Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

11e régiment d'infanterie (France)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis11e demi-brigade de deuxième formation)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir11e régiment.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour le régiment de la Légion étrangère, voir11e régiment étranger d'infanterie.

11e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 11e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du11e RI

Création1622
Dissolution1940
PaysDrapeau de la FranceFrance
BrancheArmée de terre
TypeRégiment d’infanterie
RôleInfanterie
Ancienne dénominationCompagnie franches
d’infanterie de marine
Régiment de La Marine
DeviseHis fulta manebunt
(Nous resterons dans la lumière)
Inscriptions sur l’emblèmeCastiglione 1796
Lonato 1796
Wagram 1809
Constantine 1837
Verdun 1916
Les Monts 1917
L'Ourcq 1918
Guise 1918
AnniversaireSaint-Maurice
Fête le (Wagram).
GuerresPremière Guerre mondiale
Fourragèresaux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
DécorationsCroix de guerre 1914-1918
trois palmes

une étoile de vermeil
Médaille d'or de la ville de Milan
Commandant historiqueLecardinal de Richelieu a été son premier colonel.
Lecardinal Mazarin, le second.
modifier 

Le11e régiment d'infanterie (11e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment de La Marine, unrégiment français d'Ancien Régime.

Création et différentes dénominations

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Différentes dénominations de 1635 à 1684.

Chefs de corps

[modifier |modifier le code]
Article détaillé : Mestres de camp et colonels de 1635 à 1791.

Historique des garnisons, combats et bataille du11e RI

[modifier |modifier le code]

Ancien Régime

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Régiment de La Marine.

11e régiment d'infanterie de ligne ci-devant La Marine (1791-1793)

[modifier |modifier le code]

L'ordonnance du1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le termeci-devant, comme11e régiment d'infanterie ci-devant La Marine.
Chaque régiment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant d'un côté cette inscription :Obéissance à la Loi et de l'autre le numéro du régiment et les noms des actions éclatantes où il s'était trouvé.

Guerres de la Révolution et de l'Empire

[modifier |modifier le code]

Le 14 janvier1791, il arrive àToulon et reste dans cette ville jusqu'aucommencement de la guerre.

Le 29 septembre1792, l'armée du Midi envahit lecomté de Nice[5]. Alors que le2e bataillon est jeté dansMonaco[6], le1er bataillon rallie l'armée dugénéral Anselme, qui, avec une poignée de soldats, soumet en quelques jours lecomté de Nice et se distingue d'une manière toute particulière, le 19 novembre, aucombat de Sospello. Lorsque la rigueur de la saison força le général à mettre ses troupes en quartiers d'hiver, il entre dansNice, où il réprime, le 9 décembre, une révolte des habitants.

C'est le1er bataillon qui, au mois de mai1793, alors que laConvention perdait son temps et ses forces dans les disputes qui se terminèrent par l'assassinat des Girondins, lui envoya une adresse énergique qui se terminait par ces mots :« Du pain et des armes, législateurs, et nous mourrons libres ».

Au début de1793, le2e bataillon du « régiment de La Marine » était en garnisonToulon, et s'y trouvait lorsque les habitants la livrèrent aux Anglais et aux Espagnols. Une partie de ce bataillon, qui n'avait pu s'échapper de Toulon au moment de cette trahison, fut, dit-on, contraint deprendre part a la défense, pendant que le reste da corps était dans l'armée assiégeante.

Après la soumission de Toulon, les deux bataillons sont envoyés à l'armée des Alpes, et, le1erbrumaireanIII () les 2 bataillons sontamalgamés :

Le1er bataillon forme le noyau de la21e demi-brigade depremière formation avec le2e bataillon de volontaires du Var et le1er bataillon de volontaires de la Haute-Garonne.
Le2e bataillon forme le noyau de la22e demi-brigade depremière formation avec lebataillon de volontaires de Martigues et le2e bataillon de volontaires de Marseille également appeléPhalange Marseillaise

11e demi-brigade de première formation (1793-1796)

[modifier |modifier le code]

En1793, lors dupremier amalgame laréorganisation des corps d'infanterie français le1er bataillon du6e régiment d'infanterie (ci-devantArmagnac) qui devait former le noyau de cette demi-brigade, ayant étéfait prisonnier à Condé le, la11e demi-brigade n'a pas été formée.

11e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)

[modifier |modifier le code]

Guerres de la Révolution et de l'Empire

[modifier |modifier le code]

La11e demi-brigade de deuxième formation est formée le1ervendémiaireanV () par l'amalgame des :

En l'an IV (1796), la11e demi-brigade de deuxième formation était à l'armée d'Italie, sous les ordres dugénéral Bonaparte. Elle prend une part auxbatailles de Lonato etde Castiglione, qui figurent en lettres d'or sur son drapeau, ainsi qu'aucombat de Salo et à l'attaque du château de la Corona àRivolta[7]. Elle fait également partie de l'expédition du Tyrol, prend part ensuite aublocus de Mantoue et aux sanglantes actions livrées sous les murs decette ville.

En1797 elle se distingue à labataille de La Favorite.

En1798, elle suit legénéralBerthier dans sonexpédition sur Rome, et avec legénéral Championnet elle entre dansNaples. La11e demi-brigade participe durant cette période aucombat de Civita-Castellana le 4 décembre 1798[8], lecombat d'Otricoli, livré le 9 décembre[9], et la reprise de Rome le 15 du même mois[9].

Le 3 janvier1799, la11e demi-brigade se trouve ausiège de Capoue[10]. Lors de la funestebataille de la Trebbia, elle fait des efforts héroïques pour résister aux soldats victorieux dugénéral russe Souvorov, puis elle prend part à ladéfense d'Ancône, sous les ordres dugénéral Monnier, et se distingue surtout pendant la retraite de cette garnison sur laSavoie en particulier lors ducombat de la Taggia le (17 floréal de l'anVIII)[11].

