L'Île-du-Prince-Édouard, en abrégé l'Î.-P.-É. (enanglais :Prince Edward Island ouPEI), est uneprovince duCanada. Elle est la plus petite province du pays en superficie, mais la plus densément peuplée. D'aprèsStatistique Canada, l'Î.-P.-É. compte 167 680 habitants en 2022. Elle possède plusieurs surnoms : le « Jardin du Golfe », le « Lieu de naissance de la Confédération » et le « Berceau de la Confédération ». Sa capitale et sa plus grande ville estCharlottetown. Elle est une des troisprovinces maritimes, et l'une des quatre de l'Atlantique.
Faisant initialement partie des terres traditionnelles desMicmacs, l'île a été colonisée par les Français en 1604, sous le nom d'isle Saint-Jean, comme une partie intégrante de la colonie de l'Acadie. Elle a été cédée aux Britanniques à la fin de laguerre de Sept Ans, en 1763, et est devenue une région de la colonie de Nouvelle-Écosse. En 1769, elle est devenue une colonie britannique à part entière. L'Île-du-Prince-Édouard a accueilli laconférence de Charlottetown en 1864 pour discuter initialement d'uneunion des provinces maritimes.
Cependant, la conférence est finalement devenue la première d'une série de réunions qui ont conduit à laConfédération canadienne, en 1867. L'Î.-P.-É. a initialement rejeté la Confédération, mais, face à la faillite de laquestion des terres(en) et de la construction d'unchemin de fer(en), elle est devenue la septième province duDominion du Canada, en 1873. Comme elle est une des plus anciennes colonies du Canada, sa population actuelle reflète encore les premiers colons, avec desnoms de famille principalement français, anglais, écossais et irlandais.
Epekwitk, aussi écritAbegweit par les Anglais, est devenu le nom d'une réserve micmac sur l'île ainsi que de deux anciens traversiers (1947-1982 et 1982-1997), jusqu'au remplacement de cette ligne par le Pont de la Confédération.
Le nom anglais de la province estPrince Edward Island. Engaélique écossais, son nom estEilean a’ Phrionnsa (« île du Prince ») ouEilean Eòin (« île de Jean »), en référence à l'ancien nom français[5]. Selon les règles de latypographie, on écrit « île du Prince-Édouard » pour l'île, et « Île-du-Prince-Édouard » pour la province.
Ses habitants la nomment tout simplement « l'île » mais elle est aussi surnommée le « jardin duGolfe », la « ferme d'un million d'hectares », le « berceau de laConfédération » ou l'« île aux patates »[3].
Le point culminant de l'Île est une butte sans nom ducomté de Queens, à 142 mètres d'altitude[3]. Le relief est plat à l'est mais vallonné au centre et même d'aspect montagneux à l'ouest. Le littoral est fortement influencé par lesmarées. Sur la côte nord, les longues dunes de sable attirent les touristes tout en rendant parfois difficile l'accès aux ports de pêche[3].
Le sol est composé desable et d'argile, avec quelques affleurements deroches sédimentaires, en général dugrès ou duschiste argileux. Le sol de l'île a une couleur brun-rouge caractéristique, due à sa forte concentration enoxyde de fer[3]. Si le sable est de couleur rouge/brun vers le sud-ouest (car il contient beaucoup de grains de grès rouge), il est blanc vers le nord-est.
On retrouve aussi du grès rouge dans le sable desÎles-de-la-Madeleine (Québec), mais sa concentration est moins élevée que dans certaines parties de l'Île-du-Prince-Édouard, où certaines routes asphaltées ont une teinte remarquablement rouge à cause de la forte teneur en grès rouge du sable utilisé.
Le climat de l'Île-du-Prince-Édouard estcontinental humide c'est-à-dire qu'il y a une grande différence de température entre les mois froids et les mois chauds. Pendant l'hiver, la température peut descendre jusqu'à−28 °C.
La forêt recouvre 50 % de la superficie de la province, mais la forêt primaire, surtout constituée d'épinette, desapin baumier et d'érable rouge, occupe seulement290 000 hectares. Trois siècles de colonisation, auxquels s'ajoutent les maladies et les feux de forêt, ont presque fait disparaître la forêt originale qui était constituée dehêtre, debouleau jaune, d'érable, dechêne et depin blanc d'Amérique[3].
Lapréservation de l'environnement est devenue un enjeu important dans l'île. L'enlèvement des haies, le recours aux engrais chimiques, la mécanisation et la surproduction agricole en général causent uneérosion importante des terres arables menant à l'ensablement des ports et cours d'eau[3]. Quelquesreboisements ont toutefois été effectués[3].
