Pour un article plus général, voirAthlétisme aux Jeux olympiques.
| Sport | Athlétisme 10 000 mètres |
|---|---|
| Organisateur(s) | CIO |
| Éditions | 26e en 2024 |
| Catégorie | Jeux olympiques |
| Tenant du titre | |
|---|---|
| Plus titré(s) | |
| Records |
Le10 000 mètres masculin figure au programme desJeux olympiques depuis la cinquième édition, en1912 àStockholm. Les femmes ne participent à cette épreuve que depuis lesJeux de 1988, àSéoul.
Six athlètes masculins sont les plus titrés dans cette épreuve avec deux médailles d'or : les FinlandaisPaavo Nurmi etLasse Virén, le TchécoslovaqueEmil Zátopek, les ÉthiopiensHaile Gebrselassie etKenenisa Bekele et le BritanniqueMohamed Farah. Avec également deux médailles d'or remportées, les athlètes féminines les plus titrées sont les ÉthiopiennesDerartu Tulu etTirunesh Dibaba.
Lesrecords olympiques de la discipline sont actuellement détenus parJoshua Cheptegei, auteur de26 min 43 s 14 en finale desJeux olympiques de 2024, àParis[1], et par sa compatrioteAlmaz Ayana, créditée de29 min 17 s 46 lors desJeux olympiques de 2016[2].
| Années | 96 | 00 | 04 | 08 | 12 | 20 | 24 | 28 | 32 | 36 | 48 | 52 | 56 | 60 | 64 | 68 | 72 | 76 | 80 | 84 | 88 | 92 | 96 | 00 | 04 | 08 | 12 | 16 | 20 | 24 | Total |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Hommes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 26 | ||||
| Femmes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 10 |

L'épreuve du10 000 mètres fait sa première apparition olympique lors desJeux olympiques de 1912, àStockholm où la finale voit s'opposer 30 concurrents issus de 13 nations. La course est remportée par le FinlandaisHannes Kolehmainen dans le temps de31 min 20 s 8, devant l'AméricainLewis Tewanima et l'autre finlandaisAlbin Stenroos[3].
En 1920, auxJeux olympiques de 1920, àAnvers, le FinlandaisPaavo Nurmi remporte le titre olympique en devançant le FrançaisJoseph Guillemot et le BritanniqueJames Wilson. Parvenant à combler son retard à l'amorce du dernier kilomètre, Nurmi se présente dans la dernière ligne droite accompagné de Joseph Guillemot. Il produit alors une accélération dans les derniers mètres de la course et l'emporte dans le temps de31 min 45 s 8, améliorant de près d'une minute son record personnel[4].
Lors desJeux olympiques de 1924, àParis, en l'absence dePaavo Nurmi, préservé par sa fédération afin de se consacrer à d'autres épreuves, le favori de la course est son compatrioteVille Ritola qui a établi un nouveaurecord du monde du 10 000 mètres quelques jours avant le début des compétitions. En finale, Ville Ritola domine la course et améliore de près de 12 secondes son propre record du monde, en30 min 23 s 2, devançant de plus de 30 secondes le SuédoisEdvin Wide et de plus d'une minute l'autre finlandaisEero Berg[5]. Quelques jours après les Jeux olympiques de Paris, Paavo Nurmi améliorera de 17 secondes le record du monde de Ville Ritola.
Paavo Nurmi remporte le titre desJeux olympiques de 1928, àAmsterdam, signant son deuxième succès dans cette épreuve après son titre de 1920. Il l'emporte avec le temps de30 min 18 s 8, nouveau record olympique, et devance de près d'une secondeVille Ritola et de 18 secondes le SuédoisEdvin Wide[6].
En 1932, lors desJeux olympiques de Los Angeles, le PolonaisJanusz Kusociński devient champion olympique en30 min 11 s 4, améliorant de près de 7 secondes le record olympique de Paavo Nurmi. Il devance deux athlètes Finlandais,Volmari Iso-Hollo etLauri Virtanen, après avoir fait la différence dans le dernier virage[7].
Lors desJeux olympiques de 1936, àBerlin, la Finlande accumule les trois premières places du podium :Ilmari Salminen, champion d'Europe en 1934, devient champion olympique en30 min 15 s 4, devantArvo Askola etVolmari Iso-Hollo[8].

