Île aux Chênes
Pour les articles homonymes, voirOak Island (Caroline du Nord) etOak Island (Texas).
Île aux Chênes Oak Island (en) | ||||
![]() L'île et son quai, août 1931. | ||||
Géographie | ||||
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Pays | ![]() | |||
Localisation | Baie de Mahone (Océan Atlantique) | |||
Coordonnées | 44° 30′ 45″ N, 64° 17′ 15″ O | |||
Superficie | 0,57 km2 | |||
Point culminant | 11 m | |||
Géologie | Île continentale | |||
Administration | ||||
Province | Nouvelle-Écosse | |||
Comté | Lunenburg | |||
Autres informations | ||||
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Écosse Géolocalisation sur la carte :Canada Géolocalisation sur la carte :océan Atlantique | ||||
Île au Canada | ||||
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L’île aux Chênes ouîleOak (Oak Island en anglais) est uneîle ducomté de Lunemburg au sud de laprovince deNouvelle-Écosse auCanada. Cette île couverte d'arbres est l'une des nombreuses îles de labaie de Mahone et est reliée au continent par une chaussée. La communauté la plus proche est la communauté rurale de Western Shore, qui fait face à l'île, tandis que le village le plus proche estChester.Propriété privée, l'île est surtout connue pour ses diverses théories concernant des trésors enfouis ou des artefacts historiques, ainsi que pour les tentatives d'exploration du site qui y ont été faites. Un permis est requis pour la visiter.
Longue de 1,5 km et culminant à 11 mètres au-dessus de la mer, sa superficie ne dépasse pas 0,57 km2.
La majorité du territoire de la Nouvelle-Écosse a unclimat continental humide avec des étés chauds et humides et des hivers froids ou glaciaux. Bien qu'il n'y ait pas destation météorologique sur l'île ou le long de la baie de Mahone, il y en a une vers l'ouest dans la ville deBridgewater. La température annuelle moyenne indiquée à Bridgewater est de7,1 °C, tandis que les précipitations sont de 1 536,7 mm[1]. L'île et les côtes environnantes peuvent être cachées par lebrouillard jusqu'à 90 jours par an[2]. Ces côtes sont également vulnérables aux puissantes tempêtes, notamment lestempêtes du Cap Hatteras et lesouragans.
L’Île aux Chênes est constituée d'uneforêt tempérée décidue et mixtes, connue régionalement sous le nom deforêts de la Nouvelle-Angleterre et de l'Acadie. La faune de la région de la baie de Mahone comprend desgrands hérons, desguillemots à miroir, desbalbuzards pêcheurs, desocéanites cul-blanc et despetits pingouins. Desaigles et desmacareux (espèces non spécifiées) sont également mentionnés[3]. Lasterne de Dougall est considérée comme uneespèce menacée dans la région et est protégée par legouvernement canadien. Des efforts pour restaurer leur habitat, tels que la réduction de la population d'autres espèces d'oiseaux, ont été entrepris[4].
La géologie de l’Île aux Chênes a été cartographiée pour la première fois en 1924 par J. W. Goldthwait de laCommission géologique du Canada, qui a interprété l'île comme un composite de quatredrumlins[5]. Ces drumlins sont des « collines allongées » constituées de plusieurs couches detill reposant sur un substrat rocheux et proviennent de différentes phases d'avancée glaciaire qui s'étendent sur les 75 000 dernières années[6]. Les couches au-dessus de laroche-mère sont principalement constituées de « Lawrencetown » et de till d'ardoise. Le premier est considéré comme un type de tillargileux composé de 50 % desable, 30 % delimon et 20 % d'argile[6]. Dans la zone principale où se sont déroulés (et se déroulent encore) les recherches d'untrésor, le till s’accompagne de morceaux d'anhydrite qui deviennent pluscompétents (en) à mesure que l'on s'enfonce dans le sol. Les chercheurs Les MacPhie et John Wonnacott ont conclu que les dépôts profonds à l'extrémitéest de l'île constituent les formations de drumlins[6].
Il existe deux types de roche-mère sous l’Île aux Chênes ; la partie sud-est est constituée de « calcaire du groupe Windsor duMississippien » et degypse, et la partie nord-ouest est constituée d'ardoise de la formationcambro-ordovicien d'Halifax[5]. L’Île aux Chênes et la région qui est aujourd'hui la baie de Mahone étaient autrefois unelagune il y a 8 000 ansAP, avant que le niveau de la mer ne monte avec la fonte des glaciers[6]. Le Dr Ian Spooner de l'Université Acadia a déclaré que lemarais triangulaire actuel de l'île Oak était autrefois unecrique. L'analyse effectuée sur descarottes prélevées dans le marais montre qu'une « intrusion importante d'eau salée » s'est produite aussi récemment qu'à la fin des années 1300 ou au début des années 1400. Même si Spooner a déclaré que cela était probablement dû à une « manipulation humaine », il n'a pas exclu la possibilité d'une énormetempête[7].
Les premiers peuples autochtones connus enNouvelle-Écosse sont lesMicmacs, qui vivent dans laNouvelle-Écosse etTerre-Neuve actuelles depuis plusieurs milliers d'années[8]. La zone qui englobe l’Île aux Chênes était autrefois connue sous le nom de région « Segepenegatig ». Bien qu'on ne sache pas quand les Européens ont découvert l’Île aux Chênes pour la première fois, les premiers résidents européens confirmés remontent aux années 1750, lorsque des pêcheurs français ont construit quelques maisons sur le futur site du village voisin deChester[9]. À la suite de ladéportation des Acadiens pendant laguerre de Sept Ans, lesautorités britanniques encouragent les colons britanniques de laNouvelle-Angleterre à s'établir en Nouvelle-Écosse[9]. La terre a été mise à la disposition des colons en 1759 grâce à la subvention de Shorham, et Chester a été officiellement fondée la même année[9].