11e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)

[modifier |modifier le code]
  • Drapeau modèle de 1804 (avers)
    Drapeau modèle de 1804 (avers)
  • Drapeau modèle de 1804 (revers)
    Drapeau modèle de 1804 (revers)

Guerres de la Révolution et de l'Empire

[modifier |modifier le code]

Au commencement de l'Empire, le11e régiment d'infanterie de ligne,constitué avec l'ancienne11e demi- brigade, faisait partie du camp d'Utrecht, qui devint, à l'ouverture de lacampagne de 1805, le2e corps de laGrande Armée, placé sous les ordres dugénéralMarmont. Il appartenait, avec les18e léger et35e de ligne, à la1re division sous les ordres dugénéral Boudet. Il passe leRhin àCassel, traverse leMain àFrancfort et se dirige avec les troupes du2e corps surWurtzbourg, de là surMemmingen. Le 15 octobre, il occupe les ponts d'Unterweiler et d'Oberkirchberg, se joint au corps dumaréchal Soult, qui s'avance parMemmingen etBiberach. Il complète l'investissement d'Ulm en s'emparant de la rive droite duDanube.Ulm se rend le 17 octobre.

De 1806 à 1808, le11e RI, après un court séjour en Italie, serend en Dalmatie avec le2e corps pour s'opposer à l'invasion de larépublique de Raguse par les Russes et lesMonténégrins. Le régiment s'illustra au combat du col de Delibibrich, enlevé de vive force le 30 septembre 1806 et à labataille de Castel-Nuovo le 1er octobre suivant. Jusqu'à la fin de 1808, le régiment continua d'occuper laDalmatie.

En 1809, les trois premiers bataillons continuent à faire partie de l'armée de Dalmatie et prennent part aux combats de Bender et de la Zermagua (27 et 28 avril), au combat de la Kita(16 mai), au combat de Gradschatz (17 mai), enfin au combat de Gospich (21 mai) tandis que le4e bataillon, détaché à l'armée d'Italie, assiste à labataille de Sacile (16 avril) ainsi qu'aux combats de la Piave et de Prévald. Enfin, le 5 juillet 1809, les quatre bataillons se trouvent à labataille de Wagram. En poursuivant les ennemis après leur défaite, le11e de ligne les rencontra à Lâa le 9 juillet, à Tyswitz le 10, etenfin, à Znaïm où il les battit complètement le 11. Le lendemain arrivaient lesnouvelles de la paix, dont les préliminaires furent signés le 13 juillet.

  • Drapeau modèle de 1812 (avers)
    Drapeau modèle de 1812 (avers)
  • Drapeau modèle de 1812 (revers)
    Drapeau modèle de 1812 (revers)

De 1811 à 1814, les1er et2e bataillons du11e RI combattirent en Espagne et s'illustrèrent par une série de faits d'armes particuliers parmi lesquels il faut citer la défense du fort de Mora, ou une garnison de 57 grenadiers et sommé de se rendre par un corps de 8 000 Espagnols, se défendit à coups de canon, et fut dégagé quatre jours après par une colonne française, ainsi que la défense du fort deBalaguer, en 1813, bloqué par une division ennemie, qui résista avec sa faible garnison pendant trente-six jours et fut délivré par legénéralMathieu.

Pendant ce temps, le4e bataillon suivait les rangs de la Grande Armée en Allemagne, où il fut rejoint en 1813 par le3e bataillon avec lequel il prit part auxbatailles de Dresde,de Leipzig etde Hanau.

En 1815, rattaché à la19e division d'infanterie du6e corps commandé par lecomte Lobau, de l'armée du Nord le11e régiment se trouve à labataille de Waterloo, durant lequel lebaron Aubrée est mortellement blessé, et meurt le 26 juin 1815 par suite de ses blessures.

  • Drapeau modèle de 1815 (avers)
    Drapeau modèle de 1815 (avers)
  • Drapeau modèle de 1815 (revers)
    Drapeau modèle de 1815 (revers)

Après la seconde abdication de l'Empereur,Louis XVIIIréorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire duPremier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises. Au licenciement le fonds du11e régiment passe dans lalégion départementale du Gard.

Pertes

[modifier |modifier le code]

Légion du Gard (1815-1820)

[modifier |modifier le code]

Par ordonnance du, Louis XVIII crée leslégions départementales. LaLégion du Gard, qui deviendra le11e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée avec le fonds du14e régiment d'infanterie de l'Empire et des volontaires de laCôte-d'Or.

1820 à 1852

[modifier |modifier le code]
Grenadier du11e de ligne en 1844.

Le régiment fut constitué à trois bataillons de huit compagnies, dont une de grenadiers, une de voltigeurs et six compagnies de fusiliers.
La tenue de l'
infanterie de ligne était ainsi déterminée dans l'ordonnance royale du 23 octobre 1820 : habit bleu de roi boutonnant droit sur la poitrine, passepoil écarlate le long des devants, collet écarlate avec passepoil bleu de roi, parements bleu de roi, retroussis bleu de roi, boutons jaunes avec le numéro du régiment, pantalon large et tombant, en drap bleu de roi avec passepoil écarlate (ce ne fut que le 26 juillet 1829 que l'infanterie prit le pantalon garance), shako de feutre noir avec plaque de cuivre jaune aux armes de France portant le numéro du régiment, équipement en buffle blanchi.

De 1820 à 1821, le régiment tient garnison àParis.
Dans le courant de l'année 1821, le 11e|RI est envoyéau Havre etDieppe qu'il quitte en septembre 1822 pour aller àValence.