Lors desJeux olympiques de 1948, àLondres, le TchécoslovaqueEmil Zátopek remporte le titre olympique dans le temps de29 min 59 s 6 (record olympique) devançant largement tous ses adversaires dont le FrançaisAlain Mimoun, deuxième en30 min 47 s 7 et le SuédoisBertil Albertsson, troisième en30 min 53 s 6[9]. Le FinlandaisViljo Heino, champion d'Europe en 1946 et détenteur durecord du monde depuis 1944, abandonne au sixième kilomètre[10].
Emil Zátopek, qui a amélioré lerecord du monde de Viljo Heino à plusieurs reprises, conserve son titre olympique auxJeux olympiques de 1952, àHelsinki. Après avoir lâché ses coéquipiers Kostela et Posti dès le troisième kilomètre, il livre une bataille avecAlain Mimoun en effectuant près d'une cinquantaine d'accélérations, sans toutefois parvenir à distancer le Français[11]. Zátopek fait la différence dans les derniers tours en l'emportant dans le temps de29 min 17 s 0, améliorant d'une quarantaine de seconde son propre record olympique, et devance une nouvelle fois Alain Mimoun, médaillé d'argent en29 min 32 s 8, et le SoviétiqueAleksandr Anufriyev (29 min 48 s 2)[12]. Emil Zátopek remportera deux autres épreuves lors des Jeux, le 5 000 m et le marathon.
AuxJeux olympiques de 1956, àMelbourne, la victoire revient au SoviétiqueVladimir Kuts qui faisait partie des favoris de la course après avoir notamment amélioré lerecord du monde quelques semaines avant le début des compétitions. Il s'impose dans le temps28 min 45 s 6 et améliore de près de 30 secondes le record olympique d'Emil Zátopek. Le HongroisJózsef Kovács (28 min 52 s 4) et l'AustralienAllan Lawrence (28 min 53 s 6) complètent le podium. Le BritanniqueGordon Pirie, l'autre favori de l'épreuve, s’effondre à deux tours de l'arrivée et termine8e[13].
Lors desJeux olympiques de 1960, àRome, le SoviétiquePyotr Bolotnikov remporte la finale dans le temps de28 min 32 s 2 (nouveau record olympique), devant l'AllemandHans Grodotzki (28 min 37 s 0) et l'AustralienDavid Power (28 min 38 s 2)[14].
AuxJeux olympiques de 1964, àTokyo, l'AméricainBilly Mills est le premier non-européen à remporter le titre olympique du 10 000 m. Il s'impose au sprint en28 min 24 s 4, nouveau record olympique, devant le TunisienMohammed Gammoudi (28 min 24 s 8) et l'AustralienRon Clarke, détenteur durecord du monde depuis 1963, qui se classe troisième de l'épreuve en28 min 35 s 8[15]. Clarke, qui mène la course à une allure très soutenue, forme le trio de tête avec Gammoudi et Mills. À 300 m de l'arrivée, Mohammed Gammoudi porte une attaque sur ses deux adversaires mais se voit dépasser par Mills dans les derniers mètres de la course[16].

Lors desJeux olympiques de 1968, àMexico, le KényanNaftali Temu remporte la médaille d'or dans le temps de29 min 27 s 4, devançant l'ÉthiopienMamo Wolde (29 min 28 s 0) etMohammed Gammoudi (29 min 34 s 2) qui décroche la médaille de bronze après avoir obtenu l'argent à Tokyo[17].Ron Clarke, détenteur durecord du monde du 10 000 mètres depuis 1963 et médaillé de bronze quatre ans plus tôt, est victime d'une défaillance à deux tours de l'arrivée alors qu'il se situait en tête de la course[18]. Il se classe6e de l'épreuve.
Quatre ans plus tard, auxJeux olympiques de 1972, àMunich, le FinlandaisLasse Virén devient champion olympique en établissant un nouveaurecord du monde en27 min 38 s 35. Victime d'une chute dans le peloton aux alentours des 4 400 m, il se relève et parvient à refaire son retard de cinq secondes sur les hommes de tête, puis distance ses adversaires à deux tours de l'arrivée en compagnie du BelgeEmiel Puttemans[19]. À l'arrivée, Lasse Virén devance finalement de près d'une seconde Puttemans, deuxième en27 min 39 s 58, et de près de deux secondes l'ÉthiopienMiruts Yifter, médaillé de bronze en27 min 40 s 96[20].
