Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Diocèse de Léon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisÉvêché de Léon)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLéon.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecArchidiocèse de León,Diocèse de León en Nicaragua ouDiocèse de León.

Diocèse de Léon
(la)Dioecesis Leonensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Léon
Lacathédrale deSaint-Pol-de-Léon.
Informations générales
PaysDuché de Bretagne
Royaume de France
Type de juridictionAnciendiocèse
CréationVIe siècle
Suppression1790 / 1801
Province ecclésiastiqueTours
SiègeSaint-Pol-de-Léon
Diocèses suffragantsaucun
Langue(s) liturgique(s)latin
TerritoirePays de Léon
Image illustrative de l’article Diocèse de Léon
Localisation du diocèse
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
modifier 
L'ancien évêché de Léon à l'échelle de la Bretagne

Lediocèse deLéon (enlatin :Dioecesis Leonensis) ouévêché de Léon est un ancien diocèse de l'Église catholique en France. Il est un des neufévêchés de laBretagne historique. Son territoire s'étendait sur lepays de Léon, région septentrionale de l'actuel département duFinistère. Il a fusionné en avec l'évêché de Cornouaille pour former lediocèse de Quimper et Léon. Le siège épiscopal se trouvait àSaint-Pol-de-Léon. L'évêque portait le titre d'« évêque-comte de Léon »[1].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Arrivée deSaint Pol Aurélien en Armorique

[modifier |modifier le code]

AuVIe siècle, l'Armorique devientBretagne par l'arrivée massive d'émigrés bretons venus dupays de Galles et de laDomnonée britannique, principalement de la région deCornouailles.

Procope de Césarée écrit en que« les Francs leur permettent d'habiter la partie de leur territoire qu'ils estiment être la plus déserte ».

Le Léon (et laCornouaille) étaient-ils déjà christianisés à l'arrivée des Bretons ?On[Qui ?] peut penser que l'évangélisation n'avait pas encore atteint sérieusement la partie occidentale de la péninsule : lechaton de bague et legraffiti chrétien de Locmaria sont les seuls témoignages archéologiques exhumés à ce jour.

LesVies des Saints font arriver les Bretons en groupes sous la conduite de chefs, religieux ou civils. Ceux qui occupèrent le nord de l'Armorique étaient venus sous la conduite d'un chef nomméRiwal. Pendant le règne de son filsDeroch, laDomnonée armoricaine reçut de nouveaux immigrants, et parmi eux,Saint Tugdual. Débarqué sur la côte à l'Ouest du Léon, il y établit un lann près duConquet. Il commença à évangéliser le pays de Léon, qu'il laissa à Pol-Aurélien, lui-même s'en allant vers l'est, formant des monastères, en particulier àTréguier

Pol, Paulinannus, ou Paullinus, vient du pays de Galles où il était condisciple de Samson, Gildas, et David à l'école monastique de saint Iltud. Il quitte son pays avec un groupe de disciples et traverse la Cornouaille britannique où il s'arrête un temps sur l'injonction du roi Marc, aliasConomor.

Il arrive ensuite àOuessant avec« 12 prêtres et autant de laïques unis à lui par un lien de parenté, les uns neveux, les autres cousins », et un nombre suffisant d'esclaves. Étant donné le caractère clanique de la société bretonne ancienne, tout porte à croire que les émigrés se regroupèrent en fonction de liens familiaux et ethniques. Là, il établit le monastère deLampaul. Ses compagnons sont connus :Tégonnec (Saint-Thégonnec etPlogonnec),Goeznou (Gouesnou etGouézec),Laouénan (Tréflaouénan),Jaoua (Saint-Jaoua enPlouvien),Winiau (Plouigneau),Séo' (Sainte-Sève).

Pol établit d'autres monastères àLampaul-Plouarzel,Lampaul-Ploudalmézeau,Lampaul-Guimiliau, à l'île de BatzWithur lui remet l'évangéliaire et la cloche, insignes du père abbé, et, enfin, à l'oppidum qui deviendraSaint-Pol-de-Léon.