La guerre ayant été déclarée auxCortès espagnols, au mois d'avril 1823, le11e de ligne estappelé à prendre part à cette campagne et entre dans la composition du2e corps, commandé par lemaréchal Molitor,3e division (lieutenant général de Loverdo),2e brigade (maréchal de camp Corsin).
Le 9 avril, le11e RI passe laBidassoa et entre, le 27 du même mois, àSaragosse, qui ouvre ses portes sans combat aux troupes du2e corps.
Le 13 juillet, il assiste en réserve à la prise d'assaut du
château de Lorca. Le 28 juillet, il prend une part brillante aucombat de Campillo de Arenas. Le généralissimeduc d'Angoulême, ainsi que le commandant du2e corps, le comte Molitor, citèrent dans le11e de ligne, comme s'étant particulièrement distingués dans cette affaire.
Le 4 septembre suivant, à la prise de Malaga, le
11e régiment fit mettre bas les armes à l'arrière-garde dugénéral constitutionnel Riego, qui comprenait 600 fantassins, un régiment de dragons, un de chasseurs à cheval et deux pièces de canon.
En novembre, cette courte campagne, qui ne fut en réalité qu'une brillante promenade militaire, car l'armée française avait pour elle plus des deux tiers de la population, était terminée. Un corps d'occupation était laissé en Espagne pour assurer pendant quelques années l'autorité deFerdinand VII, dont le trône ébranlé avait été la cause directe de l'intervention armée de la France.
Le11e de ligne, après avoir cantonné successivement àValence et àSaragosse, repasse laBidassoa le 5 janvier 1824 et va former, avec les1er,12e,24e,52e,55e de ligne, et le4e léger, une division de réserve, dite de Bayonne. Il cantonne àOrthez jusqu'au mois de mai 1824. À cette époque, des mouvements insurrectionnels ayant éclaté dans la péninsule, le11e de ligne est de nouveau désigné pour faire partie d'une brigade d'occupation qui devait occuper l'Aragon.
Le 9 mai il franchit laBidassoa et va tenirgarnison àSaragosse le 21 du même mois. Il séjourna dans cette place près d'une année et, le 14 avril 1825, il rentrait définitivement en France parSaint-Jean-de-Luz.

À sa rentrée en France, il est dirigé surVerdun, qu'il quitte au commencement de 1827 pour se rendre en garnison àAmiens et àAbbeville. Au mois de juin, il va au camp d'instruction deSaint-Omer, où il se distingue par sa précision dans lesmanœuvres, sa belle tenue et son excellente discipline. Il quitte Amiens et Abbeville en septembre 1828 et va occuper :

À la fin de 1829, tout le11e se rend par étapes àBrest, et c'est dans cette ville qu'il apprend, enjuillet 1830, le renversement desBourbons de la branche aînée du trône de France, et l'avènement deLouis-Philippe Ier.

Une ordonnance du créé le4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[12].
A la fin d'octobre 1830, le11e quitteBrest et revient àSoissons, où il ne reste qu'une année. Il appartient alors à la division de réserve commandée par levicomte Schram de l'armée du Nord.

En mars 1831, de nouveaux drapeaux sont distribués à l'armée, ils succèdent aux blancs étendards fleurdelisés de la Restauration, et portent les trois couleurs surmontées du coq gaulois. Ils ne mentionnent dans leurs plis soyeux aucune campagne, mais d'un côté « Le roi des Français au11e régiment de ligne », et de l'autre la devise de la Légion d'honneur : « Honneur et Patrie ».
En septembre 1831, il est envoyé
au Puy.

En mai 1833, le régiment va tenir garnison àLyon, qu'il quitte pour faire partie, en septembre, de la division active des Pyrénées occidentales avec cantonnements divers dans ledépartement desBasses-Pyrénées. Le3e bataillon est àMontpellier et ledépôt resteau Puy.

Le 20 mars 1835, il abandonne ses cantonnements de lafrontière pyrénéenne et va tenir garnison àToulouse, où il reçoit, au mois d'octobre suivant, son ordre d'embarquement pour l'Algérie.
Le11e régiment de ligne, s'embarque àPort-Vendres les24 et 25 octobre 1835 pour l'Algérie. Il est fort de 56 officiers et 2 300 hommes de troupe et constitué à trois bataillons de six compagnies, le dépôt reste àToulouse. Débarqué àAlger les 29 et 30 du même mois, le11e de ligne est aussitôt dirigé sur laprovince d'Oran,où il prend part, à peine arrivé, sous les ordres dugénéral d'Arlange, à la reconnaissance dirigée du camp du Figuier sur la forêt de Muley-Ismaël, centre important des dissidents arabes.
Le 21 novembre, il fait partie du petit corps d'armée que rassemble lemaréchal Clausel,gouverneur général, pour l'expédition de Mascara. Le11e de ligne fait partie de la3e brigade, commandé par le général d'Arlange, avec le1er bataillon d'Afrique. L'armée, forte de 11 000 hommes, quittaOran le 25 novembre. Elle devait se porter surMascara, capitale de l'émirAbd-el-Kader, en chasser ses partisans et y proclamer unbeyvassal de laFrance. Le 1er décembre, l'armée arriva au pied desmontagnes de l'Atlas, qui bordent leSig, et rencontra la cavalerie de l'émir.Une lutte ardente s'engagea alors et l'ennemi repoussé abandonna son camp. La journée du 3 fut plus vive encore, l'armée, ayant traversé l'oued Sig sur des ponts de chevalets, s'élança au pas de course vers le bois de l'Habrah, occupé par l'ennemi et engagea une brillante action à labaïonnette, dans laquelle le11e RI, bien que nouveau venu en Algérie, se distingua par son intrépidité. Le maréchal Clauzel, ayant repoussé les bandes d'Abdel-Kader, fit exécuter un changement de direction à droite et se porta vers les montagnes. Ce mouvement soutenu par l'artillerie éloigna la cavalerie arabe qui harcelait les flancs et permit à la colonne expéditionnaire de continuer paisiblement sa route. Cependant, à la hauteur des quatremarabouts deSidi Embarek, ayant rencontré un profondravin, qui traverse l'étroite vallée où elle devait s'engager, la colonne fut accueillie par un feu très vif de mousqueterie, accompagné d'horribles clameurs. C'était l'infanterie de l'émir qui, embusquée sur les bords de ce ravin, prenait l'offensive. Quelques pièces de canon placées sur un mamelon appuyaient à droite cette attaque, tandis que sur notre flanc gauche un feu bien nourri et assez meurtrier nous assaillait. La position redoutable des Arabes n'arrêta pas nos soldats qui s'élancèrent à la baïonnette et couronnèrent les hauteurs, débusquant de toutes parts l'ennemi. Le lendemain de cette brillante affaire, les quatre brigades du corps expéditionnaire passèrent l'Habrah et prirent leurs bivouacs àAïn Kebira, sans avoir été inquiétées. Le 5 décembre, elles arrivaient àMascara, abandonné parAbd-el-Kader. Après un séjour de quelques jours, le maréchal Clausel ordonna la retraite, et le 12 le corps expéditionnaire rentrait àMostaganem. Dans cette courte expédition, le11e de ligne avait fait preuve d'une solide fermeté et d'un superbe entrain, qui lui valurent les félicitations duduc d'Orléans et dumaréchal Clausel : « Le11e de ligne soutient le choc avec sang froid et la fermeté des vieilles troupes ».