Lasse Virén conserve son titre auxJeux olympiques de 1976, àMontréal, en s'imposant dans le temps de27 min 40 s 38, devançant largement le PortugaisCarlos Lopes (27 min 45 s 17) et le BritanniqueBrendan Foster (27 min 54 s 92), détenteur durecord du monde depuis 1973[21]. Une grande partie des meilleurs coureurs de fond africains, notamment kényans et éthiopiens, ne participent pas à ces Jeux olympiques pour cause deboycott. Lasse Virén devient le troisième athlète aprèsPaavo Nurmi etEmil Zátopek à remporter deux titres olympiques sur 10 000 m.
Lors desJeux olympiques de 1980, àMoscou,Miruts Yifter remporte le titre olympique du 10 000 m huit ans après son premier podium sur cette distance. Il s'impose dans le temps de27 min 42 s 69 et devance le FinlandaisKaarlo Maaninka (27 min 44 s 28) et l'ÉthiopienMohammed Kedir (27 min 44 s 64),Lasse Virén, double tenant du titre, ne prenant que la cinquième place[22]. Le KényanHenry Rono, détenteur durecord du monde depuis 1978, ne participe pas à la compétition en raison duboycott duKenya.
AuxJeux olympiques de 1984, àLos Angeles, la victoire revient à l'ItalienAlberto Cova, champion du monde du 10 000 m en 1983, qui s'impose dans le temps de27 min 47 s 54, devant le FinlandaisMartti Vainio (27 min 51 s 10) et le BritanniqueMike McLeod après avoir lâché progressivement tous ses adversaires dans la seconde moitié de course[23]. Disqualifié après avoir été convaincu de dopage, Martti Vainio est déchu de sa médaille d'argent au profit de Mike McLeod, le KényanMike Musyoki récupérant la médaille de bronze[24]. Le PortugaisFernando Mamede, qui a amélioré lerecord du monde quelques jours avant le début de ces Jeux, est contraint à l'abandon.

En 1988, lors desJeux olympiques de Séoul, le MarocainBrahim Boutayeb remporte le titre et améliore le record olympique deLasse Virén en parcourant la distance en27 min 21 s 46. L'ItalienSalvatore Antibo est médaillé d'argent en27 min 23 s 55 et le KényanKipkemboi Kimeli médaillé de bronze en27 min 25 s 16. Quatre athlètes sont en tête à la mi-course, Brahim Boutayeb, Salvatore Antibo, Kipkemboi Kimeli et son compatrioteMoses Tanui, et passent au 5 000 m sur les bases du record du monde, en13 min 35 s 32. Brahim Boutayeb se défait progressivement de ses adversaires et possède près de 25 m d'avance sur Kipkemboi Kimeli à deux tours de l'arrivée, maintenant finalement une avance de 2 secondes sur Kimeli sur la ligne d'arrivée[25].
Khalid Skah succède à son compatrioteBrahim Boutayeb lors desJeux olympiques de 1992, àBarcelone, en emportant l'épreuve dans le temps de27 min 46 s 70, devant le KényanRichard Chelimo (27 min 47 s 72) et l'EthiopienAddis Abebe (28 min 0 s 07).Salvatore Antibo, deuxième à Séoul, prend la4e place, devant le MexicainArturo Barrios, alors détenteur durecord du monde.Moses Tanui, champion du monde en 1991, se classe8e de la finale. À l'issue de la course, Khalid Skah est disqualifié pour avoir bénéficié de l'aide illicite de son compatrioteHammou Boutayeb qui venait de concéder un tour, mais il est finalement rétabli dans ses droits quelques heures plus tard. Boutayeb sera en revanche disqualifié[26].
Lors desJeux olympiques de 1996, àAtlanta, la victoire revient à l'ÉthiopienHaile Gebrselassie, champion du monde en 1993 et 1995 et détenteur durecord du monde depuis l'année passée. Il l'emporte dans le temps de27 min 7 s 34, nouveau record olympique, devant le KényanPaul Tergat (27 min 8 s 17) et le MarocainSalah Hissou (27 min 24 s 67)[27]. Le champion en titreKhalid Skah se classe septième de la course.
