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100 mètres (athlétisme)

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100 mètres
Description de cette image, également commentée ci-après
Départ de la finale du100 mètres masculin aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
Caractéristiques
CatégorieSprint
GenreM/F
SurfacePiste extérieure
Apparition JOHommes :1896
Femmes :1928
Records masculins
Record du monde9 s 58 :
Usain Bolt (2009)
Record olympique9 s 63 :
Usain Bolt (2012)
Records féminins
Record du monde10 s 49 :
Florence Griffith-Joyner (1988)
Record olympique10 s 61 :
Elaine Thompson (2021)
Champions en titre
Jeux olympiquesmasculinNoah Lyles (2024)
fémininJulien Alfred (2024)
Championnats du mondemasculinOblique Seville (2025)
fémininMelissa Jefferson-Wooden (2025)

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Le100 mètres est une épreuve d'athlétisme consistant à parcourir, en ligne droite, unsprint sur une distance de 100 mètres. Au très haut niveau, il est couru en moins de 10 secondes pour les hommes et moins de 11 secondes pour les femmes. Historiquement, la course de vitesse est l'une des plus anciennes de l'athlétisme puisqu'on en retrouve la trace plusieurs siècles avant l'organisation des premiersJeux olympiques antiques.

Considérée comme l'épreuve reine de ce sport, le 100 mètres est la discipline la plus prestigieuse des compétitions d’athlétisme, du fait de son histoire et de l'intérêt qu'elle suscite auprès des spectateurs.

Des sprinteurs de renom, pour la plupartaméricains, ont marqué l'histoire de la discipline : deJesse Owens dans lesannées 1930, àJim Hines, premier homme à descendresous les 10 secondes avec l'arrivée du chronométrage électronique en 1968, en passant parBob Hayes à la carrière fulgurante. Plus récemment,Carl Lewis a assis sa domination durant lesannées 1980, le CanadienDonovan Bailey et l'AméricainMaurice Greene dans lesannées 1990. Dans les années 2000, le JamaïcainUsain Bolt, succédant à son compatrioteAsafa Powell, domine la discipline et établit lerecord du monde actuel ens 58 (2009).

Chez les femmes, la première à descendre sous les 11 secondes est l'AllemandeMarlies Göhr en 1977. L'AméricaineFlorence Griffith-Joyner établit en 1988 le record mondial, entachée de lourdes suspiscions de dopage, dans le temps de10 s 49.

Historique

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Hommes

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Des Jeux olympiques antiques à l'époque moderne

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Photographie d'une amphore grecque figurant des coureurs à pied
Course à pied, amphore panathénaïque, v. 500 av. J.-C.,musée du Louvre

Lors desJeux olympiques antiques, les athlètes participent déjà à des courses de vitesse, notamment leστάδιον /stádion qui, comme son nom l'indique, est long d'un stade — celui d'Olympie mesure 192,27 m, soit600 fois la longueur du pied d'Héraclès. C'est la course la plus courte du sport grec, qui ne connaît pas le 100 mètres moderne[1], et elle est l'épreuve reine des Jeux : le vainqueur donne son nom à l'olympiade[2]. Selon Pausanias, les concurrents sont parfois si nombreux qu'il est nécessaire de procéder à deux courses éliminatoires[3]. Le stádion est la seule épreuve lors des premiers Jeux olympiques en776 av. J.-C., remportée à cette occasion parCorèbe d'Élis[4]. La distance suivante pratiquée est leδίαυλος /díaulos, correspondant à deux stádions, soit environ 400 mètres.

Parmi les athlètes de l'Antiquité, on retientLéonidas de Rhodes qui remporte lestádion, le díaulos et lacourse en armes (un díaulos en portant un bouclier) auxJeux olympiques de164 av. J.-C. ainsi qu'aux trois olympiades suivantes, ou encoreAstylos de Crotone qui remporte le stádion et le díaulos lors de trois olympiades consécutives, de488 av. J.-C. à480 av. J.-C.[5]. Les derniers jeux sont traditionnellement fixés en393 ap. J.-C., peu après l'édit deThéodose ordonnant l'abandon des lieux de culte de la religion grecque. Le sprint n'est alors plus pratiqué dans des compétitions organisées avant leXIXe siècle.

En effet, les Britanniques initient auXIXe siècle des courses athlétiques en déclinaison de leur système de mesure basé sur lemile (1 609,32 m) : le demi-mile, le quart de mile, le huitième de mile et enfin le 110 verges (100,52 m) représentant environ 1/16e du mile[6].

XIXe siècle : les précurseurs

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Photo en noir et blanc. Deux coureurs coupent la ligne d'arrivée. Les couloirs sont délimités par des cordes.
Course de 100 verges au Detroit Athletic Club en 1888. Les couloirs sont délimités par des cordes.

Les premières courses de sprint court des temps modernes se disputent dès le milieu duXIXe siècle dans les campus universitaires duRoyaume-Uni où des courses de 100 verges (91,44 m) sont recensées en 1850 auCollège d'Exeter d'Oxford[7]. Les mesures de performance correspondent alors à la généralisation du chronométrage. Le premier enregistrement date de mars1864 lorsque B. S. Darbyshire, étudiant àOxford, est chronométré à10 s 5 sur 100 verges. Quatre ans plus tard, àCambridge, le champion decricket Charles Absalom est crédité de 10 secondes tout juste (soit environ10 s 9 au 100 mètres). Parallèlement à l'émulation naissante du sprint enGrande-Bretagne, les premières compétitions se déroulent auxÉtats-Unis. William B. Curtis est considéré comme le pionnier du sprint chronométré, même si sa performance supposée de 9 secondes au 100 verges n'est jamais prise au sérieux, en raison notamment de l'inexactitude de la distance, et d'un départ anticipé (le coup de feu du starter n'existant pas encore à l'époque)[8]. En1887, lors d'une compétition universitaire, un général américain du nom de Charles Sherill innove dans la discipline en creusant légèrement la piste derrière la ligne de départ dans le but d’obtenir une meilleure impulsion au démarrage après un départ en position accroupie[9]. Cette innovation, appelée alors lecrouch start est à l’origine de l’invention desstarting blocks. Avec son temps de9 s 8 sur 100 verges, l'Américain John Owen remporte en 1890 le Championnat des États-Unis[10]. Ce record reste invaincu durant plusieurs années.

En cette fin de siècle, les amateurs et les professionnels se partagent les compétitions d'athlétisme de chaque côté de l'Atlantique. EnGrande-Bretagne, Harry Hutchens, un ancien livreur, concourt dans des défis rémunérés et donnant lieu à des paris[11]. Les courses de 100 verges sont alors disputées sur des pistes en herbe au sein d'hippodromes. En1891, le premier chronomètre sur la distancemétrique est réalisé à Paris par l'Américain Luther Cary en10 s 75. D'autres athlètes s'illustrent par ailleurs, notamment le Britannique Charles Bradley (quatre fois champion d'Angleterre de 1892 à 1895), ou l'Américain Bernie Wefers qui ne dispose d'aucun rival dans son pays durant trois années[12]. Sa modesteuniversité de Georgetown n'a cependant pas les moyens de financer le voyage de ses athlètes pour se rendre auxJeux olympiques d'Athènes en 1896. L'épreuve est remportée par son compatrioteThomas Burke dans le modeste temps de 12 secondes, sur une piste sablonneuse en mauvais état[13].

1900-1945 : la fin du professionnalisme

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Lors des débuts du renouveau olympique, seuls les athlètes amateurs peuvent participer aux Jeux olympiques[14]. En effet, à cette époque, leComité international olympique ne tolère pas le professionnalisme ni l'amateurisme marron.

À Paris, lors desJeux olympiques de 1900,Frank Jarvis remporte le titre du 100 mètres, devançant son compatriote américain Arthur Duffy, titulaire pourtant à l'époque des meilleures performances chronométriques sur le sprint. Quelques années plus tard, ce dernier est destitué par la Fédération internationale pour cause de professionnalisme[15].Archie Hahn décroche le titre olympique en 1904[16] avant qu'unSud-Africain ne vienne stopper la domination américaine. En10 s 8,Reginald Walker s'impose en finale desJeux olympiques de Londres de 1908[17]. Quatre ans plus tard, le premier record du monde officiellement reconnu par l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) est détenu parDonald Lippincott en10 s 6. Ce dernier est cependant battu parRalph Craig lors des Jeux de Stockholm[18]. En cette même période, le monde de l'athlétisme assiste à l'avènement de Howard Drew, premier sprinteur noir de classe mondiale[19], puis deCharley Paddock, coureur petit et musculeux, qui décroche la médaille d'or du 100 mètres auxJeux olympiques d'Anvers en 1920. Il s'adjuge par ailleurs les records du monde du100 yards (91,44m) et du 100 mètres[20]. Entre 1924 et 1935, des athlètes non-américains parviennent à contester la suprématie des États-Unis dans le sprint, à l'image du BritanniqueHarold Abrahams, vainqueur desJeux de Paris[21], et du CanadienPercy Williams, médaillé d'or lors des Jeux d'Amsterdam en 1928[22]. Les premiers starting-blocks sont mis au point à cette époque et seront officialisés dès 1937[23]. Leurs inventeurs prétendent alors que leur utilisation permet de faire gagner34 centièmes de secondes à un athlète lors du départ. À partir de 1929, l'athlète noir-américainEddie Tolan redore le blason du sprint des États-Unis. Il remporte la finale desJeux de Los Angeles en 1932[24], mais se voit concurrencé rapidement par son compatrioteRalph Metcalfe qui le devance aux Championnats universitaires américains. En 1935,Jesse Owens, un autre noir-américain, parvient à mettre fin à la domination sans partage de Metcalfe. Lors d'un meeting à Ann Harbor, dans leMichigan, Owens améliore ou égale quatre records du monde. Parmi ceux-ci, celui du100 yards en9 s 4[25]. Quelques mois plus tard, lors des Championnats nationaux, il établit un nouveau record du monde du 100 mètres en10 s 2. Au sommet de son art, il remporte la finale desJeux de Berlin (10 s 3)[26]. Face aux performances des coureurs noirs,Adolf Hitler voit une preuve d'une différence raciale, en l'occurrence une supériorité des Noirs en course à pied de courtes distances[27].

