Il s'agit d'unemonarchieparlementaire[2] dont le territoire couvre l'archipel éponyme des Îles Cook, qui se compose de deux groupes contrastés : les îles méridionales, en anglais,Southern Cook Islands, d'origine volcanique pour la plupart et dont la principale estRarotonga où se situe la capitale et plus grande villeAvarua, et les îles septentrionales,Northern Cook Islands, qui forment six atolls coralliens.
L'archipel a été nommé en l'honneur deJames Cook, grand navigateur britannique, qui explora les îles en 1777.
Le missionnaire anglaisJohn Williams, représentant de laLondon Missionary Society, y introduisit lechristianisme (protestantisme) en déposant des catéchistes polynésiens, originaires des îles de la Société, d'abord sur l'île d'Aitutaki (1821) puis à Rarotonga (1823). Ce n'est qu'à partir de 1827 que des missionnaires blancs s'installèrent à demeure à Rarotonga : Charles Pitman, puisAaron Buzacott(en). Comme dans les autres îles du Pacifique, les missionnaires ou pasteurs imposèrent aux insulaires leurs mœurs avec bien souvent la complicité desariki (chefs) qui voyaient là un bon moyen de renforcer leurmana. C'est ainsi que tout un arsenal législatif connu sous le nom deblue laws (lois bleues) fut mis en place.
Les Européens amenèrent également des maladies, qui décimèrent la population māori de Rarotonga : celle-ci passa en quelques années de quelque 7 000 habitants à environ 2 000.
En 1843, alors que les Français venaient de prendre le contrôle desîles Marquises (1838) et duroyaume de Tahiti (1842), les chefs et les pasteurs demandèrent la protection du gouvernement britannique pour les défendre en cas d’attaque française, mais celui-ci n’accéda à leur requête qu’en 1888 en instaurant un protectorat. Le résident britanniqueFrederick Joseph Moss imposa l’anglais dans l’Administration de l’archipel. Il tenta de faire de même dans le domaine de l'éducation en créant des écoles publiques venant concurrencer les écoles missionnaires. Laïc convaincu, Moss instaura la liberté religieuse ce qui permit l’installation au grand dam des pasteurs de la LMS, des églisescatholiques (1896) etmormonnes.
Malgré l'insistance de la Nouvelle-Zélande, les Britanniques se montrèrent peu disposés à assumer le coût financier d'une annexion. En 1898, un Néo-Zélandais, le majorWalter Edward Gudgeon fut nommérésident britannique en remplacement de Moss avec pour objectif de préparer la voie à une annexion directement néo-zélandaise. Ne souhaitant pas devenir la « colonie d'une colonie », la plupart des insulaires auraient préféré à l'époque une annexion par laGrande-Bretagne. Mais finalement après maintes palabres et menaces voilées, Gudgeon finit par convaincre les principauxariki. Les Îles Cook furent officiellement annexées le par la Nouvelle-Zélande. L’année suivante,Niue subit le même sort.
En 1946, les habitants des Îles Cook purent élire leur propre Conseil législatif et participer davantage à l’administration de leur archipel. Après la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande fit venir sur son territoire des milliers d’ouvriers en provenance non seulement des Îles Cook, mais aussi des îles Samoa, de Niue et desTokelau. La Nouvelle-Zélande devint ainsi le pays hébergeant le plus grand nombre de Polynésiens ayant quitté leur île d’origine.
Au cours des années 1960, larenaissance culturelle polynésienne atteignit aussi l'archipel, ce qui incita le gouvernement à accorder aux Îles Cook un statut d'indépendance associée (self government) en instaurant une nouvelle constitution.
Les Îles Cook conservent depuis cette date d'étroits liens politiques et économiques avec la Nouvelle-Zélande. Ce statut particulier leur permet ainsi de recevoir une aide financière annuelle, alors que les insulaires sont automatiquement citoyens néo-zélandais. Cette aide varie selon les années entre 7 et 10 millions de dollars néo-zélandais soit environ entre 3 et 5 millions d'euros.
Les Îles Cook deviennent un pays indépendant et souverain le.
En, Le gouvernement néo-zélandais suspend son soutien financier aux Îles Cook en raison d'un accord de partenariat signé avec la Chine en 2025. Le gouvernement néo-zélandais affirme qu'il ne reviendra pas sur sa position tant que les Îles Cook n'auront pas pris de « mesures concrètes » pour rétablir leurs relations[4].
Les Îles Cook bénéficient depuis la constitution du d'une très largeautonomie politique vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande, ayant le statut d'État associé. Elles ont la complète responsabilité pour gérer leurs affaires internes et, depuis 2001, également dans la conduite de leurs affaires étrangères. La déclaration commune du stipule en effet que « les Îles Cook peuvent nouer des relations avec la Communauté internationale et agir en tant qu'État souverain et indépendant » (Joint Centenary declaration of the principles of the relationship between the Cook Islands and New Zealand 6,.)
Bien que les Îles Cook soient un État indépendant depuis 1965, la défense et les affaires étrangères sont gérées par la Nouvelle-Zélande. Néanmoins, les Îles Cook ont depuis les années 1980 souhaité obtenir une plus grande autonomie en matière de gestion de leurs affaires extérieures. Elles ont conclu depuis cette date des accords diplomatiques avec une vingtaine de pays.
Le pays n'est pas membre de l'Organisation des Nations unies mais est reconnu comme « État non-membre » par celle-ci depuis 1994. Il est reconnu indépendant par lesÉtats-Unis le[5].
Comme pour d'autres nations de l'océan Pacifique sud, l'économie des Îles Cook souffre de l'isolement du pays, du manque de ressources naturelles, d'infrastructures déficientes, sans compter les accidentsclimatiques qui dévastent régulièrement la région.
Le recensement a lieu aux Îles Cook tous les cinq ans. Celui de donna un total de 19 569 résidents, soit une hausse de 8,6 % par rapport au recensement de 2001. Le dernier recensement a eu lieu en 2011. À cette date, le pays comptait 21 923 habitants, ce qui en fait l'un des États indépendants les moins peuplés du monde.
La population des Îles Cook est inégalement répartie. En effet, l'île deRarotonga regroupe 14 153 habitants, soit 80 % de la population du pays, tandis que la plupart des autres îles n'excèdent guère la barre des 1 000 habitants.
Les tendances démographiques sont aussi très hétérogènes. Tandis que certaines îles du pays voient leur population augmenter (comme Rarotonga, qui a vu sa population augmenter de 16,1 % entre 2001 et 2006 ou encoreAitutaki, qui a connu une hausse de plus de 12 % sur la même période), d'autres voient leur population diminuer de manière très critique (Manihiki,Pukapuka et lesNgaputoru en sont les exemples les plus probants).
Le, le pays annonce son intention de créer la plus granderéserve marine du monde sur 1,065 million de kilomètres carrés, soit environ la moitié de sazone économique exclusive[6]. Le parc marin, sous le nom deMarae Moana, est officiellement créé le mais son étendue est alors portée à l'intégralité de la zone économique exclusive, soit 1 900 000 km2[7].
Lerugby à XIII est considéré comme le sport national des Îles Cook. Le jeu fut introduit officiellement en 1980, bénéficiant de la volonté de la fédération australienne d'y développer la pratique. De nombreux joueurs professionnels évoluant dans la NRL australienne sont originaires des Îles Cook, tels que Kevin Iro ou Matt Rua.