Haile Gebrselassie, qui a ajouté de nouveaux titres de champion du monde du 1 000 m à son palmarès, en 1997 et 1999, remporte son deuxième titre olympique à l'occasion desJeux olympiques de 2000, àSydney. Il s'impose en27 min 18 s 20, à près de deux minutes de sonrecord du monde établi en 1998, et devance de justessePaul Tergat, deuxième en27 min 18 s 29, qui obtient sa deuxième médaille d'argent consécutive. L'ÉthiopienAssefa Mezgebu complète le podium en27 min 19 s 75[28].
Lors desJeux olympiques de 2004, àAthènes, l'ÉthiopienKenenisa Bekele, champion du monde en 2003, remporte son premier titre olympique sur 10 000 m et succède àHaile Gebrselassie après l'avoir dépossédé de sonrecord du monde quelques semaines avant le début des Jeux. Il s'impose dans le temps de27 min 5 s 10, nouveau record olympique, et devance nettement son compatrioteSileshi Sihine (27 min 9 s 39) et l'ÉrythréenZersenay Tadesse qui établit un nouveau record national en27 min 22 s 57[29]. Bekele parcourt le dernier tour en52 s 9 et les derniers 200 m en27 s 7. Haile Gebrselassie termine cinquième de la course.

Kenenisa Bekele, qui a amélioré son proprerecord du monde en 2005, et remporté son troisième titre de champion du monde en 2007 àOsaka, est le favori desJeux olympiques de 2008. ÀPékin, il conserve son titre olympique dans le temps de27 min 1 s 17, améliorant de près de quatre secondes son propre record olympique établi en 2004 à Athènes, et devance une nouvelle foisSileshi Sihine, médaillé d'argent en27 min 2 s 77, le KényanMicah Kogo s'adjugeant la médaille de bronze en27 min 4 s 11[30]. Haile Gebrselassie se classe sixième de l'épreuve. Kenenisa Bekele remportera également l'épreuve du 5 000 m lors de ces Jeux.
Quatre ans plus tard, lors desJeux olympiques de 2012, à Londres, le BritanniqueMohamed Farah devient champion olympique du 10 000 m en s'imposant dans le temps de27 min 30 s 42 après avoir fait la différence sur ses adversaires lors du dernier tour de piste. Premier européen depuisAlberto Cova en 1984 à s'imposer dans cette épreuve, il devance finalement l'AméricainGalen Rupp (27 min 30 s 90) et l’ÉthiopienTariku Bekele (27 min 31 s 43) qui prive du podium son frère ainé,Kenenisa Bekele, double champion olympique en titre, qui termine quatrième en27 min 32 s 44[31].
Mohamed Farah, champion du monde en 2015, conserve son titre olympique lors desJeux olympiques de 2016, àRio de Janeiro. Il établit le temps de27 min 5 s 17 et devance le KényanPaul Tanui qui signe son meilleur temps de l'année en27 min 5 s 64, et l'ÉthiopienTamirat Tola, troisième en27 min 6 s 26. Paul Tanui, qui était en tête à la cloche, est dépassé par Mohamed Farah à 200 m de l'arrivée[32]. Comme à Londres en 2012, Mohamed Farah réalise le doublé 5 000 m-10 000 m.
AuxJeux Olympiques de Tokyo en 2021, l'Ethiopie récupère le titre olympique du 10 000 mètres qu'elle n'avait plus remporté depuis 2008 avecSelemon Barega, qui place une accélération décisive dans le dernier tour pour s'emparer de l'or en 27 min 43 s 22. Barega franchit la ligne d'arrivée devant deux Ougandais,Joshua Chepteguei, recordman de la distance depuis 2020, etJakob Kiplimo, champion du monde en titre du semi-marathon[33]. Cette course s'est déroulée en l'absence du double tenant du titreMo Farah, qui n'était pas parvenu à valider les minima olympiques[34].