Du 8 janvier au 12 février 1836, le régiment prend part à l'expédition de Tlemcen sous les ordres dugouverneur général,Bertrand Clauzel. Chargé de protéger le convoi au passage du gué situé auconfluent de l'Isser et de laTafna, pendant que le maréchal Clausel poussait une pointe vers Raschgoul, il fut vigoureusement attaqué le 26 janvier par 2 000 cavaliers et 600 fantassins arabes. Une section de 16 grenadiers de la compagnie de grenadiers du2e bataillon attendit à bout portant le feu des Kabyles, et, quoique cette décharge lui eût tué quatre hommes, elle n'en resta pas moins à son poste en repoussant l'ennemi à labaïonnette.
Du 22 au 25 février, le régiment fit partie, sous les ordres dugénéral Perregaux, de l'expédition dirigée contre lesGharabas[13], qui avaient attaqué nos tribus alliées. Nos troupes tombèrent sur l'ennemi et, après leur avoir fait subir unerazzia désastreuse, elles se portèrent surHabrah et dans la vallée duChéliff, où ellesrecueillirent de nombreuses soumissions arrachées, plutôt à la terreur qu'à la propre inspiration des remuantes populations de cette vallée. Le11e fit de nouveau preuve, dans cette expédition, de ses qualités de bravoure et d'entrain. Il se fit notamment remarquer dans le combat du 28 mars où il débusqua lesKabyles de toutes les positions qu'ils avaient prises pour arrêter la marche de la colonne.
Le 5 avril 1836, le11e de ligne s'embarque àMers el-Kébir pourAlger, où il est immédiatement employé à la construction des routes, des établissements divers et des retranchements constitués dans laplaine de la Metidja pour la mettre à l'abri des incursions des tribus guerrières de l'Atlas.
Le 8 mai, douze compagnies du régiment, deux escadrons despahis et quatre pièces de montagne, partit du camp deBoufarik pour marcher à la rencontre deSidi Embarek,bey deMiliana qui avait envahi laMitidja à la tête de nombreux contingents. Il aborda vigoureusement l'ennemi aucombat de Méred et le rejeta dans l'Atlas, après lui avoir fait éprouver des pertes sérieuses.
Du 9 au 12 novembre de la même année, le11e RI prit part à une nouvelle expédition dirigée contre le même Sidi-Embarek et s'avança, tout en refoulant devant lui les bandes ennemies, jusqu'àBlida, en suivant les crêtes du Petit-Atlas.

