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| 139e régiment d’infanterie | |
Insigne du1er bataillon du139e régiment d'infanterie de forteresse (1939). | |
| Création | 1794 |
|---|---|
| Dissolution | 1940 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | régiment d’infanterie |
| Rôle | infanterie |
| Garnison | Roanne (1874-1889) Aurillac (1889-1919) |
| Devise | La victoire ou la mort |
| Inscriptions sur l’emblème | Mayence 1795 Lützen 1813 Bautzen 1813 Lorraine 1914 Verdun 1916 La Somme 1916 L'Aisne 1918 |
| Guerres | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes Guerre de 1870 Conquête de l'Algérie Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
| Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes |
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Le139e régiment d'infanterie (139e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre française.
Créé sous la Révolution sous le nom de139e demi-brigade de première formation, il est recréé comme régiment d'infanterie de ligne en 1813 puis dissous l'année suivante. Il réapparaît en 1870 et est finalement dissous en 1940.
La139e demi-brigade a un seulchef de brigade[1] :
Le139e de ligne de 1813-1814 a eu deuxcolonels[1] :
Le139e de ligne de 1870-1871 a eu deux chefs de corps[1] :
Le139e de ligne recréé en 1873 a eu les chefs de corps suivants[1] :
La139e demi-brigade de bataille est créée le àBitche (ouWissembourg[2]), avec le1er bataillon du75e régiment d'infanterie, les3e bataillon des volontaires d'Indre-et-Loire (grenadiers) et le5e bataillon desvolontaires de Seine-et-Marne[1].
La demi-brigade est capturée en novembre 1795 à l'issue dusiège de Mannheim[3]. Libérés en janvier 1796, les hommes de la demi-brigade se reforment àArras[4] mais la demi-brigade est dissoute le, les fusiliers rejoignent la21e demi-brigade de ligne[5], les grenadiers rejoignent la1re Légion des francs de l'Ouest (fusionnée dans la24e demi-brigade d'infanterie légère)[1] et les cadres du régiment sont versés dans différentes demi-brigades de l'armée d'Allemagne[6].
Le139e régiment d'infanterie de ligne est créé par décret du, avec les16e,17e,65e et66e cohortes de laGarde nationale[7],[1], formation effectuée àParis les 6 et 9 février[8].
Le régiment est dissous le àLisieux[1].
Le39e régiment de marche est créé par décret du. Il recrute des compagnies formées par les dépôts des3e,12e,14e,21e,22e,27e,36e,42e,47e,48e,52e,67e,76e,88e,89e,94e et98e régiments de ligne[9]. Par décret du, il est renommé139e régiment d'infanterie de ligne[10].
Lors de laguerre franco-allemande de 1870,il participe ausiège de Paris. Il est affecté à la3e armée de Paris et s'installe auMont-Valérien[11],[12]. Paris capitule le et les 3 400 hommes du139esont faits prisonniers[13].
Le 13 mars, il fusionne avec le99e régiment d'infanterie de ligne[14].
Le régiment est recréé en 1873, avec des bataillons des16e,38e,86e,92e,98e,105e et121e régiments d'infanterie de ligne. Le régiment est formé le 24 octobre 1870 àPont-du-Château[1],[15] mais son dépôt est àRoanne (caserne Werlé)[16], qui devient sa garnison en 1874[17]. Il est affecté à la52e brigade de la26e division d'infanterie[18]. Il fournit un bataillon« disponible » stationné àLyon[17],[19]. Les bataillons du régiment changent régulièrement de garnison, entre Roanne,Clermont-Ferrand et d'autres villes de la zone[17].
En 1881-1883, le1er bataillon du régiment participe à laconquête de l'Algérie[1].
Lors de laréorganisation des corps d'infanterie de 1887, le2e bataillon, stationné à Lyon[20], forme le161e régiment d'infanterie[21].
Le, le139e régiment d'infanterie passe à la50e brigade de la25e division d'infanterie[22]. Le régiment est alors en garnison àAurillac (Cantal)[réf. nécessaire]. Trois bâtiments disposés en "U", constituent la place d'armes, reproduisant dans une rigueur militaire les constructions semblables dans l'hexagone, abritant trois bataillons faisant d'Aurillac, à la "Belle Époque", une ville de garnison très marquée par la présence des militaires. Au centre le bâtiment de l'horloge, et sur la gauche et la droite un bâtiment[réf. nécessaire].
En mai 1895, un détachement du régiment avec lagendarmerie nationale deMauriac (Cantal), puis lescuirassiers deSaint-Étienne sont requis pour maintenir l'ordre sur le bassin des mines deChampagnac (Cantal). En effet, les mineurs de la compagnie des mines de Champagnac se mettent en grève. Des incidents sérieux éclatent en août.
Le, le maire de la commune d'Ydes dut prendre un arrêté interdisant la sonnerie des clairons aux particuliers, dans le village de l'hôpital d'Ydes pendant tout le temps que les soldats restèrent dans le dit village. Jusqu'à cette disposition règlementaire, le repos des soldats a dû être souvent troublé.
En1907 : il est envoyé en maintien de l’ordre durant larévolte des vignerons du Languedoc en 1907. Le 20 juin, àNarbonne, il est affecté à la protection de l’hôtel de ville. Sur une méprise, il ouvre le feu sur les manifestants, fusillade faisant cinq morts, dont une jeune fille de 20 ans qui passait par là, et une centaine de blessés[23].
Affectation :26e division d’infanterie d'août 1914 à novembre 1918
Comme l'ensemble des unités militaires du pays, le139e RI est mobilisé, dans sa garnison d'Aurillac.
Le régiment est dissous le[24].
Le139e régiment d'infanterie de forteresse (139e RIF) est formé le. Il comprend trois bataillons. Le3e bataillon à deux compagnies seulement, les autres en ont trois. Le139e RIF appartient ausecteur fortifié de la Crusnes. Le régiment a la charge de la défense du sous-secteur deMorfontaine, avec deux petits ouvrages (Mauvais-Bois etBois-du-Four), ainsi que d’une dizaine de casemates.
Voici le témoignage du caporal Joseph Gast, qui a servi au régiment, publié dans le bulletinno 18 de l’association de préservation du patrimoine deVillers-la-Montagne :« La vie était très primitive pour l’équipage de sept hommes. Pas d’eau, pas d’éclairage, à part les bougies. Pas de téléphone, pas de chauffage. Les feuillées dans le bois voisin. Nous avons pu avoir un réchaud à alcool pour nous faire des boissons chaudes. En plus, nous avons de l’alcool à boire. Nous avions des hamacs, d’autres dormaient sur les caisses de munitions. L’hiver 1939-40 fut très dur. Beaucoup de neige, pas de courrier, pas de permission… Heureusement, les gens de Villers-la-Montagne, surtout les jeunes filles, nos marraines de guerre, nous apportaient des colis. »
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[25] :

Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918
avec trois citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.