| Rang | Athlète | Pays | Période | Or | Argent | Bronze | Total |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Nurmi, PaavoPaavo Nurmi | 1920 – 1928 | 2 | 0 | 0 | 2 | |
| Zátopek, EmilEmil Zátopek | 1948 – 1952 | 2 | 0 | 0 | 2 | ||
| Virén, LasseLasse Virén | 1972 – 1976 | 2 | 0 | 0 | 2 | ||
| Gebrselassie, HaileHaile Gebrselassie | 1996 – 2000 | 2 | 0 | 0 | 2 | ||
| Bekele, KenenisaKenenisa Bekele | 2004 – 2008 | 2 | 0 | 0 | 2 | ||
| Farah, MohamedMohamed Farah | 2012 – 2016 | 2 | 0 | 0 | 2 | ||
| 7 | Ritola, VilleVille Ritola | 1924 – 1928 | 1 | 1 | 0 | 2 | |
| Cheptegei, JoshuaJoshua Cheptegei | 2021 - 2024 | 1 | 1 | 0 | 2 | ||
| 9 | Yifter, MirutsMiruts Yifter | 1972 – 1980 | 1 | 0 | 1 | 2 | |
| 10 | Mimoun, AlainAlain Mimoun | 1948 – 1952 | 0 | 2 | 0 | 2 | |
| Tergat, PaulPaul Tergat | 1996 – 2000 | 0 | 2 | 0 | 2 | ||
| Sihine, SileshiSileshi Sihine | 2004 – 2008 | 0 | 2 | 0 | 2 | ||
| 13 | Wide, EdvinEdvin Wide | 1924 – 1928 | 0 | 1 | 1 | 2 | |
| Iso-Hollo, VolmariVolmari Iso-Hollo | 1932 – 1936 | 0 | 1 | 1 | 2 | ||
| Gammoudi, MohammedMohammed Gammoudi | 1968 – 1972 | 0 | 1 | 1 | 2 |

| Temps | Athlète | Lieu | Date | Record |
|---|---|---|---|---|
| 33 min 49 s 0 | Stockholm | |||
| 32 min 30 s 8 | Stockholm | |||
| 31 min 20 s 8 | Stockholm | |||
| 30 min 23 s 2 | Paris | WR | ||
| 30 min 18 s 8 | Amsterdam | |||
| 30 min 11 s 4 | Los Angeles | |||
| 29 min 59 s 8 | Londres | |||
| 29 min 17 s 0 | Helsinki | |||
| 28 min 45 s 6 | Melbourne | |||
| 28 min 32 s 18 | Rome | |||
| 28 min 24 s 4 | Tokyo | |||
| 27 min 53 s 4 | Munich | |||
| 27 min 38 s 4 | Munich | WR | ||
| 27 min 21 s 46 | Séoul | |||
| 27 min 7 s 34 | Atlanta | |||
| 27 min 5 s 10 | Athènes | |||
| 27 min 1 s 17 | Pékin | |||
| 26 min 43 s 14 | Paris |

Le10 000 mètres féminin fait sa première apparition olympique à l'occasion desJeux de 1988 à Séoul, l'épreuve se dispute déjà lors deschampionnats du monde d'athlétisme depuis1987 à Rome. La NorvégienneIngrid Kristiansen, détentrice durecord du monde depuis 1985 et championne du monde en titre, ne termine pas la course après s'être blessée en finale alors qu'elle était en tête pendant les sept premiers tours. La SoviétiqueOlga Bondarenko remporte le titre olympique dans le temps de31 min 5 s 21 après s'être défaite dans les 200 derniers mètres de la BritanniqueLiz McColgan, deuxième en31 min 8 s 44, la médaille de bronze revenant à l'autre soviétiqueOlena Zhupiyeva en31 min 19 s 82[37].
L'ÉthiopienneDerartu Tulu, championne d'Afrique du 10 000 m quelques semaines plus tôt, devient championne olympique auxJeux de 1992 se déroulant àBarcelone. À près de 4 km de l'arrivée, elle prend le commandement de la course en compagnie de la Sud-africaineElana Meyer, puis se défait de son adversaire à un tour de l'arrivée et s'impose dans le temps de31 min 6 s 02, établissant un nouveaurecord national. Elana Meyer, qui bat quant à elle lerecord d'Afrique du Sud en31 min 11 s 75 se classe deuxième de la course, devant l'AméricaineLynn Jennings qui établit un nouveaurecord des États-Unis en31 min 19 s 89[38].Liz McColgan, championne du monde en 1991, se classe5e de l'épreuve.
