Le nom « îles Marshall », avec une minuscule à « îles », désigne l'archipel (au sens géographique), alors que le nom « Îles Marshall », avec une majuscule à « Îles », correspond au nom politique du pays[6]. Enmarshallais le pays s'appelleAleōn in M̧ajeļ[6],M̧ajeļ[6] etAolepān Aorōkin M̧ajeļ[6] ; enanglaisMarshall Islands[6] etRepublic of the Marshall Islands[6].
Lors de laSeconde Guerre mondiale, certains des atolls sont l'enjeu de violents combats entre les forces japonaises et américaines. LesÉtats-Unis envahissent les îles () qui sont placées sous leur tutelle en 1947 (). Dès la fin de la guerre, les États-Unis commencent à effectuer desessais nucléaires qui continuent jusque dans les années 1960. Beaucoup de Marshallais souffrent des niveaux élevés de rayonnement radioactifs et des réclamations de dédommagements sont toujours en cours[7],[8],[9],[10].
Le, la république des Îles Marshall signe unaccord d'association libre avec le gouvernement américain. Cet accord devient effectif le, avec la dissolution de l'ancienne tutelle. L'indépendance formelle date du, date à laquelle leConseil de sécurité des Nations unies ratifie la fin de la tutelle.
Le, le gouvernement des Îles Marshall dépose simultanément au greffe de laCour internationale de justice des requêtes introductives d’instance contre neuf États : lesÉtats-Unis, laRussie, laChine, laFrance, l'Inde, lePakistan, laCorée du Nord,Israël et leRoyaume-Uni. Il les accuse de « ne pas s’acquitter de leurs obligations relatives à la cessation de la course aux armes nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire ». La Cour a toutefois indiqué qu'elle n'avait admis que les plaintes contre le Royaume-Uni, le Pakistan et l'Inde, car ces trois États ont accepté par le passé la « compétence obligatoire » de la CIJ, ce qui n'est pas le cas des autres États nommés[11].
En 2018, le pays devient le premier au monde à lancer unecryptomonnaie légale[12].
En 2022, leConseil des Droits de l'Homme de l'ONU apporte son soutien à la campagne du gouvernement en vue d'obtenir des États-Unis réparation à la suite des essais nucléaires[13].
Le pays est constitué de 30 atolls et d'environ 1 100 îles dont les plus importantesforment deux groupes disposés en chaînes parallèles : lachaîne de Ratak (du soleil levant) constituée de dix-huit îles principales situées à l'est et où se trouve le centre administratifMajuro ; et lachaîne de Ralik (du soleil couchant) constituée de quatorze îles situées à l'ouest dontBikini,Eniwetok etKwajalein, le plus grand atoll du monde (si l'on tient compte du lagon intérieur).
Avifaune des Marshall.
Les deux tiers de la population du pays vivent sur l'atoll Majuro, où se trouve la capitale, et surEbeye. Les îles extérieures sont peu peuplées à cause des faibles possibilités d'emploi et de développement économique.[réf. nécessaire]
Leclimat des Îles Marshall est chaud et humide, avec une saison des pluies de mai à novembre. Les îles sont parfois sur le passage desouragans.
Les îles Marshall sont particulièrement vulnérables au changement climatique. L’élévation du niveau de la mer provoque de fortes marées qui inondent les rivages. L'érosion aggrave le danger dû à l'enfouissement de résidus des explosions desbombes nucléaires américaines[9]. La multiplication des moustiques à cause de la chaleur et de l’humidité est à l'origine d'une épidémie dedengue en. Lestyphons sont de plus en plus intenses[14].
L'aide gouvernementale desÉtats-Unis est le soutien principal de cette minuscule économie insulaire. En vertu du contrat de libre association, les États-Unis fournissent approximativement65 millions de dollars d'aide annuelle. La production agricole est effectuée essentiellement dans de petites exploitations. Les produits agricoles commercialisés les plus importants sont lanoix de coco, lestomates, lesmelons et les fruits de l'arbre à pain.
L'industrie se limite à l'artisanat ainsi qu'à la transformation dupoisson et ducoprah. L'industrie dutourisme, qui est actuellement une modeste source de devises étrangères et emploie moins de 10 % de la main-d'œuvre, dispose d'un potentiel important. Les îles ont peu deressources naturelles, et lesimportations dépassent de loin desexportations.
Le chômage touche près d'un tiers de la population active[Quand ?].
En 1999, des négociations étaient en cours pour un accord prolongé avec lesÉtats-Unis. La réduction des effectifs du gouvernement, la sécheresse, une baisse dans la construction et le déclin du tourisme et des investissements étrangers dus aux difficultés financières asiatiques ont fait chuter lePIB en 1996-1998.
Les Îles Marshall font partie des grandspavillons de complaisance depuis 2001 lorsque sa flotte atteint à cette date les 11,7 millions de tonnes deport en lourd contre 2,1 millions de tonnes en 1994[15]. Il est l'un des plus importants dans les années 2010 puisqu'y sont immatriculées, en mars 2017, 3 244 unités pour 223,762 millions de tonnes de port en lourd la mettant au second rang mondial desflottes marchandes mondiales[16] contre 2 580 unités pour 175,345 millions de tonnes de port en lourd (3e rang mondial) au[17]. De nombreux yachts de luxe sont enregistrés aux Îles Marshall.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.Répartition de la population aux Îles Marshall.
Les Marshallais sont desMicronésiens qui ont émigré du sud-est desîles Salomon ou nord duVanuatu probablement il y a plusieurs milliers d'années (2 000 ans environ).
Bien que l'anglais soit une langue officielle et soit largement parlé, le marshallais est employé par le gouvernement. Le marshallais fait partie deslangues micronesiennes de la famille deslangues austronésiennes. On en distingue deux dialectes : leratak et leralik, correspondant aux deux archipels principaux.
Les Îles Marshall abritaient 70 983 habitants en, contre 63 174 en.
Pratiquement tous les Marshallais sontchrétiens ; la plupart d'entre eux sontprotestants.
Les Marshallais étaient par le passé des navigateurs qui utilisaient lesétoiles et des cartes faites de bâtons et de coquillages, lescartes à bâtonnets pour se diriger sur la mer. Ils étaient également fort expérimentés dans la fabrication depirogues à balancier.
Pirogue à balancier traditionnelle des îles Marshall.
Dans le passé, l'art dutatouage était particulièrement développé dans les Îles Marshall. Ceux-ci couvraient une grande partie du corps des individus ; à tel point que, en, lorsque l'expédition d'Alvaro de Saavedra, au retour desPhilippines, débarqua sur un atoll au nord-ouest des îles, les Espagnols furent tellement impressionnés par les tatouages des indigènes qu'ils appelèrent tout le groupe d'îlesLos Pintados (« les peints ») et en ramenèrent quelques-uns pour les montrer à la cour.
Hommage rendu au premier président,Amata Kabua, qui est resté en poste de 1979 à 1996. Né dans le village de Jabor dans l'atoll de Jaluit en 1928, il décédera en 1996, àHonolulu,Hawaii[22].