À partir de1938, année de la retraite d'Owens et de Metcalfe, une nouvelle règlementation impose une limite de vent inférieure à 2 mètres par seconde pour qu'une performance soit officiellement validée. L'arrivée de laSeconde Guerre mondiale marque le ralentissement des compétitions d’athlétisme, notamment en Europe. Seuls les États-Unis parviennent à faire éclore de nouveau talents. On peut citer notamment Clyde Jeffrey (10 s 2 au 100 m en 1939)[28] ou Harold Davis, qui domine les épreuves de sprint durant la guerre[29].

1946-1967 : l'émulation américaine

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Photo en noir et blanc d'un athlète, de face, courant sur une piste en cendrée.
Bob Hayes, premier athlète à descendre officieusement sous les dix secondes au 100 m.

En 1948, le trentenaireBarney Ewell se rapproche inexorablement des performances de Jesse Owens en égalant son record du monde lors des sélections américaines pour lesJeux olympiques de 1948[30]. À Londres, il est battu par son compatrioteHarrison Dillard, spécialiste des haies, dans une course très relevée[31]. Le début des années 1950, période de transition dans le sprint court, est marqué par l'émergence de nombreux athlètes universitaires américains, à l'instar deLindy Remigino, champion olympique surprise àHelsinki en 1952, en l’absence de quelques-uns des meilleurs sprinters du moment[32]. Deux ans plus tard, le champion d'Europe Ouest-allemandHeinz Fütterer égale à son tour le record du monde (10 s 2). L'année précédant lesJeux olympiques de 1956 correspond au début de la domination mondiale deBobby Morrow qui s'exerce jusqu'en 1958. Morrow remporte la médaille d'or desJeux de Melbourne[33]. Surnommé« la flèche blonde du Texas », il égale le record du monde à trois reprises. Dès l'âge de vingt ans, il courait déjà le 100 verges en9 s 1. Le, l'AméricainWilli Williams améliore à son tour le record du monde du 100 mètres en réalisant10 s 1 lors des championnats militaires mondiaux de Berlin. Bobby Morrow remporte la finale olympique de Melbourne en10 s 5. En Europe, l'Allemand de l'OuestArmin Hary, champion d'Europe en 1958, établit un nouveau record mondial en 1960 dans le temps de dix secondes. Un mois plus tard, le Canadien Harry Jerome réédite cette performance. Malgré un faux départ lors de la finale, Hary devient champion olympique desJeux de Rome[34], devançant un de ses plus féroces adversaires du moment, l'Américain David Sime dans une des courses les plus serrées de l'histoire. Les Américains n’avaient plus été battus sur la distance depuis les Jeux de 1928. À partir de 1961, l'AméricainBob Hayes, issu du circuit universitaire, règne en maître dans les épreuves du100 yards et du 100 mètres. Flirtant souvent avec le record du monde d'Hary, Hayes assoit sa domination de 1962 à 1964 en restant invaincu pendant vingt-huit mois, et en remportant cinquante-quatre victoires consécutives. Il devient le premier athlète à descendre officieusement sous les dix secondes au 100 m en9 s 9 (temps manuel)[35]. La finale desJeux de Tokyo de 1964 est la dernière course de Hayes avant sa reconversion dans lefootball américain. Après avoir réalisé9 s 91 en demi-finale (record du monde non homologué pour cause de vent trop favorable), il s'impose avec près de deux mètres d'avance sur tous ses concurrents en améliorant le record du monde de19 centièmes (10 s 06 dans des conditions règlementaires).

1968-1980 : la barrière des dix secondes

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Jim Hines, premier athlète à descendre sous les dix secondes sur 100 m.

La période précédant lesJeux olympiques de 1968 est marquée par une forte concurrence dans le 100 mètres, à l'image du JamaïcainLennox Miller, du FrançaisRoger Bambuck ou des AméricainsJim Hines etCharles Greene. Le, lors des Championnats des États-Unis deSacramento, Hines devient le premier homme à parcourir 100 mètres en moins de dix secondes (9 s 9)[36]. Lors des séries, Greene et Bambuck égalaient tour à tour, sur une piste ultra-rapide, le record du monde en dix secondes, alors que Hines réalisait9 s 8 en demi-finale (record non homologué en raison du vent trop favorable)[37]. Cette soirée d'athlétisme aux multiples records fut surnommée par les spécialistes« The Night of Speed » (La nuit de la vitesse). Jim Hines confirme son statut de favori quelques semaines plus tard en remportant la finale desJeux de Mexico. Il établit alors un nouveau record mondial en9 s 95 (temps électrique)[38]. Cet exploit est réalisé dans des conditions idéales : une piste en matière synthétique, un temps chaud et sec, une altitude supérieure à 2 000 mètres et un vent favorable de1,6 m/s. Pour la première fois de l'histoire, aucun blanc ne figure au départ de la finale. Comme Bob Hayes en 1964, Jim Hines abandonne sa carrière d'athlète au lendemain des Jeux pour passer footballeur professionnel.

Après l'arrêt de plusieurs ténors du sprint,John Carlos fait figure de rescapé dans le camp américain. Il égale en 1969 le record du monde du100 yards en9 s 1. Le renouveau du 100 mètres vient alors d'Union soviétique lorsqueValeriy Borzov, champion d'Europe en 1969, réalise plusieurs courses en dix secondes. Dominant tous ses adversaires européens au début des années 1970[39], il remporte la finale olympique desJeux de Munich en 1972 en devançant de plus d'un mètreRobert Taylor etLennox Miller. De nouveaux grands sprinteurs apparaissent après les Jeux de Munich, notamment les AméricainsSteve Williams etHarvey Glance, le JamaïcainDon Quarrie ou le TrinidadienHasely Crawford. Lors desJeux olympiques de Montréal, Borzov ne termine que troisième de la finale, derrière Crawford et Quarrie[40]. Pour la première fois depuis 1928, aucun Américain ne figure sur le podium d'un 100 mètres olympique. Le, l’IAAF abandonne le chronométrage manuel, les performances ne pouvant désormais être validées qu'à l'aide d'un chronomètre électronique.

La fin desannées 1970 est marquée par les duels livrés en Europe par Valeriy Borzov avec l'ÉcossaisAllan Wells et l'ItalienPietro Mennea. Ce dernier réalise en altitude10 s 01 sur 100 mètres, peu avant son record du monde du 200 mètres. AuxJeux olympiques de Moscou, en l'absence des Américains pour cause de boycott, Wells devient à 28 ans le médaillé d'or sur 100 mètres le plus âgé[41]. En10 s 25, il réalise le même temps que son dauphin, le CubainSilvio Leonard.

1981-1991 : le règne de Carl Lewis

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Le début des années 1980 marque l'assouplissement des règles olympiques concernant l'amateurisme[14], et l'arrivée d'un nouveau type d'athlètes se consacrant entièrement à leur carrière sportive professionnelle. L'AméricainCarl Lewis en est l'une des incarnations.

En 1981,Carl Lewis n'est âgé que de 19 ans lorsqu'il réalise dix secondes au 100 mètres. Après de multiples titres universitaires, il passe professionnel en 1983, année despremiers Championnats du monde. ÀHelsinki, Lewis remporte son premier titre mondial et possède un record personnel proche du vieux temps de Jim Hines[42].

Photographie de Carl Lewis prise en 2009
Carl Lewis en 2009.

L'année suivante, auxJeux de Los Angeles, il remporte la finale olympique du 100 mètres en9 s 99, devançant ses plus dangereux adversaires du moment, l'AméricainSam Graddy et le CanadienBen Johnson[43]. Surmédiatisé et bénéficiant de confortables revenus publicitaires[44], Lewis surclasse ses adversaires durant trois ans. Seul Ben Johnson parvient à contester la suprématie de« King Carl » à partir du milieu des années 1980. Le musculeux Canadien l'emporte aumeeting de Zurich 1985, et par deux autres fois en 1986. Il réalise cette année-là le temps de9 s 95. AuxMondiaux de Rome en 1987, le duel Lewis-Johnson est l'un des plus attendus. Ben Johnson remporte la médaille d'or en battant le record du monde de près d'un dixième de secondes (9 s 83 contre9 s 92 pour Lewis)[45]. Les deux hommes se retrouvent l'année suivante auxJeux olympiques de Séoul. Lewis se voit devancé une nouvelle fois par Johnson qui réalise une nouvelle marque mondiale en9 s 79, nouveau record mondial. Pour cause dedopage, la performance de Ben Johnson est annulée et ses titres mondiaux et olympiques lui sont retirés[46]. En conséquence,Carl Lewis devient le nouveau détenteur du record du monde du 100 mètres en9 s 92 et récupère les titres de Johnson.

Après avoir levé le pied en 1989, Lewis observe dès le début des années 1990 l'éclosion de nouveaux talents. Parmi eux, figure son compatriote et amiLeroy Burrell, numéro un mondial en 1990 et 1991, ayant remporté19 courses sur 22 et ayant couru à cinq reprises sous les dix secondes[47]. D'autres athlètes s'avèrent également de sérieux concurrents duRoi Carl, notamment les AméricainsDennis Mitchell,Michael Marsh etAndre Cason, le BritanniqueLinford Christie, le CanadienBruny Surin ou le NamibienFrank Fredericks. AuxChampionnats du monde de Tokyo en 1991, Lewis parvient néanmoins à remporter son troisième titre mondial consécutif, en établissant en9 s 86, un nouveau record mondial. Burrell et Mitchell complètent le podium d'une des courses les plus rapides de l’histoire. En effet, les six premiers de l'épreuve courent en moins de9 s 96.

