Pour les articles homonymes, voirEMF.
| Fondation |
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| Type | |
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| Forme juridique | Association loi de 1901 Association déclarée |
| Domaine d'activité | |
| Siège | Paris (50,rue des Tournelles, 75003) |
| Pays |
| Fondateur | Fouad Alaoui(d) |
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| Affiliation | |
| Site web |
| RNA | |
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| SIREN | |
| OpenCorporates |
Étudiants musulmans de France (EMF) est uneassociation étudiante fondée en. Elle se donne pour mission« de faciliter le passage de l'étudiant à l'université, former des citoyens engagés en société et normaliser la présence musulmane en France ».
Régulièrement accusée de prosélytisme et de proximité avec lesFrères musulmans, l'organisation rejette ces critiques et se revendique indépendante de toute affiliation politique ou idéologique.
L'association est créée à Bordeaux en par Fouad Alaoui, futur secrétaire général de l'UOIF, sous le nom Union islamique des étudiants de France (UISEF)[1],[2].
Elle prend son nom actuel lors de son congrès national du au àLimoges[3],[4],[5],[6].
En, à l'occasion du troisième congrès national des Étudiants musulmans de France, vingt-deux organisations degauche publient un communiqué dénonçant l'organisation et l'accusant de s'être« signalée par sonprosélytisme religieux et par sa pression sur les étudiants d'originemaghrébine, notamment sur le conseil donné aux jeunes filles de porter levoile »[7].
En, àGrenoble, l'association obtient 22 % des voix aux élections étudiantes, avec des scores atteignant jusque 82 % dans certainesrésidences universitaires[8].
La même année,Le Point révèle que l'organisation possède32actions de la banqueAl-Taqwa, liée auxFrères musulmans et accusée de« soutenir les réseaux islamistes d'Oussama ben Laden ». L'EMF affirme alors qu'elle avait été orientée vers cette banque à la suite d'une entrée d'argent de 18 000 francs, parce qu'elle« respectait les valeurs musulmanes dans [ses] placements », pensant à l'époque qu'il s'agissait d'une banquesuisse[9].
Après lesattentats du, l'association réalise une vidéo remarquée pour exprimer sa solidarité aux proches des victimes et prôner l'union nationale[10],[11],[12],[13].
En, elle compte26 sections locales[14].
Dans un rapport desservices de renseignement français dévoilé le intitulé « Frères Musulmans et islamisme politique en France » consacré à l'influence supposée des Frères musulmans en France, EMF est présenté comme« structure frériste » installée en France« en cohérence avec le triptyque frériste initial prônant la prédication, l'éducation et le social ». Le rapport accuse aussi EMF d'être étroitement lié aux autres structures fréristes« Musulmans de France (ex-UOIF) et leFemyso »[15].
En, lesélections des représentants des étudiants dans lesCROUS voient une nette percée d'EMF, qui depuis sa création avait entre zéro et5 élus. En effet, l'association revendique 6,4 % des votants (passant de 1 942 voix et 1,6 % à 7 191 voix) et11 élus sur 182[16]. Cependant, aux élections suivantes en, l'EMF n'obtient que2 élus àCréteil etGrenoble[17].
Lors des élections CROUS de, l'EMF obtient cinq élus[18].
En, elle obtient deux sièges au sein du CROUS deLille, un sur la liste Bouge ton CROUS et l'autre sur la listeUNEF[réf. nécessaire].
En, elle obtient 4 148 voix soit 2,1 % au niveau national. L'EMF obtient son seul siège au CROUS deStrasbourg (un élu sur 182)[19].
En, une note confidentielle de l'Élysée affirme que l'EMF et l'UNEF se sont rapprochés du fait du recentrage de l'UNEF sur la« lutte contre lesdiscriminations ». Ce rapprochement entre les deux syndicats serait par exemple à l'origine d'une tentative de l'UNEF d'interdire la représentation d'une pièce de théâtre à laSorbonne[20]. L'UNEF fait parfois des listes communes avec l'EMF lors des élections étudiantes, comme àGrenoble ouLille, et a partagé son local avec l'organisation àOrléans[8],[14].
Elle organise une conférence en commun avecTariq Ramadan, petit fils du fondateur desFrères musulmans avec l'Union nationale inter-universitaire (UNI)[8]. Cette collaboration avec un syndicat classé àdroite ou à l'extrême droite suscite une rupture de son alliance locale avec l'UNEF, classée àgauche[8].
L'EMF a également participé à des listes communes avec laFédération des associations générales étudiantes (FAGE) à l'occasion des électionsCNOUS de, suscitant la polémique[21]. Depuis, la FAGE a pris ses distances avec l'organisation[22].
En, l'organisation refusait de se catégoriser degauche ou dedroite et se rapprochait de manière indifférenciée des organisations étudiantes de gauche (UNEF) comme de droite (UNI,RPR)[8].
En, l'EMF appelle à voter pourLa France insoumise dans le cadre de l'élection présidentielle française[23].
L'EMF fait partie duforum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d'étudiants (Femyso)[24], organisation elle aussi accusée de faire partie de la galaxie des frères musulmans[25]. L'association est décrite parFlorence Bergeaud-Blackler comme une émanation jeune et transnationale de l'Union des organisations islamiques en Europe (UOIE), structure proche des Frères musulmans et qui représente le courant fondamentaliste de l'islam en Europe[26].
L'organisation admet en recevoir 10 000 euros par an de la part« desSaoudiens » et ce« sans contrepartie »[27].
En, l'essayisteMichèle Tribalat s'interroge sur le sens que donne l'EMF à lalaïcité ; un journaliste deL'Express s'interroge sur un éventuel double discours pratiqué par cette association[28]. Mohamed Louizi, ancien cadre de l'UOIF, déclare en que l'association est en réalité le bras étudiant desFrères musulmans, dont le but est de faire« du prosélytisme dans les facs »[14].
En, un rapport duHaut Conseil à l'intégration s'inquiète de l'influence exercée par l'UOIF au travers de l'EMF, et indique que l'organisation s'est fait connaître« en appelant auboycott des cafétérias nonhalal deLille 3 »[29].
Dans son livreLe frérisme et ses réseaux,Florence Bergeaud-Blackler, décrit l'EMF comme faisant partie de la stratégie de quadrillage de la société par l'UOIF, dont le rôle serait de s'implanter dans le monde étudiant[6]. L'EMF nie ces accusations de proximité avec les Frères musulmans et revendique être une« une association indépendante, dénuée d'affiliation idéologique ou politique »[30].
Dans une enquête publiée le,Le Figaro révèle que les Étudiants musulmans de France organisent sur de nombreux campus des évènements étudiants en partenariat avec Humani'Terre, une association faisait l'objet d'une enquête ouverte par leparquet national antiterroriste en pour financement duterrorisme, association de malfaiteurs terroriste criminelle, et blanchiment en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste[26],[31].
En, Bertrand Chamoulaud,directeur national du renseignement territorial, déclare que« la conception française de la laïcité subit une offensive forte, notamment via le syndicat des Étudiants musulmans de France (EMF), désormais représenté au CROUS pour tenter d'interdire le porc à la cantine »[32].
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