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| 107e régiment d’infanterie | ||
Insigne régimentaire du107e bataillon d'infanterie (1963) Insigne régimentaire du107e régiment d'infanterie (1939). | ||
| Création | 1772 | |
|---|---|---|
| Dissolution | 1989 | |
| Pays | ||
| Branche | Armée de terre | |
| Type | régiment d'infanterie | |
| Rôle | infanterie | |
| Garnison | Angoulême | |
| Ancienne dénomination | Régiment de Pondichéry. | |
| Inscriptions sur l’emblème | Hollande 1794-1795 Turin 1799 Artois 1915 Verdun 1916 La Piave 1918 | |
| Anniversaire | 29 juin (1794, formation). | |
| Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 | |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes | |
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Le107e régiment d'infanterie (107e RI), dénomméRégiment de Fer, est unrégiment d'infanterie de l'Armée de terre françaisecréé sous la Révolution à partir durégiment colonial de Pondichéry, unrégiment français d'Ancien Régime.
Par décret rendu par l'Assemblée nationale constituante, le, tous les régiments et bataillons coloniaux desrégiments du Cap,de Pondichéry,d'Île de France,de la Martinique,de la Guadeloupe,Port-au-Prince etde l'Île-de-Bourbon prendront les numéros106, 107,108,109,110 et111. Il leur sera envoyé les drapeaux décrétés pour les régiments de ligne[2].
À la fin de juin 1793, pendant laguerre de la Première Coalition, durant lesguerres de la Révolution française, une armée anglaise, composée de 5 000 soldats européens et de 17 000Cipayes vint mettre lesiège devant Pondichéry. Cette ville résista pendant quarante et un jours de tranchée ouverte. Elle se rendit le 31 août, et les 570 hommes qui restaient encore du régiment de Pondichéry demeurèrentprisonniers de guerre et les 2 bataillons de cipayes Français furent licenciés.
Conformément aux lois du et du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait del'embrigadement des troupes de ligne avec lesbataillons de volontaires. Le régiment étant prisonnier, il n'est pas besoin de dire que les189e et190e demi-brigade que devait former le régiment de Pondichéry n'ont jamais existé.
Dans le cadre de l'amalgame de 1793, la107e demi-brigade d'infanterie de ligne est alors formée à partir du1er bataillon du54e régiment d'infanterie (ci-devantRoyal-Roussillon), du3e bataillon de volontaires de l'Yonne et du4e bataillon de volontaires de l'Yonne. Elle participe aux campagnes suivantes :
La107e demi-brigade de deuxième formation est reformée àGrenoble le1ernivôseanVII () avec :
En 1799 le régiment est à lacampagne d'Italie. Il est en garnison àMont-Dauphin ; la place étant particulièrement isolée et déprimante, 800 hommes des74e et107e demi-brigades désertent en abandonnant leurs drapeaux et leur équipement[3]. Il est ensuite rattaché à l'armée de l'Ouest.
En1802, le2e bataillon de la107e demi-brigade est envoyé pour l'expédition de Saint-Domingue. En1803, il entre dans la composition de la82e demi-brigadeorganisée aux colonies.
Le1ervendémiaireanXII (), lors de laréorganisation des corps d'infanterie, les1er et3e bataillon de la107e demi-brigade de deuxième formation incorporent le15e régiment d'infanterie de ligne et le2e bataillon incorpore le82e régiment d'infanterie de ligne.
Le, le107e régiment d'infanterie de ligne est créé, àWesel et formé à 4 bataillons à partir des :
Le107e régiment d'infanterie fait lacampagne de 1814 en France, dans le11e corps de la Grande Armée.
En1815, durant lacampagne des Cent-Jours il est en Belgique au6e corps de l'armée du Nord et est présent àWaterloo le où il perd 15 officiers dont son colonel.
Il estlicencié à laRestauration.
Le107e régiment d'infanterie de ligne est reformé durant laguerre de 1870, pardécret du 28 octobre 1870, avec le7e régiment de marche qui avait été lui même constitué, le, avec les4e bataillons du20e, du23e et du25e de ligne[4].