1992-2004 : le renouveau

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Photographie de Maurice Greene après sa victoire lors des Jeux olympiques de Sydney
Maurice Greene lors des Jeux olympiques de Sydney.

En 1992, lors desJeux olympiques de Barcelone, le recordman d'EuropeLinford Christie devient, à32 ans, le plus âgé des vainqueurs olympiques du 100 m[48]. Il devance, avec le temps de9 s 96, Fredericks et Surin, et succède au palmarès à ses compatriotes Harold Abrahams et Alan Wells. Il confirme l'année suivante en s'adjugeant le titre desChampionnats du monde deStuttgart, devançant Andre Cason, Dennis Mitchell et Carl Lewis, quatrième. Christie égale le record d'Europe en9 s 87. En cette année 1993, le Britannique réussit l'exploit de remporter treize courses dans la saison. Leroy Burell revient en forme dès les premiers mois de 1994. Aumeeting de Lausanne, il établit un nouveau record du monde de l'hectomètre en9 s 85[49]. Quelques semaines plus tard, Lindford Christie remporte son troisième titre dechampion d'Europe à Helsinki.

Le milieu des années 1990 coïncide avec le déclin momentané des sprinteurs des États-Unis, contrasté par l'ascension des athlètes canadiens[50].Donovan Bailey remporte la finale desChampionnats du monde de Göteborg en devançant son compatrioteBruny Surin et le jeune espoir TrinidadienAto Boldon[51]. En 1996, Frankie Fredericks réalise9 s 86 à Lausanne, mais la finale du 100 mètres desJeux olympiques d'Atlanta est remportée par Bailey en9 s 84, nouveau record du monde de la distance. Au tournant du siècle, c'est l'AméricainMaurice Greene qui obtient les meilleures performances avec trois titres de champion du monde àAthènes en 1997 (9 s 86), àSéville en 1999 (9,80 s) et àEdmonton en 2001 (9 s 82), et une médaille d'or lors desJeux de Sydney en 2000 (9 s 87)[52]. Il s'agit du premier titre olympique obtenu par un Américain sur 100 m depuis douze ans. Greene établit enfin un nouveau record du monde, au meeting d'Athènes en juin 1999, en9 s 79. En 2002,Tim Montgomery s'empare du record mondial, àParis (Stade Charléty), en9 s 78. Derrière lui, le BritanniqueDwain Chambers égale le record d'Europe de Lindford Christie. Montgomery est très vite rattrapé par des affaires de dopage liées au laboratoireBalco[53]. Son record du monde est effacé des tablettes en 2005 par l'IAAF[54]. Lors desChampionnats du monde 2003, la surprise vient deKim Collins, ressortissant de l'île deSaint-Christophe-et-Niévès, qui s'impose en10 s 07[55], dans une finale ouverte (Greene, Boldon etJon Drummond en furent écartés dans les tours précédents). En 2004, l'AméricainJustin Gatlin devance, en9 s 85,Francis Obikwelu et Maurice Greene en finale desJeux olympiques d'Athènes[56].

2005-2016 : Usain Bolt et la Jamaïque au sommet

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Usain Bolt courant en bord de piste, sous les objectifs des photographes.
Usain Bolt, vainqueur des Jeux olympiques (2008, 2012 et 2016) et détenteur du record du monde.

Révélé l'année précédente, le JamaïcainAsafa Powell réalise en début d'année 2005 plusieurs temps autour de9 s 85. Le 14 juin, au meeting d'Athènes, il court en9 s 77, battant du même coup le record du monde de Maurice Greene réalisé six ans auparavant[57]. Blessé quelques semaines avant la compétition, Powell ne fait pas le déplacement auxChampionnats du monde d'Helsinki. La médaille d'or revient àJustin Gatlin, vainqueur en9 s 88, avec 17 centièmes d'avance sur son dauphinMichael Frater[58]. En 2006, Gatlin égale le record mondial de Powell au meeting deDoha. Powell reprend la main par deux fois en réalisant à nouveau9 s 77 àGateshead et àZurich. En août 2006, Gatlin se fait rattraper par une affaire de dopage et est dépossédé de son record du monde[59]. Il est suspendu de compétitions sportives pour quatre années. Débarrassé d'un très sérieux adversaire, Powell ne prend cependant que la troisième place desMondiaux d'Osaka 2007 qui couronnent l'AméricainTyson Gay (9 s 85)[60]. Quelques jours plus tard, au meeting deRieti, Asafa Powell bat son propre record du monde en9 s 74[61].

Au début de la saison 2008, le JamaïcainUsain Bolt réalise9 s 76 sur son sol. Lors du meeting deNew York, et pour la cinquième course de sa carrière sur 100 mètres, il établit un nouveau record du monde en9 s 72 (vent +1,7 m/s), améliorant de deux centièmes le temps de son compatriote Asafa Powell[62]. Ce dernier réalise en juillet 2008 une série de courses remarquables (9 s 88 àStockholm,9 s 84 à Londres, puis9 s 82 à Monaco). Le duel entre les deux Jamaïcains est l'un des plus attendus desJeux olympiques de Pékin. En finale, le, Usain Bolt écrase la course en réalisant un nouveau record du monde en9 s 69[63],[64]. Il se permet même de couper son effort à une vingtaine de mètres de l'arrivée[65]. Son entraîneur estime qu'il aurait pu courir ce jour-là en9 s 54.Richard Thomson etWalter Dix complètent le podium, alors qu'Asafa Powell ne prend que la cinquième place, en dépit d'un excellent temps de9 s 95. Après les Jeux, les deux hommes se livrent un duel à distance. Powell s'impose àLausanne en9 s 72, Bolt remporte le meeting deBruxelles en9 s 77. Durant lesmondiaux à Berlin, Bolt remporte la finale avec un nouveau record du monde :9 s 58, le, un an jour pour jour après sa course de Pékin[64],[66]. En pulvérisant son précédent record, Bolt devient le premier homme à descendre sous les9 s 60.

Le FrançaisChristophe Lemaitre est présenté par les médias commele premier blanc à descendre sous les dix secondes, le, avec un temps de9 s 98[67], avant de remporter le 100 mètres desChampionnats d'Europe d'athlétisme 2010[68]. Lemaitre améliorera de nombreuses fois ce record jusqu'à courir à 9 s 92 auxchampionnats de France d'athlétisme le.

2011 est une année très dense au niveau du 100 mètres[69], près de20 athlètes passent la barre des10 secondes cette saison dont de nombreux pour la première fois[70], portant à 81 le nombre d'athlètes ayant passé les10 secondes toutes années confondues[71]. Mais malgré cela, lafinale des championnats du monde est la4e plus lente finale depuis 1987 derrièreParis,Göteborg etHelsinki. En effet, avant le début des épreuves,Tyson Gay,Asafa Powell,Mike Rodgers etSteve Mullings, parmi les meilleures performances de l'année sont absents, les deux premiers pour blessure et les deux autres pour dopage ; le champion du monde Usain Bolt a donc pleine piste vers un second sacre[72]. Contre toute attente, Bolt ne devient pas champion du monde ; il réalise en effet unfaux départ en finale et soulève une polémique contre la règle d'élimination directe, de nombreux spectateurs quittent même le stade pour manifester leur mécontentement[73]. Le titre revient donc auJamaïcainYohan Blake, désigné comme son dauphin par le champion en titre avant la course, en 9 s 92,Walter Dix l'Américain prend la seconde place etKim Collins la3e, devenant ainsi le plus vieux médaillé sur 100 m aux championnats du monde ; cette finale est aussi la2e à accueillir un junior en la présence deJimmy Vicaut après celle des mondiaux deParis[74].

2012 confirme la suprématie du sprint jamaïcain tiré par ses deux principaux clubs, leMVP Track Club de Powell et leRacers Track Club de Bolt et Blake malgré les retours au premier plan des Américains Gatlin et Gay, respectivement de suspension et de blessure et l'explosion du TrinidadienKeston Bledman. Le, en finale des Jeux Olympiques de Londres, la Jamaïque de Bolt assoit une fois de plus sa domination sur la reine des courses : le Jamaïcain s'impose en effet en 9 secondes et63 centièmes, battant un nouveau record Olympique, et ce malgré un mauvais départ et grâce à une remontée fulgurante dans les derniers 50 mètres. C'est le deuxième meilleur chrono de tous les temps, à 5 centièmes de son propre record. C'est son dauphin et compatriote Yohan Blake qui décroche l'Argent en 9 s 75. L'Américain Justin Gatlin complète le podium en 9 s 79. Il s'agit de la course la plus rapide de l'Histoire avec 7 athlètes (sur les 8 engagés) sous les 10 s.

2017- : Le retour du sprint américain

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Femmes

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1928-1947 : la reconnaissance féminine, les pionnières

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Photographie d'une course féminine dans les années 1930
Course de 100 verges féminin disputée dans les pays anglo-saxons dans les années 1930

Côté féminin, des réunions sportives soutenues par des organisations féministes sont disputées pour la première fois enEurope durant laPremière Guerre mondiale. LeCIO étant hostile à l'arrivée des femmes aux Jeux olympiques, des Jeux mondiaux féminins sont disputés dès 1921. La Britannique Mary Lines remporte le 100 verges en 1922. Des Jeux olympiques féminins, non reconnus par les instances sportives internationales, incluent également l'épreuve du 100 verges au programme. Les athlètes féminines sont autorisées à concourir pour la première fois auxJeux olympiques en 1928. Le 100 mètres figure parmi les cinq épreuves sélectionnées par l'IAAF et le CIO. ÀAmsterdam, la médaille d'or est remportée par l'AméricaineBetty Robinson en12 s 2. Les Jeux Mondiaux féminins, nouvelle compétition officieuse, se déroulent en 1930 à Prague. Les spectateurs assistent sur le sprint aux triomphes deStanisława Walasiewicz, athlète polonaise connue aux États-Unis sous le nom de Stella Walsh[75]. Championne olympique auxJeux de 1932 en11 s 9, puis battue par sa compatrioteHelen Stephens quatre ans plus tard à Berlin, elle réalise11 s 6 en 1937. Durant cette période, en l'absence de contrôles médicaux de féminité, des questions se posent à la vue de la musculature de certaines femmes présentes sur les stades d'athlétisme, y compris Stephens[76] et Walasiewicz.