La Commission forestière de l’Île-du-Prince-Édouard recommande des mesures pour renforcer la résilience des forêts face aux tempêtes, notamment en diversifiant les espèces d’arbres et en améliorant la gestion des ressources forestières, après les dommages causés par les tempêtesFiona etDorian[7].
Lesbaleines franches de l'Atlantique nord, l'une des espèces de baleines les plus rares, étaient considérées comme de rares visiteurs du Saint-Laurent jusqu'en 1994. On note depuis une augmentation spectaculaire de leur nombre : au large dePercé en 1995, augmentation progressive dans toutes les régions depuis 1998[8], autour duCap-Breton[9] depuis 2014 et à l'Île-du-Prince-Édouard, de 35 à 40 baleines ont été observées en 2015[10].
L'île est habitée pour la première fois il y a environ 10 000 ans. Ces pionniers seraient venus par unisthme aujourd'hui recouvert par ledétroit de Northumberland. Il semble que l'île fut ensuite constamment habitée et que la chasse et la pêche donnaient lieu à des migrations saisonnières. LesMicmacs arrivèrent sur l'île il y a environ 2 000 ans[3].
En 1534,Jacques Cartier est le premier explorateur européen à annoncer l'existence de l'île, qu'il décrit comme« la terre la plus belle que l'on puisse imaginer »[3]. Par la suite, les pêcheurs français etbasques fréquentent l'île pendant près de 200 ans, mais ne s'y établissent pas de façon permanente. Aucune trace ne subsiste de leur présence[3].
Nicolas Denys obtient la concession de l'île, appeléeIsle Saint-Jean à l'époque, vers 1653 mais il s’occupe uniquement des pêcheries et ne laisse après lui aucun établissement dans l’île. La France ne la colonise qu’après lestraités d'Utrecht (1713). En 1719, une nouvelle concession de l’île et celle deMiscou sont faites à un comte nommé Saint-Pierre qui y envoie un groupe de colons l’année suivante. Un recensement en 1735 donne un total de 81 familles établies dans l’île. La colonie dépendait de l'Île-Royale (Cap-Breton).
En 1748, il y avait 700 habitants. Avant ladéportation des Acadiens en 1755, l'île comptait quelque 5 000 habitants[11]. Plusieurs furent déportés en 1758 par le Colonel Andrew Rollo, sous les ordres du Général anglais Jeffery Amherst. Trois cent soixante déportés moururent lorsque leDuke William coula avec deux autres navires, leViolet (280 morts) et leRuby (213 morts), le, en route de l'île Saint-Jean vers la France[12].
La colonie est rebaptiséeIsland of Saint John. La population grossit de 4 000 en 1798 à 62 000 en 1850. En 1799, la colonie prit le nom de l'Île-du-Prince-Édouard, en honneur du fils du Roi George III, qui évoluait pour l'armée anglaise à Halifax à l'époque[11].
La conférence de Charlottetown en 1864 fut le début des pourparlers pour l'union des colonies. Les gens de l'île n’étaient guère intéressés à en faire partie. Mais une dette massive causée par la construction d'un chemin de fer d'un bout à l'autre de la colonie les força à se joindre au Canada en 1873[13].
En 1987, une centaine de personnes tombent malades et deux meurent après avoir consommé des mollusques et crustacés contaminés à l'acide domoïque provenant de l'île. L'industrie de la pêche s'effondre[3]. De plus, lamorue n'est plus pêchée depuis lemoratoire de 1992[3].
En 1987, le débat sur la construction d'un lien fixe, un pont ou un tunnel, avec le continent refait surface. L'année suivante, le Premier ministreJoe Ghiz organise unréférendum, où 59 % de la population se montre favorable à un pont. Lepont de la Confédération, dont les travaux ont débuté en 1994, est inauguré en 1997[3]. LeCanadien National cesse quant à lui l'exploitation du chemin de fer en 1990, malgré les vives protestations des agriculteurs[3].
LesMicmacs sont toujours présents, au nombre de 841 en 1992, à l'île Lennox et à Scotchfort[3]. L'Île-du-Prince-Édouard est la province la plus homogène, la plupart des habitants étantcanadiens anglais, autrement dit des personnes d'origineanglaise,écossaise ouirlandaise[3]. LesAcadiens sont le second groupe ethnique en importance, au nombre de 11 000[3]. On retrouve aussi d'autres groupes ethniques provenant d'une immigration plus récente, particulièrement desNéerlandais et desLibanais[3].