Abd-el-Kader venait de se rendre àMédéa où sa présence soulevait une ardente effervescence dans toutes les tribus de l'Atlas et de laMitidja. La ville deBlida venait même de se déclarer ouvertement pour lui. L'insurrection gagnait, et le remuantémir n'avait qu'un signal à donner pour mettre en feu toute la Mitidja et venir planter ses drapeaux sous les remparts d'Alger. Le nouveaugouverneur général,Charles Marie Denys de Damrémont (ancien colonel du11e de ligne), comprit la gravité de cette situation et, pour contenir les Arabes par l'effet moral d'un acte d'autorité, il se porta, le 28 avril 1837, devantBlida. Le11e faisait partie de cette nouvelle expédition. Dès le matin, nos troupes couronnaient les hauteurs qui dominent Blida et paralysaient les résistances des montagnards. Cette prompte démonstration ramenait immédiatement le calme dans laMitidja, et les bandes d'Ab-el-Kader se repliaient poursuivies par nos troupes jusque sous les murs deMiliana.
Le 5 avril 1837, le1er bataillon du régiment fort de 18 officiers et 475 hommes de troupe, était parti d'Alger pour laprovince de Bône, où il allaitcontribuer à préparer par de longs et pénibles travaux ladeuxième expédition de Constantine. Il fut employé d'une manière très active à la mise en état de défense des camps de Dréham, de Neschmeya et de Haman-Berda, ainsi qu'à la construction des casernes et des magasins deGuelma. Il ouvrit et répara les routes destinéesà relier entre eux ces différents postes.
Pendant ces travaux, les soldats du11e RI furent souvent obligés de quitter la pioche pour pendre le fusil. Le 24 mai, deux compagnies du régiment, détachées àGuelma, délogèrent avec la plus grande vigueur l'ennemi d'une forte position[14]. Le 26 juin, la garnison de Guelma, forte de 700 hommes environ, se porta à la rencontre de 5 000 cavaliers arabes qui s'avançaient sur le camp pour l'enlever ou le bloquer. Les Arabes, vigoureusement attaqués par nos soldats, s'enfuirent en désordre, laissant un grand nombre des leurssur le champ de bataille.
Le1er bataillon du11e de ligne est désigné pour faire partie de laseconde expédition de Constantine[15]. Il se concentre à cet effet àAïn Berda, où, le 1er octobre 1837, se trouvait réuni tout le corps expéditionnaire. Celui-ci se composait de quatre brigades d'infanterie appuyées par une artillerie respectable et un matériel de siège comprenant dix-sept pièces de différents calibres. Legouverneur général,Damrémont dirigeait l'expédition dontLouis d'Orléansduc de Nemours, fils cadet duroiLouis-Philippe, commandait une des brigades. Le bataillon du11e de ligne constituait, avec le23e de ligne, le bataillon turc, le3e bataillon d'Afrique et deux pièces de campagne, la2e brigade de la petite armée française. Cette brigade était placée sous les ordres dugénéral Trézel. L'armée bivouaqua le 2 octobre àRas El Agba, le 3 à Sidi-Tamtam, le 4 à Méris, le 5 à Bou-Merson et, le 6 elle gravissait les hauteurs deMansourah qui dominentConstantine. Les pièces de siège, bien que le sol fût profondément détrempé par les pluies diluviennes qui tombaient depuis quelques jours, furent aussitôt hissées sur les positions d'où elles devaient battre en brèche les remparts de Constantine.
Le 11 octobre, les contingents arabes qui tenaient encore la campagne attaquèrent simultanément nos troupes sur plusieurs points. Lebataillon d'Afrique, le23e RI, et la3e compagnie du bataillon du11e de ligne refoulèrent les assaillants jusqu'au pied des murailles en leur faisantéprouver de grandes pertes. La brèche ayant été reconnue praticable dans la journée du 12, le général en chefDamrémont décida que l'assaut serait donné à la place le lendemain, à la pointe du jour. Mais la fatalité devait lui ravir le bonheur de voir tomber la place dont il avait intelligemment su déterminer la chute. Il faisait une dernière tournée d'inspection dans les tranchées qui entouraientConstantine, lorsqu'un boulet parti des remparts le foudroya et, en mêmetemps que lui, son chef d'état-major legénéral Perregaux, qui se tenait à ses côtés.
Lesgrenadiers du11e, commandés par lesous-lieutenantMontaudon, firent partie de la troisième colonne d'attaque. Vers 7 h. 1/2 du matin, les deux premières colonnes se portaient au pas gymnastique vers la brèche, qu'elles gravirent sans rencontrer d'abord une très vive résistance. Elles commencèrent à se répandre dans la ville, mais une mine pratiquée en arrière de la brèche fit explosion, renversant quelques murs et blessant ou tuant un grand nombre de combattants. Enhardis par ce succès, les Arabes revinrent en foule dans les maisons voisines et firent pleuvoir une grêle de projectiles sur les assaillants. En cet instant critique, la3e colonne, dont font partie les grenadiers du11e, sans attendre aucun ordre, se précipite au pas de course vers la brèche qu'elle escalade malgré un feu roulant de la part des assiégés. Les grenadiers du11e se jettent dans les maisons, en chassent les Arabes, font un grand nombre de prisonniers et pénètrent dans l'arsenal, et parviennent jusqu'à la porte Bab-el-Oued qu'ils déblaient et qu'ils ouvrent au reste de l'armée. Constantine était prise, et le11e avait pris une part assez glorieuse, à cet assaut pour que le nom de cet immortel fait d'armes fût inscrit en lettres d'or sur son drapeau à côté des glorieux noms deCastiglione,Lonato etWagram.
Après quelques jours passés à enterrer les morts, à déblayer la ville qui offrait l'image d'une cité mise à sac, car la défense s'était prolongée de rue en rue, de boyau en boyau, d'impasse en impasse, enfin de maison en maison, à tel point qu'on rencontrait des cadavres, des débris informes, des réduits en ruines à chaque pas, le1er bataillon du11e de ligne quittaConstantine. Après avoir séjourné quelque temps àMedjez Amar et àNechmaya, il s'embarqua àBône pourAlger, où il arriva le 29 novembre. Il alla rejoindre alors le reste du régiment qui occupait toujours les portes du Sahel et de laMitidja.

Pendant l'année 1838, le régiment fut employé à la création et à la réparation des routes, à l'érection de tous les établissements militaires du camp de l'Ouest et à l'assainissementdes marais pestilentiels de la Mitidja. Il fut, pendant l'exécution de ces pénibles et dangereux travaux, décimé par les fièvres paludéennes. D'un autre côté, il eut toujours a repousser les incessantes attaques que les Arabes dirigeaient contre nous et contre nos tribus alliées de la Mitidja.

Au mois de février 1839, le11e de ligne reçut l'ordre de rentrer en France. Le 22 février 1839, date de l'embarquement de son dernier bataillon àAlger pourToulon, legouverneur général,Sylvain Charles Valée, lui adressa un ordre du jour des plus flatteurs et des plus mérités.
Pendant son séjour enAlgérie, le11e de ligne perdit 7 officiers et 800 sous-officiers et soldats. Il y avait fait un séjour complet de trois ans trois mois et vingt jours, et s'était montré constamment à hauteur de sa tâche, qu'il fût devant l'ennemi ou employé aux durs et pénibles travaux de la pacification et de la colonisation. Sondépôt avait séjourné, durant les années passées en Algérie par les bataillons de guerre, àToulouse et àAvignon.

En 1840, le11e de ligne rentré d'Algérie, tint successivement garnison àToulon, àAvignon (dépôt),Marseille etGrenoble.

En mars 1841, il est entier àBesançon, qu'il quitte au commencement de 1842 pourParis, avecdépôt àOrléans.