Pol Aurélien, premier évêque de Léon

[modifier |modifier le code]

D'après une biographie écrite auIXe siècle, Pol aurait été chargé par lemachtiernWithur, ou Wizur, qui résidait à l'île de Batz, d'une mission auprès du roi francChildebert. En réalité, Withur priait le mérovingien d'user de son autorité pour obliger Pol à accepter l'épiscopat.

Par la volonté de Withur (ou Wizur) et de Childebert, il sera donc consacré « évêque », évêque-abbé d'un monastère à la manière celtique. Son rayonnement, et celui de ses disciples, atteint une grande partie de laDomnonée. Son apostolat enBretagne se situe entre et environ.

Dans sa vieillesse, Pol aurait laissé l'administration de son « diocèse » à trois auxiliaires et se serait réservé le gouvernement de l'abbaye qu'il avait fondée. La cathédrale deSaint-Pol-de-Léon conserve encore sa clochette monastique, curieux spécimen de l'art breton de cette époque.

La notion de diocèse avec des limites définitives où s'exerce l'autorité de l'évêque, si elle existait bien chez lesGallo-romains et lesFrancs, était sans doute étrangère auxchrétiens venus d'Outre-Manche qui avaient gardé leurs us et coutumes. Les monastères bretons observaient d'ailleurs larègle des moines (telle la tonsure celtique, la date de Pâques) deGrande-Bretagne ou d'Irlande. L'évêque-abbé exerçait sa juridiction sur l'abbaye-mère, puis sur les autres monastères, sur lesplou,ple,plo,lann,loc,tre outref autour desquels se formèrent des agglomérations qui allaient devenir des paroisses bretonnes. Cet état de fait dura jusqu'au moment de la constitution du royaume de Bretagne.

En, auConcile de Tours, les prélats gallo-francs défendirent d'ordonner enArmorique un évêque sans le consentement dumétropolitain (qui se trouvait à Tours). Les Bretons n'en tinrent aucun compte. Cet attachement à leur discipline particulière devait les rendre suspects à Rome et aux Carolingiens.

Évolution

[modifier |modifier le code]
Ancien palais épiscopal de Saint-Pol-de-Léon (XVIIIe siècle).

En eut lieu la grande invasion des Normands. Toute la Bretagne fut envahie et saccagée, et de nombreux habitants vendus ou expulsés. Les comtes, machtierns, les marchands, les moines, les prêtres et tous ceux qui avaient quelque chose à perdre s'exilèrent.

Vers l'an, à la suite des réformes demandées parRome, la province deBretagne se place sous la juridiction de la métropole deTours (il faudra attendre encore longtemps avant qu'il y ait un archevêque àRennes![Interprétation personnelle ?]).

La géographie des diocèses se fixe définitivement à la fin duXIe siècle, ainsi que celle desarchidiaconés (voir ci-dessus) pour le diocèse de Léon. L'unité de base qu'est laparoisse se renforce alors, en partie grâce à la démographie, qui permet de quadriller totalement le territoire diocésain.

Comme àQuimper, la construction de la cathédrale deSaint-Pol-de-Léon débute auXIIIe siècle, sur l'emplacement d'un édifice roman dont subsistent des pans de murs. La nef est érigée en pierre calcaire, dans le style normand, puis les voûtes par l'évêqueGuillaume Rochefort, au siècle suivant. Le transept et le chœur sont construits auXVe siècle : on y retrouve les armes des évêques Jean Prigent ( -) et Guillaume Ferron ( -). Sous Prigent, est édifiée la grande rosace.

L'année voit la création d'un couvent de Dominicains à Morlaix.

Missel du diocèse de Léon enbreton ()

LaRéforme, lancée en enAllemagne parMartin Luther, n'atteint pas laBretagne. Toutefois, quelques manifestations deréformés sont connues àMorlaix dès. Lecalvinisme reste disséminé et faible. Une relative tolérance semble d'ailleurs s'installer enBretagne. L'édit de Nantes accorde la liberté de culte, mais constate l'absence des lieux de culte issus de laRéforme dans leLéon. Untemple est connu pour leXVIIe siècle àMorlaix, mais leprotestantisme ne parvient pas à conquérir les masses rurales ni le clergé paroissial.