La population de la province est très majoritairement anglophone. Néanmoins, il y existe une communauté francophone, majoritaire dans lecanton duLot 15 dans lecomté de Prince.
L'ÉgliseanglicaneHoly Trinity située dans la localité d'Alma à l’Île-du-Prince-Édouard.
La religion a longtemps joué un rôle important dans la vie des Prince-Édouardiens, ce qui a aussi causé de profondes divisions sociales qui ont duré jusqu'à la Confédération[3].
Carte administrative de l'Île-du-Prince-Édouard. En noir : les comtés ; en bleu, les lots ; en orange, les gouvernements locaux et comités d'amélioration communautaire ; en vert, les réserves indiennes.
La province compte trois types de gouvernements locaux : lacité, laville et lamunicipalité, aussi appelée levillage. Les cités ont plus de pouvoirs que les villes et ces dernières en ont plus que les municipalités. Le reste du territoire est directement géré par le gouvernement provincial, mais des comités d'amélioration communautaires (Community Improvement Commity ouCIC), aux pouvoirs limités, sont actifs dans certaines localités. Les cités sont subdivisées enarrondissements, élisant chacun unconseil municipal tandis que lemaire est élu par toute la population. Les villes élisent un maire et six conseillers alors que les villages élisent uncommissaire. Le mandat des élus est de trois ans, sauf les représentants des comités d'amélioration communautaire qui sont élus lors d'une réunion annuelle. Le fonctionnement des municipalités est régi par la Loi sur les communautés (Communities Act), dont la responsabilité incombe auministère des Finances et des Affaires municipales de l'Île-du-Prince-Édouard.Charlottetown etSummerside sont les deux seules cités de l'Île. Les villes sont quant à elles au nombre de sept :Alberton,Cornwall,Georgetown,Kensington,Montague,Souris etStratford. Il y a finalement 66 municipalités.
Les municipalités coexistent avec un système de division administrative plus ancien. Ces subdivisions sont toujours utilisées pour lerecensement, par exemple. La subdivision de base est lecomté ; ils sont au nombre de trois soit, d'ouest en est, lecomté de Prince, lecomté de Queens et lecomté de Kings. Chaque comté compte unchef-lieu ouroyalty. Les comtés sont ensuite subdivisés en cinqparoisses, quatre seulement dans le cas du comté de Kings. Ces paroisses sont enfin subdivisées en lots.
L'île est pauvre en ressources naturelles. Aucun dépôt important de minerai n'a encore été découvert, mais il y a des traces decharbon, d'uranium et devanadium[3]. Dugaz naturel est présent dans le golfe du Saint-Laurent, au nord-est de l'île, mais les réserves ne sont pas assez importantes pour être exploitées[3]. Seuls le sable et le gravier sont extraits, mais la faible production de piètre qualité ne comble même pas les besoins provinciaux[3]. La forêt est peu exploitée[3].
La moitié de l'île est constituée de terres très fertiles alors que lesterres arables couvrent 90 % de la superficie[3]. Jusqu'aux années 1950, la plupart des agriculteurs utilisaient des chevaux, mais la fin de cette pratique a permis de libérer de vastes terres utilisées autrefois pour la culture dufourrage. De 1951 à 1996, le nombre de fermes est passé de 10 137 à 2 217, tandis que la superficie des terres cultivées a baissé de 39 %. La superficie moyenne des fermes est passée quant à elle de44 hectares à119 hectares alors que la marge de profit des agriculteurs a chuté de 50 % à 25 %, à cause de l'augmentation du coût de l'équipement[3]. Les gouvernements tentent de freiner l'exode rural alors que les fermes coûtent de plus en plus cher à démarrer. Bien que la production agricole soit en baisse, ledéfrichement se poursuit. La production agricole avait une valeur de 317 millions de dollars en 2000, dont 154 millions provenant despommes de terre[3]. L'île possède en effet un climat et un sol bien adaptés à cette culture, et notamment pour la production de pommes de terre de semence. Les trois quarts de la récolte sont exportés dans 15 pays et le reste est vendu tel quel en Amérique du Nord ou transformé en produits congelés comme desfrites[3]. Letabac, planté depuis 1959, est la seconde culture la plus importante, malgré le coût élevé et la complexité de sa production[3]. La province compte 330 fermes laitières et un cheptel de 16 000vaches produisant 90 millions de litres de lait annuellement, dont 90 % sont transformés en sous-produits, comme lelait évaporé, généralement destiné à l'exportation[3]. 30 000bœufs sont aussi envoyés à l'abattoir annuellement, même si le prix de la viande fluctue et que la production est en baisse[3]. L'élevage duporc est presque aussi important.
