insigne de béret d'infanterie Le150e régiment d'infanterie (150e RI ) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la150e demi-brigade de première formation .
1794 -1796 : Chef de brigade Fabus1813 - : ColonelFrançois Basile Azemar 1813 : ColonelDereix prend le commandement le23 août sur le champ de bataille deGoldberg 1887 : Lieutenant colonel Hartschmidt1890 : Colonel de Santeul1896 : Colonel Rungs1901 : Colonel Émile Maurice Brun d'Aubignac1905 : Colonel Estève1909 : Colonel Sorbets1912 : Colonel Pierre Henri de Cheron[ 1] (†)1915 : Lieutenant colonel Faure-Beaulieu1915 : Lieutenant colonel Rollet1917 : Lieutenant colonel Voinier1920 : Colonel Nussbaum1921 : Colonel Kastler1924 : Colonel Joly1925 : Colonel Rozet1928 : Colonel Vidon1930 : Colonel Bejard1931 : Colonel Portzert1934 : Colonel Duplouy1936 : Colonel Dody1939 : Colonel Basse1940 : Commandant Delaveau1940 -1942 : Lieutenant colonel Migeot1945 : Lieutenant colonel Laure1945 : Colonel Turbet-Delof1946 : Chef de bataillon Bontemps1948 : Chef de bataillon Robelin1960 : Chef de bataillon Bourières1962 : Lieutenant colonel Legall1963 : Colonel Arbus1963 : Colonel Guinard1965 : Colonel Pelletier1967 : Colonel Brageux1969 : Colonel Kalck1971 : Colonel Brun1973 : Lieutenant colonel Moshbah1975 : Colonel Cosse1977 : Colonel Balusseau1979 : Colonel Pincemin1981 : Colonel Equilbey1983 : Colonel Tychensky1985 : Colonel Gibou1987 : Colonel Cosmao Dumanoir1989 -1990 : Colonel MeyerLa150e demi-brigade est formée par l' amalgame des :
Lors dudeuxième amalgame , en 1796, après lapaix de Bâle , leno 150 reste vacant jusqu'en 1813.
La150e demi-brigade de bataille remontait, par le2e bataillon de Conti, qui en fut le noyau, aux glorieux régiments de l'ancienne monarchie de Nivernais ,La Marche-Prince etConti [ 2] . Comme toutes les demi-brigades, elle fut formée d'un bataillon de ligne amalgamé avec deux bataillons de volontaires : le2e bataillon de Conti, le 1er bataillon de l'Aisne, le 2e bataillon des Basses-Alpes. Elle est rassemblée pour la première fois àGrot-Zunder , camp de Meerle, près d'Anvers , sous les ordres du chef de brigade Fabus et fait partie de la3e division de l' armée du nord (Division Lemaire - Général en chefPichegru ). Elle prend part, en plein hiver 1794-95, à la conquête de la Hollande, s'empare de Bréda et fait de nombreux prisonniers. Cette campagne est rendue particulièrement dure par le froid intense et les difficultés de l'approvisionnement. Les troupes, dépourvues de vêtements, de chaussures et parfois même de vivres, font preuve d'une endurance et d'une discipline admirables et la Convention décrète que «l'Armée du nord a bien mérité de la Patrie». Lapaix de Bâle suspend les hostilités (1795) et la150e demi-brigade va occuper Berg-op-Zoom , puis, sous le commandement dugénéral Vandamme , elle passe à l'Armée de Sambre-et-Meuse et se porte surJuliers , parMalines etAix-la-Chapelle . Une menace de débarquement des Anglais la fait renvoyer àBruxelles où elle arrive le20 juillet 1795 . Elle occupe ensuite successivementGand et le camp de Schilol, près d'Anvers (DivisionTourville ). Le5 octobre , les troupes du camp d'Anvers reçoivent l'ordre de se tenir prêtes à marcher sur Paris. La150e gagne Lille puis le camp deMarly et fait partie de l'Armée de l'Intérieur (Commandant en chefBarras - Commandant en second Bonaparte). Elle prend ses quartiers àMeudon puis àSaint-Cloud , à l'École Militaire , aucamp de Grenelle . En 1796, leDirectoire ordonne une refonte générale desdemi-brigades , devenues trop nombreuses pour les effectifs. Leur nombre est réduit à 110 et la150e est incorporée à la 21e . Le150e régiment est formé le12 janvier 1813 de l' amalgame des :
