La lettre kappa tire son origine de la lettre correspondante de l'alphabet phénicien,. Celle-ci provient peut-être de l'alphabet protosinaïtique, une écriture utilisée dans leSinaï il y a plus de 3 500 ans, elle-même probablement dérivée de certainshiéroglyphes égyptiens ; le hiéroglyphe sur lequel la lettre phénicienne est basée signifierait « paume » . L'alphabet phénicien atteint une forme plus ou moins standard vers leXIe siècle av. J.-C. Sa11e lettre est uneconsonne (l'alphabet phénicien est unabjad qui ne note pas les voyelles) correspondant probablement au son [k].
La lettre correspondante de l'alphabet sudarabique est, k, correspondant à la lettreከ, kä, de l'alphasyllabaire guèze. Dans les alphabets sémitiques, la lettre phénicienne a conduit au syriaqueܟ, à l'hébreuכ, à l'araméen 𐡊, à l'arabeﻙ et auberbère ⴽ.
Suivant les dialectes grecs archaïques, lesplosives aspirées, /pʰ, kʰ/, peuvent être notées avec des lettres différentes de leur équivalent non-aspiré, /p, k/ (Φ,Χ), avec les mêmes lettres sans distinction (Π, Κ) ou commedigrammes (ΠΗ, ΚΗ). Cette distinction permet d'ailleurs une division basique des alphabets grecs archaïques[3].
Tout comme la plupart des noms des autres lettres, « kappa » ne signifie rien de particulier en grec et n'est qu'un emprunt direct au nom de la lettre enphénicien. Il est supposé que le nom de la lettre phénicienne correspondante signifierait « paume ».
En grec, la lettre est appeléeκάππα (káppa) ou parfoisκάπα (kápa), prononcée /ˈka.pːa/.
L'alphabet étrusque est dérivé de l'alphabet grec employé enEubée — alphabet que lesÉtrusques apprennent à Pithécusses (Ischia), près deCumes. L'alphabet latin descend directement de l'alphabet étrusque ; le kappa conduit ainsi à la lettreK.
La formecapitale du kappa est quasiment identique au K latin. La formebas-de-casse possède deux variantes typographiques, héritées de l'écriture manuscrite médiévale. La première, la plus courante en typographie moderne, ressemble à une variante plus petite de la capitale : κ. La deuxième est plus arrondie : ϰ[4],[5].
En typographie habituelle, les deux formes bas-de-casse sont de simples variantes de police. Elles peuvent cependant avoir une signification différente en tant que symboles mathématiques et les systèmes informatiques offrent des codages différents pour chacune des deux[4].