Lapêche est la seconde industrie primaire de l'Île. Il y avait 6 500 pêcheurs et aide-pêcheurs en 1994, travaillant sur 1 500 bateaux et créant 2 000 emplois directs dans les usines qui traitaient une valeur de poisson évaluée à 139 millions de dollars en 2000[3]. La pêche est principalement côtière et lehomard est l'espèce la plus lucrative[3]. D'autres mollusques sont aussi pêchés, dont lepétoncle, l'huître, lapalourde et lamoule. Les huîtres, dont la production est concentrée dans labaie de Malpèque, sont réputées[3]. La récolte de lamousse d'Irlande, dont est extraite lacarraghénane, représente une industrie importante à l'ouest de l'île[3].
L'industrie manufacturière est essentiellement concentrée sur la transformation des produits de la pêche et de l'agriculture. Ce domaine de l'économie fournissait 4 800 emplois en 1997 tandis que la valeur de la production était évaluée à 1,1 milliard de dollars en 2 000[3]. Parmi les principaux fabricants figurentLes Fermes Cavendish, DME International etMcCain Foods. Le gouvernement tente d'attirer d'autres types d'industries, sans réel succès[3]. Quelques entreprises sont tout de même à noter dontJ.D. Irving, qui opère un chantier naval àGeorgetown.
De plus en plus de personnes travaillent dans les services ; les gouvernements employaient 6 000 personnes en 1999[3].
Un service d'autobus interurbain relie les villes principales, tandis que Charlottetown possède un réseau de transport en commun,Charlottetown Public Transit, comprenant sept lignes d'autobus.
Le tourisme, aidé par la construction du pont de la Confédération, est un secteur de l'économie en croissance. Plus de 1,2 million de visiteurs se sont rendus à l'Île en 2000, dépensant 300 millions de dollars[3]. L'industrie est toutefois désavantagée par une saison courte, de l'ordre de huit à dix semaines, et les touristes préfèrent le centre de l'île au détriment de l'est et de l'ouest. Le gouvernement a investi massivement depuis les années 1960 dans la construction d'infrastructures touristiques afin d'attirer les visiteurs dans les autres régions et toute l'année[17].
L'une des attractions les plus populaires est leparc national de l'Île-du-Prince-Édouard, sur la côte nord. La pêche sportive duthon rouge attire des touristes de partout dans le monde. D'autres sports populaires sont legolf et les courses de chevaux. Le patrimoine est aussi mis en valeur.
Le système éducatif de l'île, aux niveaux primaire et secondaire, est administré sous un régime linguistique. Les écoles publiques de langue anglaise sont sous l'égide duPublic School Branch (anciennement leEnglish Language School Board), alors que les écoles publiques de langue française sont sous la responsabilité de laCommission scolaire de langue française (CSLF). LaPublic School Branch compte au travers de la province, dix écoles secondaires et 56 écoles primaires et intermédiaires[22] alors que la CSLF compte six écoles abritant tous les niveaux scolaires primaires et secondaires[23].
LeCollège Holland et leCollège de l'Île sont les deuxinstitutions collégiales communautaires de la province, la première de langue anglaise et la deuxième de langue française[24],[25]. Le Collège Holland comprend plusieurs entités telles que le Académie de police de l'Atlantique (Atlantic Police Academy), le Centre de formation marine (Marine Training Centre) et l'Institution culinaire du Canada (Culinary Institute of Canada)[26],[27],[28]. En plus de ces deux institutions collégiales, un établissement post-secondaire privé se trouve également dans la province, le Collège chrétien des maritimes (Maritime Christian College)[29].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
La ville deCharlottetown, la capitale de l'île, possède deux édifices culturels importants : le Confederation Center, qui abrite le musée de la ville ainsi qu'une grande salle de spectacle, et The Guild, un centre culturel où se montent toute l'année expositions d'art contemporain et spectacles vivants.
L'Île compte plusieursbrasseries : Gahan Brewery, Upstreet Brewery, Barnone Brewery and Moth Lane Brewery. Une des spécialités culinaires de l'île est leLobster roll, qui est un sandwich composé de pain brioché, de homard et de mayonnaise.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
L'Île compte trois journaux quotidiens anglophones.The Guardian est publié le jour à Charlottetown tandis que leEvening Patriot est le journal du soir. LeJournal-Pioneer est, quant à lui, publié à Summerside. Les hebdomadaires les plus importants sont leEastern Graphic de Montague, leWest Prince Graphic d'Alberton ainsi queLa Voix acadienne, le seul journal francophone, qui est lui publié à Summerside.
