| 109e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du109e RI | |
| Création | 1772 |
|---|---|
| Dissolution | 1940 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'Infanterie |
| Rôle | Infanterie |
| Devise | « Renaître et vaincre » |
| Inscriptions sur l’emblème | Ettlingen 1796 (en) Feldkirch 1799 Moesskirch 1800 Memmingen 1800 Artois 1915 La Somme 1916 La Malmaison 1917 Champagne 1918 |
| Anniversaire | Saint-Maurice |
| Guerres | guerre franco-prussienne de 1870 Guerre 1914-1918 Campagne 1939-1940 |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de laMédaille militaire |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes Croix de guerre 1939-1945 une palme |
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Le109e régiment d'infanterie (109e RI) est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir des débris desrégiments coloniaux de la Martinique etde la Guadeloupe desrégiments français d'Ancien Régime.

Il fait partie des nombreux régiments de la Monarchie qui avaient pour mission de servir sur les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments ont été dotés en 1791 d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne, mais ils peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des régiments d'Infanterie de marine.
Ce sont :
En 1791, lerégiment de la Martinique, qui s'était révolté en 1790, était toujours retranché aufort Bourbon. Afin de débloquer la situation lerégiment de la Guadeloupe fut appelé pour combattre cette insurrection mais se révolta également et alla rejoindre les insurgés.Les2e bataillons des31e,34e et58e régiment d'infanterie furent embarqués àBrest ainsi que le2e bataillon du25e embarqué àNantes et débarquèrent enMartinique pour être employé contre les rebelles. Les2e bataillons des25e et34e refusèrent d'agir contre les rebelles. Ils furent renvoyés en France et débarquèrent en juin àRochefort et àBrest. Le2e bataillon du58e refusa quant à lui de débarquer et revint en juin à Brest[4].
Cependant les insurgés s'étant soumis, lesrégiments de la Martinique et de la Guadeloupe sont embarqués pour la France.
En juillet, le régiment de la Martinique débarque àBelle-Isle et le régiment de la Guadeloupe àHennebont et sont réorganisés à 2 bataillons[4].
Ledécret du 5 mai 1792 réunit les débris desrégiments de la Martinique etde la Guadeloupe pour en composer le109e régiment d'infanterie.
Le régiment est organisé àVannes par legénéralChevigné, le, et se compose à cette date de 1 044 hommes et de24 officiers.
Il est d'abord partagé entre les garnisons deVannes et deBrest et n'est appelé à l'armée qu'au commencement de1793. Il immortalise son numéro à ladéfense de Nantes le. LegénéralBeysser dit dans son rapport :
LegénéralCanclaux, de son côté, s'exprimait ainsi :
Attaqué, en effet, dans cette circonstance, par toute la division d'Elbée, le régiment recula jusqu'à la place de Viarmes, y soutint un combat terrible, et finit par repousser lesVendéens, dont la plupart furent tués ou fait prisonniers.
À labataille de Cholet, le, le109e fait partie de la réserve. La journée semblait perdue, lorsqueKléber fait avancer cette réserve. Le109e se porte en avant, musique en tête, au chant deLa Marseillaise, et commence la déroute desVendéens.
Après avoir contribué à laprise de Noirmoutiers le et à l'anéantissement des dernières troupes ded'Elbée, le régiment se distingue encore, à labataille de Legé, où ses soldats, pieds nus, culbutent les troupes deCharette.
Le10messidoranIII (), les deux bataillons du régiment devinrent les noyaux des193e et 194e demi-brigades de première formation[5].
Le2messidoranII () la109edemi-brigade depremière formation, est constituée par l'amalgame des[6] :
Le16ventôseanIV () l'unité est réorganisée sous le nom de109e demi-brigade de deuxième formation avec :
Le lors de labataille de Rastadt la 109e est à la réserve avec la93e demi-brigade dedeuxième formation. Lors de labataille d'Ettlingen (en), le, labrigade Lambert (109e et93e demi-brigade) prend une part active à la victoire en capturant 1 000 hommes et deux pièces de canon.
En 1802 (an X) le3e bataillon est embarqué pour l'Inde avant de concourir à la formation durégiment de l'Île-de-France le18brumaireanXIII ().
Le1ervendémiaireanXII (), lors de laréorganisation des corps d'infanterie, les1er et2e bataillons de la109e demi-brigade de deuxième formation incorporent le21e régiment d'infanterie de ligne.
Par décret du 28 octobre 1870 le9e régiment de marche devient le « 109e régiment d'infanterie de ligne ».
Rattaché au17e corps d'armée, sous le commandement dugénéral Vinoy, le109e RI part pourMézières au moment de lacapitulation de Sedan. Il rétrograde alors surParis et dès les premiers jours de l'investissement où il est rattaché à la1re brigade, de la1re division, du2e corps d'armée, de la2e armée de Paris le109e il est chargé de défendre leparc et le château de Buzenval et lesponts de Billancourt etde Saint-Cloud.
Le 30 septembre il se trouve auxcombats de Villejuif et del'Haÿ ou son colonel, Miguel de Riu, est blessé.
Remplacé par le lieutenant-colonel Charles Marie Aristide Landrut, le régiment assiste, le 13 octobre, aucombat de Bagneux.
Le, à labataille de Buzenval, le109e tient toute la journée la position qu'il a conquise, mais à huit heures du soir, il est contraint de suivre le mouvement en arrière et bivouaque sous lefort du Mont-Valérien. Dans cette journée, il perd 460 hommes et 14 officiers tués ou blessés; parmi ces derniers se trouve le lieutenant-colonel Landrut, commandant du régiment, qui est remplacé par le colonelThéodore Lespieau.
Il fait ensuite le service de tranchée devant lefort d'Issy et c'est dans ses cantonnements deVanves qu'il apprend, le29 janvier, lasignature de l'armistice.
Après l'armistice franco-allemand, le109e régiment d'infanterie de ligne est désigné pour faire partie de la seule division d'infanterie qui devait conserver ses armes et concourut avec le110e régiment, du 30 janvier au 18 mars, pour le service de garde de l'Hôtel de ville.
Sorti de Paris le18 mars 1871, à11 h du soir pour rejoindre l'armée versaillaise, il yrevient le 22 mai et participe à laSemaine sanglante.
En1914 le régiment est engarnison àChaumont enHaute-Marne.



Régiment de réserve de série A à lamobilisation, il est mis sur pied le par le centre mobilisateur d'infanterieno 74 (Besançon). Commandé par le lieutenant-colonel Marchand, il est rattaché à la47e division d'infanterie.Pour son action lors de la campagne de 1940, le109e régiment d'infanterie estcité à l'ordre de l'Armée par legénéral Weygand[8].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[13] :

Sa cravate est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes
, puis de laCroix de guerre 1939-1945 avec 1 palme
.
Il a le droit au port de laFourragère aux couleurs du ruban de laMédaille militaire.
« Renaître et vaincre »
Boucle ton sac, l'étape promet d'être longue.