1948-1969 : les premières vedettes

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Photographie de Marjorie Jackson jaillissant des starting-blocks
La sprinteuse australienneMarjorie Jackson

La NéerlandaiseFanny Blankers-Koen ne suscite aucun doute sur sa réelle féminité, puisque mère de deux enfants. Elle domine les compétitions durant laSeconde Guerre mondiale et remporte la médaille d'or du 100 mètres desJeux olympiques de Londres en 1948 à l'âge de trente ans, et établit un nouveau record du monde en11 s 5. Durant sa période d'activité longue de vingt années, Blankers-Koen remporte sur la distance du 100 m treize titres nationaux, un titre européen et un titre olympique. Surnommée« La Hollandaise volante », elle devient la première légende féminine de l'athlétisme[77]. En 1952, l'AustralienneMarjorie Jackson prend la relève de Blankers-Koen en devenant championne olympique desJeux d'Helsinki. Elle s'impose également lors desJeux du Commonwealth 1950 et 1954[78]. Quatre ans plus tard, sa compatrioteBetty Cuthbert remporte sur son sol, à Melbourne, le titre olympique féminin sur la distance reine. Le début desannées 1960 est marqué par l'avènement deWilma Rudolph, jeune sprinteuse noire-américaine arrivée dans l'athlétisme après avoir contracté lapoliomyélite étant enfant. À vingt ans, Rudolph se rapproche de la barrière des 11 secondes (11 s 2 en 1961). Elle devient championne olympique àRome en 1960 en11 s 0, temps non homologué pour cause de vent trop favorable[79]. Sa compatrioteWyomia Tyus lui succède en 1964 et en 1968, devenant à l'occasion la première femme à remporter le titre olympique deux fois consécutivement[80]. Tyus a amélioré dans sa carrière le record du monde du 100 mètres à quatre reprises. La PolonaiseIrena Szewińska, spécialiste du 200 mètres, remporte des victoires significatives dans la distance inférieure. Autre sprinteuse notoire, la TaïwanaiseChi Cheng reste invaincue pendant dix-huit mois sur 100 mètres et sur 100 verges.

1970-1987 : l'hégémonie allemande

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Photographie de Marlies Göhr
L'Est-AllemandeMarlies Göhr

Au début desannées 1970, les athlètes est-allemandes commencent leur domination dans les courtes distances.Renate Stecher remporte la finale desJeux olympiques de Munich et les Championnats d'Europe d'Helsinki. Elle fait par ailleurs évoluer le record du monde en11 s 07 en 1972, mais est néanmoins battue par Szewińska, de retour dans l'épreuve du 100 m, lors des Championnats d'Europe de Rome en 1974. L'Allemagne reprend la main au milieu des années 1970, grâce notamment àInge Helten etAnnegret Richter, championne olympique à Montréal et détentrice du record du monde en11 s 01. En 1977, l'Est-allemandeMarlies Göhr révolutionne la discipline en réalisant àDresde le temps de10 s 88, soit treize centièmes de mieux que le précédent record du monde de Richter. Cette performance constitue depuis lors le record du monde junior[81]. En 1980, la SoviétiqueLyudmila Kondratyeva remporte la finale du 100 mètres desJeux de Moscou.

Lesannées 1980 sont marquées par la domination sur le 100 mètres des athlètes venues des deuxAllemagnes. Première femme au-dessous des 11 secondes,Marlies Göhr, née Oelsner, remporte durant sa carrière un titre mondial (Helsinki en 1983), une médaille d'argent aux Jeux olympiques (Moscou en 1980), trois titres continentaux (1978, 1982 et 1986) et deux victoires deCoupe du monde (1977 et 1985). En 1983, elle porte le record du monde à10 s 81. En l'absence des pays du bloc de l'Est auxJeux de Los Angeles en 1984 pour cause de boycott, la victoire revient à l'AméricaineEvelyn Ashford, future détentrice du record du monde en10 s 76. Elle devance en finale la JamaïcaineMerlene Ottey. Lors desMondiaux 1987 à Rome, les Est-AllemandesSilke Gladisch etHeike Drechsler réalisent le doublé[82].

1988-2004 : l'ombre du dopage

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Photographie de Florence Griffith-Joyner
L'actuelle détentrice du record du monde féminin, l'AméricaineFlorence Griffith-Joyner

Durant l'année 1988,Florence Griffith-Joyner bouleverse le monde de l'athlétisme féminin en établissant un nouveau record du monde de la discipline. Lors des sélections olympiques d'Indianapolis le, Griffith-Joyner réalise sans aide du vent le temps de10 s 49, améliorant pour l'occasion le record d'Ashford de27 centièmes de secondes. Avant cet exploit, l'Américaine n'était descendue sous la barre des 11 secondes qu'à trois reprises seulement.« Flo-Jo » confirme son statut de favorite lors desJeux olympiques de Séoul où elle remporte la médaille d'or avec près de trois mètres d'avance sur ses principales concurrentes. Sa fin de carrière prématurée en 1989, sa transformation physique, ses performances hors normes et son décès en 1998 continuent d'alimenter les rumeurs de dopage à son encontre[83]. Les années qui suivent consacrentKatrin Krabbe, championne d'Europe en1990 et championne du monde en1991. La même année, elle est contrôlée positive lors d'un test antidopage et est suspendue quatre ans par l'IAAF.La période 1997-2001 est marquée par la domination de l'AméricaineMarion Jones, qui remporte notamment lesChampionnats du monde 1997 et1999. En 2000, elle remporte également le 100 mètres desJeux olympiques de Sydney, mais convaincue de dopage, elle est déchue de son titre et prend sa retraite[84]. Le 100 mètres féminin lors desJeux olympiques de 2004 revient à la BiélorusseYulia Nesterenko, qui descend sous les 11 secondes dans chacune de ses quatre courses[85].

Depuis 2005 : la domination des Jamaïcaines

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À l'instar des athlètes masculins, le sprint féminin est dominé depuis 2007 par la Jamaïque avec les victoires successives deVeronica Campbell en 2007 aux championnats du monde et deShelly-Ann Fraser en 2008 et 2009, respectivement aux Jeux olympiques et auxchampionnats du monde. Lors de cesJeux olympiques de Pékin, le podium du 100 mètres est constitué intégralement d'athlètes jamaïcaines :Shelly-Ann Fraser devient championne olympique avec un temps de10 s 78, devançant ses compatriotesSherone Simpson etKerron Stewart, deuxièmes ex-aequo. Ce triplé olympique est une première concernant le 100 mètres féminin. Du reste, lesmeilleures performances mondiales de l'année (MPMA) de 2006, 2007, 2008[Note 1] et 2010 sont jamaïcaines. Toujours est-il que la meilleure performance mondiale de ces cinq dernières années a été réalisée en 2009 par l'AméricaineCarmelita Jeter en10 s 64.

Le, la JamaïcaineShelly-Ann Fraser-Pryce réalise le temps de10 s 63 (+1,3 m/s) lors d'une compétition àKingston, devenant ainsi la deuxième athlète la plus rapide de l'histoire derrière l'AméricaineFlorence Griffith-Joyner[86].

Spécificités

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Déroulement de la course

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Afin de parcourir la distance le plus rapidement possible, le sprinteur doit réaliser au mieux les différentes étapes d'une course, à savoir la réaction, la phase de démarrage, la phase d'accélération et la phase de maintien de vitesse[87]. Le nombre de foulées développées est, en moyenne, de 43 à 46 chez les hommes (40 à 41 pour Usain Bolt), et de 47 à 52 chez les femmes.

Départ

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Photographie d'athlètes en place pour le départ d'un 100 mètres
Placement des athlètes avant le départ

Avant le départ, l'athlète prend position en posant ses pieds dans lesstarting-blocks qu'il a préalablement réglés en fonction de la longueur de ses jambes. La position de l'athlète consiste, à ce moment, à poser un genou à terre, ses deux jambes étant pliées ; ses mains sont posées à terre, en arrière de la ligne blanche de départ. Au premier commandement dustarter (« à vos marques », en anglais : « On your marks »), les compétiteurs prennent leur position de départ. Lorsqu'ils ne bougent plus, le starter les avertit du départ imminent (« prêts ? », en anglais : « set ») ; les athlètes se mettent alors en position de déséquilibre, le poids du corps basculant sur les bras. Le genou de la jambe avant forme un angle d'environ90 degrés, celui de la jambe arrière d'environ120 degrés[88]. Enfin, le starter donne le signal de départ en tirant un coup de feu en l'air.

Unfaux départ est détecté soit visuellement par le starter (ou le starter de rappel), soit automatiquement lorsque le coureur part moins de 100 millièmes[89] après le coup de feu (durée qui correspond au temps minimal que met un signal nerveux pour aller des oreilles aux jambes en passant par le cerveau). Avant 2003, un faux départ par athlète était autorisé[90]. Entre 2003 et 2009, c'est un seul faux départ par course qui fut toléré, l'athlète commettant le deuxième faux départ étant éliminé. Depuis 2010, aucun faux départ n'est toléré[91].