Le drapeau de l’Île-du-Prince-Édouard est inspiré des armoiries deÉdouard-Auguste de Kent et du roiÉdouardVII et est constitué de trois bordures rouges et blanches. Le léopard héraldique anglais qui apparaît sur le drapeau est également présent sur les armoiries. Le gros chêne à la droite du drapeau représente l’Angleterre, tandis que les trois gaules représentent les trois comtés qui forment la province.
Chêne rouge d'Amérique.La maison aux pignons verts.
L'arbre-emblème de la province est lechêne rouge d'Amérique (Quercus rubra)[33].The Island Hymn, l'hymne provincial, fut composé parLucy Maud Montgomery au printemps 1908. Il fut chanté pour la première fois le sur la musique de Lawrence W. Watson, composée pour l'occasion[34]. Le sol de Charlottetown est le plus courant dans la province et est caractérisé par sa texture sableuse et convient à un grand nombre de cultures, en particulier la pomme de terre. Sa désignation en tant que sol provincial fut proposée par le docteur Umesh Gupta, l'ancien président de la Société canadienne de la science du sol, qui fait la promotion de ces initiatives. Letartan provincial commémore la contribution desÉcossais, le principal groupe ethnique, dans l'établissement de l'île. Il fut conçu par Jean Rééd.et adopté en 1960. Le rouge-brun représente la rougeur du sol, le vert représente l'herbe et les arbres, le blanc l'écume des vagues et le jaune représente le soleil. La devise de l'île,Parva sub ingenti (Les petits sous la protection des grands), est tirée desGéorgiques deVirgile. Elle est la devise de l'île depuis 1769.
La province a une seule région administrative de la santé (ou autorité sanitaire de district) appeléeSanté Î.-P.-É.. Santé Î.-P.-É. reçoit du financement pour ses activités et est réglementé par leministère de la Santé et du Mieux-être.
De nombreux foyers et entreprises de l'Î.-P.-É. sont desservis par des systèmes centralisés de collecte ou de traitement des eaux usées. Ceux-ci sont exploités soit par une municipalité soit par un service public. De nombreuses exploitations industrielles ont leurs propres installations de traitement des eaux usées. Les membres du personnel duDepartment of Environment, Water and Climate Change fournissent des conseils aux exploitants, au besoin, sur la bonne maintenance du système[35]. LaIRAC réglemente l'eau et les égouts municipaux de la province[36],[37], en vertu de l'Environmental Protection Act[37]. Depuis environ 1900, les résidents de la ville de Charlottetown bénéficient d'un service d'égout sanitaire central. Les premières pratiques d'élimination, bien qu'avancées pour l'époque, se sont finalement avérées compromettre l'intégrité écologique de larivière Hillsborough. En 1974, la Commission avait dirigé le développement d'une usine de traitement primaire des eaux usées, connue sous le nom deCharlottetown Pollution Control Plant, ainsi que la construction de plusieurs stations de pompage le long du front de mer de la ville et des canalisations d'évacuation profondément dans la rivière Hillsborough[38].
Hôpital Hillsborough (Charlottetown) - le seul hôpital psychiatrique de la province.
L'Île-du-Prince-Édouard offre des programmes et des services dans des domaines tels que les soins actifs, les soins primaires, les soins à domicile, les soins palliatifs, la santé publique, la prévention des maladies chroniques et la santé mentale et les dépendances, pour n'en nommer que quelques-uns. Le gouvernement provincial a ouvert plusieurs centres de santé familiale au cours des dernières années dans diverses collectivités rurales et urbaines. Un centre provincial de traitement ducancer au Queen Elizabeth Hospital offre un soutien aux personnes aux prises avec divers types de maladies liées au cancer. Un programme de résidence en médecine familiale a été établi en 2009 avec laFaculté de médecine de l'Université Dalhousie afin d'encourager les nouveaux médecins à travailler à l'Île-du-Prince-Édouard.
Des services de soins de longue durée sont également disponibles et plusieurs programmes sont en place pour aider les aînés qui souhaitent demeurer autonomes dans leur communauté. De nombreux médicaments pour les personnes âgées sont subventionnés par le biais d'un régime pharmaceutique provincial, mais l'Île-du-Prince-Édouard demeure l'une des seules provinces à ne pas avoir de programme de couverture des médicaments onéreux pour ses résidents.
