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Années 510 av. J.-C.

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Chronologies
Données clés
-519-518-517-516-515
-514-513-512-511-510
Décennies :
-540-530-520 -510 -500-490-480
Siècles :
-VIIIe-VIIe -VIe -Ve-IVe
Millénaires :
-IIIe-IIe -Ier IerIIe
Calendriers

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Lesannées 510 av. J.-C. couvrent les années de 519 av. J.-C. à 510 av. J.-C.

Événements

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Lancier, détail de lafrise des archers du palais de Darius àSuse. Briques siliceuses à glaçure, vers 510 av. J.-C. conservé auMusée du Louvre.
  • 520 av. J.-C. :DariusIer, débarrassé de ses ennemis et reconnu roi par tout le Proche-Orient réorganise l’empire achéménide : il remodèle le système administratif sur le modèleassyrien, augmente le nombre des satrapes tout en diminuant leurs pouvoirs, en leur adjoignant des gouverneurs militaires, des collecteurs d’impôts, et des inspecteurs dépendant du palais. Il crée un vaste réseau de routes, impose une loi commune et un système monétaire unique, ladarique d’or[1]. L’impôt devient obligatoire dans l’Empire perse (sousCyrus, les sujets contribuaient à l’entretien de l’État par des dons ou des tributs à leur convenance) et son versement doit se faire en métaux précieux. C’est sur l’agriculture que pèse essentiellement le poids des impôts.
Recensement de laprovince de Judée sous le gouvernorat deZorobabel : la province ne représente qu’une étroite bande de territoire autour deJérusalem, depuisJéricho à l’est jusqu’àLod et Ono à l’ouest, et deBethléem et Nétopha au sud jusqu’àBéthel et Aï au nord. Sa population est vraisemblablement de 50 000 habitants. Elle est rattachée à la cinquièmesatrapietranseuphratène. Le gouverneur perse, tolérant en matière religieuse, est très strict quant au paiement des impôts. Le gouverneur de chaque province doit remettre en nature une somme fixe au gouvernement central. En retour le trésor royal aide au fonctionnement des grands travaux publics (Temple). Cette protection du culte national renforce le prestige dugrand-prêtre de Jérusalem[2].
  • 520-515 av. J.-C. : lesJuifs rentrés enPalestine, sous la suzeraineté desPerses, entament la reconstruction dutemple de Jérusalem. 40 000 Juifsexilés sont conduits par le prêtreJosué et le prince deJudaZorobabel, nommé « gouverneur de Juda », qui rétablissent l’autel sur les fondations du temple et le déroulement normal des sacrifices et des fêtes. Encouragés par les prophètesAggée (août-décembre 520 av. J.-C.) etZacharie (novembre 520/novembre 518 av. J.-C.), témoins de l’agitation religieuse et du zèle pour le temple animant les rapatriés, ils reprennent la reconstruction du temple qui est achevé en février-mars 515 av. J.-C. Les exilés qui restent en Babylonie constitueront la premièreDiaspora (dispersion). Le mouvement de retour enJudée se poursuit jusque dans le courant duIVe siècle[3],[2].
Héraclès au repos, amphore duPeintre d'Andokidès, v. 520 av. J.-C., Staatliche Antikensammlung deMunich.
  • 520−488 av. J.-C. : règne deCléomèneIer, roi deSparte, succédant à son pèreAnaxandridas II avecDémarate comme collègue (515-491 av. J.-C.)[4].
  • 520 av. J.-C. : règne deZhou Daowang, treizième roi desZhou Orientaux en Chine[5]. Il est assassiné le 12 novembre 520 av. J.-C., par son frère le prince Chao.
  • 519-477 av. J.-C. : règne deZhou Jingwang, quatorzième roi desZhou Orientaux en Chine[5].
  • 519 av. J.-C. :
    • DariusIer reprend le contrôle de laLydie et de l’Ionie après la mort du satrape de Sardes rebelle Oroitès, tué sur son ordre par ses gardes par une ruse de son envoyé Bagaios.Artapherne le remplace comme satrape de Lydie[6]. Otanès s’empare deSamos.Chios etLesbos se soumettent à la domination perse[7].
    • LesIoniens dePlatée, conseillés parSparte, quittent laconfédération thébaine pour se mettre sous la protection d’Athènes[8].