68e cohorte du premier ban de la Garde Nationale 69e cohorte du premier ban de la Garde Nationale 80e cohorte du premier ban de la Garde Nationale 81e cohorte du premier ban de la Garde Nationale[ 3] En 1812, les exemptés et les remplacés des classes 1807 à 1812 furent convoqués sous le nom de « Premier ban de la Garde nationale » et formés en cohortes départementales. Après le désastre de Russie, ces cohortes formèrent des régiments numérotés de 135 à 156. Le150e Régiment d'infanterie de ligne, constitué à quatre bataillons et un bataillon de dépôt , comprenait les cohortes des départements de Maine-et-Loire, Mayenne, Rhin-et-Moselle, Sarre. Les cadres manquaient et furent pris à grand-peine parmi les officiers retraités ou blessés. En 1813 :Campagne d'Allemagne Affecté à la division Rochambeau et à l'armée d'observation de l'Elbe, le150e passe le Rhin enfévrier 1813 , se dirige sur Magdebourg par Cassel et Halberstadt. L’armée d’observation devient le 5e Corps. Le2 mai 1813 , alors que le5e corps arrive devant Leipzig, la bataille de Lützen s'engage. Le 5e corps ne peut y prendre part, mais, en fin de journée, il occupe Leipzig d'où il chasse les Prussiens. Il marche sur Meissen à la poursuite de l'ennemi en retraite. Il remonte ensuite la Sprée et vient attaquer les hauteurs de Würschen qui sont enlevées d'assaut. L'ennemi cède et la Grande Armée le poursuit vers l'est. Quand l'armistice de Plesswitz (5 juin 1813 ) fait suspendre les opérations, le150e se trouve à Neunkirchen, près de Breslau. À la reprise des hostilités, le16 août 1813 , le5e corps est aux ordres du maréchal Macdonald et le 150e prend part aux combats de Zobten (19 août ), Löwenberg (21 août ), etGoldberg (23 août 1813 ). Dans ce dernier combat, la division Rochambeau décide du succès de la journée en enlevant d'assaut, après un combat acharné et malgré de lourdes pertes, les hauteurs du Wolfsberg fortement tenues par les Russes. Ce glorieux souvenir est rappelé par l'inscription de la victoire de Goldberg au drapeau du 150e . Pourtant, à la suite d'une offensive téméraire, le maréchal Macdonald est contre-attaqué à l'est de Kaltzbach par toute l'armée de Silésie. Une pluie torrentielle, ininterrompue, cause aux troupes de cruelles souffrances. Le3e bataillon du 150e de ligne, qui était à l'arrière-garde, est coupé de la division et cerné par plus de trois mille cavaliers. Les amorces sont mouillées et pas un fusil ne peut tirer. Sans se troubler, nos jeunes soldats croisent la baïonnette et résistent ainsi jusqu'au soir à toutes les charges, marchant et formant le carré d'infanterie alternativement. C'est depuis ce fait d'armes que le150e a pour devise:« Avec le fer quand le feu manque ». Dans la campagne qui suivit, le150e est presque anéanti au cours de la lutte acharnée au cours de laquelle plusieurs membres de la Confédération germanique, nos alliés, et notamment les Saxons, ont trahi l'Empereur en plein combat. Du16 au 19 octobre 1813 : il participe à laBataille de Leipzig où il perd 43 tués, 67 blessés, 456 prisonniers et la totalité de ses archives. Les débris du régiment se retirent vers le Rhin, sous les ordres du maréchal Marmont, et le5e corps se reforme tant bien que mal entre Mayence et Bingen (2 novembre ). Le 150e n'a plus que deux bataillons squelettiques : son effectif est réduit à 27 officiers et 168 hommes. Comme toute l'armée, il est atteint par le typhus Le2 décembre 1813 , àNeuss , les deux bataillons du régiment sont attaqués par surprise par un détachement de l'armée prussienne qui capture le colonel Dereix, l'aigle et la caisse du régiment ; 16 hommes sont tués et 189 capturés. Le12 décembre 1813 , ce qui reste du régiment est regroupé en un seul bataillon àNiederkassel . Le13 février 1814 , une réorganisation devenue indispensable amène la suppression du150e régiment d'infanterie de ligne après une année de fatigues et combats qui prouvèrent sa valeur. Quelques éléments laissés à la garnison de Juliers et au dépôt deMaastricht se maintiennent dans ces places jusqu'à la paix et le numéro 150 ne disparaît qu'enjuillet 1814 . Le150e est basé à Verdun , avec un bataillon àCommercy , un àLongwy et un àSaint-Mihiel . Le régiment rejoint Saint Mihiel en 1897 où son PC restera jusqu'à la déclaration de guerre.
