidité, et ce bataillon partit en chemin de fer, le 20 avril, pour l'armée de Versailles, avec laquelle il concourut aux opérations dusecond siège de Paris.
L'organisation des2e et3e bataillons, commencée quelques jours après pour les premières compagnies, subit un temps d'arrêt assez long par suite de la non rentrée des prisonniers de guerre, dont le rapatriement fut subitement suspendu par le gouvernement prussien.
La paix définitive entre la France et la Prusse ayant enfin été
signée à Francfort le 10 mai, le rapatriement reprit de nouveau son cours, et les prisonniers arrivèrent en nombre suffisant pour compléter les deux bataillons qui, le 16 mai, se trouvèrent avoir leurs six compagnies fortes chacune de 130 hommes, cadres compris.
Les deux derniers bataillons étaient à peine habillés, armés et équipés, qu'ils recevaient l'ordre de quitterBesançon, le 19 mai, pour aller occuper descantonnements à proximité de la ville, dans les villages deBeure (état-major et2e bataillon), d'Arguel (1re et2e compagnies du3e bataillon), dePugey (3e et4e compagnies du3e bataillon), deFontain (5e et6e compagnies du3e bataillon)).

Opérations autour de Paris

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2e et3e bataillons

Les bataillons ne restèrent qu'un jour dans leurs cantonnements. Dès le 20 mai au matin, l'ordre arrivait de les quitter dans la journée pour se rendre à la gare du chemin de fer, où deux convois devaient transporter le régiment àVersailles.
La1re colonne, composée de l'état-major et du2e bataillon, sous les ordres du colonel de Waldner Freundstein, s'embarqua vers deux heures, et passant parDijon,Nevers,Bourges,Tours etLe Mans, arriva le 22 au matin à Versailles, d'où elle se dirigea sur lecamp de Satory, pour y camper.
La2e colonne, composée du3e bataillon, partit le 20, vers minuit, et arriva à Versailles le 23 au matin, et rejoignit le2e bataillon au camp de Satory.

Pendant ce temps, l'armée versaillaise étaitrentrée à Paris. Chaque jour elle marchait en avant, faisant un grand nombre de prisonniers qui étaient évacués sur Versailles et surSatory.
Le peu de troupes disponibles à Versailles et au camp de Satory fit que les deux bataillons du17e provisoire, tout récemment arrivés, ne purent rejoindre le5e corps dont ils devaient faire partie, et qu'ils furent retenus au camp pour y être employés à la garde des insurgés prisonniers.
Le 29 mai, le
5e corps quittait Paris pour venir occuper le camp de Satory. Les trois bataillons du17e provisoire se trouvèrent alors réunis, et le régiment prit la place qui lui avait été assignée dans la2e brigade de la2e division du5e corps. Le15e provisoire était l'autre régiment de la brigade. La1re brigade comprenait les13e et14e provisoire.

1er bataillon

Parti deBesançon le 20 avril, avec les six compagnies fortes chacune de 130 hommes, le1er bataillon, arrive le 22 àVersailles, après être passé parDijon,Nevers,Bourges,Tours etLe Mans dirigé sur lecamp de Satory et quelques jours après désigné pour former avec le15e provisoire la2e brigade sous le commandement dugénéral Cottret de la2e division dirigée par legénéral Garnier du5e corps sous les ordres dugénéral Clinchant.

Le5e corps, créé par décision du 23 avril, devait rester quelque temps à Satory pour compléter son organisation et reprendre vigoureusement les exercices de détail et le tir à la cible avant d'entrer en ligne. Le 2 mai, ce corps se mit en route pour participer aux travaux de siège et s'établit derrière le2e corps, qui avait déjà commencé l'attaque du fort d'Issy. Le bataillon du17e provisoire fut placé à la Cour-Rolland, route de Versailles àChoisy-le-Roi. A partir de ce moment, des gardes ou des travailleurs de tranchées sont fournis presque journellement par le bataillon pour les travaux d'approche dufort d'Issy.

Le 4 mai, trois compagnies partent pour la tranchée à cinq heures et demie du soir et elles rentrent le lendemain matin avec trois hommes blessés.