Lors desJeux olympiques de 1996 àAtlanta, la PortugaiseFernanda Ribeiro, championne du mondeen 1995 à Göteborg, remporte la médaille d'or en établissant un nouveau record olympique en31 min 1 s 63. Elle devance la ChinoiseWang Junxia, titrée quelques jours plus tôt sur 5 000 m et détentrice depuis 1993 durecord du monde du 10 000 m, qui décroche la médaille d'argent en31 min 2 s 58, et l'ÉthiopienneGete Wami, médaillée de bronze en31 min 6 s 65[39]. La tenante du titreDerartu Tulu termine au pied du podium en31 min 10 s 46.
En 2000, lors desJeux olympiques de Sydney,Derartu Tulu décroche un second titre olympique sur 10 000 m, huit ans après sa médaille d'or obtenue à Barcelone. Un peloton de cinq athlètes se portent en tête à cinq tours de l'arrivée, groupe dans lequel figure Derartu Tulu,Gete Wami,Fernanda Ribeiro, la BritanniquePaula Radcliffe et la KényaneTegla Loroupe. Derartu Tulu porte une accélération à l'entame du dernier tour et s'impose dans le temps de30 min 17 s 49, nouveau record olympique, devançant de près de cinq secondes la championne du monde 1999 Gete Wami (30 min 22 s 48) et la tenante du titre Fernanda Ribeiro qui établit néanmoins un nouveaurecord du Portugal en30 min 22 s 88[40]. Paula Radcliffe se classe quatrième de la course, devant Tegla Loroupe etSonia O'Sullivan qui bat à cette occasion lerecord d'Irlande.
La ChinoiseXing Huina créée la surprise lors desJeux olympiques de 2004, àAthènes, en remportant au sprint le titre olympique. Détentrice durecord du monde junior depuis 2003, elle remporte à 22 ans son premier titre international majeur en30 min 24 s 36, nouveau record personnel. Elle devance l'ÉthiopienneEjegayehu Dibaba, médaillée d'argent en30 min 24 s 98 et la tenante du titreDerartu Tulu, médaillée de bronze en30 min 26 s 42.Paula Radcliffe etFernanda Ribeiro ne terminent pas la course[41].

En 2008, auxJeux olympiques de Pékin, l'ÉthiopienneTirunesh Dibaba, championne du monde en 2005 et 2007, confirme son statut de favorite en s'imposant dans le temps de29 min 54 s 66, améliorant de près de 23 secondes le record olympique deDerartu Tulu[42]. La TurqueElvan Abeylegesse, encore à la lutte avec Tirunesh Dibaba avant le dernier tour, se classe deuxième en29 min 56 s 34, devant l'AméricaineShalane Flanagan, qui établit un nouveaurecord d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes en30 min 22 s 22. Mais en 2017, Elvan Abeylegesse est convaincue de dopage dans le cadre du réexamen des échantillons deschampionnats du monde 2005, ses résultats obtenus entre 2007 et 2009 sont annulés, y compris donc les médailles sur 5 000 m et 10 000 m remportées lors des Jeux de Pékin[43]. En conséquence, la médaille d'argent revient à Shalane Flanagan et la médaille de bronze à la KényaneLinet Masai. Une semaine après la finale du 10 000 m, Tirunesh Dibaba s'imposeradans l'épreuve du 5 000 m, devenant la première athlète féminine à réussir ce doublé.
Lors desJeux olympiques de 2012, àLondres, les trois JaponaisesHitomi Niiya,Kayoko Fukushi etMika Yoshikawa prennent la tête de la course dès les premiers kilomètres et possèdent plus de 25 m d'avance sur leurs concurrentes, avant d'être rejointes par le peloton après 9 tours. Quatre athlètes prennent ensuite le commandement de la finale : les ÉthiopiennesTirunesh Dibaba etWerknesh Kidane et les KényanesSally Kipyego etVivian Cheruiyot, championne du monde en 2011. Tirunesh Dibaba porte une accélération à 600 m de l'arrivée et remporte son second titre olympique consécutif dans le temps de30 min 20 s 75[44]. Sally Kipyego se classe deuxième en30 min 26 s 37 et Vivian Cheruiyot troisième en30 min 30 s 44, les deux athlètes améliorant leur record personnel.