    • sermon de Bénarès, exposé de la révélation qu’a eue leBouddha (date présumée)[9]. L’idée essentielle est que tous les êtres vivants transmigrent sans fin d’une existence à une autre, passant par des états divers, en fonction de leurs actes antérieurs. La doctrine primitive est exprimée dans lesquatre « saintes Vérités », exprimées dès le premier sermon : la Vérité de la douleur, la Vérité de l’origine de la douleur, la Vérité de la cessation de la douleur et la Vérité de la voie qui mène à la cessation de la douleur.
Persépolis, parCharles Chipiez (1884). Les grands travaux entrepris parDariusIer àSuse et à Persépolis, ne sont pas seulement destinés à glorifier le Grand Roi. Darius cherche à réunir tous les peuples de l’empire dans une réalisation commune, de façon à cimenter ses diverses composantes. L’empire apparaît au faîte de sa puissance. Mais les forces de désagrégation et les tendances autonomistes se réveillent à tout moment comme le montrent les différentes révoltes. Il n’y a pas donc d’assimilation dans un ensemble unique. À l’idéal de justice, d’universalité et d’harmonie proposé parCyrus a succédé une centralisation à outrance et un despotisme qui se moule dans les vieilles traditions orientales[10].
L’Égypte, grâce au fonctionnement ducanal du Nil à la mer Rouge, voit son essor commercial et maritime considérablement augmenté. Darius restaure la route deKoptos (près deThèbes) àKosseïr (sur la mer Rouge) et la piste deCyrène au delta, par l’oasis deSiouah[13]. Darius restaure la bibliothèque deSaïs et fait construire des temples àEl Kab,Bousiris et dans l’oasis deKharga[14]. Sous son règne, la domination perse en Égypte ne pose guère de problèmes, à l’encontre de la tradition transmise parHérodote. Le pouvoir dusatrape perse coiffe une bureaucratie gardant de larges pans de l’administration autochtone. Les temples notamment ont rapidement repris leur activité et leur influence après l’invasion. Des contingents égyptiens sont intégrés à l’armée perse et de hauts fonctionnaires font de brillantes carrières à la cour du grand roi.
Maquette duSecond Temple de Jérusalem.
Parcours supposé de la campagne de Darius contre les Scythes de la mer Noire, selon la description d'Hérodote.
  • 513 av. J.-C. : expédition deDariusIer contre lesScythes d’Idanthyrse (Scytharbès, selonCtésias). L’armée perse passe pour la première fois lesDétroits dans les environs deChalcédoine. Darius traverse laThrace, où il bat au sud duDanube une confédération tribale desGètes dont c’est la première mention faite parHérodote.Miltiade, qui accompagne l’expédition, est préposé avec les Ioniens à la garde du pont de bateaux établit sur leDanube (Istros). Darius s’enfonce dans les territoires scythes qui refusent la bataille rangée. Le Grand Roi étant en retard lors du retour de l’expédition, Miltiade propose de détruire le pont et d’abandonner Darius à son sort. Darius est sauvé dans sa retraite grâce à la fidélité des cités d’Ionie et s’embarque àSestos pour l’Asie, laissant le commandement des troupes àMégabaze avec pour mission de conquérir laThrace.Histiée, « tyran » deMilet, est emmené àSuse comme conseiller de Darius. Leroi de Macédoine,AmyntasIer, se soumet à Mégabaze[7]. LaThrace et la Macédoine restent sous domination Perse jusqu’en479 av. J.-C..
Monnaie incuse de Sybaris, nomos d'argent (550-510).
  • 511-510 av. J.-C. :guerre entre Sybaris et Crotone.Sybaris déclare la guerre àCrotone qui refusait d’extrader les Sybarites, partisans de l’oligarchie et chassé par les démocrates. Crotone, à la tête d’une ligue de cités, prendSybaris et la détruit jusqu’à modifier le cours du fleuve Crathis (actuelCrati) pour qu’il coule sur les ruines[21]. Sybaris était le seul port d’accès desÉtrusques vers l’Orient (marchandises de luxe deMilet) : la destruction de la ville signifie pour eux un début d’asphyxie économique et une aggravation des conflits avec les Grecs.
  • 511 av. J.-C. : échec d’une première tentative de renversement d’Hippias àAthènes[22].
  • 510 av. J.-C. :