Le 6 mai, deux compagnies sont fournies le soir et elles rentrent le lendemain avec un homme blessé.

Le 7 mai, le bataillon est commandé pour aller occuper les postes avancés deBagneux et deFontenay-aux-Roses. Il part le soir et reçoit pendant toute la nuit une grêle de projectiles desforts de Montrouge,de Bicêtre et de laredoute des Hautes-Bruyères. Cette canonnade violente ne produit aucun effet, personne n'est atteint, et le bataillon rentre au bivouac le 8 au soir.

Le 10 mai, des travailleurs de tranchée sont encore fournis le matin et le soir, le travail se termine sans accident.

Le 12 mai, le5e corpsvient s'établir du côté duMont-Valérien. Le bataillon du17e provisoire bivouaque derrière le mur du château deBuzenval et le soir, il repart avec toute la division, qui s'avance jusqu'au Mont-Valérien.

Le 12 mai au soir, on espère surprendre uneporte de Paris mais l'opération ne réussit pas, et le bataillon revient à six heures du matin le 13 mai camper dans leparc de la Malmaison.

Le 14 mai, on change de bivouac, et toute la division se trouve réunie dans leval de Saint-Cucufa, où elle prend du repos jusqu'au 17, pendant que la1re division s'établit àLongchamps et ouvre une parallèle en arrière des lacs dubois de Boulogne.

Le 17 mai, la2e division part à cinq heures du matin, pour relever la1re division, qui doit prendre quatre jours de repos, et vient bivouaquer à Longchamps et dans le bois de Boulogne, la droite appuyée au cimetière. Les obus et les balles arrivent dans le camp et ne causent aucun accident; 150 travailleurs vont aux tranchées en avant des lacs.

Le 18 mai, à cinq heures du soir, 400 hommes partent comme soutien des travailleurs de tranchée. Les insurgés redoublent leur feu. Leur tir, guidé par la lumière électrique, rend impossible toute poursuite de cheminements et renverse même les travaux de tranchée entre les deux lacs.

Le 19 mai, on répare la brèche faite aux tranchées. Le feu est moins vif que la veille, et l'on rentre au bivouac de Longchamps à six heures du soir. Vers neuf heures, la canonnade et la fusillade redoublent d'intensité. Les projectiles éclatent dans le camp, et les soldats sont obligés de chercher un abri dans les tranchées. A minuit, deux compagnies partent comme soutien dans la batterieno 1 des lacs.

Le 20 mai, ces deux compagnies rentrent sans accident, mais le feu des communards continue à être dirigé sur le camp. Deux compagnies vont travailler aux tranchées en avant des lacs, du côté de la batterie de mortiers, pendant que les batteries établies dans le bois ouvrent le feu contre l'enceinte.

Le 21 mai, la1re division vient relever la2e division qui doit se reposer à son tour, et s'établit dans ce but sur la rive droite de laSeine, la gauche appuyée au parc du château deSuresnes.

Tout se prépare pour l'assaut qui doit être donné le 22 ou le 23 mai, lorsque la surprise de laporte de Saint-Cloud par le4e corps vient précipiter les événements.

Semaine sanglante

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22 mai

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Le5e corps reçoit l'ordre de prendre ses dispositions pour entrer dansParis à la suite du4e corps. La1re division entre vers neuf heures du soir par laporte de Saint-Cloud, tourne ensuite à gauche, longe lafortification en prenant leboulevard Murat et arrive à laporte d'Auteuil, qu'elle dégage et par où entre vers trois heures du matin labrigade Cottret, qui s'était dirigée dupont de Suresnes sur ce point. La colonne continue sa marche par leboulevard Suchet jusqu'à laporte de Passy, qui est dégagée à son tour et par où pénètre labrigade de Courcy.

La position duchâteau de la Muette, défendue par des murs, des fossés, des batteries, ainsi que la batterie formidable de laplace d'Eylau, sont tournées et enlevées par la tête de colonne, et l'on arrivée l'Arc de Triomphe, où le bataillon du17e provisoire s'arrête pour bivouaquer et garder l'artillerie de réserve dans lesavenues de la Reine-Hortense,de Friedland etde Wagram.