Le150e RI, est formé le 1er octobre 1887 , à Verdun, avec un bataillon du63e RI deCommercy (1er du 150e ), un bataillon du 66e RI deLongwy (2e du 150e ), et un bataillon du 85e RI de Saint-Mihiel (3e du 150e ). Le 2e bataillon reste à Longwy où il tient garnison. Le drapeau est remis au régiment le14 avril 1888 sur le Champ de Mars.
Les compagnies occupent à tour de rôle, autour de Verdun, les forts du Rozellier, de Belrupt, d'Haudainville, de Landrecourt, de Dugny, de Regret, de Belleville, de St-Michel.
En 1889, le2e bataillon est remplacé à Longwy par le 3e bataillon qui y reste jusqu'en 1891.
En 1891 s'ajoute au régiment un quatrième bataillon qui est appelé l'année suivante « Bataillon de forteresse », les trois autres étant dits « Bataillons de campagne ». En 1891, le2e bataillon devient 4e bataillon de forteresse et le 4e bataillon devient 2e bataillon de campagne.
En 1897, l'État-major et les bataillons de campagne vont tenir garnison à Saint-Mihiel. Le bataillon de forteresse reste à Verdun dont il assure une partie de la défense et il cessera d'appartenir au150e en 1913, pour compter au 166e Régiment d'infanterie nouvellement créé.
Départ en couverture : Le30 juillet 1914 , le régiment se met sur pied. Le14 août , il se déplace vers le nord-est dans la Woëvre (25 km Nord-Est de Saint-Mihiel). le21 août : Prenant part, avec la40e division , à l'offensive menée en direction du nord-est, entreLonguyon etBriey le régiment reçoit le baptême du feu dans la vallée de laCrusnes .Le23 août : le front s'est replié sur l'Othain . Le 24, l'attaque est reprise. Le150e s'empare des villages de Duzey etNouillonpont (à 10 km au sud de Longuyon). 28 -31 août : le régiment s'installe défensivement sur les pentes ouest duMort-Homme (15 km Nord-Ouest de Verdun ).septembre Le150e attaque le6 septembre et arrête l'ennemi. Le 10, il maintient toutes ses positions. Et brusquement, l'ennemi se dérobe, c'est la victoire de la Marne. Il est ensuite appelé vers le sud, l'ennemi vient d'enleverSaint-Mihiel par surprise et menace de déboucher sur la rive gauche de laMeuse . Le22 septembre , le régiment attaque au nord de Saint-Mihiel. Du 24 au27 septembre , le régiment lutte pied à pied en se retirant dans la direction deTroyon . Les attaques se poursuivent jusqu’au2 octobre sur les hauteurs dominant Saint-Mihiel au nord (Côte Sainte-Marie). Le front se stabilise et le150e monte la garde de ce secteur. 14 janvier 1915 - juillet : le150e est en ligne dans les bois de La Gruerie (10 km Ouest de Varennes-en-Argonne) et tient le secteur de Bagatelle. Pendant sept mois, le 150e soutient victorieusement une lutte incessante.Au moment de la relève, le6 mai , le Chef de Corps, le colonel Henri de Chéron est grièvement blessé par un éclat d'obus. Il meurt le7 mai à l'hôpital Chanzy àSainte-Menehould où il est transporté. Ses obsèques sont célébrées le9 mai à Sainte-Menehould. Le chef de bataillon Faure-Beaulieu, nommé lieutenant-colonel, prend le commandement du régiment le10 mai . Du10 mai au10 juillet , le150e tient les secteurs au sud du Bois de la Gruerie. Cependant les Allemands s'acharnent sur Bagatelle et le 150e y revient à plusieurs reprises comme troupe de renfort et de contre-attaque. Ces combats vaudront au150e Régiment d’infanterie le surnom de « Régiment de Bagatelle » qu’il peut porter fièrement. Le10 août : il quitte définitivement l'Argonne.Le régiment remonte en secteur pour préparer l’offensive de Champagne à partir du8 septembre 1915 , dans le secteur deSaint-Hilaire-le-Grand (au Nord du camp de Mourmelon). L'attaque débute le25 septembre . Malgré les pertes, la progression continue. Une lutte acharnée s'engage sur la position allemande qui résiste avec énergie, les barrages sont enlevés un par