Après leconcile de Trente (-), l'Église catholique met en place sa Réforme visant à corriger les nombreux abus mis en lumière par les protestants. Un nouveau clergé se met progressivement en place, plus digne que l'ancien. Le clergé, au cours duXVIIe siècle a désormais l'obligation de résidence dans la paroisse, ce qui n'était pas le cas par le passé. De nombreux couvents sont alors créés : en cinquante ans, six couvents s'ouvrent àMorlaix.

En, un collège est établi à Saint-Pol, tenu par le clergé diocésain.

Carte de l'évêché de Léon en.

En est créé le grand séminaire.

AuxXVIe et XVIIe siècles apparaît la demande artistique des paroisses. L'augmentation des recettes des fabriques provoque l'éclosion d'œuvres nouvelles, dont lesenclos paroissiaux. C'est le cas duHaut-Léon où la prospérité desJuloded permet la construction de nombreux édifices.

La fin de l'évêché de Léon

[modifier |modifier le code]

Le dernier évêque spécifique de Léon estJean-François de La Marche, à partir de. Il inclut une section de petit séminaire au collège de Saint-Pol-de-Léon.Soucieux des réalités économiques[Selon qui ?], il répond à la grande enquête demandée parTurgot en et introduit la culture de lapomme de terre. LaRévolution française le contraint à s'exiler àLondres où il meurt en. En son absence, le diocèse est dirigé par l'abbé Michel Henry.

En,LouisXVI ayant convoqué lesÉtats généraux àVersailles, des assemblées locales se réunissent afin de désigner les délégués. Leclergé duLéon avait droit à deux députés. L'assemblée désigne, en Dom Verguet, prieur duRelecq, etLouis-Alexandre Expilly de La Poipe, recteur deSaint-Martin-des-Champs.

Le, laConstituante vote le décret mettant les propriétés de l'Église à la disposition de laNation.

Le, elle supprime les ordres religieux (sauf les hospitaliers et les enseignants).

Le, à la suite des travaux d'une commission présidée par le léonardLouis-Alexandre Expilly de La Poipe, elle promulgue laConstitution civile du clergé qui réorganise l'Église de France créant un diocèse par département.

Le décède l'évêque deCornouaille. Pour la première fois enFrance, la nouvelle loi est appliquée : le corps électoral du Finistère, établi en, est convoqué à la cathédrale deQuimper pour le, malgré la fronde duchapitre qui, conformément au droit canonique, supplée l'évêque pendant la vacance du siège. Au troisième tour,Louis-Alexandre Expilly de La Poipe obtient 233 voix sur 380 votants (alors queJean-François de La Marche, qui n'est pas candidat, en réunit 125). Expilly, proclamé évêque élu du Finistère est le premier évêque constitutionnel de France. Il est ordonné à Paris parTalleyrand. Arrêté en, il est guillotiné le. Le siège épiscopal reste alors vacant pendant quatre ans.

Dans ce qui devient l'ancien diocèse de Léon, 338 prêtres sur 395 refusent de prêter serment. Cinquante-sept le prêtent. Sept d'entre eux se rétracteront par la suite.

La fusion de l'évêché de Léon avec l'évêché de Cornouaille forme l'actueldiocèse de Quimper et Léon basé à Quimper et s'étendant sur tout le département du Finistère.

Subdivisions

[modifier |modifier le code]

L'évêché de Léon comportait troisarchidiaconés qui, de par leur taille, auraient été appelés dans d'autres évêchés bretonsdoyennés :

ainsi qu'unMinihy :

À la fin duXVIIIe siècle, le Léon compte 2 000 km2 et 200 000 habitants (densité de population double de celle de laCornouaille). Son réseau paroissial est plus dense : 87paroisses et 37trèves.