En septembre 1844, il quitte Paris pour tenir garnison àVannes.

En 1848, il va àLorient et àBrest.

En 1849, le11e va tenir garnison àNantes.

En 1851, est àNapoléon-Vendée avec son dépôt àChâtellerault.

En 1852, il quitte ces garnisons pour se rendre àAngers, puis en septembre àBordeaux.

Second Empire

[modifier |modifier le code]

Le 10 mai 1852, le colonel Gallemant, à la tête d'une députation du régiment composée de deux officiers, deux des plus anciens sous-officiers, deux des plus anciens caporaux et deuxsoldats d'élite, vint à Paris recevoir des mains du chef de l'État, leprinceLouis-Napoléon, son drapeau surmonté de l'aigle impériale et portant les inscriptions suivantes :

En avril 1854, éclate laguerre de Crimée, des camps de mobilisation et de concentration sont sur-le-champ formés dans le nord et dans le midi de la France. Le11e deligne quitte alorsBordeaux, et entre dans la composition de la4e division active de l'armée de l'Est. Il séjourne à Paris jusqu'au mois de novembre 1854, époque où il est envoyé au camp d'Helfaut, près deSaint-Omer.

Après un séjour de près d'une année dans les cantonnements d'Helfaut, le11e RI recevait, le 15 septembre 1855, l'ordre de partir pour laCrimée. Le 20 septembre, il était dirigé surMarseille etToulon par les voies ferrées et s'embarquait en plusieurs détachements, qui, tous, le 20 octobre, se trouvaient réunis àKamiesch. Le régiment comprenait trois bataillons de six compagnies, d'un effectif total de 60 officiers et de 2 400 hommes de troupe.
Le 31 octobre, le11e quitta Kamiesch, et fut incorporé à la2e brigade dugénéral Decaen de la1re division dugénéral d'Autemarre du1er corps dugénéral de Salles, remplaçant à cette division le39e de ligne, rentré enFrance.
Malheureusement pour11e, l'ère des grandes luttes était terminée.Sébastopol,après une admirable résistance d'une année, avait enfin succombé, le 8 septembre précédent, et l'armée de Crimée n'était plus, en quelque sorte, qu'unearmée d'observation n'ayant plus rien à attendre que des événements diplomatiques.
Le 11 novembre, le1er bataillon s'établit au col de Kreutzen, et le 15 suivant, le régiment se rendit en entier dans lavallée de Baïdar (ru), où il campa entre Petrowski et Mordvinof, sur un sol couvert d'unpied deneige. Le 6 décembre, il alla occuper les baraques du camp de Teulé ,d'où il envoyait des avant-postes aux villages de Petrowski,Foros,Baydar, Sakkik et Varnouta.

Pendant l'hiver de 1855 à 1856, le11e de ligne fournit un contingent de volontaires à la compagnie de partisans formée par le général d'Artemare, commandant supérieur des troupes réunies dans lavallée de Baïdar (ru). Cette compagnie se fit remarquer par des coups de main très audacieux dirigés contre les avant-postes russes dans les montagnes boisées qui séparent le haut Belbeck de la haute Tchernaïa.
Lapaix ayant été signée à Paris le 30 mars, les troupes reçoivent l'ordre de rapatrier le sol natal au commencement de mai. Le 16 mai, il s'embarquait àKamiesch et débarquait à Marseille le 15 juin 1856.
Pendant son séjour de huit mois enCrimée, le11e fit des pertes sensibles et paya, comme les autres régiments, un cruel tribut aux maladies de toutes sortes qui sévirent sur notre armée pendant le triste hiver de 1855-1856. Le11e laissait, en rentrant en France, sur le sol criméen, 335 sous-officiers et soldats morts de maladie.

De retour d'Orient, le régiment tint successivement garnison àPérigueux, àParis et àGrenoble. Il se trouvait dans cette dernière garnison quand éclata laguerre d'Italie. Il prend part à cette campagne et entre dans la constitution du3e corps commandé par lemaréchalCanrobert,3e division dugénéral Bourbaki,1re brigade dugénéral Vergé. Il est composé de trois bataillons de six compagnies comprenant un effectif de 62 officiers et de 2 200 hommes de troupe.