Mise en action

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Après le jaillissement desstarting-block, le sprinteur, en position inclinée, doit allonger progressivement ses foulées. Cette phase s'accompagne d'un redressement de sa position jusqu’à atteindre sa vitesse maximale. Cette technique de redressement progressif du buste et de la tête durant les premières foulées plus connue sous le nom deDrive-Phase, est apparue à la fin des années 1990, avec les sprinteurs du clan HSIHudson and Smith International,Maurice Greene,Ato Boldon,Jon Drummond… entrainés parJohn Smith. Le sprinteur trouve sa position définitive vers la12e foulée. Une fois à pleine vitesse, il enchaîne environ cinq foulées par seconde. Chaque foulée, qui dépend du gabarit du sprinter, peut mesurer jusqu'à 2,7 m. La foulée se décompose en deux phases : une phase d'appui au sol, qui comprend l'amortissement, le soutien et l'impulsion, et une phase de suspension permettant au coureur de maintenir son équilibre et préparer l'action au sol suivante[92].

Maintien de vitesse et arrivée

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Certainscoureurs naturellement rapides sur 50 ou 60 mètres sont dépassés ensuite, car la vitesse décroît souvent au-delà de six secondes ; seuls la technique et l'entraînement peuvent limiter voire supprimer cette déperdition. Le 100 mètres idéal consisterait donc à décélérer le moins possible en deuxième partie de course. L'athlète doit résister à la fatigue apparaissant dans les vingt derniers mètres, maintenir du relâchement[93] et réussir à maîtriser sa technique afin de conserver sa vitesse le plus longtemps possible jusqu'à la ligne d'arrivée.

Comme pour l'ensemble des courses sur piste, l'arrivée du 100 mètres est jugée lorsque le torse de l'athlète franchit la ligne d'arrivée[94]. Les concurrents peuvent être départagés grâce à laphoto-finish et leur temps connu au millième de seconde. En cas d'impossibilité de départager les athlètes, ceux-ci sont classés à égalité[95]. Il arrive que le temps affiché soit corrigé après que les images (photos finish) du film de la course ont été développées et analysées par les juges, qui valident le temps au moment précis où les épaules des athlètes franchissent la ligne[96].

Aspects physiologiques

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Le sprint, sur des distances de l'ordre de 100 mètres, fait intervenir principalement lemétabolisme anaérobie alactique, c'est-à-dire un fonctionnement du muscle sans oxygène et ne produisant pas d'acide lactique. Chez l'humain, l'adénosine triphosphate (ATP) constitue la seule énergie utilisable par le muscle. Lors d'efforts intenses et brefs, le muscle dégrade directement l'ATP enadénosine diphosphate (ADP) etphosphate inorganique. Les réserves d'ATP du muscle s'épuisent en seulement 2 à 3 secondes. Laphosphocréatine prend le relais pour régénérer l'ATP (réaction de Lohmann-Lehmann). La phosphocréatine est alors transformée encréatine et phosphate inorganique. La régénération de l'ATP via la phosphocréatine s'épuise en moins de 10 secondes[97], généralement 7 secondes, soit l'essentiel du temps d'un 100 mètres. Au-delà, lemétabolisme anaérobie lactique prend le relais, l'emportant sur le métabolisme alactique pendant la dernière phase de course[98].

Cette synthèse de l'ATP via la phosphocréatine permet d'expliquer l'ingestion decompléments alimentaires contenant de la créatine par certains athlètes. Cette consommation augmente la concentration de phosphocréatine dans le muscle et prolonge ainsi la régénération de l'ATP, stimulant de fait la performance lors d'un effort bref et intense tel le sprint[99].

Influences extérieures

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Conditions climatiques

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Sur 100 mètres, les performances des athlètes sont fortement dépendantes du vent, un record ne peut ainsi être homologué parvent favorable que si celui-ci a une vitesse inférieure ou égale à2,0 m/s[100](7,2 km/h).

De la même façon, une course en altitude est facilitée par la plus faible densité de l'air. Il n'y a cependant pas de restriction sur l'altitude en ce qui concerne l'homologation des records. L'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) estime[87] à propos du record deJim Hines, que courir à Mexico (2 240 m d'altitude) lui a fourni une aide équivalente à un vent favorable additionnel de1,5 m/s (5,4 km/h).

C'est aussi à ce titre queCarl Lewis est entré dans la légende, comme étant le premier sprinteur à avoir effectué un 100 m sous les10 secondes (9,99 par chronométrage électronique) dans les basses altitudes, lors desJeux olympiques d'été de 1984 deLos Angeles (87 m d'altitude).

Piste et matériel

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Lapiste d'athlétisme, le vent comme l'équipement personnel du sprinteur influent sur ses performances. Ainsi, les chaussures composées depointes permettent d'améliorer l'adhérence du coureur et l'effet ressort des appuis en limitant le temps de contact avec la piste. Il existe des chaussures adaptées aux différents types d'appui[101] (coureurs universels,pronateurs, supinateurs). Le vêtement, de par sa résistance au vent et donc sonaérodynamisme, rend possible également le gain de quelques centièmes de seconde. C'est pourquoi les sprinteurs portent souvent des tenues proches du corps.

La piste d'athlétisme est généralement divisée en huit voire neufcouloirs, délimités par des bandes blanches. La largeur réglementaire d'un couloir est de 1,22 m[102].Plusieurs pistes sont reconnues à travers le monde pour être particulièrement rapides. Ainsi, la pistebarcelonaise qui accueillit leschampionnats d'Europe du 26 juillet au1er juin 2010, une « Mondotrack FTX », a été fabriquée parMondo à partir d'une surface synthétique considérée comme la plus rapide jamais développée[103]. C'est cette même firme qui avait conçu la piste desJeux olympiques d'été de 2008 àPékin ou celle desChampionnats du monde d'athlétisme en salle 2010 à Doha. LeNid d'oiseau de Pékin possède donc également une piste très rapide[104] comme leStade olympique de Rome[105]. Lestade de Daegu qui dispose d'une piste similairebleu clair encore améliorée ne semble pas avoir donné tous les résultats escomptés mais plus en raison du vent (souvent contraire, et par rafales) qu'en raison de la qualité du matériau du revêtement, comme de nombreux analystes l'ont souligné[106].

Performances

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Record du monde

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Article détaillé :Record du monde du 100 mètres.
Actuels records du monde du 100 mètres[107]
GenrePerformanceAthlèteDateLieuVitesse moyenne
Hommes9 s 58Usain Bolt16 août 2009Berlin37,58 km/h
Femmes10 s 49Florence Griffith-Joyner16 juillet 1988Indianapolis34,32 km/h

Hommes

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Évolution durecord du monde du 100 mètres masculin

Le record du monde du 100 mètres masculin est reconnu par l'IAAF depuis1912. Il connaît sa plus forte progression lors de la période allant des années 1910 aux années 1960, où le chronométrage est effectué au dixième de secondes. L'AméricainDon Lippincott est le premier détenteur officiel du record du monde du 100 mètres (10 s 6 en 1912). Vingt-quatre ans plus tard,Jesse Owens réalise quatre dixièmes de mieux lors de son triomphe des Jeux de Berlin. En 1968,Jim Hines devient le premier homme sous les dix secondes : son temps de9 s 9 est le dernier record mondial battu enregistré par le biais du chronométrage manuel, et sa performance de9 s 95, réalisée lors des Jeux de Mexico constitue le premier record du monde mesuré électroniquement. En près d'un demi-siècle, le record progresse de près de sept dixièmes de secondes. À partir de 1972, l'évolution des performances reste relativement faible, en dépit des améliorations apportées dans la discipline, telles les pistes en tartan, les chaussures à pointes, les progrès des méthodes d'entraînement ou la professionnalisation de l'athlétisme[108]. Ainsi, le record du monde n'évolue que d'un dixième entre 1968 (9 s 95) et 1994 (9 s 85), et semble se rapprocher des limites physiologiques humaines décrites par les scientifiques[109]. À compter du, l'IAAF n'homologue que les temps mesurés à l'aide du chronométrage électronique[110]. En 1999,Maurice Greene met un coup d'arrêt à cette relative stagnation en améliorant le record mondial de cinq centièmes (9 s 79). En 2008, lors desJeux de Pékin,Usain Bolt améliore le record du monde avec le temps de9 s 69. Selon une étude scientifique, le temps aurait été proche des9 s 60 si le Jamaïcain n'avait écarté les bras et coupé son effort peu avant la ligne d'arrivée[111]. Le, lors des championnats du monde à Berlin, Usain Bolt se surpasse une nouvelle fois et bat son précédent record de11 centièmes en faisant un temps de9 s 58, avec une moyenne de37,58 km/h[112]. C'est le premier homme à améliorer trois fois de suite ce record du monde et la plus nette amélioration du record depuis le passage au chronométrage électronique en 1968. Ce record va donc au-delà des limites physiologiques anticipées par l'IRMES en 2008, lequel prévoyait une barrière théorique à9 s 67[113]. Selon une étude néerlandaise publiée par l'université deTilburg en juillet 2012, la possibilité pour Bolt de courir le 100 m en 9 s 40 est « réalisable »[114]. Toujours selon cette étude, le record du monde possible de manière ultime en ce moment est de 9 s 36[115]. Le chercheur Sander Smeets a obtenu ce résultat en analysant à l'aide de modèles mathématiques et statistiques les temps de référence sur 100 m des 1034 meilleurs athlètes mondiaux depuis 1991. Il a actualisé une étude qu'il avait déjà conduite en 2008, et qui concluait que le « record mondial ultime » se situait à 9 s 51.

Femmes

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À l'instar de celui des hommes, le record du monde féminin connaît une progression fulgurante entre les années 1930 et les années 1960. Il est reconnu officiellement par l'IAAF depuis 1922. L'AméricaineWilma Rudolph réalise11 s 2 en 1961, soit une seconde de moins qu'en 1928. En 1977, l'Est-allemandeMarlies Göhr améliore considérablement le record mondial féminin en réalisant10 s 88, soit13 centièmes de mieux que le précédent record. En 1988, l'AméricaineFlorence Griffith-Joyner se rapproche un peu plus des performances masculines en signant le temps de10 s 49 à Indianapolis le. Bien qu’elle n’ait jamais été contrôlée positive, les performances et la mort prématurée de Griffith-Joyner font planer le doute sur son record du monde, qui est,à ce jour[Quand ?], considéré comme quasiment imbattable[116]. Depuis, seulesMarion Jones (10 s 65 en 1998),Carmelita Jeter (10 s 64 en 2009),Shelly-Ann Fraser (10 s 63 en 2021[86]),Elaine Thompson-Herah (10 s 61 en 2021) etMelissa Jefferson-Wooden (10 s 61 en 2025) sont descendues sous les10 s 70 même siChristine Arron (10 s 73 en 1998) etMerlene Ottey (10 s 74 en 1996) ont approché cette barre.

Records continentaux

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ContinentHommes[117]Femmes[118]
TempsVent (m/s)AthlèteDateTempsVent (m/s)AthlèteDate
Afrique(records)s 77+1,2Ferdinand Omanyala18 septembre 202110 s 72+0,4Marie-Josée Ta Lou10 août 2022
Asie(records)s 83+0,9Su Bingtian1er août 202110 s 790,0Li Xuemei18 octobre 1997
Europe(records,progression)s 80+0,1Drapeau de l'ItalieMarcell Jacobs1er août 202110 s 73+2,0Christine Arron19 août 1998
Amérique du Nord, Amérique centrale
et Caraïbes
(records)
s 58 (WR)+0,9Usain Bolt16 août 200910 s 49 (WR)0,0Florence Griffith-Joyner16 juillet 1988
Océanie (records)s 93+1,8Patrick Johnson5 mai 200310 s 96+2,0Zoe Hobbs2 juillet 2023
Amérique du Sud(records)s 93+1,5Erik Cardoso9 septembre 202310 s 91-0,2Rosângela Santos6 août 2017
Légende
WR : record du monde

Records en compétition

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CompétitionHommesFemmes
TempsAthlèteNationTempsAthlèteNation
Jeux olympiques9 s 63Usain BoltDrapeau de la JamaïqueJamaïque10 s 61Elaine Thompson-HerahDrapeau de la JamaïqueJamaïque
Championnats du monde9 s 58Usain BoltDrapeau de la JamaïqueJamaïque10 s 61Melissa JeffersonDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
Championnats d'Europe9 s 95Zharnel HughesDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni10 s 73Christine ArronDrapeau de la FranceFrance

Meilleures performances

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L'AméricainJim Hines fut le premier homme à passersous les dix secondes, en chronométrage électrique. Néanmoins, Hines avait déjà réalisé une performance similaire quelques mois auparavant lors desChampionnats des États-Unis d'athlétisme, pendant la célèbre « Night of speed », mais elle fut invalidée en raison d'un vent trop important.Carl Lewis fut, quant à lui, le premier à courir un 100 mètres en moins de9 s 9. Cette course, la finale deschampionnats du monde de Tokyo, fut particulièrement rapide puisque 6 des 8 coureurs ont couru en moins de9 s 96.

Les coureurs d'origineafricaine sont quasiment les seuls à avoir passé la barre des10 secondes, hormis lemétisAustralienPatrick Johnson9 s 93 en 2003 qui est de père blancIrlandais et de mèreaborigène d'Australie et leFrançaisChristophe Lemaitre en 2010 qui est le premier blanc sous les dix secondes avec un temps de9 s 98[27],[67]. Avant eux, lePolonais blancMarian Woronin avait réalisé un chrono de 9 s 992 en 1982, mais après arrondissement son temps fut homologué en 10 s 00. Certains expliquent cette domination des coureurs noirs par l'influence génétique, notamment le rôle du gèneACTN3 (en)[119] agissant sur lesfibres musculaires rapides, qui peut agir au même titre que l'entraînement, le régime ou le comportement de l'athlète[120]. Toutefois, selon le généticienAxel Kahn,« la composante génétique de cette aptitude est probable mais non avérée [et] les gènes responsables […] ne sont pas clairement déterminés »[121].

Dix meilleures performances de tous les temps

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Hommes (au 16 août 2021)[122]
TempsVentAthlèteLieuDate
19 s 58+0,9Usain BoltBerlin
29 s 63+1,5Usain BoltLondres
39 s 69nulUsain BoltPékin
+2,0Tyson GayShanghai
-0,1Yohan BlakeLausanne
69 s 71+0,9Tyson GayBerlin
79 s 72+1,7Usain BoltNew York
+0,2Asafa PowellLausanne
99 s 74+1,7Asafa PowellRieti
+0,6Justin GatlinDoha
Femmes (au 15 septembre 2025)[123]
TempsVentAthlèteLieuDate
110 s 49nulFlorence Griffith-JoynerIndianapolis
210 s 54+0,9Elaine Thompson-HerahEugene
310 s 60+1,7Shelly-Ann Fraser-PryceLausanne
410 s 61+1,2Florence Griffith-JoynerIndianapolis
-0,6Elaine Thompson-HerahTokyo
+0,3Melissa Jefferson-WoodenTokyo
710 s 62+1,0Florence Griffith-JoynerSéoul
+0,4Shelly-Ann Fraser-PryceMonaco
910 s 63+1,0Shelly-Ann Fraser-PryceKingston
1010 s 64+1,2Carmelita JeterShanghai
+1,7Elaine Thompson-HerahLausanne

Athlètes les plus rapides

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Hommes (10 premiers, au)[124]
TempsVentAthlèteDateLieu
19 s 58+0,9Usain BoltBerlin
29 s 69+2,0Tyson GayShanghai
-0,1Yohan BlakeLausanne
49 s 72+0,2Asafa PowellLausanne
59 s 74+0,6Justin GatlinDoha
69 s 75+0,8Kishane ThompsonKingston
79 s 76+0,9Christian ColemanDoha
+1,2Trayvon BromellNairobi
+1,4Fred KerleyEugene
109 s 77+1,2Ferdinand OmanyalaNairobi
+0,3Oblique SevilleTokyo
Femmes (10 premières, au)[125]
TempsVentAthlèteDateLieu
110 s 490,0Florence Griffith-JoynerIndianapolis
210 s 54+0,9Elaine Thompson-HerahEugene
310 s 60+1,7Shelly-Ann Fraser-PryceLausanne
410 s 61+0,3Melissa Jefferson-WoodenTokyo
510 s 64+1,2Carmelita JeterShanghai
610 s 65+1,1Marion JonesJohannesburg
+1,0Shericka JacksonKingston
-0,2Sha'Carri RichardsonBudapest
910 s 72+0,4Marie-Josée Ta LouMonaco
-0,1Julien AlfredParis

Meilleures performances mondiales de l'année

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Sources : Statistics Handbook Oregon22[126], ATFS Annual.

Meilleures performances mondiales de l'année masculines[127]
AnnéeTempsVentAthlèteLieuDate
196410 s 061,1Robert HayesTokyo15 octobre 1964
196510 s 0Chen Chia-chuanChongqing24 octobre 1965
196610 s 11,0Tommie SmithSan José21 mai 1966
0,1Hideo IijimaBerlin26 juin 1966
196710 s 02,0Jim HinesModesto27 mai 1967
2,0Willie TurnerModesto27 mai 1967
1,8Enrique FiguerolaBudapest17 juin 1967
19689 s 950,3Jim HinesMexico14 octobre 1968
196910 s 0Hermes RamírezZurich4 juillet 1969
Valeriy BorzovKiev18 août 1969
197010 s 0Gert MetzBurg Gretesch6 septembre 1970
197110 s 190,9Lennox MillerCalí1 août 1971
197210 s 070,0Valeriy BorzovMunich31 août 1972
197310 s 19Steve WilliamsDakar4 août 1973
19749 s 91,3Steve WilliamsWestwood21 juin 1974
197510 s 05-1,2Steve RiddickZurich20 août 1975
197610 s 06-0,1Hasely CrawfordMontréal24 juillet 1976
19779 s 980,6Silvio LeonardGuadalajara11 août 1977
197810 s 071,7Clancy EdwardsEugene02 juin 1978
1,8Hasely CrawfordColorado Springs30 juillet 1978
-0,1Clancy EdwardsZurich16 août 1978
197910 s 010,9Pietro MenneaMexico04 septembre 1979
198010 s 021,0James SanfordWestwood11 mai 1980
198110 s 000,0Carl LewisDallas16 mai 1981
198210 s 001,9Carl LewisModesto15 mai 1982
19839 s 931,4Calvin SmithColorado Springs03 juillet 1983
19849 s 960,1Mel LattanyAthens05 mai 1984
19859 s 981,6Carl LewisModesto11 mai 1985
19869 s 960,8Ben JohnsonMoscou9 juillet 1986
19879 s 931,0Carl LewisRome30 août 1987
19889 s 921,1Carl LewisSeoul24 septembre 1988
19899 s 940,8Leroy BurrellHouston16 juin 1989
19909 s 960,7Leroy BurrellVilleneuve-d'Ascq29 juin 1990
19919 s 861,2Carl LewisTokyo25 août 1991
19929 s 93-0,6Michael MarshWalnut18 avril 1992
19939 s 870,3Linford ChristieStuttgart15 août 1993
19949 s 851,2Leroy BurrellLausanne06 juillet 1994
19959 s 911,3Donovan BaileyMontréal15 juillet 1995
19969 s 840,7Donovan BaileyAtlanta27 juillet 1996
19979 s 860,2Maurice GreeneAthènes03 août 1997
19989 s 861,8Ato BoldonWalnut19 avril 1998
19999 s 790,1Maurice GreeneAthènes16 juin 1999
20009 s 86-0,2Maurice GreeneBerlin01 septembre 2000
20019 s 82-0,2Maurice GreeneEdmonton05 août 2001
20029 s 890,9Maurice GreeneRome12 juillet 2002
20039 s 931,8Patrick JohnsonMito05 mai 2003
20049 s 850,6Justin GatlinAthènes22 août 2004
20059 s 771,6Asafa PowellAthènes14 juin 2005
20069 s 771,5Asafa PowellGateshead11 juin 2006
1,0Asafa PowellZurich18 août 2006
20079 s 741,7Asafa PowellRieti09 septembre 2007
20089 s 690,0Usain BoltPékin16 août 2008
20099 s 580,9Usain BoltBerlin16 août 2009
20109 s 78-0,4
0,9
Tyson Gay
Nesta Carter
Londres
Rieti
13 août 2010
29 août 2010
20119 s 761,3Usain BoltBruxelles16 septembre 2011
20129 s 63+1,5Usain BoltLondres05 août 2012
20139 s 77-0,3Usain BoltMoscou11 août 2013
20149 s 77+0,6Justin GatlinBruxelles05 septembre 2014
20159 s 74+0,6Justin GatlinDoha15 mai 2015
20169 s 80+1,6Justin GatlinEugene03 juillet 2016
20179 s 82+1,3Christian ColemanEugene7 juin 2017
20189 s 79-0,3Christian ColemanBruxelles31 août 2018
20199 s 76+0,6Christian ColemanDoha28 septembre 2019
20209 s 86+1,6Drapeau des États-UnisMichael NormanFort Worth20 juillet 2020
20219 s 76-1,2Trayvon BromellNairobi18 septembre 2021
2022s 76+1,4Fred KerleyEugene
20239 s 83+1,3
0,0
+0,4
Zharnel Hughes
Noah Lyles
Christian Coleman
New York
Budapest
Xiamen