AuxJeux olympiques de 2016, àRio de Janeiro, l'ÉthiopienneAlmaz Ayana porte une accélération à mi-course et augmente progressivement l'écart sur ses adversaires. Elle s'impose dans le temps de29 min 17 s 45 et améliore de près de 14 secondes lerecord du monde du 10 000 m détenu depuis 1993 parWang Junxia[45]. Devancée de plus de 15 mètres, la championne du monde en titreVivian Cheruiyot remporte la médaille d'argent en29 min 32 s 53 et signe un nouveaurecord du Kenya alors queTirunesh Dibaba, double tenante du titre, bat son record personnel pour décrocher la médaille de bronze en29 min 42 s 56. Les 13 premières athlètes battent leur records personnels, dont l'AméricaineMolly Huddle (6e) qui établit par ailleurs un nouveaurecord continental. Pour la première fois aux Jeux olympiques, l'épreuve se déroule en matinée[46].
Titrée quelques jours plus tût sur 5 000 m, la NéerlandaiseSifan Hassan, championne du monde sur la distance en 2019, remporte le10 000 mètres féminin des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, en29 min 55 s 32, devançant la BahreïnieKalkidan Gezahegne (29 min 56 s 18) et la détentrice du record du monde éthiopienneLetesenbet Gidey (30 min 1 s 72)[47].
| Édition | Or | Argent | Bronze |
|---|---|---|---|
| 1988 | 31 min 05 s 21 | 31 min 08 s 44 | 31 min 19 s 81 |
| 1992 | 31 min 06 s 02 | 31 min 11 s 75 | 31 min 19 s 89 |
| 1996 | 31 min 01 s 63 | 31 min 02 s 58 | 31 min 06 s 65 |
| 2000 | 30 min 17 s 49 | 30 min 22 s 48 | 30 min 22 s 88 |
| 2004 | 30 min 24 s 36 | 30 min 24 s 98 | 30 min 26 s 42 |
| 2008[note 1] | 29 min 54 s 66 | 30 min 22 s 22 | 30 min 26 s 50 |
| 2012 | 30 min 20 s 75 | 30 min 26 s 37 | 30 min 30 s 44 |
| 2016 | 29 min 17 s 45 | 29 min 32 s 53 | 29 min 42 s 56 |
| 2020 | 29 min 55 s 32 | 29 min 56 s 18 | 30 min 01 s 72 |
| 2024 | 30 min 43 s 25 | 30 min 43 s 35 | 30 min 44 s 12 |
| Rang | Athlète | Pays | Période | Or | Argent | Bronze | Total |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Tulu, DerartuDerartu Tulu | 1992 – 2004 | 2 | 0 | 1 | 3 | |
| Dibaba, TiruneshTirunesh Dibaba | 2008 – 2016 | 2 | 0 | 1 | 3 | ||
| 3 | Ribeiro, FernandaFernanda Ribeiro | 1996 – 2000 | 1 | 0 | 1 | 2 | |
| Hassan, SifanSifan Hassan | 2021 – 2024 | 1 | 0 | 1 | 2 | ||
| 5 | Wami, GeteGete Wami | 1996 – 2000 | 0 | 1 | 1 | 2 | |
| Cheruiyot, VivianVivian Cheruiyot | 2012 – 2016 | 0 | 1 | 1 | 2 |
| Temps | Athlète | Lieu | Date | Record |
|---|---|---|---|---|
| 31 min 44 s 69 | Séoul | |||
| 31 min 5 s 21 | Séoul | |||
| 31 min 1 s 63 | Atlanta | |||
| 30 min 17 s 499 | Sydney | |||
| 29 min 54 s 66 | Pékin | |||
| 29 min 17 s 46 | Rio de Janeiro | WR |
Une épreuve decourse de fond sur la distance de 5miles (8 047 m) s'est dérouléeen 1908 à Londres[50]. Elle est remportée par le BritanniqueEmil Voigt.
| Édition | Or | Argent | Bronze |
|---|---|---|---|
| 1908 |
| Records | |
|---|---|
| Compétitions | |
| Hommes | |
|---|---|
| Femmes | |