Lesîles Ioniennes (engrec :Ιόνια νησιά /Iónia nisiá ; enitalien :Isole Ionie ; envénitien :Ìxołe Jonie) sont unarchipel deGrèce, le long des côtes occidentales.
On ne connaît pas l'étymologie du motIonien (grec moderne :Ιόνιο avecomicron), qui n'a pas de lien avec la province deIonie (Ιωνία avecoméga) enAsie Mineure. Le poèteEschyle dansProméthée a donné une explication selon laquelle le nom viendrait de la déesseIo qui, changée en vache, aurait traversé à la nage lamer Ionienne qui baigne ces îles, mais cette explication n'a pas de fondement[1].
Dès l'époque de ladomination vénitienne, on trouve également l’Heptanèse, dugrecΕπτάνησα (Eptánisa), forgé autour dugrecἑπτά (heptá, « sept ») et dugrec moderneνησιά (« îles »).
Les îles Ioniennes sont composées de sept îles principales près des côtes occidentales de la Grèce, ce qui leur a donné le nom deSept-Îles ouHeptanèse (Επτάνησα /Eptánisa), ainsi que de plusieurs îles mineures, dont, du nord au sud,Sazan (Σάσων /Sáson), lesîles Diapontiques, lesîles Échinades et lesStrophades.
au sens large, l'archipel des îles Ioniennes, constitué des mêmes îles auxquelles on ajoute en généralCythère etAnticythère, aujourd'hui rattachées administrativement à l'Attique, enfinSazan, aujourd'hui albanaise.
La végétation y est abondante, avec des forêts, grâce à un climat doux et relativement humide.
Cythère passe par mariage en 1238 au noble vénitienMarco Venier(en)[2] puis est transmise dans sa famille et passe sous l'administration d'un gouverneur de la République en 1363[3],[4]. Elle avait été reconquise temporairement par les Byzantins entre 1269 et 1310.
Les îles Ioniennes sont les seules parties du territoire grec à échapper à l'occupation ottomane, à l'exception de Leucade. Pendant cette période, les hautes classes de la société deviennentitalophones (ils parlaient plutôt le dialectevénitien). Cependant, la majorité de la population reste attachée à la langue et à la culture grecques, ainsi qu'à la religion orthodoxe.
Du au, l'archipel forme un protectoratde facto de l'Empire russe, sous le nom de « république des Sept-Îles », premier État indépendant du monde grec moderne. En 1807, la Russie cède le contrôle des îles à la France par letraité de Tilsit.
Occupées en majeure partie par lesBritanniques dès 1809 (à l'exception deCorfou, bloquée jusqu'en 1814), les îles Ioniennes sont attribuées auRoyaume-Uni (formellement, aux Puissances victorieuses deNapoléon) sous la forme d'un protectorat par letraité de Paris le.
Les Britanniques dénomment le protectorat « république des îles Ioniennes » et lui attribuent une constitution. Les îles Ioniennes disposent d'unSénat de 1799 à 1864. Elles sont rétrocédées à la Grèce le et annexées le 2 juin.
L'île deSazan, cédée à la Grèce en 1864 en même temps que le reste de larépublique des îles Ioniennes, est évacuée par la Grèce en 1913, à la fin de ladeuxième guerre balkanique, en même temps que l'Épire du Nord. Brièvement albanaise, elle devient italienne de 1914 à 1947, et appartient depuis à nouveau à l'Albanie.
↑Michael Angold, « The Latin empire of Constantinople, 1204–1261: marriage strategies » dansIdentities and Allegiances in the Eastern Mediterranean After 1204p. 60,lire en ligne.