un, les contre-attaques sont repoussées. Le26 septembre : l’assaut est lancé contre la deuxième position. L'avance est lente et difficile, mais les troupes allemandes sont refoulées jusque sur les crêtes qui dominent la vallée de laPy et la lutte se poursuit avec acharnement jusqu'au4 octobre .Le6 octobre : le régiment attaque à nouveau à l'Epine de Védegrange. L'attaque est brisée, mais le régiment se maintient sur ce terrain si chèrement conquis.C'est au cours de cette journée du6 octobre que se produit "l'affaire des 25 soldats du150e RI"[ 4] . Ces soldats, appartenant tous à la même compagnie, sont accusés de s'être laissé faire prisonnier sans trop résister, préférant courir le risque de la captivité plutôt que celui de la lutte sur le front du 150e RI. Ils sont condamnés à mort par contumace pour désertion devant l'ennemi. Revenus de captivité, après la guerre, leur peine sera commuée en travaux publics, voire amnistiée. Il est possible que cet évènement ait empêché le 150e RI d'obtenir la fourragère de la Légion d'Honneur par manque d'une 6e citation. En effet, la bataille de Bagatelle, inscrite sur le drapeau n'a pas fait l'objet d'une citation à l'ordre de l'Armée comme cela était la coutume pour une bataille inscrite au drapeau. Cette citation a du être supprimée comme sanction. Le12 octobre : le lieutenant-colonel Ballet prend le commandement du régiment.Jusque fin décembre, le150e travaille à organiser le terrain conquis. Le régiment exécute ensuite des travaux dans le secteur deMourmelon-le-Grand , puis monte en ligne àTahure , finfévrier 1916 . Il y est depuis quarante-huit heures quand une attaque formidable se déclenche surVerdun . Le16 mars : au soir, le150e monte au Mort-Homme (15 km Nord-Ouest de Verdun). Le31 mars : l'artillerie ennemie écrase le Mort-Homme et dès lors, la lutte ne cesse plus, les attaques se succèdent avec une violence toujours plus grande, l'ennemi veut à tout prix s'emparer du sommet.Le20 avril : une contre attaque du régiment s'élance dans un élan splendide, enlève ses objectifs, les dépasse, atteint l'Ouvrage des Poutres et fait 80 prisonniers. Malgré quatre attaques successives de plus en plus puissantes, le150e couronne toujours le sommet du Mort-Homme. 4 au5 mai : le régiment est relevé, toute la partie nord du Mort-Homme est en possession française. Le150e se reforme. Il est cité à l'Ordre de l’armée qui reconnait ainsi son courage. le24 mai : le150e se retrouve au Mort-Homme. Mais la situation s'est bien aggravée : l'ennemi allemand est maintenant maître du sommet et le régiment est accroché aux pentes sud. Entre le31 mai et le6 juin , plusieurs opérations ayant pour but de régulariser les lignes du régiment sont effectuées avec succès. Le6 juin : le régiment quitte définitivement la région de Verdun.7 juin - septembre : Le150e est envoyé successivement dans les secteurs calmes devant Saint-Mihiel (Bois d’Ailly), et près de Badonvillers.Le28 septembre : Le régiment monte en ligne entreRancourt etSailly lors de labataille de la Somme (10 km Sud-Est de Bapaume ).Du 3 au12 octobre : le150e participe à de nombreuses attaques et s’empare de deux kilomètres de terrain en profondeur, de mitrailleuses et de nombreux prisonniers. Le 150e régiment d’infanterie est à nouveau cité à l’ordre de l’armée. Mi-octobre : le régiment est relevé et va se reposer. Trois semaines après sa relève, le150e remonte en ligne. Le6 novembre : le régiment part à l'attaque mais doit se replier sous un feu d'enfer.Du 9 au11 novembre : l'attaque est reprise avec succès et le150e s'empare de la tranchée de Saillisel et du hameau, il y fait plus de cent prisonniers.Le régiment est relevé dans la nuit du 12 au13 novembre . Janvier : le150e tient le secteur de Ville-sur-Tourbe (Champagne).Le16 avril : à 6 heures, le régiment, se porte à l'attaque dumont Sapigneul (15 km Nord-Ouest de Reims, au Sud-Est de Berry-au-Bac). La résistance ennemie est terrible Les pertes sont énormes. Les Allemands contre-attaquent sans arrêt. Jusqu'à 14 heures, la position conquise est intégralement maintenue. À 18 heures, la position est submergée mais les troupes allemandes épuisées arrêtent leur effort. Le chef de corps, le colonel Rollet est grièvement blessé. Cette journée est sans doute la plus sanglante de l’histoire du 150e régiment d’infanterie. Il obtint ce jour-là une glorieuse citation à l'Ordre de l’armée. 17 avril : Le régiment est relevé dans la soirée. Le lieutenant-colonel Voinier en prend le commandement le29 avril .17 mai : Le150e remonte en ligne occupant le secteur de Berry-au-Bac .Le8 juillet : le régiment est transporté dans la vallée de laMeuse . Le31 juillet , il monte en ligne dans le secteur deLouvemont (Nord de Verdun).Le27 août : L'attaque française est déclenchée le20 août , en direction deBeaumont . Le27 août , le régiment monte en ligne. Il s’installe d'abord en deuxième ligne, puis, le13 septembre , il passe en première ligne devant Beaumont.Une nouvelle offensive est engagée le8 septembre sur le frontOrnes - Bois-le-Chaume et le1er bataillon y prend part. 15 octobre -20 mai 1918 : la40e division monte en ligne et le 150e occupe la forêt de Facq (entre Pont-à-Mousson etNancy ). Le secteur est immense, le régiment y effectue d’importants travaux, exécute des coups de main et des embuscades.30 mai : le150e est envoyé sur le front de la Marne, il tient les positions devant Romigny etVille-en-Tardenois (entreReims etChâteau-Thierry ) et à l'ouest deJonquery .1er juin : au matin les Allemands attaquent. Grâce à une résistance acharnée, le2 juin au matin, la ruée allemande est complètement brisée. Le régiment vainqueur reçoit une nouvelle citation à l'Ordre de l'Armée.Pendant 50 jours consécutifs, le régiment reste en ligne sans relève sous les bombardements quotidiens, menant à bien une énorme tâche dans le secteur de la Cohette. 15 juillet : le régiment résiste avec opiniâtreté à l'assaut des troupes allemandes avec de lourdes pertes. Le régiment réussit à maintenir ses positions. Dans cette victorieuse mais rude bataille, le régiment a perdu vingt quatre officiers et plus de sept cents hommes ; sa bravoure le fait, une fois de plus, citer à l'Ordre de l’Armée. Le régiment reçoit la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.25 juillet : Le150e rejoint la région de Thaon-les-Vosges .20 août -19 octobre : il monte en ligne dans le secteur calme deChampenoux (10 km Nord-Est de Nancy). 19 octobre : Le régiment est embarqué à destination de la Champagne.1er -3 novembre : La40e division attaque à l'est de Vouziers (50 km Nord-Est de Reims), sur l'axe Vouziers- Châtillon-sur-Bar . Le 3 au matin, l’attaque reprend plus énergique encore. Les troupes allemandes semblent se dérober et la poursuite commence.3 -10 novembre : le régiment poursuit l’ennemi entre lecanal des Ardennes et les rives de laMeuse au sud deSedan et s’organise en sureté aux abords deWadelaincourt en vue de Sedan.À 6 h15, le11 novembre , le régiment a connaissance du message du MaréchalFoch annonçant la fin des hostilités à partir de 11 heures. À 11 heures, un grand silence règne sur la vallée. Quelle minute émouvante pour les soldats du150e régiment d’infanterie de terminer victorieusement la Grande Guerre dans ce cadre tragique de Sedan qui a vu cinquante ans auparavant l’écrasement des armées françaises ! À la nuit, une prise d’armes émouvante se déroule à Wadelaincourt. Le 150e peut inscrire une cinquième citation à l'Ordre de l'armée, témoignant de la magnifique odyssée du