Le7e régiment de marche avait participé à lapremière bataille de Châtillon le19 septembre et auxcombats de Chevilly, le 30 septembre. Rattaché à la2e brigade, de la2e division, du3e corps d'armée, de la2e armée de Paris le107e se distingue en particulier le6 novembre 1870 grâce ausergent Hoff[5] ainsi qu'à labataille de Champigny. En décembre 1870, il passe à la2e division du2e corps d'armée de la2e armée de Paris[6]. Les 64 officiers et 1 990 hommes de troupe du régiment capitulent avec le reste de la garnison le[7]. Le régiment est dissous fin mars 1871, fusionnant dans le7e régiment de ligne[8].
Le, le7e provisoire est créé àCherbourg avec divers éléments des régiments rentrant de captivité[9]. Le5e provisoire est envoyéen Algérie pour réprimer larévolte de Mokrani enKabylie[9]. Il prend le numéro 105 le[10], avecdépôt àToulon[11].
Il reste en Algérie, àAlger[12], jusqu'en 1875[13].
De juillet 1881 à novembre 1883, le4e bataillon fait lacampagne de Tunisie[14],[15],[16] dans le sudTunisien.

Affecté à la23e division d'infanterie d' à.
Il quitte sa caserne d'Angoulême en août 1914[17]. Il appartient à la46e brigade d'infanterie,23e Division d'Infanterie,12e corps d'armée.
Engagé dans labataille de la Marne.
puis en Artois et sur la Somme.
En1916 c'estVerdun le régiment se voit confier la défense du Poivre. À peine sorti de l'enfer, il est envoyé en Champagne où les hommes doivent supporter les rigueurs de l'hiver 1916-1917.
En, à la suite du désastre deCaporetto, il fait partie du corps expéditionnaire chargé de colmater la brèche ouverte par les autrichiens sur le front italien.
C'est au cours de cette campagne, le qu'il réussit un franchissement audacieux duPiave, épisode au cours duquel le clairon Artigalas est frappé d'une balle en plein front alors qu'il sonnait la charge du2e bataillon[18]
« Votre régiment est admirable, j'ai dit au représentants duGQG qu'aucun autre dans l'Armée Française n'aurait mieux fait. » Général Commandant le12e corps d'armée, 1914[19]
"Régiment d'élite, qui a fait preuve des qualités morales de premier ordre." Citation 1919.[20]
Le107e RI est en garnison àAngoulême en, quand il est requis pour appliquer leplan de barrage dans lesPyrénées-Orientales. Ce plan vise à empêcher les militaires de l’armée populaire de la République espagnole, vaincue par les rebellesfranquistes, en pleineRetirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levée du 5 au[21].
En1939 le107e RI sous les ordres du lieutenant-colonel Laffont, est intégré à la23e division d'infanterie. Le le107e quitte la caserne Gaspard-Michel pour laLorraine où il participe à l'une des rares actions offensives de la drôle de guerre cellede la Sarre. Le107e RI sera engagé sur la Somme et le canal de Crozat où, du 18 au, les Allemands sont contenus ; mais après la chute deDunkerque et la reprise de laWehrmacht sur la Somme, le régiment doit se replier sur ordre le d'abord sur l'Oise puis sur la Marne où il continue de se battre. Sous la pression de l'ennemi, il se retrouve àChâteauroux où, ayant conservé sa cohésion, il s'organise pour défendre la ville. Puis vient l'armistice et la dissolution le.
Le107e RI est constitué en à partir des maquisFFI de Charente commandés par le lieutenant-colonelFTPBernard Lelay[1] et participe à laLibération[18]. Au printemps1945, l’unité est rattachée à l’armée commandée par le généralLarminat et chargée de la réduction despoches de résistance allemande sur la côte atlantique[22]. Déployé face àRoyan, le107e RI est rattaché du groupement sud du colonel Adeline, au sein du sous groupement Frugier[18]. Le, lors de l'attaque contre lapoche de Royan, le régiment attaque en direction deMeschers. Le le régiment prendSemussac et leFort de Suzac[23]. Il tiendra la position jusqu'à la chute de Royan[18]. Il est dissous le[24].
Il est reconstitué brièvement en1963 comme107e bataillon d'infanterie, puis renaît en1980 en tant que régiment de réserve du22e régiment d'infanterie de marine. Le107e régiment d'infanterie a été dissous en juin1989.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[25] :

La cravate du drapeau est décorée de laCroix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes et de la médaille d'or de Milan.
Il a le droit au port de lafourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Le souvenir du régiment de Pondichéry est perpétué de deux éléphants[26] sur l'insigne régimentaire aux armoiries d'Angoulême.
"Allons 107, il faut partir sans courir "