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L'îlot Persil (enespagnol : Isla dePerejil, enamazigh : Tura ou Thoura, enarabe : جزيرة تورة) ouîlot Leïla est un territoire situé enMéditerranée au large des côtes marocaines, à moins de 2 km à l'ouest de la plageBelyounech. Ce territoire réduit, accidenté, aride et occasionnellement fréquenté par des bergersmarocains lors de la marée basse, est surtout connu pour être unterritoire contesté. Sa souveraineté demeure en effet disputée par l'Espagne et leMaroc et qui tous deux le revendiquent en s'appuyant sur des données géographiques et historiques. En effet, dès 1415, le territoire est considéré comme appartenant auPortugal, mais en 1668, à la suite dutraité de Lisbonne (reconnaissance de l'indépendance du Portugal par leroyaume d'Espagne et de la fin de l'Union Ibérique), le roiAlphonse VI reconnaît toutefois la souveraineté de ce territoire aux Espagnols au même titre queCeuta qui ne souhaitait pas revenir dans le giron de sonroyaume.
En français, deux noms sont en usage,îlot Persil etÎlot Leïla.
Le premier dérive de l'espagnolIsla Perejil de même sens. Selon Wenceslao Segura Gonzalez[1], ce nom espagnol tiendrait son nomPerejil (Persil) des grandes touffes de persil qui croissaient sur son sol ; cette plante, appelée aussi fenouil de mer, est leCrithmum maritimum des botanistes[2].
En arabe, le nom de l'île estToura (تورة), reprenant le nom berbère signifiant « vide ».
Pour Victor Bérard,Jean Cuisenier[3] et d'autres chercheurs, l'îlot de Persil serait bienOgygie, la fameuse île deCalypso, car sa description concorde avec celle des vers 55 à 72 du chant V de l'Odyssée d'Homère. Quant aux fameuses quatre sources, elles se trouveraient juste en face sur la côte continentale, près de la plage de Benzus.
1956 : l'Espagne lève leprotectorat sur le Nord du Maroc, par conséquent le Maroc considère que l'îlot qui se trouve dans ses eaux territoriales est redevenu marocain.
1992 : le gouvernement espagnol octroie à Ceuta etMelilla le statut de villes autonomes. L’îlot du Persil n'est pas mentionné dans le nouveau statut. L'Espagne propose, en accord avec le Maroc, de maintenir lestatu quo : interdiction de toute présence d’autorité civile ou militaire et absence de tout symbole représentatif d’une appartenance nationale.
Mars1995 : le projet d'autonomie de Ceuta est approuvé par les autorités espagnoles sans faire aucune mention à l'îlot Persil.
Six membres desforces auxiliaires marocaines armés[4] se positionnent sur l'îlot le pour y établir un poste de contrôle dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine. Le royaume d'Espagne considère cette action comme une invasion d'un territoire espagnol et lance le l'opération militaire « Recuperar Soberanía » (appelé aussi « opérationRomeo Sierra ») pour laquelle elle mobilise plusieurs bateaux de guerre (mobilisation aussi faite par le Maroc) et débarque vingt-quatre soldats desGrupos de operaciones especiales dans six hélicoptères sur l'îlot. Cette opération coûta selon certains journaux espagnols environ un million d'euros[5].
D'une façon générale, le Maroc souligne l'absence de fondement juridique et légal solide prouvant l'appartenance de l'îlot à l'Espagne[6]. Face à l'immobilisme de la diplomatie européenne, la ministre espagnole des Affaires étrangèresAna Palacio demande la médiation desÉtats-Unis qui réussissent à faire rétablir lestatu quo précédant le débarquement marocain[réf. nécessaire].
Traduction d'extraits d'un livre d'Ignacio Cembrero, journaliste espagnol d’El País, qui portent sur l'affaire de 2002 (auteur de la sélection ou de la traduction inconnu).