Une fois dissous le en tant qu'unité de Marine et reconstitué le lendemain comme groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons de cavalerie il reste organiquement rattaché à la3e DC jusqu'à la fin des hostilités.
Durant les phases de combat, le 12e groupe se voit affecté de façon temporaire à différentes unités d'infanterie, de cavalerie, voire d'artillerie, pour de courtes durées, de quelques heures à quelques jours.
Le 12e groupe reste stationné à Vincennes en attente d'affectation.
1915
Établi en cantonnement àMourmelon dès le, le groupe assure un service de tranchées àBaconnes, à l'est de Reims. Il poursuit ce service jusqu'au, à partir de son nouveau cantonnement deBouzy rejoint le. Il en part début mai avec le9e chasseurs pourAblain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) où il n'est pas engagé, ce qui amène sa hiérarchie à l'envoyer àMézerolles (Somme) où il stationne sans emploi jusqu'au. En effet, il n'y pas eu de suites opérationnelles au regroupement temporaire, dit "Groupe Hergault", avec les5e,8e,11e,15e groupes d'autos-canons de la Marine et laBatterie Drouet, formé le en vue de contribuer aux opérations des régiments de cavalerie de corps ou à la protection de convois automobiles de troupes d'infanterie, mais dissous le 24.
À partir du, il participe jusqu'à la fin du mois, à une mission de défense de la voie ferréeÉtaples-Abbeville contre les éventuelles attaques d'aéronefs.
À nouveau au repos à Auxi-le-Château en janvier, le groupe reprend un service de tranchées fin janvier sans que l'on sache quand il se termine.
On le retrouve àMoreuil (Somme) avec la 3e DC le, jour où il est dissous au front comme unité de Marine pour être reconstitué le même jour en12e GAMAC. De là il est envoyé àMarquivillers (Somme) pour un service de tranchées qui se termine la troisième de juin pour laisser le temps à une semaine d'instruction au camp deCrèvecœur. Le groupe cantonne en juillet et début août àSommereux avant d'être lancé dans labataille de la Somme, àBuscourt, en compagnie du2e GAMAC qu'il ne va plus quitter jusqu'à la fin des hostilités.
De début septembre au, le groupe cantonne dans la Somme puis dans l'Oise pour prendre le un secteur de tranchées au nord deChoisy-au-Bac dans la forêt de Laigue, en binôme avec le2e GAMAC.
1917
Le groupe poursuit son service de tranchées dans les boucles de l'Oise jusqu'à la mi-mars pour ensuite passer de stationnements en stationnements dans l'Oise, sans activité réelle jusqu'à fin mai.
Le 12e GAMAC sur la rive gauche du canal latéral de l’Oise (Petit-Quierzy, 25 mars 1918).
Après avoir quitté le secteur de Bernagousse le, le groupe s'éloigne du front, cantonne àAudignicourt jusqu'au, lorsqu'il est appelé d'urgence en renfort pour la défense de Chauny, sur la canal de l'Oise. Le front est enfoncé et le groupe se replie vers l'Oise. Il passe de cantonnements en cantonnements avant de faire mouvement vers les Flandres belges le.
Puis ils reviennent vers l'Oise où ils font plusieurs étapes avant de vifs engagements sur l'Ourcq, versMarizy etNeuilly-Saint-Front du1er au. Ensuite, à l'exception d'une dizaine de jours d'engagements AMAC àFressancourt (Marne) en octobre, les deux groupes restent globalement inoccupés, passant de cantonnement en cantonnement dans les départements de l'Aube et de la Marne, avant de progresser lentement vers la Lorraine. C'est ainsi que l'armistice les trouvent stationnés àHoudelaincourt (Meuse).
Il passe ensuite les mois de juillet et août àStockstadt avant de revenir à Worms en septembre. C'est de là que le, il est dirigé sur son cantonnement définitif à Strasbourg où il est dissous à la fin de l'année.