Le 2 mai 1859, le11e de ligne part deBriançon, où s'est concentrée la1re brigade de la3e division du3e corps, franchit lesAlpes auMontgenèvre et arrive àSuse le 4 mai ; c'est le début de lacampagne d'Italie.
Lemaréchal Canrobert pense qu'en jetant rapidement tout son corps d'armée àAlexandrie et àCasale, sur le flanc gauche de l'ennemi, cette mesure suffira pour arrêter la marche rapide desAutrichiens surTurin. En conséquence, le3e corps est embarqué enchemin de fer pour être réuni le 6 mai à Alexandrie.
Le 10 mai, la3e division marche sur le, laissant sonquartier général à Monte Valenza[Note 2] situé à 5 kilomètres au nord-ouest deValenza. Le11e cantonne à Montevalenza tandis que lereste de l'armée (1er,2e,4e corps et la garde impériale), pour mettre à exécution le plan du maréchal Canrobert approuvé par l'Empereur, se masse versAlexandrie. La marche offensive des Autrichiens se trouve arrêtée, ils se replient derrière laSesia et occupent laLomelline. De son côté, l'armée franco-italienne songe alors à prendre l'offensive contre la gauche ennemie. Ce sera une fausse attaque qui aura pour but d'appeler vers ce point les principales forces autrichiennes et de permettre le grand mouvement tournant que l'état-major français s'est décidé à entreprendre versVerceil,NovareetMagenta contre l'extrême droite ennemie, afin d'atteindreMilan avant les Autrichiens.
Le 16 mai, le3e corps quitte ses positions du Pô, repasse par Alexandrie, et, le 17, la3e division arrive àTortone et s'y cantonne tout entière.
Après le brillantcombat de Montebello, livré le 20 mai par ladivision Forey du1er corps, l'Empereur veut poursuivre ce succès. La3e division du3e corps va occuper Brugna[Note 3] etPontecurone ou le11e couche le 23. Les1er et2e corps sont également portés en avant versVoghera. L'ennemi, trompé par cette marche, continue à se masser surPavie etStradella.
Le 28, l'Empereur replie brusquement ses corps les uns sur les autres en exécutant une contre-marche et il utilise la grande route,Tortone,Alexandrie,Casale et lechemin de fer qui passe par ces mêmes villes pour les2e,3e et4e corps. Ce mouvement qui s'exécute pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 mai, est couvert par le1er corps qui quitteVoghera le plus tard possible. Le11e s'embarque le 28 àPontecurone, arrive cinq heures après àCasale, le 30, àVerceil, puis débarque et marche surPalestro, à la suite de l'armée piémontaise.
Le 31, après lavictoire remportée près de cette ville par le3e zouaves et les troupes duroiVictor-Emmanuel, le11e occupe ce village, où vient se concentrer tout le3e corps.
L'armée sarde et le corps du
maréchal Canrobert conservent leurs positions à Palestro les 1er et 2 juin. Le 3, les troupes françaises quittent cette localité à 7 heures du matin et arrivent àNovare à 3 heures de l'après-midi, s'installant aubivouac en arrière de cette ville.
Le 4 juin, le3e corps reçoit l'ordre de passer leTessin au pont deSan Martino. Il commence son mouvement vers 11 heures du matin, mais un fâcheux encombrement, produit par les bagages du4e corps, arrête sa marche. La3e division ne peut quitterNovare que vers 4 heures du soir, et elle défile toute la nuit à travers les voitures et ne peut franchir le pont qu'à 2h30 du matin. Pendant ce temps, unegrande bataille se livrait sur la rive gauche, à Magenta. L'armée autrichienne cherchait à réparer ses fautes en portant ses efforts sur notre droite. Elle est repoussée par la garde impériale, le2e corps et une fraction des3e et4e corps. Labrigade Vergén'arrive sur le champ de bataille que le lendemain matin à la pointe du jour et bivouaque près du pont du chemin de fer.
La journée du 5 est employée par le régiment à enterrer les morts et à rechercher les blessés.
Le 6 juin, le3e corps se concentre àAbbiategrasso et pousse des reconnaissances sur les routes deMilan et dePavie. Le 7, le3e corps va camper àGaggiano sur la route deMilan.
Le 8 juin, le3e corps arrive danscette ville après une marche fort pénible par suite de l'encombrement des routes envahies par les convois. Le11ebivouaque sur les boulevards de Milan, et le 11, àGorgonzola. Le 12 juin, il traverse l'Adda àCassano, et couche àTreviglio, bivouac le 13, àSalò, le 14 et le 15 àFontanelle, le 16 au passage de l'Oglio, un peu au delà deSoncino. Le 17, il bivouaque à Meano[Note 4], les 18, 19 et 26 àPoncarale, les 21, 22 et 23 à Messano.
Dans labataille de Solférino du 24 juin, le3e corps se trouve tout d'abord en réserve derrière la droite de l'armée formée par le4e corps qui marche sur Rebecco[Note 5], etGuidizzolo, puis il prolonge la droite de ce corps sur la route deCeresara. Deux divisions du3e corps sont ainsi employées à fournir pendant la bataille des renforts au4e corps. La3e division est placée en potence, face au sud, à l'extrême droite, versCastel Goffredo. Elle a pour mission de couvrir le flanc droit de l'armée contre une attaque présumée de lagarnison deMantoue. Cette attaquen'ayant pas eu lieu, le11e reste avec les autres troupes de la division, sans combattre, jusqu'à 5 heures du soir.
A cette heure déjà avancée, le
maréchal Canrobert appelle cette division au secours de la2e, fortement engagée. Les régiments deBourbaki mettent alors sac à terre et s'élancent au pas gymnastique entre Rebecco et Casa-Nuova. Quand ils arrivent sur le champ de bataille, au milieu d'un violent orage, la lutte touche à sa fin, et cette fois encore, ils n'ont pas donné. Vers 8h30 du soir, le3e corps tout entier bivouaquait sur le champ de bataille.
La campagne terminée par l'
armistice de Villafranca, qui a lieu le 7 juillet suivant, le11e est appelé à faire partie de l'armée d'occupation d'Italie placée sous le commandement dumaréchalVaillant. Il va, en conséquence, tenirgarnison successivement àCasalmaggiore,Plaisance etGênes. Letraité de Villafranca ayant reçu sa complète exécution, le11e de ligne reçoit, en mai 1860, l'ordre de retourner en France. En conséquence, il s'embarque à Gênes le 14 mai et débarque àToulon les 16 et 18 mai suivants.

À son retour d'Italie, le11e tient garnison, de juin 1860 à mars 1862, àAntibes, puis àChambéry, de mars 1862 à avril 1865. À cette époque, il est appelé aucamp de Châlons pour y faire une période d'instruction. Il entre dans la composition de la2e division et est placé à la2e brigade. Il quitte les plaines deMourmelon en septembre 1865 et va occuper successivementBesançon (octobre 1865 à mai 1867), Metz (mai 1867 à septembre même année),Bourges (septembre 1867 à septembre 1868), et Lyon (septembre 1868 à juillet 1870), époque où éclateguerre franco-allemande.

Guerre franco-allemande de 1870

[modifier |modifier le code]

Le11e de ligne, constitué à trois bataillons de guerre de six compagnies, ayant un effectif de 63 officiers et 1 800 hommes environ, sous le commandement du colonel Jean Pierre Ferdinand de Behagle, part ducamp de Sathonay à destination deBitche. Comme toute l'armée de Lyon forme le5e corps de l'armée du Rhin sous les ordres dugénéral de Failly, le11e appartient à ce corps d'armée et fait partie de la1re division (général Goze),1re brigade (général Saurin).
Le 18 juillet, il arrive àBitche par les voies rapides et, le 24, il se rend àSarreguemines où se transporte lequartier général du5e corps.