régiment lors de la dernière période de la guerre. Cinq mille hommes ont donné leur vie sous les plis du drapeau du150e Régiment d’infanterie pendant la Grande Guerre. Ayant parcouru plus de quatre cents kilomètres depuis l'armistice, le régiment arrive la veille de Noël 1918 à Kaiserslautern où il reste un mois environ. Le30 janvier 1919 , le150e RI quitte le Palatinat pour se rendre par étapes (300 kilomètres) dans la région de Bar-le-Duc où il parvient le18 février . Les unités sont réparties dans la région de Bar le Duc. Le drapeau et une délégation participent, à Paris, à la revue du14 juillet . Le150e est embarqué pour la Rhénanie le31 mai 1920 . Il stationne à Worms. En 1930, les territoires rhénans étant complètement rendus à l'Allemagne, le150e rentre en France après dix ans d'absence. Le régiment se voit attribuer Verdun comme garnison d'accueil. Sans relâcher son labeur, le régiment participe à de multiples cérémonies du souvenir sur le plus grand champ de bataille de l'histoire au centre duquel il est placé. Il représente aussi avec éclat l'armée française à l'étranger. Le15 octobre 1934 , le150e est désigné par le ministre de la guerre afin de représenter l'infanterie française aux obsèques du roi Alexandre 1er de Yougoslavie, à Belgrade. Le détachement, commandé par le colonel Duplouy et comprenant le drapeau, la musique, une compagnie d'honneur, effectue le voyage en chemin de fer par Modane, Turin, Milan, Venise, Trieste, Zagreb. En 1935, alors qu'il effectue son service militaire au150e , Léopold Segar Senghor, futur président du Sénégal, qui a obtenu deux ans avant la nationalité française, est reçu à l'agrégation de grammaire. En 1936, le150e Régiment d'infanterie, est appelé « motorisé », comprenant un état-major, une compagnie d'engins et transmissions, trois bataillons et une compagnie hors-rang, occupe les casernes Niel, Gribeauval et Holbecq, à Thierville. Le150e régiment d'infanterie de Verdun sous les ordres du colonel Basse (puis du commandant Delaveau à compter du28 mai 1940 ) est intégré à la 12e division d’infanterie motorisée . Cette division est formée quelques jours avant la déclaration de guerre à Mourmelon[ 5] . Le jour de la déclaration de guerre, il se trouve au nord de Thionville. La12e division d'infanterie motorisée a la charge de repousser les Allemands qui se sont avancés jusqu'à Kœnigsmacker , aux abords de la ligne Maginot. Le10 mai 1940 , elle passe lafrontière belge et va occuper comme prévu le secteur deGembloux près deNamur . Du 12 au13 mai 1940 , au sud-est deGembloux , les positions des trois bataillons du150e sont les suivantes : le IIIe tient Rhisnes, le IIe l'intervalle entre Rhisnes et Émines, le Ier en deuxième échelon occupe la ligne d'arrêt à hauteur de Suarlé. Pendant trois jours, le régiment maintiendra les divisions blindés allemandes puis recevra l'ordre de se replier, la Meuse ayant été franchie àSedan et àDinant . Se battant le jour, se déplaçant la nuit, il gagneDunkerque parCharleroi ,Valenciennes ,Lille ,Bailleul , se frayant un chemin à travers les troupes allemandes qui l'encerclent. Arrivée àDunkerque , la12e division d’infanterie motorisée a pour mission de protéger l'embarquement des troupes dans le cadre de l' Opération Dynamo . Les survivants de la division sont faits prisonniers le4 juin 1940 au matin sur la plage deMalo-les-Bains . Le drapeau du régiment a été brulé pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi. Enmars 1946 , le régiment est dissous. Le150e bataillon d'infanterie est créé à Verdun. Il appartient à la 6e demi-brigade puis, en 1947, à la 2e demi-brigade.
Le18 juillet 1947 , le150e bataillon d'infanterie embarque pour le Maroc où il restera jusqu'ennovembre 1947 d'où il rejoint Verdun.