Dans cette journée du 22 mai, le5e corps s'avance par sa droite jusqu'à lagare Saint-Lazare, et par sa gauche jusqu'à laporte d'Asnières, après avoir enlevé une série de positions fortement défendues.

23 mai

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Le 23 mai est marqué par la prise desbuttes Montmartre.

Le bataillon concourt à cette opération. Parti à cinq heures du matin, il suit l'avenue de la Reine-Hortense, gagne à travers leparc Monceau le haut duboulevard Malesherbes et larue d'Asnières. Lacolonne gagne ensuite larue Legendre, défendue par des barricades enlevées vivement par le15e provisoire qui se trouve en tête, et s'empare ensuite de l'église et dusquare des Batignolles. Le mouvement en avant continue par le square, larue Cardinet, l'avenue de Saint-Ouen et larue Lagille, pour prendreMontmartre à revers. Des coups de fusil partent des maisons, on les fouille aussitôt, et l'on arrête les coupables.

On prend ensuite lesrues Ordener,de la Fontaine-du-But,Girardon,Norvins,Ravignan et larue des Abbesses, par laquelle on arrive à cinq heures du soir sur laplace de la mairie de Montmartre, où le bataillon bivouaque.

Le reste du5e corps continue à se porter en avant jusqu'à laplace Saint-Georges,Notre-Dame-de-Lorette et lecollège Rollin.

La nuit on aperçoit au loin unincendie immense : ce sont lesTuileries, laLégion d'Honneur[1], laCour des comptes et leConseil d'État qui brûlent.

24 mai

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Le 24 mai, dans la matinée, de nouveaux incendies se déclarent auministère des finances[Note 2], auPalais-Royal, dans lesrues de Rivoli etdu Bac, quelques heures plus tard, lePalais de justice, leThéâtre-Lyrique, l'Hôtel-de-Ville sont livrés aux flammes. Tout le cours de laSeine, en amont de laplace de la Concorde, paraît en feu. Des ordres sont donnés pour qu'un grand effort soit fait afin de couper l'incendie des monuments enflammés, et préserver du feu et des explosionsceux qui ne sont pas encore atteints.

Lecorps Clinchant doit occuper par sa droite laplace de la Bourse, et se relier par sa gauche avec le1er corps versle Château-d'Eau.

Ladivision Garnier, franchissant tous les obstacles, enlève leConservatoire de musique[Note 3], leComptoir d'escompte, traverse leboulevard Montmartre, touche à laBourse, tourne ensuite à gauche pour venir s'emparer du formidable ouvrage de laporte Saint-Denis.

Le bataillon du17e provisoire, parti deMontmartre à midi, avait été chargé, vers deux heures, d'escorter de l'artillerie depuis laplace Blanche jusqu'àla Bourse. Il y était arrivé vers minuit et y bivouaquait après avoir passé par leboulevard des Batignolles, lesrues de Clichy,Chaptal,Notre-Dame-de-Lorette,Bourdaloue,de Châteaudun,de la Chaussée-d'Antin, leboulevard des Italiens, larue Favart et larue de Richelieu.

25 mai

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Le 25 mai, lecorps Clinchant est chargé de l'attaque de laplace du Château-d'Eau, défendue par de solides barricades. La1re division est chargée de l'attaque par le côté nord des boulevards. Ladivision Garnier est chargée de l'attaque par le côté sud.

Le bataillon du17e laisse les sacs dans laBourse et part à six heures du matin avec une compagnie du génie.
La colonne suit les rues parallèles au boulevard, à chaque pas elle se heurte contre des barricades qu'elle prend d'assaut ou qu'elle tourne : une à larue Montorgueil, une autrerue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, une à l'angle de larue des Gravilliers, une double barricade à droite sur larue de Palestro et leboulevard de Sébastopol, défendue par deux canons, une autre double barricade défendue par un canon et une mitrailleuse à la jonction desrues de Turbigo etRéaumur, etarrive devant lesArts-et-Métiers et l'église Saint-Nicolas-des-Champs. La3e compagnie prend à labaïonnette une forte barricade sur leboulevard de Sébastopol, à l'angle de larue Réaumur, et une deuxième barricade à l'angle de larue du Caire, défendue par deuxpièces de 12.

Par suite de ces divers mouvements, leConservatoire des Arts-et-Métiers tombe entre nos mains, ainsi que le parc d'artillerie qui y est enfermé. Ce parc contient plus de 100 pièces de canon ou mitrailleuses, une quantité considérable de voitures et de munitions.

Vers deux heures, le bataillon est relevé et revientplace de la Bourse. À six heures du soir, il laisse la1re compagnie à la Bourse, pour garder les prisonniers, et vient prendre possession de l'école Turgot,rue de Turbigo.

26 mai

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Les jours suivants, le bataillon continue à occuper l'école Turgot.

Le 26 mai, la1re compagnie, détachée à la Bourse depuis la veille, rejoint le bataillon vers quatre heures du soir.

27 mai

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Le 27 mai, la2e compagnie est envoyée à laBourse pour garder une batterie d'artillerie.

28 mai

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Le 28 mai, la2e compagnie rejoint à dix heures du matin, et la3e compagnie occupe la maison formant l'angle desrues de Turbigo etdu Temple.

29 mai

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Le 29 mai, le bataillon quitte l'école Turgot à huit heures du matin, part de Paris avec le5e corps et arrive à cinq heures du soir aucamp de Satory.

30 mai

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Le 30 mai, les trois bataillons du17e régiment d'infanterie provisoire se réunissent et viennent camper l'un à côté de l'autre.

Après la prise de Paris

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Le 29 juin, le17e provisoire part avec la division dès le point du jour, pour assister à la revue passée sur l'hippodrome de Longchamp, en présence du chef du pouvoir exécutif et de l'Assemblée nationale. Il rentre au camp à la nuit tombante.

Le 18 juillet, le17e provisoire rentre à Paris avec le5e corps pour y tenir garnison. Il est caserné d'abord à larue de la Banque, auxTuileries (côté de la porte sud) et à l'orangerie dujardin des Tuileries.

Quelque temps après, à la fin de septembre, il a deux bataillons à lacaserne Napoléon et un bataillon auxTuileries.

A la fin de mars, la2e division du5e corps est désignée pour venir s'établir aucamp de Villeneuve-l'Étang. Elle arrive le 30 mars, et lerégiment s'installe dans le baraquement occupé précédemment par le91e de ligne.

Le1er mai, le17e provisoire, en exécution du décret du 4 avril précédent, devient régiment définitif et prend leno 117 dans la série des régiments d'infanterie de ligne.
Les autres régiments de la division deviennent : le13e provisoire, le124e régiment d'infanterie de ligne ; le14e provisoire, le125e régiment d'infanterie de ligne ; le15e provisoire, le115e régiment d'infanterie de ligne.

Bibliographie

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Articles connexes

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Notes et références

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Notes

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  1. Il s'agit des17e,18e,19e et20e régiments d'infanterie provisoire
  2. De 1824 à 1871, leministère des finances était situénos 234 à 246 actuels de larue de Rivoli sur l'ancien emplacement ducouvent des Capucins.
  3. De 1784 à 1911, leConservatoire de musique était situé à l'angle de larue Bergère et de larue du Faubourg-Poissonnière à l'emplacement de l'ancienhôtel des Menus-Plaisirs.

Références

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  • Les ouvrages cités en bibliographie
  1. Grande Chancellerie de la légion-d'honneur : Livre d'or contenant la liste générale des personnes qui ont souscrit pour la reconstruction du palais de la Légion d'honneur, incendié le 23 mai 1871

Lien externe

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v ·m
Historique etréorganisations del'infanterieInsigne de béret de l'infanterie
Régiment d'infanterie d'active
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie de réserve
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanteriede marche
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie provisoire
Demi-brigades d'infanterie de ligne
Régiments d’infanterie territoriaux
Régiments d'infanterie légère
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