Avec le4e bataillon de chasseurs du commandant Foncegrives et le46e régiment d'infanterie ducolonel Pichon, le11e forme la1re brigade aux ordres dugénéral Grenier (puisSaurin). Cette1re brigade avec la2e brigade du général baron Nicolas-Nicolas, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la1re division d'infanterie commandée par legénéral de division Goze. Cette division d'infanterie évolue au sein du5e corps d’armée ayant pour commandant en chef le général de divisionde Failly.

Article détaillé :Régiment de marche.

Le17 novembre 1870 eut lieu, lecombat de Torçay ou fut engagé une compagnie de marche du11e RI qui composait le36e régiment de marche.

Le, les8e compagnies des2e et3e bataillons du « 11e régiment d'infanterie de ligne » qui composaient le29e régiment de marche furent engagés dans lescombats de Chilleurs,Ladon,Boiscommun,Neuville-aux-Bois etMaizières dans leLoiret.
Le, la compagnie de marche du11e RI qui composait le36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir.

De 1871 à 1914

[modifier |modifier le code]

Sous laTroisième République, le régiment stationne enAlgérie et enTunisie entre 1880 et 1886.

Première Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Soldats du11e RI vers 1910

Affectation :33e DI d' à.

« Le11e RI français résiste jusqu'au dernier souffle. » Colonel allemand Martin, 1914.

« Régiment superbe d'élan et d'audace, aussi ardent à l'attaque qu'endurant et tenace dans la défense. » Général Anthoine, 1917.

Entre-deux-guerres

[modifier |modifier le code]

Il est dissous le[17].

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
  • Drapeau en 1940 (avers)
    Drapeau en 1940 (avers)
  • Drapeau en 1940 (revers)
    Drapeau en 1940 (revers)

Le11e RI est formé le ; il est sous les ordres du lieutenant-colonel Pamponneau puis commandant Nicolaï le, il appartient à la35e division d'infanterie. Régiment d'infanterie type Nord-Est de réserve A, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterieno 171 deToulouse. Parti aux armées le, arrivée aux armées le,du au en position de soutien sur la ligne maginot plateau de Rorhbach, du1er novembre au en ligne secteur N de Bitche, du 9 au combats d'avant-postes au N de Bitche, du1er février 1940 au en2e position secteur de Vissembourg, du au combat défensif sur la ligne canal des ardennes bois de Sy (ardennes), combat retardateur de Boult du Bois germont, du 13 au combat retardateur de Sainte Menehould les Islettes, combat de Triaucourt, combat de Rosnes, Villotte, Gimecourt,Beaufremont, du 16 au combats partiels dans la région de Veaucouleurs, capture au bois du Feys près de Germiny le(source chef de bataillon Soumet ex chef de l'EM du11e RI)

Drapeau

[modifier |modifier le code]
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[18] :

Drapeau du 11e régiment d'infanterie de ligne

Décorations

[modifier |modifier le code]

Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec 3 citations à l'ordre de l'armée (3 palmes), puis une citation à l'ordre du corps d'armée (étoile de vermeil). LaMédaille d'or de la Ville de Milan.Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Devise

[modifier |modifier le code]

His fulta manebunt

(Nous resterons dans la lumière)

Refrain

[modifier |modifier le code]
" Marchons gaîment, marchons la b…en avant."

Personnalités

[modifier |modifier le code]

Sources et bibliographie

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Jean Ranchin de Massiat devientgénéral de brigade le 4 mai1793.
  2. Monte Valenza est un hameau de la commune deValenza
  3. Brugna est un hameau de la commune dePontecurone
  4. Meano est un hameau de la commune deCorzano
  5. Rebecco est un hameau de la commune deGuidizzolo

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Colonel Jean-Pierre-Ferdinand de Behagle sur histoire-de-guerre.net
  2. Le colonel de Behagle, tué à labataille de Beaumont, est remplacé par le lieutenant-colonel Basserie.
  3. Historique de la 14e promotion (1831-33) (sans nom de promotion)
  4. Étienne Félix Eugène Appert sur Mémoire des Hommes
  5. 1793, MONACO EN REVOLUTION
  6. 1793, MONACO EN REVOLUTION.
  7. Charles Echard : Masséna attaque le château de la Corona à Rivolta, août 1796
  8. Abel HugoFrance militaire : histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837. Tome 2, page 227 et suivantes
  9. a etbAbel HugoFrance militaire : histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837. Tome 2, page 228
  10. Abel HugoFrance militaire : histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837. Tome 2, page 230
  11. Abel HugoFrance militaire : histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837. Tome 2, page 29-30
  12. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  13. Les Femmes arabes en Algérie/Les Beni-Gharabas
  14. Le système colonial à Guelma dans la durée
  15. Ernest Mercier :Les deux sièges de Constantine (1836-1837)
  16. Opération du13e corps et de la3e armée durant leSiège de Paris (1870) par legénéral Vinoy, pages 7 et 15
  17. Auguste Édouard Hirschauer,« Annexe 2 : Notice Historique », dansRapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions duSénat (no 263),(lire en ligne),p. 196-197.
  18. Décisionno 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées,no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Historique etréorganisations del'infanterieInsigne de béret de l'infanterie
Régiment d'infanterie d'active
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie de réserve
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanteriede marche
(Infanterie de ligne)
Régiment d'infanterie provisoire
Demi-brigades d'infanterie de ligne
Régiments d’infanterie territoriaux
Régiments d'infanterie légère
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=11e_régiment_d%27infanterie_(France)&oldid=230887647 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp