Unastérisque (nom masculin, dulatin médiévalasteriscus, qui vient lui-même dugrec ancienἀστερίσκος,asterískos, « petite étoile ») est unsymboletypographique ressemblant à uneétoile : « * ».
Image recadrée de l'impression d'un programme écrit en assembleur. Le symbole ASCII astérisque * de code ASCII 42 est dans cette impression représenté sous une forme stylisée, avec cinq branches. Ici, les caractères * sont utilisés pour encadrer un commentaire.
Placé après un mot, l’astérisque indique un renvoi vers unenote en bas de page : par exemple, on peut trouver « gentilé* » dans un texte avec en bas de page la mention : « * ce mot désigne un nom d’habitant ». Une deuxième note peut être introduite par deux astérisques (**), une troisième par trois astérisques (***), etc. Les différentscodes typographiques s’accordent sur l’usage de mettre uneespace après le ou les astérisques, mais pas avant.
Dans les dictionnaires (leTrésor de la langue française informatisé par exemple), il indique qu’un mot figure en entrée : si l’on voit écrit « pomme de terre* », on est invité à consulter l’articleterre.
Une série d’astérisques (en particulier trois)centrés horizontalement sur une ligne peut être utilisée pour indiquer un changement de section.
Trois astérisques placés en triangle forment unastérisme, variante de l’astérisque, qui peut aussi être utilisé pour indiquer un changement de section ou nuancer l’importance à accorder ou non à certains paragraphes[2].
Des astérisques, à l’instar depoints de suspension, peuvent remplacer unmot que l’on ne veut pas citer, par exemple lenom d’une personne dont on souhaite conserver l’anonymat (« Mme de *** »), unjuron ou uneinsulte par respect de labienséance (« m**** »), ou un nomsacré pour ne pas leprofaner (« D**u »). Le nombre d’astérisques est alors typiquement de trois, ou identique au nombre de caractères à remplacer ; l’initiale, et éventuellement la dernière lettre du mot, peuvent rester visibles. Un usage similaire des astérisques est fait lorsqu’unmot de passe ou un code secret est affiché au fur et à mesure de sa saisie par unutilisateur, afin d’empêcher les regards indiscrets d’en prendre connaissance.
De manière informelle, sur les systèmes de communication textuelle démunis de mise en forme, des astérisques peuvent être placés avant et après un mot sur lequel on souhaite mettre l’accent quand l’italique ou legras ne sont pas disponibles (« je ne suis *absolument* pas d’accord »). Certains outils informatiques affichent un tel texte en gras (logiciel dechat ou lecteur de courrier électronique, par exemple).
L’astérisque peut commodément remplacer un symbole d’étoile.
L’astérisque peut être utilisé commepuce outiret dans leslistes. Ceci est notamment repris dans lewikitexte ou leBBCode.
L'astérisque peut être utilisé pour suggérer une adresse électronique sans la dévoiler comme jo***er@laposte.net
Placé devant un mot, il signale une forme restituée, dont l’existence est déduite mais non attestée : « L’infinitif françaisêtre vient du latin parlé*essere correspondant au latin classiqueesse. »
Placé devant unsyntagme (qui peut être réduit à un seul mot), il signale une forme agrammaticale (barbarisme ousolécisme) : « Il arrive qu’un professeur trouve*chevals à la place dechevaux dans les copies qu’il corrige. »
L’obèle est parfois aussi utilisé pour indiquer une forme non attestée ou une forme agrammaticale[6].
En informatique, le symbole astérisque utilisé est usuellement le caractère ASCII de code ASCII 42. On ne sait pas exactement comment ce caractère a été introduit dans le standard ASCII par héritage d'une machine à écrire ou d'une technologie de télécommunication comme le télégraphe.
La standard ASCII ne spécifie pas la représentation graphique du symbole, ainsi la représentation dépend des situations. En pratique le caractère a usuellement soit ciçnq, soit 6 branches.
Image recadrée d'un papier écrit à la machine à écrire. Le symbole ASCII astérisque * de code ASCII 42 est généralement représenté par trois traits sécants en un point commun central. Ce caractère se trouve au centre de l'image où les dissymétries laissent supposer que le caractère est formé par la superposition du signe - et du caractère x. (1886)
Image recadrée d'une copie écran affichant un programme dans un éditeur de texte. Le symbole ASCII astérisque * de code ASCII 42 est généralement représenté par trois traits sécants en un point commun central. Ici les deux caractères * sont représentés autour du commentaire "get input"
Dans les langages deprogrammation, il symbolise souvent lamultiplication : l’opération3*2 fournit la valeur 6 ; répété deux fois, il peut alors symboliser l’élévation à lapuissance : l’opération3**2 fournit la valeur 32 soit 9.
DELTA = B**2 – 4*A*C représente ainsi la formule mathématiqueΔ = b2 – 4ac.
EnC et dans certains langages qui lui ont emprunté cette syntaxe, il représente l’opération de déréférencement, qui donne la valeur indiquée par un pointeur. Il sert également à représenter le type des pointeurs ; par exemple,int* signifie « pointeur vers un objet de typeint ». L’opérateur inverse est l’esperluette (« & »).
Dans les syntaxes comme lesexpressions rationnelles, ou les noms de fichiers, l’astérisque remplace un nombre quelconque de caractères. Exemples :
Pour les fichiers : en DOS, la commandedel C*.odt entraîne la suppression de tous les fichiers commençant par la lettre C, d'extension .odt (OpenDocument Text) ;del *.tmp entraîne la suppression de tous les fichiers d'extension .tmp (temporaires), quel que soit leur nom.
L’expression rationnelle -* identifie un nombre quelconque de « - ».
Dans les logiciels, il est souvent utilisé (à côté du nom d’un fichier) pour indiquer que le fichier a subi des modifications non sauvegardées.
Dans les applications intégrant la syntaxeMarkdown, l'encadrement par un double astérisque permet de mettre automatiquement le texte en gras. Exemple : **astérisque** s'afficheraastérisque
L’astérisque a de nombreux usagesmathématiques. Il peut être utilisé pour désigner l’adjoint d’un opérateur. Plus généralement, engéométrie non commutative, il désigne l’involution (généralisation de l’adjonction). En théorie des groupes, il peut être utilisé comme symbole d’un antimorphisme de groupes ou pour désigner la loi inverse. Contrairement à l'informatique, il ne désigne pas lamultiplication, mais la notation simplifiée duproduit de convolution « f ∗g ».
Il est parfois utilisé pour repérer une valeur particulière, à l’exemple d’une valeur critique d’une application différentiable.
Il peut également signifier « privé des noninversibles » ou, plus couramment et de façon abusive, « privé de 0 » :.
Légende : Les caractères neutresOoOo : illustrent un contexte, le rectangle coloré indique la chasse et le corps de ces caractères ; Le caractère à représenter est affiché sur un autre fond coloréC ; diacritique Un diacritique est composé avec le caractère « ◌ », l'affichage est représenté avec le corps, et la chasse de ce caractère « ◌ », des exemples sont◌̰,◌̃, ou◌͠◌
Il existe encore de nombreux autres caractères ressemblants (souvent nommés étoile, quintefeuille, sixtefeuille, point-fleur ⁕, etc.), voir notamment latable des caractères Unicode - Casseau.