Le gouvernement provincial a plusieurs programmes de détection précoce des maladies, y compris des cliniques demammographie et dedépistage cancer du col utérin. Il existe également des programmes d'éducation sur l'asthme et d'éducation sur lediabète, ainsi que des programmes prénatals, des programmes de vaccination et des programmes de prévention des risques pour la santé dentaire des enfants. Le gouvernement tente également de mettre en œuvre un système intégréde dossier de santé électronique.
Le gouvernement provincial s'est récemment engagé à améliorer les services de soins primaires et à domicile et a investi dans les établissements de soins de santé dans les budgets récents d'immobilisations ; principalement des remplacements et des améliorations aux maisons de soins infirmiers et aux hôpitaux gérés par le gouvernement provincial.
Le service d'ambulance terrestre à l'Île-du-Prince-Édouard est fourni sous contrat parIsland EMS. Le service d'ambulance aérienne est fourni sous contrat parLifeFlight.
Au cours des dernières décennies, la population de l'Île-du-Prince-Édouard a affiché des taux statistiquement significatifs et anormalement élevés de cancers rares diagnostiqués, en particulier dans les régions rurales. Les responsables de la santé, les écologistes et les militants] de l'environnement soulignent l'utilisation depesticides pour la culture industrielle depomme de terre commecontaminant primaire[39].
L'Île-du-Prince-Édouard est la seule province au Canada qui n'offre pas de services d'avortement par le biais de ses hôpitaux. Le dernier avortement a été pratiqué dans la province en 1982 avant l'ouverture de l'Hôpital Queen Elizabeth qui a vu la fermeture de l'Hôpital de Charlottetown et duHôpital de l'Île-du-Prince-Édouard (laïc) ; une condition de la « fusion » étant que les avortements ne soient pas pratiqués dans la province. En 1988, à la suite de la décision du tribunalR. c. Morgentaler (1988), l'opposition de l'époqueParti progressiste-conservateur de l'Île-du-Prince-Édouard a déposé une motion demandant que l'interdiction de l'avortement soit maintenue dans les hôpitaux de la province ; leParti libéral de l'Île-du-Prince-Édouard alors en place sous la direction du premier ministreJoe Ghiz a acquiescé et l'interdiction a été maintenue[40]. Le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard financera les avortements pour les femmes qui se rendent dans une autre province. Les femmes de l'Île-du-Prince-Édouard peuvent également se rendre à la clinique privée payante la plus proche, où elles doivent payer la procédure avec leurs propres fonds. Auparavant, c'était laclinique Morgentaler àFredericton au Nouveau-Brunswick[41],[42],[43],[44],[45], jusqu'à la fermeture de cette clinique en raison d'un manque de fonds en[46]. La clinique a été rouverte sous un nouveau propriétaire en 2016 sous le nom deClinique 554 avec des services étendus[47]. Pendant cette période, les femmes ont dû se rendre à Halifax ou plus loin encore. En 2016, le gouvernement libéral dirigé par le Premier ministre Wade MacLauchlan a annoncé qu'il ouvrirait une clinique de santé génésique pour femmes afin d'offrir des avortements dans la province[48].
↑MeganFollows, ColleenDewhurst et RichardFarnsworth,Anne of Green Gables, Anne of Green Gables Productions, Sullivan Entertainment, TV-60 Filmproduktion,(lire en ligne)
↑AmybethMcNulty, GeraldineJames et R. H.Thomson,Anne, Northwood Anne, Northwood Entertainment, Canadian Broadcasting Corporation (CBC),(lire en ligne)
L'Histoire du Canada, par le père Philéas-F. Bourgeois, c.s.c. 1913.
Georges Arsenault,La Religion et les Acadiens : à l’Île-du-Prince-Édouard Édouard : 1720-1980, Société Saint-Thomas d'Aquin, Summerside, date ?, 102 p.
Georges Arsenault,L'éducation chez les Acadiens de l'Île-du-Prince-Édouard, 1720-1980 ou La survivance acadienne à l'Île-du-Prince-Édouard, Société Saint-Thomas d'Aquin, Summerside, Î.-P.-É, 1982, 85 p.
Maurice Beaudin (dir.),La Région économique de l'Île-du-Prince-Édouard : l'état des régions, Institut canadien de recherche sur le développement régional, Moncton (N.B.), 1998, 152 p.