Lieutenant Albert Despierre, par intérim au départ de l'EV Colson, puis en plein exercice lorsque le groupe est reconstitué en GAMAC et au plus tard jusqu'au lorsqu'il passe au2e régiment de hussards
Capitaine Jacques Chalmeton du Croÿ à partir du départ du Lt Despierre, probablement, jusqu'en.
Capitaine Charles Walbaum ( -).
Capitaine Émile Colonna de Giovellina ( -). Il prend ensuite le commandement du14e GAMAC.
Jacques Chalmeton de Croÿ (1883-1970), capitaine, descendant d'une ancienne famille de la noblesse française dont le patronyme a été donné à la caserne du27e régiment de dragons àVersailles, unité de rattachement administratif des GAMAC, époux deGermaine Bouloumié, héritière de laSociété des Eaux de Vittel.
Maurice Marie Auguste Ferdinandde Leusse (1890-1921), lieutenant, apparenté à la plus haute aristocratie parisienne, chasseur de grands fauves, il meurt assassiné par des bandits en Éthiopie en.
Charles Auguste Walbaum (1873-1957), capitaine, membre d'une lignée d'industriels viticoles champenois, fils d'Henri Walbaum, créateur de la maison de champagneChampagne Heidsieck & Co Monopole.
À l'automne 1916, deux hommes du12e GAMAC,Édouard Sené, ancien mitrailleur récemment promu maréchal-des-logis, syndicaliste et journaliste dans le civil, et le jeunePierre E. Lamaison, maître-pointeur, ouvrier imprimeur dans le civil, illustrateur autodicacte, lancent l'idée d'unjournal de tranchées pour les groupes d'autos-mitrailleuses. Cette proposition, très favorablement accueillie par leur commandant, le lieutenant Despierre, leur permet de sortir le premier numéro du journal enjanvier 1917. Ils n'ont pas de difficulté à recruter dans d'autres groupes des contributeurs de talent, tant dans le domaine rédactionnel que pour les illustrations. D'une part, du fait de leur recrutement exclusif d'inaptes au combat les groupes d'autos-mitrailleuses agrègent des compétences et des origines sociales très variées, d'autre part ces petites unités manœuvrent et/ou cantonnent souvent ensemble, ce qui permet de nouer des liens d'amitié entre hommes de même sensibilité.
Dissous fin décembre 1919, le groupe n'a probablement pas été doté des nouvelles autos-mitrailleuse-canon construites selon les dessins et brevets de MM de Ségur et Lorfeuvre sur des châssis américainsWhite TBC.
Autres véhicules
Initialement doté de deux camions de ravitaillement unPeugeot et unSchneider, le groupe reçoit deux camions supplémentairesMors en. À cette date il dispose aussi de deux voitures deliaison, uneDelaunay-Belleville et uneDietrich.
Dominique Waquet,Les officiers de Marine des groupes d’autos-canons de 37 m/m de la Marine (septembre 1914 – juin 1916) : Analyses et Portraits, Suresnes, Causseul & Rougeret,, 20 p.(ISBN978-2-494553-08-8).
Dominique Waquet,Les officiers de l’Armée de Terre dans les groupes d’autos-mitrailleuses et d’autos-canons de la Grande Guerre (septembre 1914 – décembre 1922) : Analyses et Répertoire, Suresnes, Causseul & Rougeret,, 82 p.(ISBN978-2-494553-07-1).
↑Capitaine Oudin, « 2ème division de cavalerie sur les Monts des Flandres (14 avril – 1er mai 1918) - 1ère partie »,Revue de cavalerie, Paris, Berger-Levrault,,p. 161-179(lire en ligne).
↑« Les citations collectives à l’ordre de l’Armée de la cavalerie pendant la grande Guerre : Citations à l'ordre de l'armée d'unités inférieures au régiment - Groupes d'autos-canons »,Revue de cavalerie,vol. 35e année,no 6,,p. 363-366(lire en ligne).