Le premier grand groupe de colons est arrivé dans la région de Chester en provenance duMassachusetts en 1761, et l’Île aux Chênes a été officiellement arpentée et divisée en 32 lots de quatreacres l'année suivante. Une grande partie de l'île appartenait à l'époque aux familles Monro, Lynch, Seacombe et Young, à qui les terres avaient été accordées en 1759. Au début de la colonisation britannique, l'île était connue localement sous le nom deSmith's Island (« Île de Smith »), du nom d'un des premiers colons de la région nommé Edward Smith. Le cartographeJoseph Frederick Wallet DesBarres renomme l'îleGloucester Isle en 1778. Peu de temps après, le nom utilisé localementOak Island est officiellement adopté pour l'île. Les premiers résidents comprenaient Edward Smith dans les années 1760 et Anthony Vaughn Sr. au début des années 1770. En 1784, le gouvernement accorde desconcessions de terres supplémentaires, cette fois à d'anciens soldats, qui comprenaient des parties de l’Île aux Chênes[9]. Ce n'est que le que les noms des premiers propriétaires de lots sont cartographiés pour le bureau des terres de la Couronne de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Crown Lands office)[9]. L’Île aux Chênes appartient par intermittence à des chasseurs detrésors depuis que de vieilles légendes ont été publiées pour la première fois en 1857[10]. La chasse au trésor a pris une telle ampleur qu'en 1965, unechaussée est construite depuis l'extrémité ouest de l'île jusqu'à Crandall's Point sur le continent, sur une longueur de deux cents mètres, afin d'amener de la machinerie lourde sur l'île[11].
Les propriétaires les plus récents de l’île incluent un chasseur de trésor nommé Dan Blankenship, qui s'est initialement associé à « Oak Island Tours Inc. », dirigé par David Tobias. Oak Island Tours est finalement dissous et en, il est annoncé qu'un nouveau partenariat a été formé avec une société appelée « Michigan Group ». Ce groupe est composé des frères Rick etMarty Lagina (en), Craig Tester et Alan Kostrzewa qui ont acheté des terrains à Tobias[12]. Blankenship est propriétaire de l'île avec le Michigan Group jusqu'à sa mort le, à l'âge de 95 ans[13].
L’Île aux Chênes est habitée de manièresaisonnière avec deux maisons permanentes et deuxcottages occupés à temps partiel. Bien que l'île reste une propriété privée, l'accès public est autorisé à ceux qui passent par des visites guidées[14]. Un petit musée, le Centre d'interprétation de l'île, expose aux visiteurs les différents objets retrouvés lors des diverses fouilles[15].
L’Île aux Chênes est un sujet pour les chasseurs de trésors depuis la fin des années 1700, avec des rumeurs selon lesquelles le trésor duCapitaine Kidd y était enterré. Bien qu'il existe peu de preuves de ce qui s'est passé lors des premières fouilles, des récits ont commencé à être publiés et documentés dès 1857. Depuis lors, de nombreuses théories ont vu le jour, qui vont au-delà de celle du Capitaine Kidd : on parle notamment d'artefacts religieux, de précieux manuscrits et des bijoux de Marie-Antoinette. Le « trésor » a également fait l'objet de critiques de la part de ceux qui ont rejeté les divers indices et témoignages, concluant que tout était l’œuvre de phénomènes naturels[16].
Parmi les zones d'intérêt de l'île pour les chasseurs de trésors, le lieu connu sous le nom de « Puits au trésor (Money Pit) » serait l'endroit où se trouvaient les premiers chercheurs. Situé à l'est de l'île, le Puits au trésor est - ou était - un puits de plus de 30 m de profondeur. Selon la légende de l'île, il a attiré l'attention d'un adolescent local en 1795, qui a remarqué un affaissement dans le sol et, avec quelques amis, a commencé à creuser - pour trouver un puits artificiel avec des plates-formes en bois tous les 3 m jusqu'à une profondeur de 27 m.
Il y a aussi une formation de rochers appelée « Nolan's Cross », du nom d'un ancien chasseur de trésor, et un marais en forme de triangle. Enfin, il y a eu des activités sur une plage au lieu-dit « Smith's Cove », où l'on a trouvé divers objets, dont de la fibre de coco, plante non indigène[10]. Des découvertes archéologiques plus récentes dans la région deSmith's Cove comprennent une croix en plomb qui serait antérieure auXVe siècle et divers travaux de terrassement en bois[17],[18].
Plus de cinquante livres ont été publiés pour retracer l'histoire de l'île et explorer des théories concurrentes[19]. Plusieurs œuvres de fiction ont également été basées sur le Puits au trésor, notammentThe Money Pit Mystery (roman d’Eric Walters, 1999),Le Piège de l'architecte (Riptide, 1998),La main de Robin Squires: le mystère de l’île aux Chênes (roman de Joan Clark,The Hand of Robin Squires, 1977), etBetrayed : The Legend of Oak Island (roman de Christopher Dinsdale, 2009). En janvier 2014, la chaîneHistory Channel commence à diffuser une émission de télé-réalité intituléeLe Mystère d'Oak Island sur un groupe de chasseurs de trésors modernes. Ces chasseurs comprennent les frères Rick et Marty Lagina du « Michigan Group »[20],[21]. La série documente leurs découvertes comme des pièces de monnaie vieilles de plusieurs siècles, une broche antique et une croix en plomb qui aurait été fabriquée entre 1200 et 1600 après notre ère[22].
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