Sans qu'il soit possible d'établir une filiation directe entre l'ancien150e bataillon d'infanterie et celui-ci, il faut noter que le1er octobre 1960 , le bataillon de Joinville change de dénomination et devient150e bataillon d'infanterie, jusqu'au16 février 1963 , date à laquelle il devient 24e bataillon d'infanterie. Ce bataillon entretient un détachement opérationnel en Algérie (Zone Alger - Sahel)
Par décision du4 janvier 1963 , le150e régiment d'infanterie motorisé ( 150e RIM) est recréé à Verdun , au sein de la10e brigade mécanisée. Au16 février 1963 , il est articulé en une compagnie de commandement et de services, une compagnie d'appui, six compagnies de combat et deux états-majors tactiques. Un groupement d'instruction à deux ou trois compagnies complète les effectifs par la suite.
31 juillet 1967 , le150e régiment d'infanterie motorisé est scindé en deux régiments d'infanterie motorisés de brigade dont l'un, le 150e RIM reste à Verdun et l'autre, le 94e RIM est créé àEtain . Ces deux régiments appartiennent à la15e brigade (Verdun) de la 4e division.
En 1969,Alain Krivine , qui effectue son service militaire à Verdun comme2e classe au 150e régiment d'infanterie, se présente comme candidat de la Ligue communiste , à l'élection présidentielle .
Défilé à Verdun le 14 juillet 1979. Enseptembre 1970 , le150e RIM absorbe les effectifs du Centre d'instruction du 164e RI dissous.
Le1er octobre 1975 , le150e Régiment d'infanterie motorisé devient régiment d'infanterie mécanisé de la 15e Brigade mécanisée et change de structures et d'équipement.
En 1977, il est rattaché à la10e Division blindée. Ses équipements évolueront progressivement : véhicule blindé de combat d'infanterie AMX-10 P , charsAMX-13 puisAMX-30 , mortiers de 120 mm et missiles antichar Milan - ainsi que ses structures. Au milieu des années 1980, le régiment est articulé en une compagnie de commandement, d'appui (mortiers de 120 RTF1) et des services, une compagnie de chars (AMX-30), trois compagnies mécanisées (AMX-10P dont une section de missiles antichar Milan) et une compagnie d'instruction.
Basé àThierville-sur-Meuse , le150e Régiment d'infanterieRégiment de Bagatelle est dissous en 1990. Il est remplacé par le 151e régiment d'infanterie précédemment basé à Metz et réorganisé à Verdun. Le 150e Régiment d'infanterie, devient régiment de réserve dérivé du 151e R.I .
Il est définitivement dissous en 1996, en même temps que le151e R.I .
Par le fer quand le feu manque Ancienne devise :En avant malgré tout fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militairelosange doré bleu rouge chevreuil blanc marron branche de laurier.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[ 7] :
Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec cinq citations à l'ordre de l'armée .
Il a le droit au port de laFourragère aux couleurs du ruban de laMédaille militaire décernée le20 août 1918 .
150, la gamelle dans le dos, la gamelle. Toujours avec le sourire 150 en avant .
↑ Pierre Henri de Cheron sur Mémoire des Hommes ↑ Comme l'indique l'articleRégiment de Conti-Infanterie , lescolonels de La Marche-Prince et de Conti étaient une seule et même personne, lecomte de la Marche , qui devint en 17766e prince de Conti ; c'est à cette date que ses régiments changèrent de nom, suivant leur propriétaire. ↑ La conscription sous le Premier Empire sur napoleon.org ↑ Affaire relatée par l'ancien chef du SHAT (Service Historique de l'Armée de Terre) dans son ouvrageAndréBach ,Fusillés pour l'exemple : 1914-1915 , Paris,Tallandier ,2003 , 617 p.(ISBN 978-2-84734-040-2 ,OCLC 2847340408 ) , p. 581 à 584 . ↑ À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).↑ Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka),Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées , Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire »,2004 ( 1re éd. 1994), 79 p.(ISBN 978-2-746-70495-4 et2-746-70495-1 ,OCLC 417826733 ,BNF 39169074 ) ,p. 51 ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007 ↑ La prise du Mort-Homme - La prise du tunnel du KRONPRINZ - 20 août 1917