Notes et références

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  1. Georges Roux,La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil,, 473 p.(ISBN 978-2-02-008632-5,présentation en ligne)
  2. ab etcAndré Lemaire,Histoire du peuple hébreu: « Que sais-je ? »no 1898, Presses universitaires de France,(ISBN 9782130810698,présentation en ligne)
  3. Pierre de Martin de Viviés,Les livres prophétiques, Éditions du Cerf,, 119 p.(ISBN 978-2-204-11316-8,présentation en ligne)
  4. Michel Kaplan et Nicolas Richer,Le monde grec,vol. 1, Éditions Bréal,, 384 p.(ISBN 978-2-85394-808-1,présentation en ligne)
  5. a etb(en) Tan Koon San,Dynastic China : An Elementary History, The Other Press,, 533 p.(ISBN 978-983-954-188-5,présentation en ligne)
  6. Thierry Petit,Satrapes et satrapies dans l'empire achéménide de Cyrus le Grand à Xerxès Ier, Librairie Droz,, 316 p.(ISBN 978-2-251-66254-1,présentation en ligne)
  7. ab etcPierre Briant,Histoire de l'Empire perse : De Cyrus à Alexandre, Fayard,, 1250 p.(ISBN 978-2-213-63946-8,présentation en ligne)
  8. Claude Mossé,Les institutions grecques à l'époque classique, Armand Colin,, 216 p.(ISBN 978-2-200-27074-2,présentation en ligne)
  9. Yves Denis Papin,Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot,, 126 p.(ISBN 978-2-87747-346-0,présentation en ligne)
  10. Jean-Claude Margueron,Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique,, 416 p.(ISBN 978-2-01-140096-3,présentation en ligne)
  11. (en) Horst Woldemar Janson et Anthony F. Janson,History of art : the Western tradition, Prentice Hall Professional,, 1031 p.(ISBN 978-0-13-182895-7,présentation en ligne),p. 14.
  12. M.A. Oraizi,L'Iran : un puzzle ?, Éditions L'Harmattan,, 350 p.(ISBN 978-2-296-25183-0,présentation en ligne)
  13. Jean Jolly,L'Afrique et son environnement européen et asiatique, Éditions L'Harmattan(ISBN 978-2-296-57476-2,présentation en ligne)
  14. Robert Cornevin,Histoire de l'Afrique,vol. 1, Payot,(présentation en ligne)
  15. (en) M. A. Dandamaev,A Political History of the Achaemenid Empire, BRILL,, 373 p.(ISBN 978-90-04-09172-6,présentation en ligne)
  16. (en) Sailendra Nath Sen,Ancient Indian History and Civilization, New Age International,, 668 p.(ISBN 978-81-224-1198-0,présentation en ligne)
  17. Sailendra Nath Sen,op. cit,p. 16.
  18. Odile de Bruyn,La compétence de l'Aréopage en matière de procès publics : des origines de la Polis athénienne à la conquête romaine de la Grèce (vers 700-146 avant J.-C.), Franz Steiner Verlag, 226 p.(ISBN 978-3-515-06654-9,présentation en ligne)
  19. a etbJean-Claude Poursat,La Grèce préclassique : Des origines à la fin du VIe siècle, Points, 225 p.(ISBN 978-2-7578-4500-4,présentation en ligne)
  20. a etbChristian Bonnet,Athènes des origines à 338 av. J.-C. Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 128 p.(ISBN 978-2-13-067612-6,présentation en ligne)
  21. 100 fiches d'histoire grecque, Éditions Bréal(ISBN 978-2-7495-2140-4,présentation en ligne)
  22. Aubin-Louis Millin,Annales encyclopédiques, Bureau des annales encyclopédiques,(présentation en ligne)
  23. Claude Mossé,Dictionnaire de la Civilisation Grecque, Éditions Complexe,, 527 p.(ISBN 978-2-87027-703-4,présentation en ligne)
  24. Gustave Glotz et Robert Cohen,Histoire grecque,vol. 1, Presses universitaires de France,(ISBN 978-2-13-079108-9,présentation en ligne)
  25. Seutin Christine, Laurence Gauthier, Eric Le-Grandic, Christine Seutin, Jacqueline Zorlu,La culture générale en 60 fiches, Éditions Ellipses,(ISBN 9782340044869,présentation en ligne)
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