2024s 77+0,9Kishane ThompsonKingston
Meilleures performances mondiales de l'année féminines[128]
AnnéeTempsVentAthlèteLieuDate
1964aucune performance répertoriée
1965
1966
1967
196811 s 081,2Wyomia TyusMexico15 octobre 1968
1969aucune performance répertoriée
1970
1971
197211 s 07-0,2Renate StecherMunich02 septembre 1972
197311 s 071,8Renate StecherDresde20 juillet 1973
1974aucune performance répertoriée
1975
197611 s 010,6Annegret RichterMontréal25 juillet 1976
197710 s 882,0Marlies GöhrDresde01 juillet 1977
197810 s 941,4Marlies GöhrDresde12 août 1978
197910 s 970,8Marlies GöhrDresde13 juin 1979
0,9Evelyn AshfordWalnut16 juin 1979
198010 s 932,0Marlies GöhrDresde24 mai 1980
198110 s 900,6Evelyn AshfordColorado Springs22 juillet 1981
198210 s 881,9Marlies GöhrKarl-Marx-Stadt06 juillet 1982
198310 s 790,6Evelyn AshfordColorado Springs03 juillet 1983
198410 s 761,7Evelyn AshfordZurich22 août 1984
198510 s 862,0Marlies GöhrBerlin22 septembre 1985
198610 s 881,9Evelyn AshfordRieti07 septembre 1986
198710 s 860,8Anelia NunevaBelgrade17 juin 1987
0,6Silke MöllerPotsdam20 août 1987
198810 s 490,0Florence Griffith-JoynerIndianapolis16 juillet 1988
198910 s 781,8Dawn SowellProvo03 juin 1989
199010 s 781,7Merlene OtteySéville30 mai 1990
199110 s 791,7Merlene OtteyVigo23 juillet 1991
199210 s 801,6Merlene OtteySalamanque13 juillet 1992
199310 s 821,5Gail DeversLausanne07 juillet 1993
0,3Merlene OtteyStuttgart16 août 1993
199410 s 770,9Irina PrivalovaLausanne06 juillet 1994
199510 s 841,4Gwen TorrenceGöteborg07 août 1995
199610 s 741,3Merlene OtteyMilan07 septembre 1996
199710 s 760,9Marion JonesBruxelles22 août 1997
199810 s 651,1Marion JonesJohannesburg12 septembre 1998
199910 s 70-0,1Marion JonesSéville22 août 1999
200010 s 781,1Marion JonesLondres05 août 2000
200110 s 82-0,3Zhanna BlockEdmonton06 août 2001
200210 s 830,4Zhanna BlockHeusden-Zolder20 juillet 2002
200310 s 861,2Chryste GainesMonaco14 septembre 2003
200410 s 770,7Ivet LalovaPlovdiv16 juin 2004
200510 s 841,9Chandra SturrupLausanne05 juillet 2005
200610 s 82-0,7Sherone SimpsonKingston24 juin 2006
200710 s 891,0Veronica CampbellKingston23 juin 2007
200810 s 781,8Torri EdwardsEugene28 juin 2008
0,0Shelly-Ann FraserPékin17 août 2008
200910 s 641,2Carmelita JeterShanghai20 septembre 2009
201010 s 780,8Veronica Campbell-BrownEugene03 juillet 2010
201110 s 702,0Carmelita JeterEugene04 juin 2011
201210 s 700,6Shelly-Ann Fraser-PryceKingston29 juin 2012
201310 s 71-0,3Shelly-Ann Fraser-PryceMoscou10 août 2013
201410 s 80+0,8Tori BowieMonaco18 juillet 2014
201510 s 74+0,2Shelly-Ann Fraser-PryceParis4 juillet 2015
201610 s 70+0,3Elaine ThompsonKingston1er juillet 2016
201710 s 71+0,8Elaine ThompsonKingston23 juin 2017
201810 s 85+1,5
0,0
Marie-Josée Ta Lou
Dina Asher-Smith
Doha
Berlin
4 mai 2018
7 août 2018
201910 s 71+0,1Shelly-Ann Fraser-PryceDoha29 septembre 2019
202010 s 85+0,2Drapeau de la JamaïqueElaine Thompson-HerahRome17 septembre 2020
202110 s 54+0,9Elaine Thompson-HerahEugene21 août 2021
202210 s 62+0,4Shelly-Ann Fraser-PryceMonaco
202310 s 65+1,0

-0,2

Shericka Jackson

Sha'Carri Richardson

Kingston

Budapest

202410 s 71+0,8Sha'Carri RichardsonEugene

Athlètes sous les10 secondes

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Article détaillé :Barrière des dix secondes.

Palmarès olympique et mondial

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Articles détaillés :100 mètres aux Jeux olympiques et100 mètres aux championnats du monde d'athlétisme.
CompétitionHommesFemmes
Jeux 1896Thomas Burke
Jeux 1900Frank Jarvis
Jeux 1904Archie Hahn
Jeux 1908Reggie Walker
Jeux 1912Ralph Craig
Jeux 1920Charlie Paddock
Jeux 1924Harold Abrahams
Jeux 1928Percy WilliamsBetty Robinson
Jeux 1932Eddie TolanStanisława Walasiewicz
Jeux 1936Jesse OwensHelen Stephens
Jeux 1948Harrison DillardFanny Blankers-Koen
Jeux 1952Lindy RemiginoMarjorie Jackson
Jeux 1956Bobby MorrowBetty Cuthbert
Jeux 1960Armin HaryWilma Rudolph
Jeux 1964Bob HayesWyomia Tyus
Jeux 1968Jim HinesWyomia Tyus
Jeux 1972Valeriy BorzovRenate Stecher
Jeux 1976Hasely CrawfordAnnegret Richter
Jeux 1980Allan WellsLyudmila Kondratyeva
Mondiaux 1983Carl LewisMarlies Oelsner-Göhr
Jeux 1984Carl LewisEvelyn Ashford
Mondiaux 1987Carl LewisSilke Gladisch-Möller
Jeux 1988Carl Lewis[Note 2]Florence Griffith-Joyner
Mondiaux 1991Carl LewisKatrin Krabbe
Jeux 1992Linford ChristieGail Devers
Mondiaux 1993Linford ChristieGail Devers
Mondiaux 1995Donovan BaileyGwen Torrence
Jeux 1996Donovan BaileyGail Devers
Mondiaux 1997Maurice GreeneMarion Jones
Mondiaux 1999Maurice GreeneMarion Jones
Jeux 2000Maurice GreeneNon attribué[Note 3]
Mondiaux 2001Maurice GreeneZhanna Pintusevich-Block
Mondiaux 2003Kim CollinsTorri Edwards[Note 4]
Jeux 2004Justin GatlinYulia Nestsiarenka
Mondiaux 2005Justin GatlinLauryn Williams
Mondiaux 2007Tyson GayVeronica Campbell-Brown
Jeux 2008Usain BoltShelly-Ann Fraser
Mondiaux 2009Usain BoltShelly-Ann Fraser
Mondiaux 2011Yohan BlakeCarmelita Jeter
Jeux 2012Usain BoltShelly-Ann Fraser
Mondiaux 2013Usain BoltShelly-Ann Fraser
Mondiaux 2015Usain BoltShelly-Ann Fraser
Jeux 2016Usain BoltElaine Thompson
Mondiaux 2017Justin GatlinTori Bowie
Mondiaux 2019Christian ColemanShelly-Ann Fraser
Jeux 2020Marcell JacobsElaine Thompson-Herah
Mondiaux 2022Fred KerleyShelly-Ann Fraser
Mondiaux 2023Noah LylesSha'Carri Richardson
Jeux 2024Noah LylesJulien Alfred
Mondiaux 2025Oblique SevilleMelissa Jefferson-Wooden

Dopage

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Article détaillé :Dopage (sport).
Photographie de Marion Jones à l'arrivée d'une course
La sprinteuse américaineMarion Jones a avoué en 2007 avoir eu recours au dopage

Les cas dedopage sont sévèrement sanctionnés lors des championnats de haut niveau comme l'illustre le cas du CanadienBen Johnson, à la fois pour préserver l'image du sport et protéger la santé des athlètes. Ceci n'empêche pas les cas de dopage de toucher le 100 mètres de manière récurrente, au cours des vingt dernières années[129].

Après une course ou pendant les périodes d'entraînement, les athlètes sont soumis à des contrôles anti-dopages, via des analyses de sang ou d'urine. En 2010, l'IAAF a procédé à 4 310 contrôles[130]. Toutefois, selonDwain Chambers, sprinter anglais convaincu de dopage auxstéroïdes en 2003, les contrôles sont très « faciles à fausser »[131]. Leshormones de croissance, produit efficace très utilisé par les athlètes, sont difficilement détectables. Les sprinteurs américainsJustin Gatlin[132] ouTim Montgomery[133] (alors détenteur du record du monde de la distance) ont été également contrôlés positifs. Mi-juillet 2013, les autorités révèlent qu'Asafa Powell etSherone Simpson ont subi uncontrôle antidopage positif. Le même jour,Tyson Gay est également mis en cause par l'Agence américaine antidopage (USADA) pour un contrôle positif à une substance interdite lors d'un contrôle effectué le 16 mai hors compétition.

Chez les femmes, les performances deFlorence Griffith-Joyner ont toujours créé la polémique. En effet, ses records irréels sur 100 mètres (10 s 49) et 200 mètres (21 s 34), encore inaccessibles de nos jours, et sa mort prématurée ont nourri des soupçons concernant son dopage. Si celle-ci ne fut jamais contrôlée positive, ses transformations physiques ne laissent guère de doutes[83]. Avec la chute duMur de Berlin en 1990, les archives de laStasi laissent suggérer que le dopage était institutionnalisé sous le régime de laRépublique démocratique allemande. De nombreux athlètes parmi lesquelsMarlies Göhr auraient reçu de hautes doses d'Oral-Turinabol en 1983 et 1984. En 1993, la championne est-allemandeKatrin Krabbe est convaincue de dopage auclenbuterol, substance interdite[134]. Plus récemment, en 2007, la multi-médailléeMarion Jones a avoué s'être dopée[84], tandis queKelli White qui remporta les deux médailles d'or du sprint lors desChampionnats du monde 2003 àParis-Saint-Denis fut contrôlée positive aumodafinil et déchue de ses titres mondiaux[135]. Le titre mondial 2003 revient alors àTorri Edwards, laquelle est reconnue coupable de dopage à lanicéthamide en 2004, et est suspendue deux ans[136]. Enfin en 2011, l'UkrainienneZhanna Pintusevich-Block,championne du monde 2001 est sous le coup d'une enquête pour des soupçons de dopage en lien avec l'affaire Balco[137].

Entraînement

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L'entraînement spécifique au sprint se divise en plusieurs axes de travail parmi lesquels se trouvent l'aérobie et le travail musculaire, le départ et la mise en action, la technique et la fin de course[138]. La masse musculaire naturelle est composée de fibres rouges ou fibres lentes et de fibres blanches ou fibres rapides, ainsi que de fibres indéterminées ou neutres qui s'apparenteront aux fibres rouges ou blanches suivant l'entraînement accompli. Ainsi, chez un sprinteur, la proportion de fibres rapides peut atteindre 85 %, contre seulement 15 % chez un marathonien[139].L'entraînement sportif pour le 100 mètres consiste à travailler le départ grâce à des exercices de concentration. Il vise également à développer la puissance musculaire de l'athlète par lamusculation et le travail en charge. Le sprinteur travaille ses départs et son explosivité en traînant derrière lui des disques de poids qui lui sont rattachés par des cordes ou des sangles. Des exercices de Préparation Physique Généralisée (PPG) et de Préparation Physique Spécifique (PPS) sont nécessaires tout comme les exercices de talon fessiers, de genoux abdomen. Le travail de la technique gestuelle, la course en côte comme les foulées bondissantes sont également efficaces. En fonction dustyle de course, l'entraînement doit s'adapter au profil du coureur. Un travail sur lafoulée (cycle avant ou cycle arrière) et lesappuis est incontournable.

Des répétitions de 200 m à 600 m à allure élevée (120 à 140 % de laVMA) sont courues sur pistes pour permettre à l'athlète de maintenir plus longtemps sa vitesse de pointe et d'être endurant.

Revenus et dépenses

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Les performances exceptionnelles de Bolt, régulièrement nommé comme sportif ou athlète de l'année lors deremises de prix, ont eu pour conséquence d'attirer toujours plus desponsors. Usain Bolt est ainsi devenu en 2010, l'athlète le mieux payé au monde avec un contrat de 24 millions de dollars sur trois ans avec son équipementierPuma[140].Pour ce qui est des meetings, les meilleurs athlètes peuvent être rémunérés pour leur simple participation, sans présager leur résultat. Par exemple, la participation de Usain Bolt auMeeting Areva en 2010 lui a rapporté 250 000 dollars[141].

Une victoire en meeting donne droit à une prime, par exemple le vainqueur du 100 m aumeeting Lille Métropole en 2010 reçoit 2 000 euros[142].

Ces chiffres sont à mettre en perspective avec la relative simplicité du matériel nécessaire, une paire depointes coûtant autour d'une centaine d'euros.

Médiatisation

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Discipline reine de l'athlétisme de par l'intensité et le caractère spectaculaire de l'épreuve, le 100 mètres réalise des audiences télévisées considérables : la finale de 100 mètres auxChampionnats du monde d'athlétisme 2009 avec le record du monde de Bolt a attiré 33 millions de téléspectateurs dans le monde — soit la4e meilleure audience de l'année 2009 pour un événement sportif[143]. La victoire deChristophe Lemaitre en finale du 100 mètres auxChampionnats d'Europe d'athlétisme 2010, a quant à elle réuni 5,5 millions de téléspectateurs en France[144].

Autre preuve de la grande notoriété du 100 mètres, le million de demandes reçues par les organisateurs pour assister à la finale du 100 mètres desJO 2012 deLondres[145],[146].

Déclinaisons du 100 mètres

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60 mètres

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Article détaillé :60 mètres (athlétisme).

En salle, le 100 mètres est généralement remplacé par le60 mètres par manque de place, les pistes couvertes ne disposant que très rarement d'une ligne droite de 100 mètres.Sur 60 mètres, compte tenu de la distance, letemps de réaction au départ et la mise en action sont prépondérants. De ce fait, certains sprinteurs font l'impasse sur la saison hivernale. Il existe néanmoins des 60 mètres courus en plein air, et il fut épreuve olympique chez les hommes auxJeux olympiques d'été de 1900 et de1904[147].

Le record du monde est détenu par l'AméricainChristian Coleman en6 s 34 chez les hommes, et par la RusseIrina Privalova en6 s 92 chez les femmes[148].

4 × 100 mètres

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Article détaillé :Relais 4 × 100 mètres.

Cette épreuve consiste en la succession de relais pour quatre athlètes qui doivent chacun parcourir une distance avoisinant les 100 mètres et se transmettre untémoin (sous forme de bâton cylindrique). Le coureur qui va recevoir le témoin prend son élan dans une zone d’élan, la transmission du témoin se passe dans une zone de transmission de 20 mètres. Si le passage du témoin est réalisé avant ou après cette zone, l’entièreté du relais est disqualifiée à la suite de la course[149].

100 mètres lancé

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On parle de 100 mètres lancé pour les courses d'une distance supérieure ou pour les relais, notamment 4 × 100 m, afin de désigner une course de 100 m (accompagnée en général de son temps) dont le début théorique est situé après le départ réel. Théoriquement, un 100 m lancé peut permettre de courir la distance encore plus vite. Il n'y a ni statistiques officielles ni record officiel. Toutefois, en 2008 lors de la finale du 4 × 100 m hommes aux Jeux olympiques, Asafa Powell boucla son passage en8 s 70[150]. C'est aussi le cas d'Usain Bolt lors du record du monde du relais 4 × 100 m desJO de Londres en 36 s 84[151].

100 mètres handisport

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Le 100 mètres handisport est une des épreuves d'athlétisme handisport. Elle se court en fauteuil ou debout. Peuvent y participer les amputés inférieurs comme supérieurs, les Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC) debout ou en fauteuil, les déficients visuels ou auditifs et les athlètes en fauteuil roulant (paraplégiques, tétraplégiques)[152]. Des catégories sont constituées selon le handicap des athlètes[153].

Pour approfondir

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Bibliographie

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Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base, tous utilisés pour la rédaction de cet article.

Liens externes

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Articles connexes

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Notes et références

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Notes

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  1. La MPMA (10 s 78) de 2008 est codétenue par l'américaineTorri Edwards avec un vent plus favorable que celui de l'autre codétentrice Shelly-Ann Fraser
  2. Après disqualification deBen Johnson pour dopage
  3. Après disqualification deMarion Jones pour dopage
  4. Après disqualification deKelli White pour dopage

Références

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  1. Henri-Irénée Marrou,Histoire de l'éducation dans l'Antiquité. I : le monde grec, Paris,Seuil,coll. « Points », 1981 (1re édition 1948), 240 p.(ISBN 978-2-02-006014-1 et2-02-006014-0), page 182
  2. Stephen G. Miller (trad. Lydie Échasseriaud),« Organisation et fonctionnement des Jeux olympiques », dansAlain Pasquier,Olympie, actes du cycle de conférences organisées au musée du Louvre du 18 janvier au 15 mars 1999, Paris, la Documentation française et le musée du Louvre,(ISBN 2-11-004780-1),p. 75-125
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