Le pouvoir civil

[modifier |modifier le code]

La majeure partie de l'évêché de Léon a formé dans la première moitié duMoyen Âge lavicomté de Léon qui, en, est scindée en deux au profit d'une branche cadette qui forme laseigneurie de Léon. La vicomté de Léon disparaît à la fin duXIIIe siècle, absorbée par leduché de Bretagne, la seigneurie de Léon subsiste jusqu'à la Révolution française, même si elle est passée aux mains de lafamille de Rohan à partir de.

Article détaillé :Vicomté de Léon.
Article détaillé :Seigneurie de Léon.

Personnages célèbres du diocèse

[modifier |modifier le code]

Santig Du

[modifier |modifier le code]

C'est vers que, selon la tradition, naît àSaint-VougayJean Discalceat, Jean le Déchaussé, ou, en breton « Yann Divoutou » c'est-à-dire « sans sabot », plus connu sous le nom de Santig Du,moinefranciscain de l'ordre des frères mineurs, lescordeliersetc. En effet,les disciples deFrançois d'Assise (-) sont très nombreux enBretagne[réf. nécessaire].

Salaün Ar Fol

[modifier |modifier le code]

En naîtSalaün ar Foll. Simple d'esprit, mendiant son pain de ferme en ferme en répétant inlassablement « Ave Maria », il vit dans une clairière de la forêt près deLesneven. Il est appelé « Le fou du bois », (Fol ar c'hoad). Salaün ar Fol meurt dans l'indifférence en. Peu après, on découvre sur sa tombe un lys sur lequel est écrit en lettres d'or : « Ave Maria ». En ouvrant sa tombe, on constate que le lys prend racine dans sa bouche. Le miracle attire rapidement les foules. On bâtit une chapelle au lieu désormais appeléLe Folgoët, qui sera érigée encollégiale parJeanV en.

Dom Michel Le Nobletz

[modifier |modifier le code]

En naît au manoir de Kerodern, enPlouguerneau,Michel Le Nobletz, personnage atypique et isolé qui marque son temps. Il se forme chez lesJésuites. ÀBordeaux, il étudie lathéologie. ÀParis, son directeur est le père Coton, confesseur d'HenriIV. Rentré enLéon, il refuse la carrière classique qui s'ouvre à lui, un poste avec de confortables bénéfices, pour une vie vouée à l'évangélisation. Après un passage chez lesDominicains deMorlaix, il missionne enLéon, en passant parOuessant,Molène. Il s'installe pendant vingt ans àDouarnenez, en Cornouaille, d'où il est chassé pour revenir en enLéon, auConquet où il meurt en. Il s'est lui-même choisi pour successeur le pèreJulien Maunoir, lequel sera béatifié parPieXII en.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Ce titre apparait sur la plaque funéraire de Jean-François de la Marche, dernier évêque de Léon, et dans de nombreux actes de ses prédécesseurs.
  2. Jean Kerhervé, François Roudaut et Jean Tanguy,La Bretagne en 1665 d'après le rapport de Colbert de Croissy, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique n° 2,coll. « Cahiers de Bretagne occidentale »,,p. 168.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Les diocèses de l'Ancien-Régime
Les diocèses actuels
v ·m
Administration fiscale (1542-1635) puisAdministration provinciale (1635-1790)
Pays d'élection
Pays d'états
Pays d'imposition
Administration judiciaire (1250-1790)
Parlement
Conseil souverain
Autre
Administration militaire (1499-1790)
Gouvernement
Administration ecclésiastique
Provinces ecclésiastiques situées dans le Royaume
Province d'Aix
Province d'Albi
Province d'Arles
Province d'Auch
Province de Besançon
Province de Bordeaux
Province de Bourges
Province de Cambrai
Province d'Embrun
Province de Lyon
Province de Narbonne
Province de Paris
Province de Reims
Province de Rouen
Province de Sens
Province de Toulouse
Province de Tours
Province de Vienne
Provinces ecclésiastiques étrangères comportant des diocèses ou des paroisses dans le Royaume
Evêchés dépendants directement du Saint-Siège
Province d'Avignon
Province de Gênes
Province de Malines
Province de Mayence
Province de Pise
Province de Tarragone
Province de Trèves


Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Diocèse_de_Léon&oldid=230383011 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp